Quels Français ont le plus intérêt à voter FN ? Les juifs !

Le succès de Donald Trump aux élections présidentielles américaines a tout naturellement suscité beaucoup de joie chez tous ceux qui s’opposent à la globalisation et au multiculturalisme, ou -pour dire les choses plus franchement- à la destruction planifiée et organisée des identités nationales des peuples occidentaux.

Nombreux sont ceux qui pensent que ce succès facilitera aussi la victoire de Marine Le Pen au printemps prochain. Et dans un avenir plus proche, le succès de Norbert Hofer aux élections présidentielles en Autriche le 4 décembre 2016.

Sur le serveur tchèque www.eurabia.cz, où je publie régulièrement, je viens de lire un article, publié le 10 novembre 2016. On y écrit que le FPÖ (Freiheitliche Partei Oestereichs-le Parti de la liberté d’Autriche, dont Norbert Hofer est le candidat) a réussi un bon coup. Rafi Eitan, un ancien agent du Mossad israélien, qui avait jadis organisé l’enlèvement d’Adolf Eichmann en Argentine, ancien chef d’état-major de l’armée israélienne et ancien ministre, accepta son invitation et vint à Vienne.
Il participa à un colloque organisé par le FPÖ. Il y disait que le monde musulman est complètement différent du monde occidental. Si l’Europe abrite maintenant des communautés musulmanes massives, elle doit s’attendre à la violence, à la terreur. Il disait que ces communautés voudront transformer l’Autriche et l’Allemagne en pays musulmans. Il recommandait aux Européens d’arrêter l’immigration, de fermer leurs frontières.

Un politicien du parti israélien Likoud qui l’accompagnait, Michel Kleiner, disait que la question sécuritaire est aussi la question d’équilibre. Les Européens, plutôt que de s’efforcer de tuer des milliers de moustiques, feraient mieux d’assécher le marécage.

Le Monde juif info du 13 novembre disait que le FPÖ s’était considérablement distancé de ses anciennes tendances antisémites. Les militants, connus pour de telles tendances, ont été exclus du parti. En avril 2016, le chef du FPÖ, Heinz Christian Strache, a dénoncé la directive de l’Union européenne, demandant aux Etats membres d’apposer des étiquettes spéciales aux produits israéliens provenant de la Judée-Samarie.

Les élections présidentielles américaines, je les ai suivies, entre autres chaînes, sur la chaîne de télévision israélienne francophone i24 news. Les commentaires étaient plutôt positifs. On y disait, par exemple, qu’un grand industriel israélien avait beaucoup contribué au financement de la campagne électorale de Donald Trump.

Par ailleurs, il se fait que je suis en train de lire un livre de Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, «François Duprat, l’homme qui inventa le Front national». Les auteurs y écrivent: »Depuis le 11 septembre 2001, l’extrême droite occidentale a évacué l’antisionisme et, pour une grande part, le négationnisme (de la réalité des exterminations commises par les nazis), au profit d’un occidentalisme islamophobe.» Que cela nous plaise ou non, je pense que c’est un fait et qu’il faut en tenir compte.

Dans l’ensemble de mes textes que « Riposte laïque » a publiés, je m’exprimais d’une manière plutôt impersonnelle. Que l’on me permette aujourd’hui de dire quelques mots au sujet de ma modeste personne. Non pas qu’elle devrait intéresser qui que ce soit, mais pour mieux faire comprendre quels objectifs je poursuis et pourquoi.

Je suis né à Prague le 27 octobre 1942. C’était le moment, où les forces du totalitarisme nazi étaient au zénith. Quelques jours après ma naissance, les Américains débarquèrent au Maroc et en Algérie et la fortune de la guerre commençait à changer. Mes parents vivaient ces événements avec plus d’angoisse encore que la majorité de leurs concitoyens du Protectorat Bohême-Moravie. Ma mère était, d’après les lois de Nuremberg, considérée comme Mischlinge erste Kategorie (métisse de première catégorie). Son père était d’origine juive et il allait mourir dans le ghetto de Theresienstadt. Mon père, qui était un Tchèque de souche à cent pour cent, les Allemands le convoquèrent et lui dirent: »Vous êtes Aryen, vous êtes marié avec une non-Aryenne. Cela, nous ne pouvons pas tolérer. Vous devez divorcer.»

