Les magistrats sont-ils impatiaux ? Bien évidemment non.
Ils sont des citoyens comme nous autres, avec des idées et des tendances politiques directionnelles.
Il y a des magistrats de droite (très peu) et des magistrats de gauche (bien plus nombreux).
Qu’ils le veuillent ou non cela influence leur comportement et même leur jugement.
A-t-on le droit de critiquer et même de désapprouver les décisions d’un magistrat ?
Bien évidemment oui.
Le Syndicat de la Magistrature s’est mis lui-même sous le droit d’être critiqué lorsqu’il a proposé de voter pour François Hollande, affichant ainsi publiquement ses orientations gauchistes.
C’était une erreur à ne pas commettre et il en supporte aujourd’hui les conséquences.
Ne peut-on émettre des doutes lorsque des magistrats sont dessaisis de leur dossier (politiques) quand ils se montrent trop curieux et désobéissants ?
Je n’aime pas Maître Dupond-Moretti mais j’ai apprécié la justesse de son analyse concernant le juge Gentil lors de l’émission de Frédéric Taddéi « Ce soir ou jamais ».
Il n’a pas hésité une seule seconde à mettre en doute l’impartialité du juge Gentil sur plusieurs points de droit litigieux.
-Le droit d’amener avec arrestation au domicile et incarcération pour entendre des témoins.
-Ordonner la réquisition de l’agenda de Me Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, ce qui est absolument contraire à la déontologie car soumis au secret professionnel. Me Herzog a parfaitement eu raison de refuser sa présentation.
-Mise en examen de l’ex président de la république sur des présomptions d’abus de faiblesse sur Mme Bettencourt en 2007 alors même que ces symptômes n’avaient pas été diagnostiqués à l’époque et cela sans tenir compte de la présomption d’innocence.
-De ne pas avoir suffisamment protégé les secrets de l’instruction ce qui a permis la divulgation par la presse des éléments retenus contre Nicolas Sarkozy et justifiant sa mise en examen.
Au demeurant, et à la lecture de ce document, force est de constater que bien peu d’éléments justifiaient une mise immédiate en examen.
Je suis prêt à parier que le juge Gentil sera tenté de porter plainte contre les propos tenus par M. Guaino mais qu’il se gardera bien de le faire contre Me Dupond-Moretti, qui l’accuse pourtant bien plus sévèrement.
Il est permis à tout citoyen français d’émettre des doutes sur l’exercice de la justice dans notre pays et sur son fonctionnement surtout lorsqu’on a hérité d’un garde des sceaux dont les déclarations ne peuvent que surprendre tous les citoyens et les magistrats respectueux d’une justice impartiale.
Manuel Gomez
Dont acte.