Sanctions : la Russie peut tenir deux ans, la France deux mois !

On se souvient que l’ambassadeur de Russie en Suède a déclaré récemment : “Vos sanctions ? Rien à foutre !”

Poutine s’assoit à la fois sur les sanctions, sur Bruxelles et sur la Maison- Blanche.

Alors que la planète totalement hystérisée attise les braises et pratique une surenchère ahurissante dans les sanctions contre Moscou, on découvre que c’est d’abord l’Europe qui risque l’effondrement économique, bien avant la Russie, les États-Unis ou la Chine.

Dans une excellente vidéo, Charles Gave nous résume la folie des Occidentaux qui se tirent une balle non pas dans le pied mais dans la tête.

https://www.youtube.com/watch?v=NYhKM6zI2nM

Notre ministre de la faillite, Bruno Le Maire, qui fanfaronne et veut détruire l’économie russe après avoir détruit la nôtre, vient de faire machine arrière en demandant à nos entreprises positionnées en Russie de ne pas quitter le pays précipitamment.

Car la France est très mal partie et les sanctions vont la saigner. Comparons.

France :

Pas de pétrole, pas de gaz et pas de matières premières

Une dette publique qui atteint 3000 milliards soit 120 % du PIB

Un déficit public qui est de 180 milliards soit 7 % du PIB

Un déficit commercial qui bat un record à 85 milliards en 2021

Russie :

Immenses réserves de pétrole, de gaz et de matières premières

Pas de dette intérieure, pas de dette extérieure

Budget excédentaire

Fortes réserves de change, hors euro et dollar, en yuan, yen et or 

Poutine a donc tout prévu. Même sans rien vendre, la Russie peut tenir deux ans.

Or, les Européens, tributaires à 40 % des ressources énergétiques russes, ont compris avec retard qu’il fallait exclure des sanctions le pétrole et le gaz. Moscou va donc engranger encore des devises malgré les sanctions !

Et même si les Russes sont interdits de commerce en dollar et en euro, ils peuvent vendre leur blé à la Chine en yuan. Ce qui est déjà prévu.

Par conséquent, même si les réserves de change de Moscou, en dollars et en euros, sont gelées, les sanctions économiques feront davantage de dégâts collatéraux en Europe.

Les prix de l’énergie et des matières premières vont exploser. Le prix des céréales aussi, pouvant créer des émeutes dans certains pays.

Ce que ne comprend pas Le Maire, c’est que “l’économie c’est de l’énergie transformée.”

Sans énergie, tout s’arrête. 

Et si Poutine se fâche et coupe le pétrole, il n’y a plus d’Allemagne, tributaire à 65 % du pétrole russe.

L’Europe est donc en train de se suicider.

Charles Gave cite un exemple de dégâts collatéraux.

La plus grosse société de leasing  avions au monde loue 550 appareils à des compagnies russes, qui n’ont plus le droit de voler vers l’Europe ou les États-Unis. Ces compagnies ne peuvent donc plus payer la location des avions. La société de leasing se place en faillite. Les 550 appareils d’occasion se retrouvent sur le marché mondial, entraînant de grosses difficultés pour Airbus et ses sous-traitants. C’est l’enchaînement… 

Il y a ensuite le risque bancaire de type 2008, dès lors que des gros clients ne peuvent plus financer leurs engagements. Toutes les banques assurent les transactions mondiales et émettent des produits dérivés, dont le volume colossal représente trois fois le PIB mondial. Qu’un seul maillon lâche et c’est toute la chaîne de distribution qui casse, entraînant des faillites bancaires en cascade.

Le Maire, qui reconnaît être nul en maths, est-il capable de comprendre ça ? Qu’il se taise !

Ces sanctions, qui fragilisent en priorité l’Europe, vont casser le commerce mondial et détruire l’économie.

Et ce n’est pas Poutine, qui a bien préparé son affaire, qui en souffrira le plus. Nos élites naïves n’ont toujours pas compris que l’ours du Kremlin est un rusé qui sait très bien où il va.

Quand Macron annonce que le pire est à venir, il pense à l’Ukraine. Il devrait aussi penser à la France !

L’Europe se prépare une gigantesque crise économique alors que nous sommes déjà totalement ruinés. Et toute la France  prend Macron pour un grand chef de guerre. 

Jacques Guillemain