Sans les illégaux, l’économie des États du sud des États-Unis s’effondre

https://fr.express.live/2017/01/31/aux-etats-unis-villes-sanctuaires-sopposent-aux-expulsions-dimmigrants-illegaux/

Les entreprises du sud des États-Unis fonctionnent en partie avec le travail des illégaux qu’elles font travailler à un moindre salaire et sans charges sociales (assurance chômage, impôts, assurance accident du travail, assurances collectives ou mutuelles pour les soins de santé). Les fruits et légumes que nous mangeons dans le nord de l’Amérique pendant l’hiver et au printemps sont cultivés en Floride, Arizona, Nouveau-Mexique, Californie, Alabama. Dans toutes les grandes villes des États-Unis, la restauration, l’hôtellerie (ex Nevada), les buanderies, les teintureries, l’entretien ménager résidentiel et commercial ainsi que la garde des enfants à la maison pendant que les parents travaillent font de même. Ces illégaux sont exploités tant qu’ils n’obtiennent pas leur citoyenneté. Les entreprises spécialisées en horticulture (tonte de gazon, aménagement paysager, entretien de jardins privés), épiceries, supermarchés, dépanneurs, petits commerces de détail, service de traiteurs, livreurs, déménageurs font de même. Les garages en emploient pour laver et cirer les autos, les propriétaires d’immeubles ou de maisons pour peinturer des appartements ou des pièces, pour de menus travaux de menuiserie, etc. Si des employeurs font travailler au noir, cela signifie que bien des clients acceptent de payer au noir, sans facture ni taxe de vente. Cela, personne ne le dit.

Quand le président américain avait rencontré le président mexicain Vincente Fox , ce dernier avait répondu qu’il était prêt à reprendre tous ses illégaux, mais que les États du sud en subiraient les conséquences économiques néfastes et énormes en matière de coûts et de manque de main-d’œuvre. Le président américain de l’époque n’avait alors renvoyé personne en masse. Même au Québec, les maraichers sont obligés d’importer légalement leur main-d’œuvre saisonnière du Mexique et du Guatemala. Les Québécois jeunes et en santé qui sont à la recherche de travail et sans qualification ne veulent pas travailler dans les champs. Pareil en Ontario. Inutile de les forcer à faire le travail, c’est toute la récolte qui serait perdue. Un bon nombre d’entre eux n’ont même pas terminé leurs études secondaires ni étudié pour apprendre un métier manuel. Ils se retrouvent devant les prestations d’aide sociale pour vivoter tout en ne refusant pas un petit travail au noir de temps en temps afin d’arrondir les fins de mois. Si cela ne suffit pas, papa ou maman sont là pour les héberger et les nourrir à l’œil. Non, si vous sortez tous les illégaux de New York, vous allez voir grimper en flèche le prix des additions de restaurants. Je ne parle pas des grands restaurants qui fonctionnent avec du personnel permanent et professionnel, et que les gens de la classe moyenne (lower middle class) ne peuvent s’offrir, faute d’argent. Je ne parle pas des grandes chaînes de restauration rapide comme Mac Donald. Elles sont trop surveillées par les autorités. Alors, on repassera pour les villes sanctuaires…qui exploitent les illégaux. Sans ces illégaux, que serait l’économie américaine?

Je me souviens d’une petite tempête de neige à New York. Seulement 15 ou 20 centimètres de neige au sol à la sortie du travail. Le propriétaire d’un commerce ne trouvait personne pour déneiger et déglacer sa devanture de magasin en après-midi. Manque de main-d’œuvre manuelle. Trop idiot pour prendre la pelle lui-même au lieu d’essayer de la refiler à quelqu’un! Hi! Hi! Que ferait-il à Québec? Un clochard avait fait fortune ce jour-là en déneigeant les voitures stationnées le long du trottoir. Plus de 400 $ US en une heure et demie dans les années 1990. Le pactole! Il avait eu la brillante idée d’aller acheter un balai à neige avant que les bureaux et les commerces ne ferment à 17 heures. À la fermeture des bureaux, tous les balais en stock avaient été vendus en après-midi et les propriétaires des autos étaient en souliers et sans balai à neige. J’écoutais les nouvelles sur les chaînes américaines et j’étais morte de rire. Les talons aiguilles, c’est bien coquet au bureau, mais sur la glace, ça n’avance pas vite. Les taxis étaient rentrés au dépôt pour la plupart, n’étant pas équipés de pneus d’hiver. Vive les bons Michelin d’hiver X-ICEMD Xi3MC, tout le monde sait cela ici.

Cécile Comeau