Rahaf, la fugitive saoudienne qui embarrasse tout le monde !
Rahaf Mohammed al-Qunun, 18 ans, est cette Saoudienne qui vient de fuir la charia au péril de sa vie. Elle est arrivée comme réfugiée ce samedi 12 janvier au Canada qui lui a accordé l’asile à la demande du HCR ONU.
La ministre des Affaires étrangères Freeland, Rahaf al-Qunun et la journaliste féministe égypto-américaine Mona Eltahawy au Canada https://pbs.twimg.com/media/Dw0izYHVsAAYgDv.jpg
Rahaf Mohammed al-Qunun, 18 ans, est cette Saoudienne qui vient de fuir la charia au péril de sa vie. Elle est arrivée comme réfugiée ce samedi 12 janvier au Canada qui lui a accordé l’asile à la demande du HCR ONU.
Malheureusement, au nom de la lutte contre l’islamisation, cette nouvelle qui devrait nous réjouir suscite des réactions hostiles ou pas de réaction du tout. Certains passent allègrement sur le fait crucial qu’elle ait signé son apostasie en se coupant les cheveux à la suite de quoi sa famille l’a torturée physiquement et psychologiquement, la séquestrant pendant six mois. Son père l’a retirée de l’université en prévision d’un mariage arrangé. En tant que féministe, patriote, islamophobe et Gilet jaune, je suis particulièrement touchée par l’histoire dramatique de Rahaf et je n’accepte pas qu’elle soit discréditée, menacée ou ignorée. Les informations que je donne sont certifiées par Sophie MacNeill, la journaliste australienne qui l’a soutenue (#save Rahaf) pendant son blocage à l’aéroport de Bangkok et a plaidé sa cause pour qu’elle se réfugie en Australie.
Tout d’abord j’estime que nous devrions pouvoir choisir nos immigrés, non pour ce qu’ils représentent mais pour ce qu’ils font. L’immigration massive est un crime contre le peuple de France mais accorder le droit d’asile aux personnes en réel danger de mort qui nous respectent est un devoir. Rahaf est une héroïne qui a fui la charia au péril de sa vie et qui la risque encore, peut-être pour toujours car quand on naît musulmane, on le reste à vie sinon on doit mourir. Elle n’usurpe pas le statut de réfugiée comme tant d’autres. Rahaf a fui l’Arabie saoudite pour pouvoir “librement étudier et travailler” selon ses propres termes, ce qui n’est pas le cas de nombre de migrants qui viennent dans le but de nous tondre la laine sur le dos, ce qu’ils justifient au nom de “la dette coloniale”. “Vous nous avez tout pris, nous vous prendrons tout” hurlent-ils.
Il ne faut pas froisser notre ami MBS
L’Occident considérant que l’Iran constitue actuellement le pire danger pour la paix, nous choyons ses ennemis comme MBS, Mohamed Ben Salmane, prince régnant d’Arabie saoudite. Ce dictateur en profite pour mener des guerres contre le Yémen, la Syrie, l’Irak et l’Iran avec l’armement que nous, Occidentaux , lui vendons. MBS est un dictateur, un tortionnaire, un féroce islamiste qui a poussé des centaines de femmes à fuir le pays, qui maintient dans ses geôles pour les torturer les féministes qui ont osé demandé des droits. Il a détourné l’attention “droitsdel’hommiste” de ses fournisseurs d’armes (France, USA, Australie, Canada, etc.) en accordant le droit de conduire à quelques femmes, rideau de fumée sur leur condition réelle qui a satisfait ses pleutres “amis”. Ceux-ci comptent-ils sur leur autre ami, l’ennemi intime de l’AS, le Qatar, pour limiter les dégâts ? Dans le contexte du conflit Israël/pays arabes, et sachant que les musulmans souhaitent la destruction de l’État d’Israël et l’extermination des Juifs partout dans le monde, l’Arabie saoudite demeure l’unique rempart de la région, même si elle joue double jeu en armant et encourageant les djihadistes. Les droits des femmes étant éternellement une “question secondaire” il n’est pas étonnant que la diplomatie occidentale soit si discrète sur le sort épouvantable des femmes musulmanes rebelles à la charia. Ce n’est pas sans raisons si l’Australie qui devait en un premier temps accueillir Rahaf ait tergiversé au point de mettre en danger sa vie. Le Canada s’est alors décidé à répondre à la demande du HCR pour de multiples raisons dont son conflit actuel avec l’Arabie saoudite qui a renvoyé l’ambassadeur canadien pour ingérence et pris des mesures coercitives après qu’Ottawa eut protesté en août dernier contre l’arrestation de militants et de militantes féministes. Je comprends qu’il soit impérieux de protéger Israël et les Juifs de l’extermination (comme mes grands-parents paternels) mais je ne peux me résigner à ce que pour sauver les uns il faille sacrifier les autres. Le salut viendra-t-il des femmes ?
