Quand ils ont condamné à mort Salman Rushdie
C’est une guerre de civilisation ! Al Qaïda appelle à prendre les armes contre les croisés en France !
Communiqué sur l’attaque bénie de Paris contre la France croisée, 2 Safar 1437 [15 novembre 2015]
“Au nom d’Allah, le Tout miséricordieux, le Très Miséricordieux. Allah le Très-Haut a dit : Et ils pensaient qu’en vérité leurs forteresses les défendraient contre Allah. Mais Allah est venu à eux par où ils ne s’attendaient point et il a lancé la terreur dans leurs cœurs. Tirez-en une leçon, ô vous qui êtes doués de clairvoyance ! Soûrat 59 verset 2. Dans une attaque bénie dont Allah a facilité les causes, un groupe de croyants des soldats du Califat, qu’Allah lui donne puissance et victoire, a pris pour cible Paris la capitale des abominations et de la perversion, celle qui porte la bannière de la croix en Europe“. (cité par Gilles Kepel)
C’est pourquoi le terrorisme islamique a encore frappé ! dreuz.info : Al Qaïda appelle à prendre les armes contre les croisés en France. L’agence THABAT, l’organe de presse non-officiel de l’organisation jihadiste al-Qaïda, a diffusé un communiqué le 25 octobre appelant à attaquer les intérêts français en France et à l’étranger. Celui-ci est intitulé : Un appel aux armes en France pour affronter la campagne des Croisés. En France, les cibles désignées sont multiples : symboles de l’État et de la chrétienté et les imams ayant apporté leur soutien à la politique actuelle du gouvernement relative à la lutte contre le séparatisme islamiste.
À l’étranger, al-Qaïda appelle les musulmans des pays arabes à prendre pour cible les lieux liés aux ressortissants français, dont les ambassades et les lieux de villégiature. Lorsqu’une action en groupe n’est pas possible, les modes opératoires suggérés par l’organisation sont ceux du jihad individuel, comprenant notamment des attaques à l’arme blanche et à la voiture bélier. Plusieurs raisons pour cet appel notamment la publication des caricatures du prophète Mahomet par le journal satirique Charlie Hebdo, les opérations de police contre certaines mosquées suite à l’assassinat de Samuel Paty, l’engagement militaire français au Sahel et l’actualité française liée au port du voile dans l’espace public. Des appels à la mobilisation contre la France et au boycott des produits français sont en cours dans plusieurs pays musulmans à l’approche du 29 octobre (anniversaire de la naissance du prophète Mahomet), où de nouvelles manifestations sont à prévoir à l’issue de la prière du vendredi ce 30 octobre à proximité des représentations diplomatiques françaises et lors des célébrations catholiques de la Toussaint le 1er novembre. Ces dates symboliques pourraient constituer des occasions privilégiées pour des attaques terroristes contre les intérêts français en France et à l’étranger.
Dans son livre, Décadence, Michel Onfray rappelle les circonstances de la condamnation à mort de Salman Rushdie ! “Nous n’en finissons pas de vivre dans l’onde de choc historique de la révolution iranienne des mollahs. L’ayatollah Khomeyni a écrit et agi. L’ayatollah Khomeyni écrit contre les pays musulmans laïcs, contre les États-Unis, contre Israël, contre le sionisme, contre l’Occident, contre l’Europe, il affirme qu’il n’est soucieux ni de l’Est athée, ni de l’Ouest oppresseur et infidèle, mais du seul Dieu des musulmans.
Il condamne la corruption des mœurs, les jeux d’argent, la prostitution, l’homosexualité, le libertinage, le cinéma, l’alcool et la drogue. Il récuse tout autant le capitalisme que le communisme.
L’islam n’est pas une croyance subjective, mais une affaire politique. Le gouvernement islamique doit exercer son contrôle dans toutes les affaires individuelles et sociales, matérielles et spirituelles, culturelles et politiques, militaires et économiques. Il s’adresse à la totalité de la communauté musulmane de la planète.
