Étant dans l’année du cinquantenaire des événements de Mai 68, je me souviens des réunions concernant le travail. Le prof qui les animait lança le débat sur les métiers peu gratifiants, répétitifs et déconsidérés. La solution paraissait difficile à trouver entre la rotation des tâches, leur valorisation financière ou leur robotisation. Il est vrai que Mai 68 a coïncidé avec le remplacement du poinçonneur des Lilas par des barrières automatiques qui se débloquaient lorsque l’on y glissait le titre de transport.
Même si la robotisation poursuit la transformation de beaucoup de tâches, la solution qui n’avait pas été prévue à l’époque, fut une importation massive d’une main-d’œuvre issue des pays pauvres.
Lorsque j’essaie d’engager la conversation sur l’invasion migratoire, je reçois, selon l’interlocuteur, deux réponses diamétralement opposées. Soit un accord sans réserve sur l’effondrement français et européen, soit un discours alambiqué et plus proche de la langue de bois que des remarques sincères sur le vécu personnel.
Je ne peux que constater que ceux qui expriment un point de vue réaliste sont ceux, issus des classes populaires, qui ne sont pas tenus à un langage conformiste. À l’inverse, les personnes politiquement correctes sont plutôt issues des classes moyennes ou ayant un niveau de vie assez élevé.
La différence entre ces composantes est leurs rôles respectifs dans le processus de production. Les uns assurent un travail manuel ou technique spécialisé dans la production des biens et services et leur influence sociale reste limitée alors que les autres fournissent un travail, certes pointu, qui leur confère un rôle social exemplaire et qui donc les oblige à tenir un discours très conventionnel, car chacun sait que cela peut coûter très cher de remettre en question le phénomène d’immigration massive. Le dernier à avoir essayé de le faire à gauche fut Georges Marchais (Zemmour).
Il est clair que la structure sociale induit des comportements politiques divergents. Or les partis de droite font mine de ne pas voir la différence entre les classes populaires et moyennes. Pour eux, il suffit de parler le français de manière à peu près correcte pour les considérer comme faisant partie des classes moyennes.
Le prétendu extrémisme du Rassemblement national, ex-Fn, cache une différence de classe. Les classes moyennes ne se résolvent pas à payer au prix d’un marché national du travail les services que leur fournissent caissières, ouvriers ou artisans. Marine Le Pen et son ancien bras droit, Florian Philippot ont eu l’intuition que ceux qui souffraient réellement du Grand Remplacement étaient les classes populaires. Même s’ils réfutent la hiérarchie sociale prônée par la droite, ils n’ont pas osé aller plus loin dans l’analyse sociale en défendant les classes populaires contre les classes moyennes.
Il n’y a qu’à observer l’impact politique dont bénéficie le mouvement des Gilets jaunes. Mouvement essentiellement populaire. Donc, il serait temps de revenir aux concepts marxistes pour expliquer ce qui se passe. Sur Internet, j’ai trouvé un commentaire pertinent sur la différence entre prolétaires et lumpenprolétariat, histoire de renvoyer dans leurs foyers les idéologues de la bonne conscience universelle.
La lutte des classes anime tout l’Histoire. De la République romaine à nos jours, en passant par l’émancipation des municipalités médiévales, les luttes pour la Liberté religieuse de la Réforme, la conquête du pouvoir dans l’Etat moderne par les bourgeoisies, les luttes ouvrières. Aujourd’hui les citoyens des régions périphériques – la classe moyenne occidentale – subissent une ordre juridique, fiscal et social réglé au profit de la bourgeoisie mondialiste qui fait sécession. http://www.bvoltaire.fr/livre-no-society-de-christophe-guilluy/ La lutte patriotiques des classes est parfaitement justifiée. C’était le point de départ du mouvement des “gilets jaunes”
@Arthur Bravo pour votre ascension universitaire et sociale. Vous avez raison d’être fiers de vos parents et de l’éducation qu’ils vous ont donné. Elle vous a permis d’aller plus loin, et vous avez transformé l’essai. Vous savez donc qu’une réussite scolaire, puis professionnelle nécessite le plus souvent deux générations : celle de parents éducateurs, et celle de leur enfant qui réalise son potentiel. Mais vous devriez savoir que de nombreuses familles sont fragiles et que la transmission de la persévérance au travail et surtout de la confiance en soi, justement ne va pas de soi, qu’en dépit de leur propre volonté, ils ne pourront rarement égaler votre réussite. Ne leur en faites pas la leçon, le cas heureux qui est le vôtre, n’est pas généralisable à tous. N’imitez pas Macron 😉
Oui vous avez raison. Dans ma famille, je suis le seul qui ait accédé à ce niveau d’étude. J’en parlais à l’instant avec mon père. Je suis attristé et aussi parfois en colère de voir mes cousins ne pas avoir réussi à changer la « donne sociale ». Mais c’est exactement ce que vous dites. Mes parents étaient là, m’ont « poussé » et j’avais un « don » comme on dit chez nous. En revanche je n’ai JAMAIS mis en avant ma « réussite » dans ma famille car je l’aime telle qu’elle est et je ne juge pas les gens sur ce type de critères. Je garde une forme d’exigence et de dureté parce que j’ai été élevé comme ça. Quand j’étais abattu, je trouvais une oreille mais aussi un bon coup de pied au cul 😉
Et pour Macron effectivement il n’est pas l’un des « miens ». Alors je comprends que le « peuple » ne se sente pas représenté par Jupiter. Son arrogance m’a toujours énervé. Et sa vision néolibérale ne me convient pas au delà de sa personnalité. Mais le « peuple » n’est pas pour autant sage ni omniscient. Il doit être en revanche respecté. Et Macron paye aussi son mépris. La colère ok. La haine elle est irrationnelle et je la condamne.
