Quand Sarkozy parle de restaurer la confiance, c'est une escroquerie

Sarkozy-RireVoilà un monsieur qui a tout dit et son contraire, qui a non seulement trahi ses promesses de campagne, mais qui a surtout fait le contraire de ce qu’il annonçait en 2007, ce qui est bien pire. Comment un bonimenteur de cet acabit, qui ne pense pas un mot de ce qu’il dit à son auditoire, qui retourne sa veste à chaque instant et méprise le peuple comme aucun autre président n’a osé le faire, comment un tel charlatan pourrait-il restaurer la confiance ? Son coup d’éclat, si j’ose dire, fut de s’essuyer les pieds dès son arrivée sur le référendum populaire, en confisquant au peuple son “non” à la Constitution européenne. Difficile de faire pire en matière de démocratie ! Ajoutons qu’il a aussi supprimé de la Constitution le recours au référendum populaire préalable à toute nouvelle adhésion à l’UE. Faut-il rappeler que tout en se disant opposé à l’entrée de la Turquie dans l’Union, il ouvrait avec Ankara des dossiers d’adhésion pendant que la France présidait l’UE ? Quand Nicolas Sarkozy dit “blanc”, il fait “noir” et inversement. C’est sa nature. Et ce n’est pas avec son bilan qu’il regagnera la confiance ! Celui-ci a tout d’un  épouvantail à électeurs.
Faut-il rappeler qu’il a laissé une ardoise de plus de 500 milliards de dettes supplémentaires ? Faut-il rappeler que la droite a détruit un million d’emplois industriels de 2002 à 2012. Faut-il rappeler que notre balance commerciale, équilibrée en 2002 était déficitaire de 70 milliards en 2012 ? Faut-il rappeler qu’il a supprimé la double peine pour les délinquants étrangers et que sa loi sur la récidive dont il se gargarise, laissée à l’initiative des juges, n’a pratiquement jamais été appliquée ? Faut-il rappeler qu’il a supprimé 10000 postes de policiers et gendarmes alors que la délinquance a explosé ? Faut-il rappeler qu’il n’a strictement rien fait pour résorber les 100000 peines de prison non effectuées faute de place ? Faut-il rappeler que son “immigration choisie” s’est traduite par une augmentation de l’immigration, un accroissement des régularisations et des naturalisations ? Faut-il rappeler que son immigration du travail, qui devait être la priorité, est restée scotchée pendant cinq ans à 5% des nouveaux arrivants, pas un de plus ? Faut-il rappeler qu’après avoir créé le CFCM, pour mieux gérer l’islam de France, il en a perdu le contrôle au profit des Frères musulmans ? Faut-il rappeler qu’il a supprimé la demi-part des veuves, une mesure anti sociale inique envers cette population ? Faut-il rappeler qu’il a cassé l’immobilier locatif en reportant de 15 à 30 ans la défiscalisation totale de la plus-value ? Comment donner confiance aux investisseurs quand une loi rétroactive vous contraint d’attendre 15 ans de plus que prévu pour vendre votre bien ? Non, ce n’est pas Cécile Duflot qui a cassé l’immobilier, Nicolas Sarkozy avait déjà fait le travail. Faut-il rappeler qu’il a pratiqué un matraquage fiscal de 30 milliards sur les entreprises, les salariés, les épargnants, les actionnaires, les investisseurs ? Faut-il rappeler qu’il a sabordé notre Défense en supprimant 53000 postes dans nos armées ? Effectifs qui nous font cruellement défaut pour assurer la sécurité des Français aujourd’hui.
En vérité, le quinquennat de Nicolas Sarkozy n’est qu’une longue suite d’échecs et d’erreurs, qui ont affaibli et ruiné un peu plus le pays. Il n’y a rien, absolument rien de positif dans ce quinquennat car tout s’est aggravé. Et ce n’est pas la crise qui pourra exonérer l’ancien président de ses responsabilités. Les Français ne s’y trompent pas d’ailleurs, puisque plus des trois quarts d’entre eux ne veulent plus que ce bateleur d’estrade se représente. Ils ont déjà donné…Quand on a tant trahi le peuple, oser lui parler de confiance, c’est tout simplement de l’escroquerie intellectuelle.
Jacques Guillemain

image_pdfimage_print