Présidentielle : Cazeneuve Premier ministre de Marine, quelle poilade !
Il se murmure dans les milieux autorisés, comme disait feu Coluche (autorisés à quoi ? mais à frauder, mentir, tricher … bien sûr), que le très compétent Bernard Cazeneuve envisagerait de garder son juteux poste de Premier ministre, au cas où Marine Le Pen serait élue Présidente de la République française ! Ça vous la baille belle hein ?
Et ce n’est même pas un poisson d’avril, puisque la révélation aurait été faite le 30 mars !
J’ai toujours cru que c’était le (ou la) Président(e) qui nommait son Premier ministre et qu’ensuite celui-ci formait son gouvernement, après lui avoir soumis les noms des ministres envisagés… Mais il semblerait que j’ai tout faux, puisque paraît-il le gouvernement (et par extension son chef) n’est responsable que devant l’Assemblée nationale, qui seule peut le destituer en votant une motion de censure.
Il serait d’ailleurs extrêmement curieux de voir à cette occasion, comment voteraient alors les députés LR dont beaucoup par le passé, se sont souvent ralliés aux socialistes pour « faire barrage au FN » dans différents scrutins … après le sort réservé à leur champion Fillon, cible de toutes les sales torpilles de leurs anciens “associés”.
Reste qu’il serait toujours possible d‘invoquer l’article 16 de la Constitution, qui accorde les pleins pouvoir au président de la République.
Ah ! Je n’étais pas si nulle finalement.
Pourtant si par malheur Cazeneuve optait pour le scénario de son maintien à Matignon, cela occasionnerait un désordre politique et institutionnel sans précédent sous la Vème République, mais pas certain que la Présidente attendrait les élections législatives, les bras croisés sans rien faire.
J’imagine déjà le tableau… Marine qui doit bien dépasser le presque nabot d’une ou deux têtes, le rabrouant de sa voix grave à chaque bévue, oubli, pas de clerc… et le pauvre chou, hyper sensible… cachant son chagrin dans les couloirs de l’Elysée et séchant ses larmes dans son joli mouchoir brodé (sans doute assorti à sa pochette, car le monsieur est coquet) et se mordant les doigts jusqu’au coude d’avoir voulu rester sous la coupe de celle qui pourtant lui faisait très peur avant les élections !
Mais, Bernard, c’était pas raisonnable non plus !
En attendant, pour tuer le temps, et vraisemblablement s’aguerrir, Môssieur Cazeneuve vient de menacer les Guyanais, s’ils ne se calment pas immédiatement, d’envoyer sur place une équipe gouvernementale… sans préciser si ces derniers se rendront en bateau ou à la nage sur « l’ile » de Guyane (petit coucou au cancre Macron au passage !), mais sûr que ça va chauffer pour leur matricule aux « îliens » car s’il pleure volontiers, en revanche, il ne rigole pas le Bernard.
Là où Marine Le Pen a dénoncé le “service cruellement minimum” des gouvernements successifs, et où François Fillon a notamment jugé que la situation dans le territoire était “la conséquence de l’échec de la politique de François Hollande”, Cazeneuve y a vu « des assauts de démagogie, que la période électorale semble favoriser, dans un abaissement qui je dois le dire qui me consterne »
« Rien ne détournera le gouvernement de sa volonté d’aboutir à des solutions concrètes pour les Guyanais », qu’il a dit !
« Ces solutions sont aujourd’hui à portée de main, elles supposent de la responsabilité, de la méthode et un dialogue qui s’intensifie dans les prochains jours », a-t-il affirmé !
Et là, pour ce qui est de la responsabilité, de la méthode et du dialogue intensif… on commence à bien connaître la chanson, rien qu’avec ses « fichés S » on a vu ses brillants résultats du temps où il n’était encore que ministre de l’Intérieur !
Et pour finir, il n’a pas pu s’empêcher de dénoncer au passage “une instrumentalisation à des fins électoralistes” de la crise sociale, visant sans aucun doute François Fillon et Marine le Pen. C’est vrai quoi, ce ne sont pas les socialistes qui agiraient ainsi ; on voit bien d’ailleurs dans quel ordre de bataille bien net et sans bavures, ils vont se présenter à ces prochaines élections !
Donc, là, il est pas clair du tout le Bernard ! Vouloir continuer à travailler avec celle qui semblait être la pire ennemie de son clan, est plus qu’inquiétant sur son état mental… ou alors, en plus de ses très nombreuses qualités (si ! si ! ça ne me vient pas en tête tout de suite, mais il en a) il est aussi maso… et ça c’est ballot !
N’empêche que s’il compte vraiment rester à son poste, il va falloir qu’il fasse un gros effort question regards, parce que pour l’instant, ceux qu’il réserve à Marine justement, sont tout sauf énamourés…
Mais, ouf ! Aux dernières nouvelles il paraîtrait que la brève de Nicolas Domenach dans Challenge, soit erronée puisque l’information a été aussitôt démentie par Matignon. « Le Premier ministre n’a jamais, jamais évoqué ce scénario », a assuré l’entourage de Bernard Cazeneuve auprès du Lab.
On ne peut vraiment pas faire confiance aux élucubrations des journalistes ; pourtant ce n’est pas parce que Bernard Cazeneuve n’aurait absolument pas envisagé un seul instant de rester à Matignon, avec Marine Le Pen à l’Elysée, que cela ne serait pas possible… des revirements à 180° en politique, on en a vu d’autres… et notamment chez les socialistes sous le « règne » de Moi-je 1er qui a finalement fait pratiquement tout le contraire de ce qu’il avait promis pendant sa campagne.
Fin du suspense le 7 mai prochain !
Josiane Filio