Sandrine Rousseau nous promet une dernière semaine fantastique

Le premier tour devant désigner le candidat écologiste pour l’élection présidentielle a eu donc lieu hier. Cinq candidats étaient en lice. Commençons par Governatori qui fit de la figuration avec 2,29 % des suffrages. Les quatre autres ont récolté des scores assez proches : 22,29 pour Éric Piolle le maire de Grenoble, 22,32 pour Delphine Batho (victime du refus de vote des subventions au club de yachting de Vincennes ?), qui ne seront donc pas présents au deuxième tour. Et les deux qualifiés sont donc Yannick Jadot avec 27,7 et l’inénarrable Carole pardon Sandrine Rousseau avec 25,14.

Disons-le tout de suite, si la logique des précédentes primaires vertes est respectée, Jadot n’a aucune chance. Car normalement le corps électoral des Verts choisit le plus extrémiste, le plus fou, celui qui a le moins de chance de faire un bon score.

Rappelons-nous en 2002 Alain Lipietz fut désigné mais il avait finalement renoncé suite à ses propos ayant fait scandale, demandant une amnistie pour les terroristes (c’était les Corses qui étaient visés pas les islamistes, la veuve du préfet Érignac a dû apprécier).

En 2012 le très médiatique Nicolas Hulot est battu par la juge d’instruction Eva Joly qui fit alors campagne contre la France (pour la suppression du défilé du 14 juillet, pour l’instauration de l’Aïd El-Kébir en jour férié) ce qui aboutit à un joli 2,31 alors que l’on prévoyait un score à deux chiffres pour Hulot.

En 2017 ce fut Yannick Jadot qui l’emporta mais il se retira car il ne voulait pas faire ombrage au candidat socialiste en l’occurrence Benoît Hamon dont finalement seules les oreilles décollèrent, terminant à 6,36 juste de quoi être remboursé. Bref les électeurs écologistes s’étaient déplacés pour rien, bien qu’ayant payé pour voter.

Le résultat du scrutin de ce dimanche est éclairant : Éric Piolle malgré de beaux efforts a été battu sur sa gauche par plus radical que lui : la demande d’immigrés afghans, de burkinis à la piscine ne suffisait pas. Il fallait rappeler les sorcières à soi, invoquer Belzébuth ou un de ses proches, prier pour sainte Cocaïne, que sais-je encore.

Après un premier tour où Sandrine Rousseau avait invoqué qu’il fallait voter pour elle car elle était une femme de 1,55 mètres et que ça dérangeait (pas moi Sandrine, j’adore les petits gabarits), il faut trouver un truc en plus, je ne sais pas un truc halal pour gagner les indécis.

Voilà, Sandrine Rousseau est au deuxième tour, elle n’a plus qu’à sortir quelques énormités dont elle a la recette : l’idée de faire venir les talibans pour mieux les surveiller, cela peut s’avérer insuffisant. Il faut trouver mieux, je ne sais pas… proposer de lancer une guerre contre l’Inde à cause de son patriarcat, demander des sanctions économiques contre la Pologne afin d’y faire passer l’avortement. Cela devrait passer normalement. En tout cas il ne faut surtout pas mollir. À gauche toute avec Sandrine.

Dernière minute : Sandrine m’a écouté : les bagnoles familiales, c’est fini !

Platon Du Vercors