Selon Jean Raspail, toute l’Europe marche à la mort : alors, c’est foutu ?

“Toute l’Europe marche à la mort”, nous dit Jean Raspail, qui voit se réaliser, dans l’inconscience générale, ses sombres prédictions énoncées en 1973 dans son célèbre ouvrage “Le Camp des Saints”.

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“Quand il y a une naissance dans ma famille ou chez mes amis, je ne puis regarder ce bébé de chez nous sans songer à ce qui se prépare pour lui dans l’incurie des “gouvernances” et qu’il lui faudra affronter dans son âge d’homme.”

Quel citoyen un peu lucide, ne s’est jamais fait cette réflexion, tant les ravages de l’immigration de masse se font sentir à tous les échelons de la société et ce, dès l’école, laquelle s’islamise à grande vitesse dans les quartiers, sans la moindre réaction des autorités.

Pour ma part, je ne comprendrai jamais pourquoi nos dirigeants, nos élites, nos décideurs, nos faiseurs d’opinion qui, pour la plupart, ont une famille, des enfants qu’ils aimeraient voir vivre heureux dans leur vie d’adulte, comment toutes ces élites cultivées et diplômées peuvent sacrifier à ce point leur pays et l’avenir de leurs propres enfants.

Comment peuvent-elles semer les germes des conflits interconfessionnels futurs sans réaliser qu’elles vont léguer à leurs enfants une vie d’enfer, comme on l’a vu au Liban dans les années 80, comme on le voit partout où l’islam se sent en position de force ?

L’insécurité est partout. Les agressions au couteau sont quotidiennes, les viols explosent dépassant les 100 000 agressions par an. En France, on meurt pour un regard ou une cigarette refusée. C’est le règne de la violence gratuite.

L’inaction, pour ne pas dire la complicité des élites, reste pour moi un mystère.

Le Grand Remplacement est une réalité indiscutable, puisque le différentiel de taux de natalité entre natives et femmes immigrées ainsi que le flot ininterrompu des arrivées sont tels que, dans une génération, les Français de souche seront minoritaires dans leur propre pays. Avant 2050.

Sans rentrer dans des calculs compliqués, déjà exposés dans le passé, il faut savoir que la population de souche européenne diminue de 20 % en une génération. Celle des immigrés extra-européens double sur la même période, avec un taux de fécondité de 4 enfants par femme. Vient s’ajouter ensuite l’immigration.

L’arrivée des Africaines fait remonter le taux de fécondité des femmes immigrées.

Et dans certains pays européens, c’est pire, la population de souche diminuant de 35 % en une seule génération.

Mais je ne crois pas pour autant à la thèse du complot mondialiste qui aurait programmé sciemment la disparition des nations.

Certes, Macron et Merkel sont des mondialistes, les dirigeants de l’UE sont des mondialistes, mais ils obéissent à leurs convictions personnelles, à leurs illusions et non pas à une quelconque décision collégiale des grands de ce monde qui auraient décidé, dans le secret d’un cabinet noir, de détruire la civilisation occidentale.

Trump, Poutine, Salvini, Orban, Kurz, Babis ou Morisson, le nouveau Premier ministre australien, ne sont pas des mondialistes.

Preuve que c’est surtout l’Europe occidentale qui est malade de ses droits de l’homme, de ses conceptions humanistes et surtout de son complexe de culpabilité vis-à-vis du tiers-monde qu’elle a colonisé.

Mais les élites, encore protégées de la promiscuité et des violences, ne sont pas tout le peuple, me direz-vous. Pourquoi le peuple reste-t-il passif ?

Certes, mais le peuple, c’est-à-dire le Français moyen qui prend le métro, vit dans les quartiers populaires, travaille et rentre tard, subit les méfaits de l’immigration et a peur dans son quotidien, ce peuple qui représente les forces vives de la nation, se retrouve seul contre tous.

Il a été sciemment anesthésié et asservi par les illuminés adeptes d’un multiculturalisme délirant dont ils n’anticipent pas les effets dévastateurs.

Écrasé par la dictature de la pensée unique, omniprésente chez les juges de gauche et les associations, le peuple sait très bien qu’il n’a aucun droit. Il ne peut même pas se défendre, puisque la légitime défense lui est interdite.

Il ne peut s’exprimer, puisque les lois liberticides ont tué la liberté d’expression.

