Sopo osera-t-il faire un procès à Morano ?

Ri7Sopo-sifaouiIl y a trente ans, du temps où je délaissais ma pelle et mon seau sur les plages pour constater l’attraction de l’anatomie des filles, la France entière – féministes en tête ! – se serait levée comme un seul homme contre ce symbole moyenâgeux : une femme presqu’entièrement voilée sur une plage, signifiant tacitement à toutes les autres – celles qui aiment le bikini plutôt qu’une prison de toile ! – leur impudeur maudite !

Aujourd’hui, trente ans ont hélas passé, et ce n’est pas ce voile qui « pose problème », tandis qu’il insulte les femmes dans leur droit à se montrer en tant que telles, à se vivre femmes en fait : c’est Nadine Morano, laquelle voit dans cette exhibition islamique « une atteinte à notre culture qui heurte en matière d’égalité homme-femme », selon ses propos sur son compte Facebook. Il n’en fallait pas plus – il en aurait même fallu moins ! – pour que la presse s’excite le membre indigné !

Je ne suis pourtant pas un amateur des sorties, souvent peu inspirées, de la dame Morano, mais là, force est de lui donner totalement raison. Oui, c’est bien une atteinte à notre culture de liberté raisonnée que de permettre à une religion ces démonstrations de force et de défiance ayant fait du corps de la femme une névrose obsessionnelle.

Ces mêmes médias, qui tancent Nadine Morano et n’hésitent pas à mettre régulièrement en couverture des femmes en petite tenue[1] – nous n’en sommes plus à une incohérence près ! –, songent-ils un instant qu’il en va aussi de leur liberté ? Non, bien entendu, trop occupés qu’ils sont à traquer les chemises brunes !

Nadine Morano soulève la question de l’égalité homme-femme, ce qui devrait, toutes tendances politiques confondues, susciter une adhésion sans restriction. Eh bien, non ! Là est la force de l’islam : faire se parjurer les uns et les autres ; les dresser les uns contre les autres. Et pendant qu’ils sont occupés à s’invectiver, le voile recouvre lentement, mais sûrement, l’espace public et bientôt privé.

Sopo, le porte-flingues de SOS Racisme, officine de plus en plus imprégnée de racisme admissible – « Nous tous contre les Blancs ! », en réalité ! –, s’est immédiatement déchaîné, méprisant au passage B.B., à qui l’on doit pourtant d’avoir exporté la France dans le monde avec plus de grâce que ses protégés qui terrorisent les touristes en les dépouillant de leurs biens !

Malhonnête et sirupeux Sopo qui grappille l’argent de ceux qu’il hait avec ses subventions, lorsqu’il ne leur dérobe pas purement et simplement dans les tribunaux, aidé par des juges et des avocats plus traîtres les uns que les autres !

Et voilà que les propos de Nadine Morano, d’une exemplaire salubrité – ce qui est assez rare chez elle pour le noter ! –, tombent dans l’escarcelle des antiracistes. Même ritournelle et probablement un procès pour : « Atteinte à la liberté d’expression de haine religieuse » ?

Les chrétiens d’Irak et de Syrie, exterminés avec un systématisme effroyable, ne pèseront jamais aussi lourd que les boucliers humains du Hamas – à charge contre Israël, bien entendu ! –  tant que des sangsues prétendument antiracistes feront la pluie et le beau temps dans les colonnes des journaux et les plateaux de télévision !

Pour une fois, pour une fois seulement, je soutiens donc Nadine Morano, non en tant que femme politique – je suis un adversaire de l’UMP et, pour l’instant, un partisan affiché de Marine Le Pen –, mais en tant que femme réagissant à l’avilissement de l’une des siennes. Car je suis convaincu que, plus que le voile recouvrant le corps de sa semblable, c’est l’idéologie sous-jacente l’obligeant à une pareille aberration qui l’a choquée.

Traitez-la de rétrograde, de « brune », haranguez la jeunesse tant que vous le pouvez encore, votre hargne trahit vos doutes : vous perdez du terrain, anti France de tout poil !

« Le contraire de ce qu’on voulait arrive forcément. Tout créateur au premier mot se trouve à présent écrasé de haines, concassé, vaporisé. Le monde entier tourne critique, donc effroyablement médiocre. Critique collective, torve, larbine, bouchée, esclave absolue. » (Céline, Mea culpa)

Charles Demassieux

 

[1] Nadine Morano a d’ailleurs montré, à titre de comparaison, une couverture du Figaro Magazine, avec B.B. en bikini : quel « chemin parcouru » parcouru depuis le temps !

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