Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »

Le professeur Jean-Francois Delfraissy qui dirige le conseil scientifique auprès du Président Macron devrait méditer cette maxime, lui qui, le matin du 8 avril sur France-infaux, pour justifier le refus de soigner les personnes ayant contracté le Covid-19 avec le protocole du professeur Raoult, avançait l’argument suivant : environ 88 % de ces personnes infectées guériraient sans soins particuliers et par conséquent on n’allait pas donner ce traitement à des gens qui, pour une majorité d’entre eux, n’en avaient pas besoin. Autrement dit, ce serait du gaspillage…

Sauf que, faisons quelques calculs – certes approximatifs – mais cependant significatifs sur le coût de ce « gaspillage ».

Dans les hôpitaux, il y a environ 30 000 personnes affectées du Covid-19.

Le professeur Raoult préconise un traitement de 6 à 10 jours à base d’hydroxiquine (Plaquénil en pharmacie, vendu en boîte de 30 comprimés de 200 mg chacun) à raison de 3 comprimés par jour ; donc une boîte suffit pour le traitement ; coût de la boîte : moins de 5 euros. À cela s’ajoute un antibiotique, l’azithromycine vendue en boîte de 6 comprimés de 250 mg chacun, à raison de 2 comprimés (500mg) le premier jour et d’un comprimé les 4 jours suivants ; donc une boîte suffit et son coût est moins de 8 euros.

Donc le traitement d’un patient revient au plus à 5 + 8 = 13 euros, Ramenés aux 30 000 hospitalisés, cela donne un coût total

de 13 x 30 000 = 390 000 euros

Donc ce sinistre personnage nous sort un argument qu’un enfant qui a l’âge de raison serait capable de réfuter.

Dans un pays qui gaspille des dizaines de milliards chaque année, il faudrait refuser d’engager 390 000 euros (la Sécurité sociale s’en remettrait)  au prétexte que 88 % des patients soit 30 000 x 88 % = 26 400 n’en auraient pas besoin ! Et les 3 600 qui restent, il faudrait les passer par profits et pertes ? Combien de morts ? Quelques centaines auraient pu/dû être sauvés !

Le professeur Raoult a constaté que plus de 90 % de ceux qu’il a soignés ne sont plus contagieux.

Dans son dernier test sur plus de 1 000 patients, si on ôte les 880 qui statistiquement seraient guéris sans traitement, il reste 120 personnes que le traitement du professeur Raoult a sauvées. Ramené à 30 000, cela ferait 3 600 guérisons !

Alors tous ces grands pontes nous les brisent menu avec leur éthique, eux qui s’assoient allègrement sur les nombreux morts qu’inévitablement une étude en double aveugle occasionnerait sur ceux qui auraient eu la malchance d’avoir reçu un placebo.

Je remarque aussi que le journaleux de France-infaux n’a eu, à aucun moment,  l’idée de remettre en cause la thèse très discutable du professeur  Delfraissy mais au contraire il s’est confondu en obséquieux remerciements à la fin de l’émission.

Toutes les précisions numériques indiquées ici ont été trouvées sur le net et peuvent être facilement vérifiées par tout un chacun.

Encore plus de 500 morts aujourd’hui ; combien aurait pu être évités ?

Merci à tous ces intégristes de la science qui, au nom de la vérité scientifique, sont prêts à sacrifier des vies humaines. On est revenu aux temps barbares des sacrifices humains pour complaire à un dieu.

Guy PHILIPPE