Mon père savait que tant qu’il était marié avec ma mère, cela la protégeait et cela protégeait aussi mon frère et moi. Et comme il était un catholique pratiquant, il leur répondit que sa religion ne lui permettait pas le divorce. Ils lui dirent que s’il refusait de divorcer, c’est lui-même qui irait dans un camp de concentration. Et il y est allé. Mais ils ne l’envoyèrent pas dans une chambre à gaz, seulement dans un camp de travaux forcés. Il survécut et il retourna à la maison après la guerre.
En 1948, en Tchécoslovaquie, les communistes firent leur coup d’Etat. Il supprimèrent ce qui restait encore des institutions démocratiques. Ils établirent une dictature impitoyable et procédèrent à une collectivisation complète.

Mon père avait une agence d’avocat. Elle lui fut confisquée. Il fut invité à entrer dans une agence juridique d’Etat. Mais pour cela, il fallait être membre du parti communiste. Mon père hésitait. Il n’avait ni envie de gâcher sa vie et celle de sa famille, ni envie de renier ses convictions. Ma mère me raconta qu’il pensait déjà s’incliner, lorsque l’un de ses meilleurs amis, le curé de notre ville, fut arrêté et condamné à seize ans de prison, parce qu’il avait lu en chaire une lettre de son évêque. Mon père se dit qu’il ne pouvait pas collaborer avec un tel régime et refusa d’entrer au parti. Il perdit son emploi et toute notre famille se retrouva sur la liste noire. Les communistes ne me permirent pas plus tard de faire des études supérieures. Alors, lorsque le régime commença à s’adoucir et les voyages à l’étranger commençèrent à être autorisés, je suis parti tout de suite.
Mon père avait visité Paris en 1937 et il m’en avait souvent parlé. Toute la Tchécoslovaquie d’avant la guerre était très francophile. Je voulais donc m’établir en France. J’ai été très heureux lorsque cela s’avéra possible. Et il m’a semblé aller de soi d’éprouver de la reconnaissance pour la nation qui m’avait accordé son hospitalité.

Aujourd’hui, il me semble que cette nation est gravement menacée. Dans mon précédent article, publié ici le 10 novembre, je dis que les prochaines élections présidentielles seront peut-être une dernière chance pour sauver la France. Que l’on me permette de préciser maintenant, qu’à mon humble avis, s’il y a une catégorie d’électeurs français qui, encore plus que les autres, a intérêt à voter pour le Front national, ce sont précisément les Français israélites.

Je surprends peut-être beaucoup de gens. Les affirmations de Jean-Marie Le Pen, concernant le « détail de la deuxième guerre mondiale » sont encore dans nos mémoires. Et puis, les juifs de France savent que c’était la révolution de 1789 qui leur a ouvert l’accès à la citoyenneté et à l’égalité des droits et que pendant longtemps ils étaient l’objet de l’hostilité des forces de l’extrême droite.

Moins nombreux sont ceux qui savent qu’à côté de l’antisémitisme de droite, il y avait aussi l’antisémitisme de gauche. Ainsi, Pierre-Joseph Proudhon, que Karl Marx lui-même désignait comme « le plus éminent des socialistes français », avait dit au sujet des juifs, qu’il fallait « les exterminer ou les renvoyer en Asie ».

Mais surtout, rappelons-nous le dicton : « En 1940, il ne faut pas faire la guerre de 1914! »
C’est exactement cela que fait un grand nombre de nos concitoyens israélites. Ils ne semblent pas être conscients du fait que nous ne vivons plus à l’époque de l’affaire Dreyfus, ni à l’époque du maréchal Pétain. Ils restent obsédés, dominés par le passé.

La situation actuelle est très, très différente. La seule force qui représente aujourd’hui une réelle menace pour les juifs français, c’est l’extrémisme islamiste. C’est, bien entendu, une menace pour tous les Français qui souhaitent garder leur liberté, leur culture, leurs valeurs. Mais c’est une menace particulièrement grave pour les juifs.

Un journaliste américain israélite a écrit que les juifs d’Europe se trompent beaucoup, s’ils pensent qu’ils pourront vivre tranquillement dans une Europe islamisée. Une telle Europe non seulement détruirait l’Etat d’Israël, mais ses maîtres organiseraient dans le vieux continent une deuxième Shoah, pour s’assurer qu’il n’y ait plus personne qui pourrait un jour de nouveau vouloir voler la Palestine aux musulmans.

