Qu'est-ce que cela aurait été si les 76 victimes norvégiennes avaient été musulmanes !

En France, à Nanterre, dans la nuit du 26 au 27 mars 2002, à la fin d’un conseil municipal, un homme de gauche, passé par le PS, les Verts et la Ligue des Droits de l’Homme, Richard Durn, tire méthodiquement sur chaque membre du conseil municipal. Il en tue 8, en blesse 19, dont 12 garderont des séquelles irréversibles. (1) Dans une lettre envoyée à une amie, il explique ses motivations : « Puisque j’étais devenu un mort-vivant par ma seule volonté, je décidais d’en finir en tuant une mini élite locale qui était le symbole et qui étaient les leaders et décideurs dans une ville que j’ai toujours exécrée » Il expliquait, dans ce courrier, vouloir tuer le maire, puis « le plus de personnes possibles » avant de se tuer ou d’être tué. « Je vais devenir un serial killer, un forcené qui tue. Pourquoi ? Parce que le frustré que je suis ne veut pas mourir seul, alors que j’ai eu une vie de merde, je veux me sentir une fois puissant et libre ». Il se suicidera le lendemain, se défenestrant, lors d’un interrogatoire de police.
Immédiatement, Libération titrera, à quelques semaines du premier tour des présidentielles : “N’exploitez pas Nanterre !”.
Le 14 juillet 2002, un homme, Maxime Brunerie, tire un coup de feu sur Jacques Chirac, à plus de 200 mètres, et est rapidement maîtrisé. Immédiatement, son appartenance supposée au groupe “Unité radicale” est mise en avant. Ce groupe est rapidement dissous, et ses leaders longuement interrogés par les forces de l’ordre. Bien qu’aucun texte de ce groupe – aux propos par ailleurs souvent fort discutables – ne fasse appel à ce type de violence, bien que Brunerie ait agi seul, bien qu’il n’ait jamais été adhérent d’Unité radicale, ce que son livre “Une vie ordinaire” confirmera, l’amalgame sera systématiquement pratiquée. Certains leaders d’Unité radicale, comme Fabrice Robert, créeront par la suite le “Bloc Identitaire”. Lors du fameux apéro saucisson pinard, 8 ans plus tard, nombre de journalistes, systématiquement, feront le lien avec les Identitaires et Maxime Brunerie : Brunerie = Identitaires = tentative d’assassinat de Chirac. Curieux deux poids deux mesures, n’exploitez pas Nanterre, mais servez-vous sans retenue de Brunerie…
Le vendredi 22 juillet 2011, un homme apparemment seul, Anders Breivik, se livre à un froid massacre de dizaines et de dizaines de jeunes socialistes, sur une île, après avoir déposé une bombe devant les locaux du gouvernement norvégien. Il est immédiatement présenté comme un chrétien extrémiste, un nationaliste, un islamophobe, et un homme d’extrême droite. En France, très vite, les pseudo anti-racistes montent au créneau, et citent ouvertement des sites comme fdesouche, des initiatives comme l’apéro saucisson-pinard, et bien évidemment le Front national et toutes les droites populistes, accusés à mots couverts d’avoir armé le bras de l’assassin. La presse bien-pensante prend le relais, Joffrin, de manière détournée, encourage, dans l’édito du Nouvel Observateur (!) les pouvoirs publics à suspendre certains blogs, et accuse grossièrement Riposte Laïque de tenir des propos racistes sur les musulmans !
Les journaux télévisés et autres hebdomadaires amalgament régulièrement notre site à l’extrême droite, sans vouloir comprendre que ce sont des pans entiers de l’ancienne extrême droite qui tiennent aujourd’hui un discours de gauche, tandis que des fractions de la gauche ont un discours libéral-mondialiste très droitier, et soutiennent souvent ouvertement la pire extrême droite islamiste. Plutôt que d’approfondir ces contradictions, porteuses d’une recomposition politique, laissant apparaître le seul vrai clivage entre mondialistes et patriotes, la bien-pensance préfère cibler principalement un site comme FDesouche, jugé coupable de tous les maux. En Europe, Zapatero, ayant sans doute oublié les attentats islamistes qui frappèrent son pays (191 morts, 1700 blessés), mais aussi la France et la Grande-Bretagne, voit dans le geste de Breivik l’acte le plus grave de ces dernières années. (3) Il demande à ce que l’Union européenne coordonne la lutte contre les idées d’extrême droite, dans lesquelles bien évidemment il ne place pas le message de paix véhiculé par le Coran !
