L’exégèse nous apprend de mieux en mieux que le Coran comporte une version, ou plutôt un état d’esprit d’origine mecquoise et une autre d’origine médinoise. A la Mecque, le Coran est pacifique, puis, à Médine il devient guerrier et intolérant. Celui-ci suit le premier dans l’ordre chronologique de la vie de Mahomet qui est devenu criminel et assassin quand il a pris le pouvoir à Médine. Or, il n’y a qu’un seul Coran contenant ces deux versions et celles-ci apparaissent nettement si le Coran est édité de façon chronologique. Ce qui permet ou permettrait plus aisément de comprendre pourquoi tels musulmans prétendent que le Coran est une religion de paix et d’amour quand Mahomet était encore négociateur avec les juifs et animé d’apparentes bonnes intentions tandis que d’autres à coups de gorges tranchées retiennent la version de Médine.
On comprend que modérés et fondamentalistes se rattachent au même Coran en en tirant ce qui les arrange. On comprend aussi les non-musulmans et nos gouvernements qui ne veulent croire que ce qui leur convient et qui semblerait permettre la paix religieuse et le « vivre-ensemble ».
Or, les versets des deux époques de Mahomet sont mêlés et non pas présentés chronologiquement. Qui plus est, le Coran ne peut pas être modifié, ni faire l’objet d’une quelconque interprétation personnelle par qui que ce soit. Le Coran, directement dicté par Dieu (sic) est, dit-on, « incréé ». Ce Coran embrouillamini est exploité par les Musulmans qui ne l’ont même pas lu selon la version que leur enseignera leur imam dans son prêche ou selon telle émission télé venant de là-bas.
Ce mic-mac de contradictions nous permet de mieux comprendre pourquoi et comment un musulman de chez nous peut être perturbé par la liberté de mœurs qu’il a envie de vivre et qu’en même temps il réprouve. Il rêve de ses 72 vierges pas farouches du paradis, des grappes de raisins à portée de main, de rivières de miel, de plaisirs infinis et éternels qui lui seront offerts plus tard s’il est un bon musulman alors que notre monde moderne lui permet aisément d’approcher quelques jolies suédoises blondes, des raisins et plein d’autres fruits que Mahomet ne connaissait même pas, et quelque pot de miel « toutes fleurs » sans tomber dans une affreuse rivière visqueuse.
L’homme musulman dans notre monde est comme le chien de Pavlov. Vous lui montrez, tracé sur un tableau, un rond et lui donnez un sucre, il est content. Vous lui montrez un carré et lui donnez un coup de pied au cul, il fait kaï-kaï et part en courant. Appuyez pour l’arrondir sur les coins du carré que vous rendez ovale. Le toutou de Pavlov va être dans l’angoisse. Ni rond, ni carré, entre le gentil rond mecquois et le méchant carré médinois il y a comme un ovale et, comme le chien de Pavlov, l’homme musulman en développe une névrose. Confrontés à la contradiction apparente de l’ovale, les musulmans sont perplexes, perturbés, déstabilisés poussés vers le déni ou la takkia. Il n’est pas étonnant que face à un crime de djihadiste, les traficoteurs d’opinion parlent volontiers d’un acte de déséquilibré. Si le chien de Jean-Marie Le Pen était musulman au lieu d’être doberman, il croquerait de toute façon la chatte de Marine mais ce serait sans méchanceté, avec amour et tolérance.
Roger Champart