On me dira que ce n’est pas parce que quelqu’un a écrit cela, que cela devra effectivement se passer ainsi. Certainement ! Mais c’est une menace réelle et l’extrémisme islamiste nous montre constamment qu’il ne recule devant aucune horreur.

Absolument rien de comparable n’existe parmi les Européens. Rien ne serait plus aberrant que de s’inventer des ennemis inexistants et d’ignorer des ennemis réels.
J’ajouterais encore une chose. Les rabbins disent; »Kol Israël arevim zé ba zé. »L’on peut traduire librement : »Tous les juifs sont responsables des uns des autres. »
Si Karl Marx était d’origine juive, tous les juifs n’étaient pas marxistes, loin de là. Mais ils n’ont pas su prévenir la naissance et le développement du marxisme, une idéologie mortifère qui a causé des millions de victimes.

A présent, s’il y a un pays d’Europe, où il existe encore un assez fort antisémitisme parmi la population locale de vieille souche, c’est la Hongrie. Comme par hasard, un pays qui, après la première guerre mondiale fut dominé par un dictateur marxiste d’origine juive, Béla Kun, et, après la deuxième, par un autre dictateur marxiste de la même origine, Mathias Rákosi.
Lors de la manifestation du 11 novembre à Versailles, l’on rappela que le milliardaire George Soros finançait l’organisation No border qui défend les immigrés clandestins. Il se fait que George Soros est justement un juif hongrois.

Je ne puis qu’y ajouter que tous les juifs ne sont heureusement pas comme lui. Le regret sincère du mal, que certains juifs ont causé à ceux qui les avaient accueillis, me semble être un devoir moral. Et, bien entendu, un moyen d’améliorer les relations avec la population majoritaire.
Les conflits qui opposent différents groupes humains ont leurs causes. C’est un peu trop facile de donner tous les torts aux uns et blanchir complètement les autres.

L’on peut dire que ce principe devrait s’appliquer également dans nos relations avec le monde musulman. Celui-ci a aussi subi des agressions et des dominations étrangères. Nous vivons malheureusement dans un monde, où le bonheur des uns fait le malheur des autres.
Est-ce à dire que l’ensemble des peuples qui se réclament de l’héritage biblique doive accepter de se soumettre à ceux qui se réclament du Coran ? Cette attitude indigne et masochiste est maintenant préconisée par la gauche et, malheureusement, par beaucoup de responsables chrétiens.

Je dirais que ces derniers ne savent pas, s’ils doivent se sentir plus coupables à l’égard des musulmans, que leurs pères avaient colonisés, ou à l’égard des juifs, qu’ils livraient aux nazis. En soutenant les Arabes contre les Israéliens, ils se sentent en quelque sorte doublement débarrassés de leur sentiment de culpabilité. Ils n’ont plus besoin de se sentir coupables à l’égard de leurs anciens colonisés, puisqu’ils les soutiennent maintenant, ni à l’égard des juifs, puisque ceux-ci sont, à en croire leurs ennemis arabes, si criminels.

Il faut dépasser ces attitudes névrotiques. La civilisation occidentale, qui a incontestablement pour base l’héritage chrétien, a créé un progrès économique, social, humain, plus que toute autre. Sa disparition apporterait beaucoup de malheur non seulement aux peuples occidentaux, mais à l’humanité toute entière.

Cette civilisation a été créée et est maintenue par certains peuples, qui ont le droit et le devoir de préserver leur identité et leur spécificité. Ce n’est pas du racisme que de dire cela. Le racisme, c’est la haine et le mépris des autres races. En tant que croyant monothéiste, je crois que le Créateur a créé l’ensemble des êtres humains à son image. Tous ont droit au respect.

Mais la Bible nous enseigne aussi que lorsque les humains avaient voulu défier leur Créateur, en construisant la tour de Babel, il a confondu leurs langues. La division de l’humanité en nations différentes correspond donc à la volonté divine.

Et je dirais que les juifs, héritiers de la Bible hébraïque, ont encore plus le devoir de respecter cette division que les chrétiens, auxquels Chaoul de Tarse, mieux connu sous le nom de saint Paul, avait dit qu’il n’y aura ni Juif, ni Grec, ni esclave, ni homme libre, ni homme, ni femme, mais tous unis dans le Christ.

Dr Martin JANECEK