Prostitution : la France est devenue un Etat taliban et racketteur

En France,  nous en sommes là  ! Malgré de nombreuses  protestations très sérieusement argumentées (je ne reprendrai pas ici  leurs arguments),  la loi contre la prostitution va probablement être votée.

Un  Etat taliban

Par la volonté de moralistes ringards et de féministes bornées, la France devient un   « Etat taliban » qui se mêle de décider  de ce qui est bien et mal en matière de relations sexuelles entre adultes consentants,  comme le font les Etats théocratiques.

Nous, Français, prétendument représentés par des députés qui n’en sont pas à une loi idiote près,  seront, collectivement,  d’autant plus ridicules avec cette loi sur le dos, que la France est riche d’une tradition de littérature, de graphisme et de chanson  érotique.  Voyez notamment la magistrale Anthologie des Lectures Erotiques de J.J. Pauvert.   Ce patrimoine,  qui devrait être inscrit à l’inventaire de l’Unesco, se trouve donc renvoyé aux poubelles de l’Histoire.

Même quelqu’un qui ne fréquente pas les prostitué(e)s doit se sentir blessé par cette loi, car amputé d’une liberté. Même si  l’on n’en fait pas usage, c’est une liberté qui disparait. Et un peu plus de flicage qui s’introduit.  Et de censure annoncée pour  l’Internet.

Un Etat racketteur

Pour faire rentrer le plus possible les 1500 et  3000 euros annoncés, on peut s’attendre au recrutement de fliquesses provocatrices déguisées en prostituées.  Embusquées, pas seulement au Bois de Boulogne, mais aussi dans les sites de rencontres sur Internet.  L’objectif avoué n’est d’ailleurs que de « faire diminuer » le recours à la prostitution, mais tout en rackettant  au passage les honnêtes citoyens (qui ont le droit de s’emmerder dans leur couple sans vouloir pour autant s’embarquer dans un divorce).

Que faire contre « L’Empire du « Bien » » (Ph. Muray), contre  la montée  dramatique de la connerie bien-pensante, à  part râler comme je le fais ?

Bruno Courcelle

1)        Grâce aux systèmes de navigation anonyme, grâce la navigation «pair à pair » qui après le chantage exercé par l’hadopi devrait retrouver de la popularité,  les  personnes qui  disposent d’Internet, devraient pouvoir passer  outre,  en se méfiant toutefois des annonces-pièges émanant de la police.

2)        Déménager vers une région frontalière.

3)        Pour ma part, à l’avenir, je ne voterai que pour un parti proposant l’abrogation de cette loi liberticide, et la légalisation complète du travail sexuel, comme en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suisse, en Catalogne, en Nouvelle-Zélande et encore d’autres pays.  C’est d’ailleurs la meilleure méthode pour soustraire les prostituées aux réseaux de proxénètes tout en respectant les libertés individuelles.

4)  Je signale que le Parti Pirate Français (dont je suis adhérent) défend ce dernier point de vue, en plus de la liquidation de l’hadopi et de beaucoup d’autres propositions très intéressantes.

Ressources :  Parti  Pirate : https://www.partipirate.org/

Ceux qui abhorrent Marthe Richard, iront à Paris à  la Galerie Au Bonheur du Jour, rue Chabanais (Eh oui !) http://www.aubonheurdujour.net/ qui a publié de très beaux ouvrages nostalgiques sur les maisons closes.

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