SOS-Racisme : moins de 500 adhérents et plus de 1000 euros de subventions publiques annuelles pour chaque adhérent !

HOMMAGE A ROGER HEURTEBISE

Dans ma série d’articles sur la Licra, j’avais dit que cette officine et les autres boutiques dites « antiracistes » étaient en grandes difficultés financières, d’une part par la chute du nombre d’adhérents, d’autre part par celle des subventions publiques (1). L’aveu de cette déconfiture militante et financière avait été livré dans le bulletin d’avril 2010 de la Licra, qui se consolait en disant que « les autres associations, que ce soit SOS Racisme ou les autres [c.à.d. le Mrap et la LDH parce qu’il n’y a pas 50 sur le marché], sont en train de souffrir, et certaines sont pratiquement en dépôt de bilan. »

Comme je suis pour la préservation des espèces en voie de disparition, je me faisais un souci légitime pour ces archæoptéryx de la pensée unique. Il faudrait tout de même en conserver quelques spécimens des deux sexes pour qu’ils continuent à exercer leur spécialité, qui est de faire rire les Français tellement ils sont leur propre caricature à chaque fois qu’ils ouvrent la bouche. Je crois même avoir déjà proposé de les regrouper dans une sorte de parc naturel et protégé, ouvert au public. On pourrait aussi envisager de les lâcher dans la nature, tels les ours et les loups dans les Pyrénées, mais il n’est pas évident qu’ils pourront survivre par eux-mêmes et qu’ils pourront assurer leur propre reproduction dans un milieu populaire qui, si j’en juge par les réactions d’internautes et d’auditeurs, leur est totalement hostile.

Avant d’envisager ce projet écologique et humanitaire, il convient de recenser le nombre d’individus de cette espèce. Et aussi de ses sous-espèces, puisque très naturellement il faudra également préserver au sein de ce sanctuaire la « diversité » ethnique et multiculturelle à laquelle ils sont tellement attachés. Nous avions remarqué, par exemple, que les organigrammes de la Licra étaient désespérément monochromes. Son bureau exécutif ne comporte aucune personne issue de l’immigration noire, nord-africaine ou asiatique parmi sa vingtaine de membres (2). Heureusement, Mouloud Aounit a quant à lui largement arabisé et islamisé les instances dirigeantes du Mrap depuis qu’il le dirige. En y ajoutant le Cran et quelques « indigènes de la République », on doit pouvoir faire une équipe black-blanc-beur équilibrée.

Ce recensement des derniers survivants de l’homo antiracistus n’est guère aisé. En effet, ces associations sont bien discrètes sur leurs nombres d’adhérents. Même dans leurs bilans annuels moraux ou financiers, les chiffres ne sont pas livrés au public. Ou alors on annonce un nombre largement surévalué et sans aucune signification, puisqu’il cumule les adhésions année après année sans en retirer tous les départs volontaires ou les gens qui ne cotisent plus. Cette pratique permet de réclamer des subventions en se faisant passer pour plus gros et plus important que l’on est.

Il existe cependant des moyens pour estimer le vrai effectif de ces associations, c’est-à-dire soit les militants actifs, soit le nombre d’adhérents qui se contentent de payer leur cotisation.

Pour les militants actifs, on a une bonne estimation en comptant le nombre de manifestants sous les bannières respectives lors des « grands rassemblements unitaires » (sic !), surtout à Paris. Ainsi, on ne recense plus que de l’ordre d’une dizaine ou d’une quinzaine de personnes sous le drapeau du Mrap, et de 5 à 10 sous celui de la Ligue des Droits de l’Homme. Il suffit ensuite de faire quelques règles de trois pour avoir des évaluations nationales. Les manifestations prévues pour le 4 septembre prochain nous donneront l’occasion de faire un état des lieux assez précis.

Pour les personnes à jour de cotisation, on peut se fier aux bilans comptables – quand ils sont publiés – et au montant de la cotisation unitaire. Ainsi, les comptes 2009 de SOS-Racisme, cités par Catherine Ségurane pour Riposte Laïque (3) et publiés au Journal Officiel (4), nous permettent un petit calculs fort intéressant.

