Dans une tribune du Figarovox, la très célèbre violoniste Zhang Zhang s’est montrée très critique d’une série de podcastss de France Musique consacrée à Nina Simone, la réduisant à une militante ethno-raciale, alors qu’elle était une « ambassadrice de l’universalisme » et une immense chanteuse.
« Le 19 mai, France Musique a mis en ligne un podcast sur Nina Simone. Dans la foulée, le compte de France Culture a tweeté : « Quand la jeune Eunice Waymon commence les leçons de solfège, elle apprend, stupéfaite, qu’ “une blanche égale deux noires”». Pour quiconque possède ne serait-ce qu’une connaissance minimale de la terminologie musicale utilisée aux États-Unis, ces lignes ne peuvent être qualifiées que de « vérité alternative fabriquée pour promouvoir un récit idéologique colporté comme un fait historique ». Autrement dit, il s’agit d’une contrefaçon. La véracité de ce « souvenir » équivaut à un sac à main Louis Vuitton fabriqué dans une usine provinciale chinoise clandestine, vendu dans les rues de San Remo par des marchands ambulants. Mais ces vendeurs n’essaient pas de faire passer leurs fausses marchandises pour d’authentiques articles. Ils sont suffisamment intelligents pour ne pas prendre leurs clients potentiels pour de parfaits imbéciles. »
https://www.radiofrance.fr/radiofrance/podcasts/selection-nina-simone
« Les journalistes, les producteurs, les présentateurs de France Musique responsables de ce podcast ignoraient-ils vraiment qu’aux États-Unis, où Nina Simone a étudié la musique, les figures de note sont basées sur leur durée temporelle et non sur leur couleur ? »
« Lui faire dire ce qu’elle n’a jamais dit, c’est aussi une tentative de réécriture de sa véritable histoire. En instrumentalisant cette femme remarquable, cette magnifique artiste, on s’approprie son récit sans son consentement, tout en stigmatisant la musique classique, en la dépeignant comme intrinsèquement discriminatoire, tandis que la musique est l’une des forces les plus unificatrices entre les êtres humains. Nina en a été l’une des messagères les plus marquantes. »
« La vie et la musique de Nina Simone doivent être célébrées. L’instrumentaliser pour promouvoir une idéologie qui divise n’est pas une façon de l’honorer. Nommer une série de podcasts présentant cette artiste en résumant sa vie avec “Une blanche vaut deux noires” comme titre, est irrespectueux et malhonnête. »
« Isaac Newton avait attribué des couleurs à chaque note de la gamme, qui n’inclut ni le noir ni le blanc, mais les couleurs de l’arc-en-ciel. Peut-être devrions-nous considérer la musique comme il a su le faire : un ensemble de couleurs et de sons, de beauté et émerveillement, partagé par nous tous, la voix de notre humanité.»
Mais que fait notre Rima Abdul-Malik, toujours si prompte à dénoncer les abus et mensonges à l’Arcom ?
Il est vrai qu’elle est en ce moment fort occupée : la ministre « festivale et croisette » à Cannes…
Mitrophane Crapoussin
Certaines chanteuses noires américaines de blues ont enregistré dès les années 1930s des chansons extrêmement crûes,
hyper-sexuelles, carrément cochonnes qui choqueraient les féministes de France Inter s’ils les connaissaient !!!
ah-là-là, sans l’instrumentalisation des Blancs les blacks n’auraient jamais pu être promus en principal sur la scène.
Où sont le annes jazz où jusqu.en 68 « blues march « d’art blakey et des jazz Messengers sonnait l’indicatif de l’émission éponyme de tenot et filipacchi, tandis que la revue « jazz hot» arbitrait les débats entre partisans et adversaires du be bop .rien à voir avec les pantomimes grotesquesdes rappeurs râpés . Chaque époque a les hérauts et les musiciens qu.elle mérite .c.etait le bon temps.
Tu as tort de le voir comme ça. Ce n’est pas parce que des blancs sont ou ont été aux commandes, que les noirs sont dépourvus de talent. Tu devrais te rappeler l’histoire de Barbara Hendricks.
N’oublie jamais non plus qu’Elvis Presley s’est plus qu’inspiré de la musique noire américaine. Des noirs et plus particulièrement des noirs américains ont été des géants de la musique. Aucun amateur de blues, de gospel, de jazz, … ne te dira le contraire. Ça ne veut pas dire qu’il faut mettre un genou à terre pour une ordure comme G Floyd et encore moins pour Traoré.
France Inter devrait également dénoncer le racisme des échecs qui avantagent les blancs dont le joueur commence en premier!
Ben, Nina Imone n’a aucun rapport de près ou de loin avec la France ! fRance Inter aurait, pour la cohérence, dû prendre comme égérie le omar sy. Pas vraiment vendeur ?
Elle a vécu en France et y est morte, même si effectivement elle n’était pas française.
Pour contredire ces conneries moralistes, lorsque, à la suite d’une violente bagarre, Sydney Bechet est renvoyé de France, direction les États-Unis, il se rend vite compte de sa bêtise car il renoue alors avec la ségrégation, tandis qu’il était respecté chez nous. Idem, Miles Davis sera ébahi, plus tard, face à l’accueil chaleureux que lui réserve notre pays. Aussi, ces leçons de morale n’ont aucun sens chez nous…
Ce n’est pas ma chanteuse afro-américaine préférée. Je préfère et de loin Ella Fitzgerald. Ses capacités vocales étaient impressionnantes. Il faut l’entendre imiter Armstrong. Ella Fitzgerald savait faire rire ou pleurer. Il y avait un tel soleil dans sa voix.
Certes, mais Nina Simone, sous d’autres cieux, aurait joué du Mozart ou du Chopin, de Paris jusqu’à Vienne. Maintenant, Ella avait effectivement du soleil dans son âme et Nina de la tristesse, tout comme Billie Holiday…
J’aime aussi Billie Holiday. 👍🏻 J’aime aussi Bessie Smith.
Chacun sa chanteuse préférée, il m’arrive d’avoir la chair de poule en entendant Nina Simone – cordialement –
Moi il m’arrive de me marrer en écoutant Ella Fitzgerald tout en restant ébahi par ses prouesses vocales. Mais oui les goûts et les couleurs …
En musique, une blanche vaut deux noir et une LGBT vaut quedalle, il faut faire quelque chose, viiiiite… discrimination insupportââble.
Que viennent faire les LGBT ici ?
C’est pour l’intersectionnalité des luttes.
Puisque vous en parlez, 1 noire peut bien valoir 2 blanches et une LGBT, comme vous dites, n’a pas besoin de discrimination positive en musique. Bessie Smith était noire et bisexuelle. Et s’il y a bien un domaine où les LGBT s’illustrent, c’est dans celui de l’art plus généralement.
C’est bien pour ça que je souhaite qu’on mette des notes arc-en-ciel sur les portées musicales, après tout on a bien inventé le franconnais inclusif alors pourquoi pas l’écriture musicale.
Vous réinventez la roue sans le savoir. Vous n’avez donc pas lu l’article ? Newton utilisait les couleurs de l’arc-en-ciel pour les notes de musique, pas le blanc, ni le noir. Vous êtes le Monsieur Jourdain du solfège en quelque sorte. MDR
Oui une blanche (de corpulence standard) vaut deux noires et une ronde vaut quatre noires.😃