Quand Tariq Ramadan dit à ses disciples qu'ils sont Français, il leur demande d'islamiser la France !

Beaucoup vont s’étonner : Comment, toi qui t’est mis résolument aux côtés des autochtones égyptiens, les Coptes, comment toi qui dénonces ici et là le djihad bédouin commencé il y a 14 siècles dans ce pays, l’Egypte, et qui y poursuit ses œuvres mortifères, comment peux-tu applaudir ce prétentieux personnage ?
Pourquoi peux-tu te réjouir de propos tenus par ce prétentieux pseudo savant, -encensé par le néo travailliste Tony Blair ? Comment peux-tu tirer satisfaction des paroles d’un homme qui ne renie rien du mouvement totalitaire né en Egypte (les Frères musulmans) qui, après le vote des Nations-Unies en 1947, appellera à la guerre totale exterminatrice contre les « yahoud », provoquant délibérément le conflit commencé en novembre 1947 avec pour conséquences la situation qui est la cause du problème dit des « réfugiés palestiniens » ?
En effet, on est en droit de s’interroger
Chaque semaine, les Coptes témoignent de leur existence d’opprimés, de leur vie de ségrégués, de leur existence d’otage éternelle du « pacte d’Omar ». Cette existence, ce sont des kidnappings, des attaques d’églises, des meurtres… l’Egypte est devenue la terre de sanglants pogromes organisés contre les aborigènes de ce pays, et j’appelle à applaudir le sieur Ramadan parlant au rassemblement de l’UOIF ? Paradoxal, c’est certain. Mais le paradoxe n’est qu’apparent.
Je n’irai pas par quatre chemins. Je me contenterai de rappeler les paroles historiques du petit fils d’Al Banna, s’exprimant au Bourget, à l’occasion du rassemblement annuel des Frères musulmans en France (l’UOIF) et de leurs sympathisants et compagnons de route: « vous êtes français ! Vous êtes de la deuxième, de la troisième, voire de la quatrième génération née dans ce pays : vous êtes d’ici. Vous n’avez pas à vous excuser. Vous êtes français. Que cela plaise ou pas, c’est ainsi »
Je résume le discours. Mais je n’en déforme en rien la substance et les conclusions.
Parlant pour des femmes voilées autochtones (converties) ou filles et petites filles d’émigrés, amoureuses de l’infériorité institutionnelle selon la sainte charia, et pour leurs frères, époux ou mentors, le stratège de la conquête du pouvoir par la charia, au moyen de revendications transitoires, à affirmé que le fait était irréversible : Les arabo-musulmans et leurs accompagnateurs, constituaient désormais la substance expansive et légitime de ce pays. Ils n’avaient rien à quémander, mais tout à exiger et à prendre.
Mais ce qui est vrai ici, -pour dénier aux descendants de Vercingétorix, aux fils des Arvernes, des Bolges, des Eduens, des Pictes, des Parisis, des Carnutes, aux enfants des Vascons, puis à ceux des tribus franques- leur propriété sur le pays qu’ils ont construit en deux millénaires nécessaires à la formation d’une nation- n’est plus vrai, dés lors qu’il s’agit d’un pays conquis avec le tranchant des sabres par les fils du désert agissant selon la volonté de l’initiateur du djihad et qu’il s’agit des populations conquises. Les critères seraient mêmes totalement inversés.
L’équation du sieur Ramadan peut se résumer ainsi, exprimant la profondeur et la subtilité de la pensée des Frères musulmans :
En France, après deux générations, on est aussi français que ceux qui ont fait la France et on a parfaitement le droit d’exiger qu’ils renoncent à leur culture, sans quoi on est en droit de les accuser de « racisme »…
En terre conquise, par les sabres islamiques, on ne devient jamais autochtone, quand on ne se soumet pas à la dictature de la charia.
Ainsi en Egypte, on peut bien être égyptien de naissance, depuis trois millénaires et demi, mais on n’est plus vraiment égyptien, ou que de troisième voire quatrième zone, si l’on n’est pas devenu un enthousiaste d’Al Banna et de son idéologie.
Les mêmes restrictions existent, de manière plus flagrante encore, s’il s’agit de la terre d’Israël. Les fils de ses conquérants, -disciples du bédouin de la Mecque-, en seraient les seuls et uniques propriétaires.
