Réponse à des prétendus anti-fascistes qui ne connaissent rien au fascisme

A un pseudo et soudain  “collectif anti-fascisme de Bourbon Lancy (71)”

Voici quelques  éléments qui font défaut à vos allégations, lesquelles confondent ou oublient Le Caudillo, le Duce, le Führer, Le Vojd, le Conducator …  et tous les autres.

Tout d’abord, j’entends vous rappeler que le nazisme ne peut s’expliquer sans l’étude approfondie de  la période et guerre 1870-1871, Commune de Paris, de la Première Guerre mondiale, de l’Armistice, du Traité de Versailles et des réparations et des dettes interalliées. La révolution bolchevique et la période 1919 – 1929 étant aussi prépondérantes pour la compréhension de l’émergence nazie.

Je précise d’emblée que dans mon esprit, explication et compréhension de l’Histoire ne signifient pas adhésion aux idéologies, dogmes, doctrines, religions et philosophies. De même, souverainetés nationales reconnues à tous les pays, ne riment pas dans mon esprit avec invasions, asservissements, immigrations massives opportunes, acculturations et colonisations. 

Outre les définitions, lexiques et glossaires que vous retrouverez dans tout ouvrage de référence traitant de nazisme, de fascisme, de totalitarisme je vous indique :

Concernant les fascismes, je n’ai trouvé plus exacte définition que celle apportée par René Rémond dans son Introduction à l’histoire de notre temps, 3. le XXè siècle de 1914 à nos jours (Points Histoire. 1974).

“…le terme qui désigne ces diverses forces trouve son origine dans l’expérience politique italienne : ont pris le nom de fascio des associations composées essentiellement d’anciens combattants qui se forment au lendemain de la guerre et s’emparent du pouvoir en 1922. Le nom s’étend de l’organisation au régime : par extension, on appelle alors fascisme le régime qui, en Italie, durera d’octobre 1922  – de la marche sur Rome – où le roi Victor-Emmanuel III confie à Mussolini le soin de constituer le gouvernement, à la chute de Mussolini, qui s’opère en deux temps (juillet 1943 et mai 1945). Le mot fascio a donc une fortune comparable à celle du terme soviet : à l’origine, il désignait un groupement et il en vient à désigner un régime et une idéologie. On est passé d’une structure à une politique.

L’usage du terme s’étend ensuite à d’autres expériences faites en d’autres pays, et finit par désigner tous les régimes, tous les mouvements, toutes les organisations qui présentent quelques parentés avec le régime de Mussolini.

Le fascisme devient un élément essentiel du tableau de l’Europe dans les années 1930, une des composantes du système des forces , et, à partir de 1935, l’option entre fascisme et antifascisme devient la principale ligne de partage, au point d’éclipser – momentanément – certains conflits aussi profonds et plus anciens, tel celui qui opposait, depuis des générations, la démocratie d’inspiration libérale et la démocratie socialiste.

L’usage du mot fait par les adversaires est essentiellement polémique et a abouti à oblitérer la notion, si bien qu’il faut commencer par la définir…”(Ce que fait l’auteur dans les 23 pages suivantes) 

“Collectif anti-fascisme” , je vous suggère d’approfondir ce sujet par la connaissance des oeuvres suivantes, lesquelles sont au nombre de mes sources.

ARTICLE le plus récent :

Le Monde dimanche 6 octobre 2013. Extrait d’un article collectif de Nicolas Lebourg historien et des politistes : Joël Gombin, Stéphane François, Alexandre Dézé, Jean-Yves Camu et Gaël Brustier.

FN, un national-populisme

…”Telle est l’extrême droite. Elle est une réalité continue de notre histoire politique, non un anathème. Le national-populisme est installé dans notre vie politique depuis 130 ans. Il participe du système politique français de façon structurante. Le FN a évolué, étant aujourd’hui empreint de néopopulisme. Il respecte les règles légales de la compétition démocratique. Il n’y a pas plus de sens à le renvoyer à l’image de l’extrême droite radicale, en particulier du nazisme, qu’à le détacher de l’histoire de l’extrême droite française. Cet espace politique est pluriel, comme les autres. Il évolue, comme les autres. Il doit être l’objet de débats sereins, comme les autres…”

Ayant lu ou vu moi-même tous ces témoignages, parmi d’autres encore, je vous propose “Collectif anti-fascisme”, de les analyser à votre tour.

Jacques Chassaing

image_pdfimage_print