vu à la télé les manifestations en hongrie, au pays du tyran orban, pas de gaz lacrimogène, pas de crs tapeurs sur les têtes …
Voilà là c’est clair nationalisme et socialisme marchant main dans la main. Figurez vous qu’en France, ce sont les classes les plus riches qui supportent le système social. Mettez en avant « le prolétariat aux manettes » et ce n’est pas seulement les ultra riches qui se barreront mais aussi les plus éduqués. On ne s’est pas emmerdé à faire des études pour être aussi service du « proletariat ». En France, le proletariat a aussi toutes ses chances de faire des études et de s’élever socialement. Et vous en tant qu’ostheopathe vous vous situez où ? Parce que de plus pauvres pourraient vous placer du mauvais côté de la lutte des classes.
Ci dessus, le prototype même du petit bourgeois, viens de pondre son commentaire.
Petit bourgeois pas vraiment. Grands parents pauvres. Parents de classe populaire n’ayant pas fait d’études mais qui croyaient en l’école comme ascenseur social. Bourse et prêt bancaire pour financer mes études. Pas de bol pour vous je viens du proletariat. C’est peut être pour ça que je ne l’idéalise pas. Je ne crache pas dessus non plus pas plus que sur les bourgeois pas principe. Mais que le proletariat se bouge le cul au lieu de pleurer car dans la vie rien n’est dû. En revanche j’emmerde ceux qui me donnent des leçons sur le « peuple » et se tressent des lauriers avec leur état de « lépreux ». Ceux la en général ont pour moi une mentalité de « petit » bourgeois.
Un vrai National socialiste le RN n’aura pas ma voie même si j’ai toujours pensé que macron était psychopathe et qu’il devait dégager
Triste ce pays où l’on ne peut voter car entre la peste et le choléra il n’y a pas de choix
Donc abstention faute de programme
Un vrai béret vert ne se défile pas, il saute !
Le Rassemblement National est un mouvement Patriote dont visiblement vous ne faites pas parti: La peste c’est l’islam et le choléra les abstentionnistes!
Revoilà Athur AVEC ses principes tortueux de grands bourgeois qui vit sur sa toute petite planète.
Busa Françoise
En France l’accessibilité a l’instruction de base est a la portée de tous et bien des gens par leurs sacrifices ont réussis et prospéré ; pour ma part j’ai beaucoup de respect pour eux et je les félicite de leur bon sens . Par contre nous trouvons aussi des gens ayant eu dés le berceau les moyens de vivre confortablement et qui par leur fainéantise ou leur manque d’ambition se sont retrouvés au bord du chemin “devons nous les plaindre ?? )
Absolument Dupont. Et moi je crois encore qu’on a une chance inouïe de pouvoir faire des études à si peu de frais pour « s’élever » même si l’éducation nationale n’est pas parfaite.
Et bien moi chère madame, mes parents sont fiers de moi et me voient comme leur revanche pacifique et je suis infiniment fiers d’eux pour m’avoir transmis leurs principes de « grand bourgeois ». Au premier rang desquels le travail archarné, l’absence d’apitoiement et le fait de pas taper sur les plus petits que soi, qu’ils soient musulmans ou pas. Et ma famille de prolétaires en vaut bien d’autres. Salutations.
Le prolétariat est une classe inférieure, il ne peut pas être “aux manettes” (à moins de croire qu’en 81 la classe ouvrière serait entrée à l’Elysée ).
À une époque pas si lointaine, les enfants d’ouvriers étaient une très petite minorité dans les facs (si tant est que ça ait énormément changé).
Le proletariat n’est pas une classe « inférieure » mais infériorisée à la rigueur. S’il bosse qu’on rémunère à juste titre son travail, qu’il puisse en vivre décemment. S’il veut une meilleure vie, qu’il envoie ses enfants à l’école. S’il veut accéder au pouvoir, qu’il vote ou fasse sortir de ses rangs une véritable élite. En France tout ça est possible. Et oui on n’était pas bien nombreux en classe prepa et encore moins en école d’inge et on en a peut être plus chié que d’autres. Mais est-ce que pour autant on allait cracher sur nos collègues de promo. Comme nous ils n’ont pas demandé à être né là où ils sont nés. Et des cons on en a dans le proletariat comme chez les bourgeois.