Contre la corruption occidentale, athée avec les communistes et matérialiste avec l’Ouest, il réalise l’islamisation de toute la société. Au parlement, il ne faut envoyer que des députés engagés envers l’islam et la République islamique. L’ayatollah veut voir au parlement et à la tête de l’État ceux qui ont connu la privation et l’injustice dont sont victimes les musta’afm et les déshérités et ceux qui pensent aux bien-être de ceux-là !
Des pauvres et non des riches, des croyants et non des intellectuels, des Iraniens du petit peuple et non des parvenus de l’élite, des musulmans issus des classes les plus modestes et non des apatrides vendus aux idées occidentales : “Je demande aux députés de l’Assemblée parlementaire islamique qu’au cas où des éléments égarés auraient imposé leur députation au peuple par des intrigues et des combines politiques, le Parlement rejette leur mandat et ne laisse pas même un seul saboteur lié [à l’étranger] entrer à l’Assemblée.”
“Voter est un devoir absolu, l’abstention est un péché qui devient même un péché mortel. Les écoles ou les universités, les jardins d’enfants ou les centres pédagogiques et autres lieux d’éducation exigent un personnel acquis aux idéaux de la révolution islamique : quiconque n’enseignera pas selon les principes musulmans sera chassé par les étudiants qui veilleront au respect de la croyance islamique. De même avec les imams dont certains se sont laissé corrompre par les sirènes occidentales pendant des années : ils seront désignés et évincés par les croyants qui veilleront à la stricte observance de la loi islamique. La justice obéira et les juges feront régner la loi islamique. Ils devront se former au droit en regard des hadiths du Prophète.
“C’est donc la charia qu’ils devront appliquer. Même remarque avec les gouverneurs de province, les ministres du gouvernement, les ambassadeurs, les représentants divers du pouvoir : leur mission consiste à veiller à l’application des principes islamiques. De même pour l’armée, la gendarmerie, la police, les milices, les gardiens de la révolution, les comités révolutionnaires, les douaniers et autres gens sous uniforme.
“Le message de Khomeyni est universel. Il ne se soucie pas de distinguer ou de séparer chiites et sunnites. Il appelle les gouvernants à réaliser l’islam sur la planète entière : “Qu’ils appellent les peuples à l’unité, qu’ils s’abstiennent du racisme, qui est en opposition avec ce que l’islam prescrit, et qu’ils tendent une main fraternelle à leurs frères dans la foi, dans quelque pays et de quelque race qu’ils soient, car l’islam les a nommés “frères”. Si, par la volonté des États et des peuples et avec l’aide de Dieu Très-Haut, cette fraternité dans la foi se réalise, ce sont les musulmans qui constituent la plus grande puissance mondiale. Dans l’espoir du jour où, par la volonté du Seigneur de l’Univers, cette fraternité et cette égalité seront réalisées”.
“L’umma est l’horizon de l’islam politique à partir de la révolution iranienne selon l’ayatollah Khomeyni. Le Guide suprême statue sur les journalistes, les intellectuels, les artistes : “La propagande n’est pas qu’à la charge du ministère de l’Orientation : elle est du devoir de tous les savants, écrivains et artistes. Le ministère des Affaires étrangères doit agir pour que les ambassades disposent des publications de propagande.
“Et pour qu’elles montrent au monde le lumineux visage de l’islam auquel le Coran et la Sunna nous invitent dans tous les domaines sans le voile [dont l’ont affublé] les opposants à l’islam et les fausses compréhensions. L’islam glorieux doit s’étendre au monde entier, partout !
“La politique, l’éducation, l’école, l’université, le clergé, la justice, l’administration, l’intelligence doivent se mettre au service de l’islam, ce qui définit un régime totalitaire. Sous le régime politique du Shah, la radio, la télévision, les journaux, les cinémas et les théâtres faisaient partie des instruments efficaces pour détruire et droguer les peuples, en particulier la jeune génération.
“En régime islamique, toutes ces instances médiatiques auront donc à cœur de se faire les relais des valeurs de l’islam et de purger tout ce qui rappellerait les valeurs occidentales, le marxisme-léninisme de l’Est.
