Si la Russie n’emploie pas l’arme nucléaire, elle sera dépecée par l’OTAN
L’optimisme en matière de légitime victoire de la Russie agressée, coutumier du site de référence d’analyse politico stratégiques Stratpol, ne s’aventure plus dans de telles prédictions militaires et progressivement fait place à une sorte de grand échiquier économique animé par Xavier Moreau.
Seule la méthode Coué, fait donc encore illusion chez nombre de partisans pro victoire russe. Ici et ailleurs.
En face, il y a tous les pacifistes qui soutiennent l’OTAN, l’Union européenne et surtout leur magot en euros, et qui veulent la paix à condition que la Russie soit défaite.
Quant aux adeptes de la transition écologique, peu leur importe que les Léopard et leurs V12 Diesel consomment 530 litres de gas-oil aux 100 km, pourvu les automobilistes européens roulent en voitures propres.
COLD START AND REVS – Leopard 2A7
https://youtu.be/TsIFKCI6CzE
Abrams Tanks Have Gas Turbine Engines
https://youtube.com/shorts/VH_kkqqrLTo?feature=share
La réalité est que l’aide toujours croissante des alliés occidentaux à l’Ukraine, l’arrivée des premiers 140 chars lourds, suivis d’autres, et vraisemblablement à terme d’avions de combat, renforcent dangereusement l’armée de Zelensky.
La France va intensifier la livraison d’obus de 155 millimètres et fournir son système de défense antiaérienne sol-air SAMP/T.
L’Angleterre a confirmé la livraison de munitions « à uranium appauvri » en Ukraine.
En réponse, la Russie brandit une nouvelle fois la menace d’une guerre atomique avec le déploiement d’ogives nucléaires “tactiques” en Biélorussie.
Énième gesticulation d’intimidation ou pas, reste que le conflit enlisé depuis un an dans une guerre conventionnelle ne tourne malheureusement pas à l’avantage de la Russie. Non pas que les soldats russes aient démérité et que les remaniements dans les états-majors n’aient pas révisé pertinemment leurs stratégies.
Est-ce parce que, comme le dit Henry de Lesquen, « la Russie a trop tardé à entrer en guerre contre l’Ukraine »?
Après l’ambition de la Turquie, membre de l’OTAN et allié de la Russie (sic) de vouloir s’imposer comme interlocuteur de paix, c’est la Chine de Xi Jinping totalement liée à l’économie américaine (et à la fabrication du Covid à des fins militaires (1), et au commerce européen malgré de nouveaux Eldorados asiatiques, qui veut jouer le rôle de paisible arbitre mondial).
Malgré les espoirs de ceux qui voudraient bien constater une aide militaire massive chinoise au régime de Poutine, il n’en est hélas rien.
Qui plus est, le grand timonier Xi Jinping a parlé : il ne veut pas de confrontation nucléaire. Juste une guerre économique dans la paix et l’assurance de ses intérêts commerciaux.
Seule la propagande US et UE brandissent la menace militaire d’un axe Pékin-Moscou qui n’existe pas.
En revanche, ce qui existe c’est la volonté du PCC:
« Pékin souhaite faire revenir les investisseurs étrangers au plus vite après plusieurs années compliquées, notamment à cause de la politique « zéro covid » https://siecledigital.fr/2023/03/30/rencontre-au-sommet-entre-asml-et-le-ministere-du-commerce-chinois/?utm_source=Newsletter+Siecle+Digital&ut
Un reportage paru en 2010 sur CCTV Chine montrait déjà le déclin de l’Europe et particulièrement de la France en train de s’autodétruire avec son modèle social qui réclame trop d’argent alors que les gens ne veulent pas travailler:
« seules trois choses les intéressent: les loisirs, l’écologie et le foot à la télé. Les industriels délocalisent face au coût du travail, des impôts et des taxes pour financer l’assistanat de masse.
Les Français s’endettent et vivent à crédit mais leurs enfants ne pourront pas payer.