Les féministes des pays musulmans ne peuvent pas s’unir au risque d’être assassinées pour crime d’intelligence avec l’ennemi
Alors que les femmes musulmanes sont de plus en plus nombreuses à dénoncer la charia, dans ce contexte politique, il leur est impossible d’unir leurs forces par crainte d’être emprisonnées et/ou tuées pour intelligence avec l’ennemi. Ainsi, il n’y a pas de relation connue entre les Iraniennes du courageux mouvement my stealthy freedom contre le port obligatoire du voile et les Saoudiennes luttant pour l’abolition de la tutelle masculine et encore moins avec le mouvement israélien/palestinien des femmes pour la paix http://womenwagepeace.org.il/en/tag/les-femmes-font-la-paix/ et encore encore moins avec les féministes israéliennes qui luttent contre les discriminations religieuses, le symbole étant “les femmes du mur”.
Pendant que Rahaf se terrait, terrorisée, dans un réduit de l’aéroport de Bangkok, j’ai parcouru Internet pour suivre le drame et je n’y ai trouvé aucun message, aucune réaction de soutien en provenance de France, du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie ou d’Israël où pourtant certaines femmes sont en mouvement contre la charia et les intégrismes religieux. Une seule musulmane, la journaliste égypto-américaine Mona Eltahawy, a clairement manifesté son souci pour Rahaf et les femmes saoudiennes en général.
Le maternalisme, maladie sénile du féminisme
De leur côté, de nombreuses féministes occidentales sont atteintes de maternalisme au point de préférer l’Autre à leurs sœurs, l’Autre étant par définition LE pauvre immigré victime de racisme, de post-colonialisme et de discriminations de toutes sortes qui excusent son soutien aux terroristes islamistes, ses violences y compris contre les femmes (viol des “salopes blanches”, viol et assassinat des “salopes musulmanes ” qui ne portent pas de voile, mariages forcés, excision, violences conjugales) son mépris de la France, son absence d’éducation et de formation ainsi que son chômage. Ces féministes, tout comme les gens de gôche sont encore conditionnées par l’idéologie socialo-communiste et les pratiques staliniennes de condamnation de celles et ceux qui osent dire et nommer de dérangeantes réalités propres à faire trembler l’édifice de leur sectarisme. Ces personnes s’accrochent à la Vérité, la Pravda qui ne connaît que ce qui est conforme à leur doxa. Leur Vérité est dictatoriale et fait fi de la réalité. La Vérité sent bon, la réalité pue.
La posture islamophile de trop nombreuses féministes françaises obère leur sens des réalités, les entraîne dans le déni des faits et les aveugle même lorsque Jack Lang nous apprend que 60 % des délinquants et criminels incarcérés dans nos prisons sont musulmans et que nous savons qu’au moins un tiers d’entre eux ont commis crimes et délits sexuels. En tant que féministe historique, je suis consternée par ce que je peux voir, entendre et lire en provenance de trop de féministes à géométrie variable.
En tant que féministe je soutiens Rahaf Mohammed al-Qunun qui défie la charia et la tutelle masculine au péril de sa jeune vie. Il est injuste et indigne de faire peser sur ses frêles épaules le poids d’une géopolitique très masculine et inextricable.
Alice Braitberg
Pour en savoir plus
Phylis Chessler, féministe historique américaine, ex-épouse afghane et spécialiste des crimes d’honneur confirme le danger que court Rahaf et se demande si le Canada pourra assurer sa sécurité à vie. Dans cet article elle rappelle le cas de Saoudiennes assassinées pour avoir transgressé la charia, en particulier celui de la princesse Mishaal bint Fahd al Saud qui, en 1977, avait choisi son fiancé et tentait de s’échapper du royaume. Le fiancé fut décapité et la princesse fusillée, son statut ne l’ayant pas protégée car pour les Saoud, l’honneur est plus important que la vie des siens http://www.israelnationalnews.com/Articles/Article.aspx/23294?mc_cid=2e02029434&mc_eid=b2cbd7fbec
Conflit entre l’Arabie saoudite et le Canada http://www.leparisien.fr/international/conflit-entre-le-canada-et-l-arabie-saoudite-ce-qu-il-faut-savoir-09-08-2018-7847994.php
« À toutes les filles du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord : soyez impudiques, soyez rebelles, désobéissez, et sachez que vous méritez d’être libre. »
— Mona Eltahawy dans son livre Foulards et hymens – Pourquoi le Moyen-Orient doit faire sa révolution sexuelle11.
Elle a acquis la citoyenneté américaine en 20112 après avoir été violée et eu ses bras cassésNote 1 place Tahrir alors qu’elle couvrait les événements de la révolution égyptienne.
Femmes iraniennes contre l’obligation de porter le voile