Bref, accusés “extrême droite” et sites patriotes, levez-vous, tout est votre faute ! Faut-il rappeler pourtant que Marine Le Pen a suspendu immédiatement un membre du FN, Jacques Coutela, qui voyait dans le tueur fou d’Oslo l’acte désespéré d’un vrai résistant. Laurent Ozon, dirigeant national du FN, tout en condamnant l’acte, estime qu’il faut l’anlayser pour mieux le comprendre… ce qui lui vaut, bien évidemment, les foudres de la bien-pensance ! Nous ne refuserons pas ce débat, ce n’est pas parce que Breivik a agi de manière monstrueuse que certaines de ses analyses politiques ne sont pas justes. Geert Wilders lui-même a pris ses distances avec cet acte, et a été jusqu’à dire – à notre avis de manière erronée – que la tuerie d’Oslo affaiblissait le combat des résistants à l’islamisation de nos pays. Oskar Freysinger a expliqué qu’à l’UDC, un personnage tenant les propos de Breivik ne serait pas resté une journée, qu’il aurait été viré immédiatement ! Aucun des sites incriminés n’a applaudi, encouragé, approuvé l’acte de Breivik. Faut-il surtout rappeler cette évidence : Breivik n’a tué aucun musulman ! Et pourtant, le verdict des maîtres-censeurs est tombé : silence dans les rangs, de toute façon, vous êtes complices de l’assassin ! Il n’y a donc aucun problème en Europe avec l’immigration, aucun avec l’islam, aucun avec le multiculturalisme ! Le seul problème, ce sont les méchants d’extrême droite et les terribles sites islamophobes, forcément bras armé de l’assassin !
Quel décalage entre le cri du coeur de Libération : “N’exploitez pas Nanterre” et la sordide exploitation d’Oslo, par les mêmes donneurs de leçons de la gauche morale. On ne peut que s’interroger : qu’en aurait-il été, si les victimes avaient été musulmanes ?
Il est toujours difficile de se livrer à de telles hypothèses. Mais on peut être certain que même fin juillet, nous aurions eu immédiatement dans les rues de Paris et de toute la France des manifestations, qui, à l’image de celles de janvier 2009, auraient vu défiler mains dans la mains la gauche anti-raciste, la gauche morale, l’extrême gauche et les islamistes. Nous aurions eu droit aux slogans “FN, raciste, fasciste et Aaaaaaaaaaaaaaaaaassassin!!! du NPA, et aux prières musulmanes ponctuées de vigoureux “Allah akbar” dans les rues de France, pour couronner ces initiatives.
Boubakeur et Moussaoui auraient pleurniché que tout cela c’était à cause du climat islamophobe en France, qu’il fallait interdire des initiatives de haine comme les “Assises sur l’islamisation de nos pays”, et qu’il fallait légiférer au plus vite contre l’islamophobie. Ils auraient été immédiatement reçus par le président de la République, qui leur aurait présenté les condoléances de la France et de la communauté européenne, tout en expliquant qu’il fallait renforcer l’islam de France, et construire encore davantage de mosquées. Nous n’aurions pas échappé, dans les 48 heures, à une pétition, impulsée par BHL et ses sbires, signée par tous les leaders de gauche socialistes, verts, trotskistes, communistes, les dirigeants syndicaux, la clique dite anti-raciste, quelques féministes de salon silencieuses sur le voile, mais aussi par les islamocollabos de droite comme Juppé, Villepin, Raoult, Grosdidier et tant d’autres… On n’aurait pas échappé à Fourest sur les plateaux télé… Nous aurions eu droit aux “heures les plus sombres de notre histoire”, au climat délétère, aux “musulmans nouveaux juifs du 21e siècle”, et naturellement le gouvernement aurait été jugé coupable, à cause du débat sur l’identité nationale et des amalgames malsains de Guéant ! On aurait demandé la fermeture des sites “qui véhiculent la haine”, dont le nôtre, bien sûr. Nous ignorons s’ils auraient poussé le ridicule jusqu’à, comme le faisait Mélenchon lors de ses grandes années, exiger l’interdiction du FN en France, et sommé l’Union européenne de faire de même avec le Parti des Libertés de Wilders, l’Union Démocratique du Centre de Freysinger et tous les partis de droite populiste qui ont l’audace de progresser à chaque élection. Mais quand on voit Harlem Desir demander la dissolution de la droite populaire, on peut s’attendre à tout ! (4)
Bref, la gauche dite anti-raciste et la gauche morale nous auront prouvé, depuis une semaine, qu’on peut gémir, en 2002, “N’exploitez pas Nanterre” et, sans vergogne, 9 ans plus tard, exploiter Oslo jusqu’à l’indécence !
Jeanne Bourdillon
(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Tuerie_de_Nanterre
 
(2) http://www.franceinter.fr/dossier-maxime-brunerie-de-l-extreme-droite-au-modem
 
(3) http://www.lepoint..fr/monde/attentats-en-norvege-zapatero-veut-une-reponse-concertee-de-l-ue-25-07-2011-1356029_24.php
(4) http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/07/28/harlem-desir-demande-la-dissolution-de-la-droite-populaire_1553859_823448.html#xtor=EPR-32280229-%5BNL_Titresdujour%5D-20110728-%5Bzonea%5D&ens_id=1539438
 

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