Réflexions sur l'afflux de réfugiés en Europe
La principale suite de l’incohérence criminelle des Hollande, Obama et Cameron dans leur “politique” post-printemps-arabe, fut l’arrivée massive de réfugiés surtout syriens, en Europe.
Bien sûr, les réactions à cet influx de fugitifs sont, on le sait, plutôt diverses. Je me concentrerai dans ce qui va suivre, sur les réactions dites “négatives”, lesquelles, faut-il préciser, ne sont hélas pas infondées car, parmi les nombreux vrais réfugiés, “(…) le commandeur d’ISIS disait qu’environ 4000 combattants étaient déjà sur pied de guerre en Europe, dans l’intention de mettre à exécution les diverses menaces d’attaque” (International Business Times 7 sep 2015); lesquelles menaces par ailleurs, c’est bien connu, visent aussi et peut-être surtout, les homosexuels dont on connaît le sort que leur réservent les islamistes (être jetés du haut d’un building étant une des options “douces”). Inutile donc de faire un procès d’intention à ceux qui pointent du doigt ces réalités indéniables, d’autant plus que “le pape François” lui-même “met en garde contre une infiltration d’éléments “incroyablement cruels” d’ISIS en Europe, sous le déguisement de réfugiés” (Daily Express 15 sep 2015). Et pour couronner le tout, “ISIS a des plans pour un ‘tsunami nucléaire’ visant à éliminer des centaines de millions de la surface de la planète”, toujours le Daily Express du 30 septembre 2015.
Mais en soi, les migrations sont plutôt chose normale, c’est bien vrai. En effet, l’histoire de l’humanité n’est qu’une suite de migrations vu que toute l’espèce “homo sapiens” provient du Great Rift est-africain. De plus, avant le christianisme, les guerres n’étaient que trop souvent des guerres d’extermination, les survivants réduits en esclavage s’ils avaient de la chance. D’ailleurs là, les fameux Amérindiens prêchaient d’exemple, et si on lit les pp 247 à 260 de “La Raison dans l’Histoire” dans l’édition 10/18 (1965) de G. W. F. Hegel (pour plus de détails, voir éventuellement //contrepoints.org/2015/06/30/212415-hayek-la-discipline-de-la-liberte-1978#comment-1140940), on sera édifié quant à l’Afrique. Non, le résultat net de l’expansion coloniale européenne fut en définitive de créer partout ce qu’auparavant on n’y avait jamais vu, à savoir le règne du droit (en lieu et place du coutumier, règne du bon plaisir du chef). En tant qu’illustration, suffit de mentionner l’ex-Congo belge. J’ai vu, il y a plusieurs années déjà, un film que je n’ai malheureusement pas enregistré. Il y fut question du s.i.d.a. et de son origine, qui semble bien se trouver quelque part dans l’est de l’ex-Congo belge. Ce film donc montra un hôpital, le même, à environ 25 années d’intervalle. Premières images, datant de 1959, donc sous gouvernement belge: une route en parfait état menant à cet hôpital moderne, bien tenu et propre, les instruments flambant neufs, les chambres accueillantes et douillettes, les patients bien nourris et habillés, le personnel avec un sourire tel qu’en fait, seuls les Noirs sont capables d’arborer. Puis, ce même hôpital un quart de siècle plus tard: une succession de nids de poule menant à une bâtisse délabrée, la peinture se détachant par plaques, les instruments ayant un air de “déjà-vu” trop incontestable pour s’y étendre plus longuement, les chambres dans un état indescriptible, les patients affamés, le personnel les mains dans les cheveux. Explication? Mobutu et son authenticité zaïroise avaient passé par là; sa fortune personnelle, pour finir, équivalait à peu près à la dette publique zaïroise, honni soit qui mal y pense… – des phénomènes identiques s’étant manifestés dans toute l’Afrique noire après la décolonisation [“(…) que 40-45 milliards d’euros sont transférés annuellement par les élites gouvernantes africaines sur des comptes privés à l’étranger” (de mémoire: printemps 2010, source: World Bank/France 5 Télévision) – résultat net: “déguerpir!”, mieux vaut se noyer en Méditerranée que rester sur place]. Mais svp, pas de “racisme” ici; en effet, pecunia non olet: “Pour expliquer ceci: la mafia des “cols blancs” est occupée à blanchir, avec ses transactions financières, de l’argent provenant du salace business du crime organisé. (…) D’après les recherches effectuées par Ruggeri et Guarino, l’ascension de Berlusconi s’ était effectuée dans le voisinage de ces sombres affairistes. Berlusconi a porté plainte contre les auteurs mais fut débouté dans les trois instances” (Valeska v. Roques, “Die Stunde der Leoparden”, suhrkamp taschenbuch 2610, p. 200); et aussi: “Sergey Kurchenko, l’oligarche en fuite lié avec le président démis Yanukovych (…) a volé plus d’un milliard de $” peut-on lire dans la Kyiv Post; et aussi “Clinton Cash Scandal: des courriels du State Department démontrent qu’il existe une liaison de la Clinton Foundation avec des ‘Saudi Entities’ “, ceci dans l’ International Business Times du 6. octobre – – – etcaetera pp; à part ça, nil novi sub sole comme on peut lire dans “De monarchia” de Dante, III, 3: “ceux-là sont (…) des gens dont la cupidité qui n’épargne rien, a éteint leur entendement, et dont le père est Satan véritablement.”