Khomeyni : “Les propagandes, articles, discours, livres et revues contraires à l’islam, à la décence publique et aux intérêts du pays sont illicites et il est du devoir de tous et du devoir de tous les musulmans d’y faire obstacle. Il faut faire obstacle aux libertés destructrices. La liberté sous sa forme occidentale, qui entraîne la corruption des jeunes gens et des jeunes filles, est condamnée par l’islam comme par la raison.”
Où l’on voit que liberté et raison, en islam, ne signifient pas la même chose que liberté et raison en dehors de l’islam : dans l’islam, c’est obéir et exercer la raison, c’est croire. Au nom de la liberté islamique et de la raison musulmane, au nom de la loi coranique, Salman Rushdie apprend sa condamnation à mort le 14 février 1989. Voici le texte de la fatwa signée par Khomeyni qui lui est remis : “Je porte à la connaissance des vaillants musulmans du monde entier que l’auteur des Versets satanique, livre rédigé, édité et distribué dans le but de s’opposer à l’islam, au Prophète et au Coran et les éditeurs dudit livre ayant agi en connaissance de son contenu sont condamnés à mort. Je demande aux vaillants musulmans de les exécuter avec célérité, où qu’ils les trouvent, pour que personne n’ose offenser ce que les musulmans ont de sacré. Quiconque perdra la vie en exécutant cette sentence sera considéré comme martyr. Si quelqu’un a accès à l’auteur de ce livre mais n’a pas lui-même le moyen d’exécuter cela, qu’il le désigne aux autres afin qu’il paie pour ses actes.”
L’ayatollah Khomeyni a condamné à mort l’écrivain au nom de sa religion, en invoquant son Dieu et le Coran pour que, partout sur la planète, les musulmans doivent se mettre en quête de l’auteur du livre, de ses éditeurs répartis sur la planète, de ses traducteurs habitant une multiplicité de villes dans le monde, et aussi de ses lecteurs parmi les cinq milliards d’habitants de la planète afin de les dénoncer ou de les exécuter !
C’était une déclaration de guerre faite à quiconque était décrété ennemi de l’islam par l’ayatollah Khomeyni. Ce jour-là, l’Occident avait une petite chance d’exister, mais il ne la saisit pas. Aucun pays judéo-chrétien ne rappela définitivement ses ambassadeurs, aucun pays judéo-chrétien ne menaça le dignitaire religieux de représailles, aucun pays judéo-chrétien ne décida d’une riposte magistrale diplomatique ou militaire, qui aurait ruiné cette fatwa, aucun pays judéo-chrétien ne décida d’un embargo économique, aucun pays judéo-chrétien ne fit de cette déclaration de guerre ciblée sur un homme, mais étendue à quiconque se réclamait, comme lui, de la liberté occidentale et de la raison occidentale, une occasion de défaire ce régime.
Dans ce silence, l’Occident est mort. Khomeyni ne fait que récupérer une affaire déclenchée cinq mois plus tôt en Angleterre, pays où Rushdie est arrivé à l’âge de treize ans en provenance d’Inde. C’est le 3 octobre 1988, moins de dix jours après la parution du livre à Londres, qu’un membre de la fondation islamique de Leicester photocopie des passages qu’il estime blasphématoires et les envoie aux autorités musulmanes d’Angleterre. Aussitôt, la communauté musulmane internationale s’embrase et la preuve est faite que l’umma existe bel et bien. L’Inde prend feu, puis le Pakistan, puis l’Afrique du Sud, puis la Somalie, puis le Qatar. À La Mecque, le Conseil des juristes de la Ligue du monde musulman condamne le livre.
À Riyad, les ministres des Affaires étrangères des 45 pays de l’Organisation de la conférence islamique emboîtent le pas. Au Caire, l’université d’al-Azhar dénonce le livre. À New York, Salman Rushdie est brûlé en effigie. Dans l’Europe judéo-chrétienne, 1 500 musulmans jettent les Versets sataniques au feu à Bradford, d’autres villes d’Angleterre allument des autodafés et à Londres, 8 000 personnes descendent dans la rue pour appeler au meurtre de l’écrivain indo-britannique. Le 26 février 1989, en France, un millier de musulmans indiens, pakistanais, maghrébins, résidents français sont dans la rue au cri de À mort Rushdie !
