Présentation de "Les dessous du voile" à Flers

Les deuxième et troisième intervenants ont expliqué la difficulté d’intervenir derrière un tel prédécesseur. Que devrai-je dire, moi qui dois parler après trois remarquables interventions, et vous dire des choses que vous n’avez pas encore entendues ?
Quand nous avons décidé, le 12 juillet 2008, d’écrire « Les dessous du voile, 20 ans d’offensive islamique contre la République laïque », il était évident, pour nous, en dehors des contributions des membres de notre rédaction, que figureraient, s’ils en étaient d’accord, celles de Maryse Haslé, de Martine Ruppé et de Jean-Claude Santana.
En 2003, quand, ensemble, nous avons, dans des conditions difficiles, lancé une coordination des cinq appels pour une loi contre les signes religieux à l’école, nous avons été confrontés à une bataille féroce, sans concession, avec nos adversaires, islamistes ou partisans du voile de gauche ou d’extrême gauche.
Cela a noué, chez nous, des rapports de confiance, d’estime et d’amitié que les années n’ont pas émoussés, au contraire.

Je suis donc ravi que Maryse soit chapitre 1, et Martine chapitre 2, et que vous retrouviez, en commençant la lecture de ce livre, les courageuses batailles qu’elles ont su mener, toutes deux, avec leurs amis et soutiens. Cela fut rendu nécessaire à cause de la décision de Lionel Jospin, et d’une majorité de la gauche, autorisant les signes religieux, dont le voile, à l’école, en 1989. Il aura fallu 15 années, et le courage de militantes comme Maryse et Martine, pour que cette anomalie, dans l’histoire de la République laïque, finisse par disparaître, grâce à la loi du 15 mars 2004.
Je suis moi-même chapitre 4 et chapitre 6, et je raconte la bataille pour une loi contre les signes religieux à l’école, ainsi que l’histoire de Fanny Truchelut, qui, pour avoir demandé, dans son gite, à deux femmes de retirer leur voile dans les parties communes, se verra condamnée à 4 mois de prison avec sursis et à 8.500 euros d’amende.
Je suis heureux de vous présenter chapitre 5, Brigitte Bré Bayle, venue de Marseille, qui vous racontera les arrangements avec la laïcité du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, qui est fier d’offrir aux Marseillais, avec leurs impôts, la plus grande mosquée de France. Elle vous explique les quelques différences qui existent entre Flers et la capitale phocéenne, notamment comment des quartiers entiers de cette ville sont islamisés, ainsi que la place prise par les Belphégor, ces voilées intégrales qui font ressembler aujourd’hui certains quartiers de Marseille à des annexes de Téhéran.

Je suis content de vous présenter chapitre 7, Rosa Valentini, qui, dans une enquête précise, vous fera voir comment, profitant de la conception anglo-saxonne de la liberté, les islamistes imposent de plus en plus la charia, la loi du Coran, à l’ensemble de la société britannique. Celle-ci doit abdiquer, à cause de la conception du multiculturalisme, toute son histoire et ses spécificités, pour ne pas « blesser les musulmans », qui savent remarquablement jouer de ce statut de victime pour obtenir toujours davantage de concessions. Quand vous aurez lu Rosa, vous vous direz : « Pourvu que la France ne ressemble jamais à la Grande-Bretagne » !
Je vous présente enfin chapitre 17, Guylain Chevrier, que vous aurez le plaisir d’entendre chanter, tout à l’heure, avec son ami Jean-Pierre à l’accordéon. Guylain, en historien, retrace les grandes dates de l’Histoire de France, de la Révolution française à la loi de 1905, pour expliquer que la République sociale et laïque doit être préservée, face à tous ceux qui veulent en finir avec elle.

Pourquoi avoir écrit ce livre ? Pour répondre à plusieurs types de personnes. D’abord ceux qui vous disent que la laïcité, c’est ringard, dépassé, et qu’il faut s’adapter aux réalités du 21e siècle. Le président de la République est la caricature de ce discours, hélas repris par bien trop de dirigeants de gauche, aujourd’hui
Mais nous avons voulu également répondre à quelques « amis » laïques, qui se réveillent brutalement de leur léthargie quand Nicolas Sarkozy raconte que l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, qui s’égosillent quand le Vatican se ridiculise en parlant du préservatif. Cette laïcité est confortable, et elle fait l’unanimité. Nous aimerions les entendre avec autant de vigueur quand on apprend que 30 % des mosquées sont payées par des finances publiques, quand les barbus islamisent des quartiers entiers, quand des fillettes de plus en plus jeunes portent le voile, en France, quand des personnes non identifiables déambulent dans nos rues, insultant par de telles tenues le combat émancipateur des femmes. Mais quand il s’agit de la religion des « pauvres », des « colonisés », pour beaucoup, cela devient plus difficile de se réclamer de la défense de la laïcité, et parfois, vous êtes suspecté de racisme ou de faire le jeu de l’extrême droite.
C’est cela que nous avons voulu écrire, donner des arguments, expliquer la réalité de l’offensive du voile, ce qu’elle cache, quel projet de société elle nous réserve, l’intérêt du système économique de la favoriser, etc.
(…)
Nous avons voulu également faire passer un autre message : à une époque où on crache allègrement sur la France, son hymne national, où on traite parfois notre pays de raciste, ou de colonisateur : soyez fiers de notre Histire, de la Révolution française, de ses valeurs, et de tout ce qui fait l’originalité et l’unicité du peuple français. Ne vous laissez pas intimider par ceux qui veulent en finir avec la laïcité, et qui amalgament critique de l’offensive islamiste avec du racisme. Battez-vous pour que la liberté d’expression demeure, dans ce pays, pour qu’on puisse critiquer librement tous les dogmes, donc toutes les religions, donc l’islam, qui est aujourd’hui le fer de lance, particulièrement agressif, des Eglises contre la laïcité. C’est tout cela que nous avons voulu exprimer, pour donner des arguments à nos lecteurs, dont nous espérons qu’ils seront nombreux.
(…)
Je voudrais terminer en rendant hommage à votre combat, au discours de votre maire (puisse-t-il faire des émules chez de nombreux élus) et à vos deux animateurs, que j’ai eu souvent l’occasion de rencontrer, sur Paris. Martine Ruppé et Roland Clément n’hésitaient jamais à se lever à 5 heures, un samedi matin, pour assister à des réunions parisiennes. Nous les avons toujous trouvé présents à tous les rendez-vous importants. Leur témoignage devant la commission Stasi a pesé. Et je souhaitais avoir une pensée pour toutes les femmes, et tous les démocrates, qui, de l’autre côté de la Méditerranée, confrontés aux fascistes religieux, nous disent : “La France, c’est le pays de la laïcité, des droits de l’Homme, et des libertés. Si vous perdez, c’est toute l’humanité qui recule”.
C’est aussi en pensant à eux que nous avons écrit ce livre.

Pierre Cassen
Le 28 mars 2009
Flers, à l’occasion des 10 ans du CODL

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