Pourtant, en 2011, 62% des habitants de Jérusalem sont Juifs. En 1947, le pourcentage était plus fort (72%), y compris dans la partie que l’on appelle aujourd’hui « Jérusalem-Est ».
En remontant dans le temps, on trouvera les mêmes proportions au sein de la population. Déjà, au milieu de la décennie 40 du 19ème siècle, la fiscalité ottomane, à l’affut du moindre kopeck juif à récupérer, établira que le « troisième lieu saint de l’islam » n’était pas une ville juive seulement longtemps avant, au moment des trois révoltes contre les romains de Rome puis ceux de Byzance (1er, 2ème et 6ème siècles). Intéressée à plumer la volaille Dhimmi, la fiscalité ottomane établira que Jérusalem l’était redevenue, juive, au milieu du 19ème siècle. C’est pourquoi je dis : appliquons le théorème de Tariq Ramadan et la terre conquise à la pointe du sabre redevient ce qu’elle était, à savoir la capitale de sa majorité humaine, les Juifs;
Les témoignages des voyageurs montreront les mêmes caractéristiques humaines à la fin du 17ème siècle et plus loin encore dans le temps. Mais pour tous les Tarik Ramadan de France et de Navarre, pour leurs compagnons de route membres de l’UMP, du PCF, du PS, du PG, du NPA et pour les verts, tout cela ne compte pas. Les critères d’appartenance et de droit sur le pays, la France, admis pour les cousins et petit-cousins du stratège de la prise progressive du pouvoir par le parti de la charia, ne valent que pour eux, jamais pour les autres.
Ces critères ne valent que pour qu’ils deviennent aussi autochtones, et même plus autochtones, que les descendants des dizaines de générations de populations dont le labeur et les luttes sociales et démocratiques ont fait ce pays et produit ses caractéristiques si particulières qui ont amené le surgissement de la grande révolution française.
Grande révolution française, à vocation universelle, qui a modifié la face du monde. Grande révolution française éradiquant le régime seigneurial dans toute l’Europe, puis, dans son sillage, déstabilisera puis amènera l’abolition, de proche en proche, de l’esclavage négrier.
Par contre, ces mêmes critères de lieu de naissance, d’une, deux, trois générations, pour le Sieur Ramadan, ne valent pas pour les Juifs.
Majoritaires ou pas, habitant à nouveau depuis des siècles, Jérusalem dite Est, Hébron, Safed, Gaza, St-Jean-d’Acre/Acco, Tibériade, ils y sont déclarés indésirables et n’y seront plus jamais légitimes. Telle est la doctrine du petit fils du fondateur des Frères musulmans, telle est la doctrine de ce parti politico-« religieux » qui a déclenché la guerre d’extermination en 1947 et invite toujours à son déclenchement, victorieux cette fois.
La conquête arabe du 7ème siècle aurait changé la nature intrinsèque de ces localités et régions, définitivement.
Même transformé en désert par la force de la conquête par le nomade, un jardin bien cultivé ne serait plus jamais la possession du fils du maraîcher qui avait sué sang et eau pour en faire fructifier la terre.
Pour soutenir un raisonnement inverse en France, je remercie Monsieur Ramadan. Son argument à postériori justifie l’Ichouv, les kibboutzim du futur Israël.
Je le remercie aussi pour sa pirouette cynique. Elle lui fait dire l’inverse de son discours aux bourquisées et hijabisées, aux niquabisées, dès qu’il s’agit des Juifs.
Ces pirouettes sont surtout à voir en tant que mise en garde, comme celle que me faisait ce Copte : « ce qu’ils nous ont fait, ce qu’ils nous font, ce qu’ils font chaque semaine à nos filles, c’est ce qu’ils s’apprêtent à vous faire, à vous, à vos filles… ».
(…) En nous défendant, en protégeant nos filles, en exigeant la libération de toutes celles qui ont été kidnappées, en nous soutenant quand nous demandons l’annulation des mariages forcés, vous vous aidez vous-mêmes. Vous protégez votre avenir et celui de vos enfants.
Quand on écoute attentivement le bateleur d’estrades et de plateaux télévisés, lorsque l’on le décode, on apprend beaucoup de choses. On comprend aussi que, prenant conscience de ses confidences, pas toujours nécessairement volontaires, l’homme émaille ses conférences de mots ou de phrases en arabe, pensant peut-être que ces petits cailloux linguistiques détourneront l’attention.
