Saluons le super contrat Rafale avec les Émirats arabes unis

Dassault termine l’année 2021 en beauté, avec un contrat portant sur la vente de 80 Rafale de dernière génération aux EAU. 

Un beau succès commercial qui consacre l’excellence de notre industrie de l’armement, et notamment au plan aéronautique.

Car aucun avion au monde ne possède la polyvalence du Rafale, pouvant à la fois assurer les missions d’interception haute altitude, les missions d’attaque au sol et capable d’apponter dans sa version marine.

On ne soupçonne pas la complexité d’un avion de combat. C’est un concentré de technologies que seuls quelques rares pays sont capables de maîtriser. Et Dassault est un leader en la matière.

Avec ce contrat, ce sont 236 avions qui auront été vendus à l’export, sur les 428 commandés à ce jour.

Nos clients sont l’Égypte, l’Inde, le Qatar, la Grèce, la Croatie et les EAU.

L’Indonésie et la Finlande pourraient aussi être acheteurs.

On peut se féliciter de ces succès à l’export car cet avion est une réussite incontestable.

Mais ces exportations auraient dû commencer vingt ans plus tôt, si les gouvernements précédents avaient eu la sagesse d’équiper notre armée de l’Air en priorité…

La France a voulu vendre le Rafale alors que notre armée de l’Air n’en possédait pas encore ! Une faute majeure.

Ce contrat de 14 milliards, auquel il faut ajouter les missiles et 12 hélicoptères Caracal, ce qui fait  un total de 17 milliards, assure la pérennité de la chaîne du Rafale pour 10 ans.

On ne peut que regretter que les pays européens achètent systématiquement américain dans l’espoir de bénéficier de la protection de l’Otan.

Il serait temps d’admettre que États-Unis se désintéressent de l’Europe, conscients du déplacement de la menace vers l’Asie. Toutes leurs analyses stratégiques sont tournées vers la Chine et le Pacifique Sud.

L’Otan n’est pour les Américains qu’un argument commercial pour vendre leurs avions et détruire l’industrie de l’armement européenne et notamment française. Le deal est simple : la protection de l’Otan contre des F35. Voilà l’ultime utilité de l’Otan.

Un outil purement commercial au bénéfice des industriels américains.

C’est pour cela qu’il faut saluer le bel effort de nos politiques et de nos industriels pour protéger notre industrie de l’armement, un de nos derniers atouts économiques face à la puissante Allemagne, toujours plus dominatrice.

Nos soi-disant amis Allemands souhaitent une coopération avec la France pour un avion de combat futur, le Scaf, dans le seul but de récupérer le savoir-faire de Dassault, en accédant à tous ses brevets et ses secrets industriels.

Car depuis 1945, l’Allemagne a perdu son savoir-faire dans ce domaine.

Un marché de dupes. L’amitié franco-allemande n’a existé que tant que l’Allemagne était faible, donc avant la réunification. Il n’y a rien d’amical dans nos rapports avec  nos voisins.

Au Sahel, ils ont toujours refusé de soutenir nos soldats avec des troupes de combat. Ils sont nos adversaires en tout, comme les Anglo-Saxons.

Comme disait De Gaulle, les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Une évidence que les naïfs Français ont trop souvent tendance à oublier !

Jacques Guillemain