J’avais parlé du scandale de la censure saoudienne dans les universités britanniques. Le seul mystère dans “l’affaire MacEoin//universités britanniques”: pourquoi le gouvernement britannique ne fut-il pas immédiatement emprisonné dans son entièreté? car “la liberté de recherche et d’enseignement” et la “liberté d’expression des opinions” ainsi que l’interdiction de toute censure [“la censure ne pourra jamais être établie”, art. 24 de la constitution luxembourgeoise, la mienne] font partie de nos droits constitutionnels inaliénables.
J’avais écrit aussi qu’ “al-Baghdadi, qui a l’air de bien connaître son qor’ân, a tout à fait raison de se marrer des contorsions des Merkel, Obama, Hollande et Cameron dès qu’il est question de cette justification coranique du jihad violent” et je complète par: …d’autant plus que les dits contorsionnistes, comme il sait sans aucun doute puisque tout le monde le sait, font partie de ces “élites” politico-financières [ = “les cliques politico-économiques dominantes qui se servent copieusement elles-mêmes (etc)”, dans: “DIE BRÜCKE” nr. 163, p. 87 et nr. 166, p. 67, s’agissant là du résumé d’une analyse trop circonstanciée pour pouvoir être reproduite ici; une citation d’Aristote pourra cependant donner le ton: “Mais voici un point capital: sous n’ importe quel régime, les lois et autres institutions doivent être ordonnées de telle façon que les fonctions publiques ne puissent jamais être une source de profits”, dans: “La Politique”, Librairie philosophique J. Vrin, Paris 1989, V, 8, 32-33, p. 382], ces “élites” donc qui depuis longtemps, ont découvert à leur profit les pétrodollars; cette universellement connue et fructueuse connexion entre Big Money, Big Politics, Big Business and Big Sport s’est dernièrement encore, lors de l’attribution du mondial de football 2022 au Qatar, manifestée avec une évidence tellement belle qu’elle a pu satisfaire même les plus exigeants.
Etant germaniste de formation et pensant avoir droit à me marrer tout autant que le sieur al-Baghdadi, je ne puis résister au plaisir d’ évoquer ici le seul vrai miracle ayant présidé à la naissance de l'”islam” [guillemets, parce que selon Luxenberg, la traduction correcte = “conformité (avec les saintes écritures, ancien et nouveau testament)”]: “Ces sources nous obligent de manière contraignante (zwingend) de constater que (…) du temps du soi-disant prophète Mahomet et dans la région de la Mecque/Médine, la langue courante n’était pas l’arabe classique mais une ancienne langue sud-arabique (altsüdarabische). Si les soi-disant ‘révélations’ avaient été couchées par écrit dans cette région, il est évident que ce langage régional aurait été utilisée” (Die Entstehung einer Weltreligion I, op. cit., p. 363-4). J’avoue que, bien que connaissant parfaitement quatre langues germaniques mais pas le suédois, il me serait strictement impossible d’écrire maintenant, anno domini 2015, un texte en suédois de l’an 2150.
Mais les musulmans, c’est vrai, ne sont pas tout à fait aussi bêtes que les nazis, pour preuve, cette taqiyya qui permet, sans danger d’être “impie”, une hypocrisie sans bornes quant à la prétendue inoffensivité de l’islam. Laquelle hypocrisie fut évidemment tout à fait étrangère aux nazis (… – enfin, soit, presque: lors de la fête de la tunique du Christ à Trèves ils envoyèrent, qui l’eût cru, une garde d’honneur, comme le raconta mon père qui fut présent en tant que porteur de baldaquin ou de candélabre – – et aussi, que certains éléments! anti-allemands! n’étaient pas particulièrement heureux en voyant cette garde). Toutefois, les imbéciles, c’est bien connu, foisonnent à tous les âges et sous toutes les latitudes: “La démocratie n’est que le train sur lequel nous montons jusqu’à ce que nous soyons arrivés au but. Les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les fidèles nos soldats” [//spiegel.de/forum/politik/osze-zur-tuerkei (…)-134030-6], ainsi donc pérora ce même Erdoğan que son compatriote Necati Mert, rédacteur en chef de “Die Brücke”, nomme p.ex. “Simultan-Sultan” ou encore “calife caricatural des foules sharia-en-dessous-de-la-ceinture” (Die Brücke 164, p. 37). Les Suisses l’ont apparemment compris, eux qui par un référendum “contestable” ont interdit ces minarets/baïonnettes. Pourquoi de tels référenda ne furent-ils jamais organisés dans l’Union Européenne? Voilà qui reste un mystère pour tous ceux qui traduisent correctement le mot “démocratie” par “règne populaire”. Peut-être, possiblement, comme pense-bête, éventuellement Aristote pourrait-il encore une fois nous aider: “(…) car toutes les précautions prises par les tyrans peuvent être rangées sous ces idées de base: les unes ont pour but de semer la défiance entre les citoyens, d’autres de les maintenir dans l’impuissance, d’autres enfin, d’avilir les âmes” (La Politique, op. cit., V, 11, 25-30, p. 411). A moins d’avoir oublié quelque chose, je confesse n’avoir jamais vu de meilleure définition de l’actuelle politique intérieure et “culturelle” européenne. Peut-être cependant conviendrait-il de chercher encore?
Bonne chance.
René Fries