Dans Le Monde (23 février 1989), Mgr Decourtray, primat des Gaules et archevêque de Lyon, estime qu’après le film de Scorsese, La Dernière Tentation du Christ, les croyants sont une fois de plus insultés et qu’en conséquence il assure de sa solidarité dans la dignité et la prière tous ceux qui vivent cette blessure !
À Rome, Jean-Paul II est plus soucieux de la blessure des croyants de l’islam, après Vatican II, que d’empêcher la condamnation à mort d’un écrivain. Et le Conseil de la fédération protestante condamne !
À Londres, après la fatwa, 20 000 manifestants réclament l’interdiction du livre et veulent que le délit de blasphème prévu par la loi britannique pour le christianisme soit étendu à l’islam. Le 20 octobre 1989, un sondage Harris auprès de musulmans vivant en Grande-Bretagne montre que 28 % des sondés approuvent la fatwa, 79 % sont favorables à une punition de Salman Rushdie et 62 % à la destruction du livre. À Berlin-Ouest, l’Académie des beaux-arts refuse ses locaux pour un rassemblement en faveur de Rushdie et l’éditeur allemand renonce à publier le livre, quand à Stockholm, l’Académie suédoise refuse de dénoncer la fatwa.
Les affrontements consécutifs à cette fatwa font des morts : à Islamabad, le 12 février 1989, cinq personnes meurent lors de l’attaque du Centre culturel américain, une centaine sont blessées, et l’un des gardiens du centre est lynché. À Bruxelles, le 29 mars 1989, l’imam Abdullah al-Ahdal qui a tenu des propos modérés est assassiné avec son bibliothécaire. À Tsukuba, en juillet 1991, le traducteur du livre en japonais, Hitoshi Igarashi, est retrouvé mort dans son bureau à l’université, il a été poignardé au visage et au corps.
À Oslo, en octobre 1991, le traducteur norvégien, William Nygaard, est attaqué, mais il survit à ses blessures. Ettore Capriolo, le traducteur italien, subit un attentat et en réchappe. En Turquie, le 2 juillet 1993, le feu est mis à un hôtel où séjourne le traducteur turc, Aziz Nesin, l’incendie tue 37 personnes.
L’ayatollah Khomeyni veille à ce que rien ne trouble le dogme de l’islam politique dans le même esprit que les dogmes du marxisme-léninisme. Le roman doit célébrer l’idéologie du pouvoir en place, l’islamisme.
En régime totalitaire, on ne saurait s’affranchir du respect de l’idéologie. Avec cette fatwa, Khomeyni prend la main de manière internationale. Il déclare la guerre planétaire à l’Occident judéo-chrétien.
Lors de la révolution iranienne, Foucault effectue des reportages pour le Corriere della Sera. Sa fascination personnelle pour la violence, sa haine de toute société en place, sa fascination pour la brutalité, sa passion nihiliste trouvent leur compte dans cette aventure qu’il voit comme une régénération spirituelle dans un monde qui a perdu le sens du sacré, du religieux et de la transcendance. Lui qui ne cesse de lutter contre la religion judéo-chrétienne en France s’agenouille quand il s’agit de la religion musulmane à l’étranger !
Foucault en Iran va supprimer la démocratie pour lui préférer la théocratie. Supprimer la référence à l’assemblée délibérative pour la remplacer par la décision d’un seul homme, le Guide suprême. Abolir la séparation des Églises et de l’État pour ne voir de salut politique que dans un État religieux ! Foucault dénonce avec raison la corruption du pouvoir du Shah, la confiscation de l’industrie par son clan, la pauvreté du peuple, le règne dispendieux, le massacre des opposants, la police politique, la manne pétrolière contrôlée par la famille royale, les morts de la répression. Foucault n’aime pas l’Occident, il n’aime pas le capitalisme.
Or les chiites n’aiment pas l’Occident ni le capitalisme donc ils sont les amis de Foucault. Il oppose le Shah qui est un roi, un despote, à Khomeyni qui est un saint, l’homme qui se dresse les mains nues, acclamé par tout un peuple ! À quoi rêvent les Iraniens ? (Dits et écrits, III, 688). Le Mal d’un côté, le Bien de l’autre. Qui ne voudrait combattre le Mal quand il est clairement identifié et quand le Bien est si nettement désigné ?
