Pourquoi je ne peux pas voter Marine Le Pen, bien que d’accord avec elle sur l’essentiel

Je l’avoue, je suis confrontée à une situation délicate. Sur l’ensemble des candidats à la présidentielle, la candidate dont je me sens le plus proche est Marine Le Pen, sans aucune hésitation. Je pense qu’elle a raison de vouloir sortir de l’Union européenne, raison sur l’immigration, raison sur l’islamisation de notre pays et sur le halal, raison sur tous les Merah qui menacent la France, raison sur le protectionnisme, etc. Et pourtant, je ne peux pas voter pour elle, c’est tripal, je ne peux sauter le pas, à cause de l’étiquette Front National, et son histoire.

Je n’ai pas oublié que ce parti a été constitué par des personnes qui ont ouvertement soutenu l’Allemagne nazi, comme André Dufraisse. Je n’oublie pas la connivence de ce parti avec les négationnistes qui soutenaient les thèses de Faurisson. Je n’oublie pas le soutien du FN au coup d’état de Pinochet, et pas davantage son appui à la Grèce des colonels, ou à l’apartheid sud-africain.

Qu’on me dise que l’époque a changé, et que la parti majoritaire de la gauche était financée par Moscou, et servait d’ambassadeur à la politique soviétique, en France, ne change rien.

Je n’ai pas davantage oublié les phrases de Jean-Marie Le Pen, son jeu de mot sur « Durafour crématoire », ou le détail de l’Histoire, même si je vois les efforts de sa fille pour s’en démarquer. Je vois qu’à quelques heures du premier tour, le père réussit encore l’exploit de comparer le meeting de Sarkozy à La Concorde aux meetings nazis ! Il voudrait, après avoir cité Brasillach, poignarder sa fille qu’il ne s’y prendrait pas autrement !

J’attends qu’après les présidentielles, un grand rassemblement des patriotes se mette en place, et qu’on remplace le nom de « Front National » par une autre appellation. A ce moment là, je pourrais voter pour Marine Le Pen, et pour ce rassemblement qui, j’en conviens, est la dernière chance de la France.

Mais pas avant.

Adèle Blanchard

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