Le peuple a contre lui les dirigeants mondialistes, les intellectuels de la bien-pensance, la presse et la justice ! Comment pourrait-il se défendre seul contre tous ?

D’ailleurs, la seule obsession de Macron n’est-elle pas de combattre les patriotes, les identitaires et les nationalistes, en clair la “lèpre populiste” ?

Macron ne combat pas l’immigration qui révolte le peuple, il combat les révoltés, comme Merkel à Chemnitz.

Dans ces conditions, quel avenir pour la France et les générations futures ?

Les Français vont-ils laisser leurs dirigeants balayer 2 000 ans d’Histoire et 1 500 ans de chrétienté en livrant le pays aux islamistes ?

Jean Raspail expose deux hypothèses.

La première serait la formation de quelques îlots de résistance, “les isolats résistants”, avec une quinzaine de millions de Français de souche, qui bâtiraient leurs bastions sur les ruines de l’intégration et seraient les garants de l’identité française, assurant la pérennité de notre patrimoine culturel de génération en génération.

Hypothèse utopique, qui ne pourrait durer que peu de temps. Raspail n’y croit guère.

La deuxième hypothèse serait la “Reconquista”. Je n’y crois pas non plus.

En définitive, Jean Raspail exprime son pessimisme, tout à fait légitime puisque les dirigeants, les élites et la presse ne cessent de nous vendre les mérites du “vivre-ensemble” en niant le naufrage de l’intégration.

Mais ne croyant ni aux îlots de résistance, ni à la Reconquista, il ne propose aucune autre solution réaliste et crédible.

Découragement ? Résignation ? Capitulation ? Je n’en sais rien.

Pour ma part, les solutions existent et tout fatalisme est à bannir.

Si je comprends le pessimisme de Jean Raspail, tant les forces immigrationnistes sont toutes-puissantes en Europe et tant la situation s’aggrave, j’estime que ce sont les peuples qui auront le dernier mot.

Aucun peuple, au cours de l’Histoire, n’a accepté de disparaître sans se battre.

Pour l’instant, ce ne sont que les sans-dents qui subissent de plein fouet les méfaits de l’immigration.

La grande majorité des décideurs et des ayatollahs de la pensée unique vit dans des beaux quartiers protégés, mène une vie aisée avec confort et vacances, sans réaliser que l’islam radical tisse sa toile à travers tout le pays et que l’immigration de pauvres va anéantir les forces vives de la nation.

Mais au rythme actuel des arrivées, avec des centaines de migrants chaque jour, il est évident que plus aucune ville, plus aucun quartier ne sera à l’abri des violences que connaissent déjà les Français modestes qui fuient les banlieues, comme c’est le cas pour des centaines de familles juives chassées du 9-3.

Le réveil viendra des élites, quand elles réaliseront qu’il n’y a plus aucun sanctuaire protégé de l’invasion, quand elle seront percutées de plein fouet par la violence quotidienne.

Ce jour-là, la presse aux ordres retournera sa veste et n’acceptera plus la dislocation de la nation au nom du mondialisme et du multiculturalisme.

Car, tôt ou tard, les élites réaliseront que le mondialisme, c’est la négation de notre culture gréco-latine au profit des cultures exotiques.

Tôt ou tard, elles comprendront que la tolérance religieuse à sens unique, c’est l’effacement de nos racines judéo-chrétiennes au profit d’un islam conquérant qui ne rêve que de revanche sur l’Occident.

Mais ce réveil, s’il est inéluctable, n’aura lieu que lorsque des nuées de migrants envahiront les beaux quartiers où vivent les élites, les écoles où sont leurs enfants.

C’est à ce moment que l’opinion se retournera contre les dirigeants et exigera la fermeture des frontières, comme le font les Australiens et les pays de l’Est.

Les patriotes ne baisseront jamais les bras, même si pour l’instant des forces nuisibles veulent détruire notre patrimoine culturel et passer nos racines à la trappe.

Car ce sont des forces encore plus nombreuses qui dorment au sein des peuples européens. Des forces représentées par les légions de patriotes qui se révolteront contre les dirigeants qui veulent les déposséder de leur pays.

L’avenir appartient aux peuples qui suivront les pays de l’Est dans leur volonté farouche de rester eux-mêmes.

Les peuples qui choisiront le multiculturalisme perdront leur identité.

Jacques Guillemain