Foucault a choisi le Bien, donc il soutient la révolution iranienne. Aux antipodes de la lucidité, l’islam à venir, Foucault le décrit dans Le Nouvel Observateur, journal de gauche relayant ce que lui dit une autorité religieuse : L’islam valorise le travail, nul ne peut être privé des fruits de son labeur, ce qui doit appartenir à tous (l’eau, le sous-sol) ne devra être approprié par personne. Les libertés seront respectées dans la mesure où leur usage ne nuira pas à autrui. Les minorités seront protégées et libres de venir à leur guise à condition de ne pas porter dommage à la majorité. Entre l’homme et la femme, il n’y aura pas d’inégalité de droits, mais différence, car il y a différence de nature [sic]. Pour la politique, les décisions sont prises à la majorité et les dirigeants sont responsables devant le peuple pour que chacun, comme il est prévu dans le Coran, puisse se lever et demander des comptes à celui qui gouverne ! Ce qui fascine Foucault l’athée, l’ennemi de la société démocratique, l’adversaire du pouvoir qu’il ne refuse jamais, c’est une société inspirée par la transcendance et le sacré ! Il salue ces combattants musulmans qui recherchent au prix même de leur vie ce dont nous avons oublié la possibilité depuis la Renaissance et les grandes crises du christianisme : une spiritualité politique.
Foucault dit du gouvernement islamique qu’il l’a impressionné dans sa tentative pour ouvrir dans la politique une dimension spirituelle. Foucault fasciné par le Moyen Âge théocratique et scolastique ?
Foucault : Khomeyni n’est pas un homme politique. La révolution islamique sera peut-être la première grande insurrection contre les systèmes planétaires, la forme la plus moderne de la révolte. Ce mouvement est traversé par le souffle d’une religion qui parle moins de l’au-delà que de la transfiguration de ce monde-ci !
Le 1er février 1979, Khomeyni instaure un pouvoir théocratique à Téhéran avec les religieux. Il y a un gouvernement Khomeyni, la spiritualité fait moins la loi que des milices armées qui, se réclamant du Coran, arrêtent, torturent, font couler le sang, vitriolent le visage des femmes non voilées et tuent les opposants. Un régime dictatorial se met en place. L’extrême gauche française, la LCR, le PCF, les marxistes souscrivent à ce régime : la religion compte pour rien car seuls importent la lutte contre l’impérialisme américain, l’opposition antisioniste à Israël, l’effondrement de la bourgeoisie occidentale. En 2017 Salman Rushdie vivait toujours caché, dans la crainte d’une mort qui pouvait lui être infligée à tout moment pour avoir a écrit un roman !
Le 23 février 2016, la prime pour qui tuerait Salman Rushdie a été augmentée par l’Iran de 600 000 dollars. Que fait l’Occident ? Rien. Que peut-il faire ? Rien. Le programme impérialiste de Khomeyni se réalise jour après jour sur la planète avec l’assentiment d’un grand nombre d’intellectuels qui se proclament de gauche. Le judéo-christianisme assimilé à l’Occident, au capitalisme, au sionisme, est devenu lui aussi une cible. Le Saint-Siège n’a rien vu venir – sauf Benoît XVI en 2006 lors de son discours de Ratisbonne et de ses références à Manuel II Paléologue. Ceci explique-t-il cela ? Toujours est-il qu’il a depuis remis les clés du Vatican à un jésuite qui doit aimer le Foucault désireux que la spiritualité monothéiste sauve la politique.
Le Dieu du Vatican est mort encore une fois avec Bergoglio, sous les coups du Dieu de La Mecque.
Michel Onfray, Penser l’Islam, Grasset 2016 : “Les eaux de la religion s’écoulent et laissent derrière elles des marécages ou des étangs“. Nietzsche, Considérations inactuelles III.
“Petit est le nombre de ceux qui réfléchissent“. Coran, XL.58.
Thierry Michaud-Nérard