Leurs gouvernements saignent le contribuable, c’est un véritable enfer fiscal pour ceux qui créent la richesse. Leur niveau de vie baisse et le nôtre augmente; dans une ou deux générations, ils seront devenus nos pauvres. Nous leur donnerons des sacs de riz (rires aux éclats ndlr JC) ».
« en France, il existe un autre cancer, il y a trop de fonctionnaires, 1 emploi sur 5, assoiffés d’argent public. Ils sont d’une grande inefficacité et veulent travailler le moins possible et malgré leurs nombreux avantages sociaux, ils sont souvent en grève. Mais les décideurs pensent qu’il vaut mieux un fonctionnaire inefficace qu’un chômeur. Donc l’État paie ces fainéants… ».
La Chine n’a donc plus à attendre longtemps pour dépasser la vieille Europe.
Tout comme d’ailleurs, les pays envahisseurs n’ont guère de guerre à faire pour remplacer les vieux européens.
On ne voit pas non plus du côté des pays des BRICS un formel soutien la Russie ni d’avertissement solennel envers la coalition alliée à Zelensky.
Le Brésil est passé sous la coupe de Lula qui s’est empressé de donner des gages à Washington, Berlin et Paris. C’est tout dire.
L’Inde, premier importateur d’armes au monde ambitionne de devenir un grand exportateur vers l’Afrique.
La grande inconnue est la position de la Corée du Nord.
Or depuis la dissolution du Pacte de Varsovie, l’OTAN qui aurait dû être également dissoute, n’a cessé d’étendre sa menace au plus près de la Russie, en multipliant ses bases:
« Ces dernières années, les Alliés ont rehaussé la présence avancée de l’OTAN en établissant des groupements tactiques multinationaux en Bulgarie, en Estonie, en Hongrie, en Lettonie, en Lituanie, en Pologne, en Roumanie et en Slovaquie. Ils ont également envoyé un plus grand nombre de navires, d’avions et de soldats sur le flanc est de l’OTAN, de la mer Baltique au nord à la mer Noire au sud… ».
Source : https://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_136388.htm
Il est aujourd’hui avéré que les accords de Minsk n’avaient d’autre but que de permettre à l’Ukraine de s’armer pour attaquer la Russie.
De toute évidence, le haut commandement politico militaire US tire les ficelles des opérations et saura, comme l’après 1918 et 1945, profiter de la reconstruction de l’Europe.
L’OTAN et beaucoup d’autres souhaitent un conflit militaire traditionnel long et coûteux. L’économie américaine en a besoin et l’Union européenne se contenterait volontiers des miettes, et d’un crédit – bail, comme du temps du plan Marshall.
On a vu en novembre 2022 avec quelle diligence, l’appareil de Joe Biden a freiné les ardeurs de son sinistre pantin Zelensky : non ce ne sont pas les Russes qui ont envoyé un missile à deux pas de la frontière, sur les Polonais.
Et même, si c’était eux, ça ne pourrait être qu’une bévue.
Les USA ont en effet tout intérêt à fournir et faire fournir argent, matériels et munitions à Zelensky en attendant que les économies des pays de l’UE s’effondrent de leurs sanctions envers Poutine. Les USA tablent sur un long conflit armé standard qui épuisera la Russie et qui à terme sera neutralisée.
La première question qui se pose désormais est de savoir jusqu’à quand la Russie ne considérera pas comme des agresseurs les pays qui envoient des armes à l’Ukraine.
La seconde est de savoir si la Russie est prête à perdre la guerre faute de matériel et de munitions, à voir son territoire partir à la découpe et à se voir confisquer sa dissuasion nucléaire.
Guerre en Ukraine : Kyiv a reçu ses premiers chars lourds de ses alliés …
(1) L’armée américaine a payé le gain de fonction du coronavirus au P4 franco chinois de Wuhan:
Vidéo Carlo Alberto Brusa président de Réaction19. Tête à Tête avec Jean-Michel Jacquemin-Raffestin
Jacques CHASSAING