Pour terminer, je voudrai revenir sur ce que le sieur Ramadan et ses admirateurs du PCF et Cie osent appeler le « drame humanitaire » et le « blocus alimentaire et sanitaire » de Gaza.
Le 29 mai 2011, 249 camions sont passés par Israël. Ils ont un peu plus défoncé la route israélienne, pour livrer vivres et médicaments aux « enfermés » de Gaza, dont les étals regorgent en permanence de fruits et légumes. En deux jours, plus de 500 camions ont fait le voyage. Insistons sur ces chiffres, du dimanche au mercredi précédant, 969 camions avaient utilisé les routes israéliennes pour livrer leurs cargaisons à Gaza. Blocus, embargo ???
On voit, à ces chiffres, que l’activisme des amis égyptien de Ramadan, appelant la jeunesse égyptienne à déferler sur Israël, le 7 juin 2011, pour lancer une troisième intifada, n’a aucun rapport avec un blocus alimentaire et sanitaire qu’il faudrait rompre pour sauver une population du besoin. Cette troisième intifada n’a d’autre but que de débrider une furieuse violence. Il faudrait réaliser, en 2011, ce qui a échoué en 1947 puis en 1967. Pour Ramadan, ses complices et ses comparses, l’objectif reste le même qu’à l’automne de 1947, à savoir : submerger, massacrer, et expulser les quelques rares « yahoud » rescapés.
Avec le Marmara 2, PCF, « écolos », NPA, PG, certains PS de la tendance Boniface*-Aubry, et quelques UMP, veulent jouer les Robert Surcouf du Hamas. Ils se proposent comme de nouveaux corsaires, au service du Hamas, du « djihad islamique », au service des staliniens des FPLP et FDPLP.
Ils ne peuvent rien ignorer de la situation humanitaire réelle à Gaza.
Question : quel gouvernement leur donne des lettres de course ?
Aucun gouvernement n’a donné de lettres de course à la « flottille ». En ce cas, nos 1500 corsaires pro-Hamas, ne sont que de vulgaires pirates. Ils se sont mis au service d’une guerre privée, menée pour des objectifs ne menaçant pas que les « méchants sionistes » mais aussi les fondements de la société, telle qu’est s’est bâtie en France : ramenant progressivement la religion dans la sphère privée, quelle que soit la religion, laïcisant les fêtes religieuses lorsqu’elles sont devenues moment du calendrier commun.
C’est sciemment qu’est déclenché, par ces irresponsables furieux, le compte à rebours d’une opération qui doit tourner à la guerre ouverte contre Israël.
C’est délibérément que, par haine antisémite camouflée, par bêtise, par lâcheté, ou par un aveugle opportunisme professionnel ou politique – dans ce cas, par un opportunisme qui pense obtenir des retombées électorales parmi une population trompée et excitée contre Israël et les Juifs, que 1500 personnes, du spectacle, du « syndicalisme » inféodé à des fractions politiques (SUD, CGT,CFDT, FSU), du personnel politique (UMP, PS, PCF), de la hiérarchie catholique, des instances de la Fédération protestante, et d’autres secteurs, vont aller se retrouver sur ce vaisseau, y jouant la même fonction que les véhicules bourrés d’explosifs que les djihadistes envoient chaque semaine exploser au milieu de passants irakiens ou Afghans, au milieu d’hommes, de femmes et d’enfants.
*Pascal Boniface est allé jouer les spécialistes au congrès de l’UOIF. On aura pu l’entendre débiter quelques dizaines de phrases creuses et forces sornettes servant essentiellement à prouver son enthousiasme inconditionnel pour le statut d’inférieur à vie tel qu’orchestré par le pacte d’Omar.
Ce qui serait bien, ce serait de pouvoir échanger l’esclavage volontaire de Monsieur Boniface contre l’égalité et la liberté des Coptes.
Malheureusement il n’est pas du tout certain qu’Al Tantawy, -un des chefs militaires égyptiens les plus en vue, qui a déclaré il y a peu devant la TV égyptienne : !- accordera autant de prix à l’auto-asservissement moral du nouveau compagnon du djihadisme plus ou moins masqué.

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