Pour le retour des étrennes !

En ce XXIe siècle, après l’avènement du faux gras à la place du foie gras et autres délices végans tel le bromage, l’ostracisation des “arbres morts” remplacés par des sapins de verre et d’acier… la tradition la plus affligeante mais devenant la plus drôle est celle de la revente des cadeaux de Noël. A un point tel que c’est devenu un marronnier dans les médias.

L’an dernier, 200 000 nouvelles annonces étaient attendues sur eBay le jour de Noël, pour atteindre 3,5 millions entre le 25 décembre et le 3 janvier… Sans parler de tous les autres sites…

Les millenials sont les plus exigeants, un  sur deux ayant été déçu par au moins un cadeau… toutefois aussi les moins enclins à la revente… par simple peur d’être démasqués, pour 15 % d’entre eux ! Une tendance diminuant avec l’âge : si 38 % des 16-34 ans préfèrent garder leurs cadeaux non désirés, c’est le cas pour seulement 26 % pour les 55-64 ans.

Ces vieux sont consternants. Ils votent Macron et croient à la virulence d’Omicron.

Il existe pléthore de sites de reventes qui attendent déjà le client. Étant un marché comme un autre, c’est dans leur logique.

Noël devenant un mot dénué de sens profond, souvent remplacé par fête… par méconnaissance ou dhimmitude… l’on devrait en supprimer les cadeaux.

En fait, dans le monde chrétien, la tradition d’offrir des cadeaux pour Noël ou le Nouvel An remonte au XVIIe siècle. Les cadeaux étant alors essentiellement réservés aux enfants de notables et de souverains. Il était cependant plus fréquent d’offrir des étrennes aux enfants de familles bourgeoises et aristocrates, le transfert de cette pratique, du début du mois de janvier au 25 décembre, s’affirmant au XIXe siècle avec la transformation de la fête de Noël en célébration familiale.

Dans ce monde du fric roi, il faudrait en revenir à la tradition perdue des étrennes et l’étendre aux adultes. Au soir du 31 décembre, à minuit, au pied du sapin, sous le gui, près du houx, l’on se transmettrait joyeusement des billets. Évitant ainsi les emballages, il est surprenant que les Verts, d’ordinaire tellement imaginatifs, n’y aient pas pensé.

Et si l’on vendait l’idée à Sandrine Rousseau ?

Quoique…  Pécresse, étant dans sa phase « racines chrétiennes de l’Europe », pour nous faire taire… pourrait nous en offrir un meilleur prix !

Daphné Rigobert