On constate déjà une confirmation de ce que disait la Licra : les subventions publiques diminuent d’année en année. Mais plus encore, c’est le montant des cotisations (à ne pas confondre avec les dons) qui chute, puisqu’il passe de 25.533 euros en 2008 à 18.669 euros en 2009, soit une baisse de 27% en un an ! Ainsi, les cotisations ne représentent plus que 2% des recettes de SOS-Racisme (alors que les subventions publiques en représentent la moitié) ! Naturellement, on peut estimer que la chute du nombre d’adhérents est proportionnelle à celle des cotisations.

Quelle est le montant de la cotisation pour adhérer ? Il est donné sur le site de SOS-Racisme, et c’est un montant minimal de 38 euros (5).

Donc le nombre d’adhérents de SOS-Racisme est, au plus, de 18.669 / 38 = 491 personnes ! Et c’est bien un chiffre majorant puisqu’il est calculé à partir de la cotisation minimale.

On voit donc que SOS-Racisme rassemble, sur toute la France, moins de 500 adhérents à jour de cotisation. Et évidemment, encore moins de militants actifs ! On peut donc s’interroger sur la sur-représentation de cette officine dans les médias, et surtout sur celle de son président Dominique Sopo. Que représente SOS-Racisme, à part SOS-Racisme ?

Et il apparaît également que les subventions publiques à SOS-Racisme sont démesurées. Certes, un budget annuel d’environ un million d’euros, ce n’est pas énorme. Mais sur ce budget, d’après les cumuls effectués par Catherine Ségurane, les subventions publiques représentent 504.000 euros. Soit un ratio de plus de 1000 euros par adhérent !

Et encore, ces 540.000 euros ne concernent que les subventions publiques « nationales », soit par des ministères, soit par des « machins » d’Etat comme le Fasild (Fonds d’aide et de soutien pour l’intégration et la lutte contre les discriminations, qui est une énorme pompe à fric très juteuse pour une myriade de groupuscules gauchistes dont le principal objet est de cracher sur la France et les Français), soit par la Mairie de Paris et le Conseil Régional d’Ile-de-France. Il faut y ajouter toutes les subventions des collectivités locales de provinces (municipalités, conseils généraux, conseils régionaux) qui sont versées non pas à SOS-Racisme France, mais à des « comités régionaux » : c’est le même système que les « micro partis » de l’UMP ou du PS !

Il faudrait évidemment étendre ce type de calculs aux autres cliques de la nébuleuse : Licra, Mrap, LDH, Cran, etc.

On m’objectera que mon projet de conserver quelques spécimens de ces espèces en voie de disparition représenterait également un coût pour la collectivité. Mais ce serait sans commune mesure avec la gabegie actuelle. En effet, on ne conserverait que les éléments les plus représentatifs, les « étalons » de chaque groupuscule en quelque sorte, ceux qui distinguent par leurs qualités exceptionnelles de comiques troupiers dans les médias. Ils ne sont pas si nombreux, les Mouloud Aounit, Dominique Sopo, Samuel Thomas, Alain Jacubowicz, Michel Tubiana, Patrick Lozès, et ils suffisent largement pour assurer le spectacle. Tiens, ça manque de femmes tout ça ! Mais on pourra assurer la parité en y ajoutant quelques échantillons du beau sexe comme Houria Bouteldja, Rokhaya Diallo, Caroline Fourest (pour la diversitude sexuelle, je n’ai pas trouvé mieux), Saïda Kada, Christine Angot (6), etc. Et évidemment, des grands professionnels comme Dominique Wolton ou Michel Wieviorka auraient toute leur place dans ce projet.

Cela pourrait représenter une trentaine de personnes. Pour assurer leur vie quotidienne, comptons un RSA par individu, puisque ce revenu a été calculé comme « revenu minimum ». Soit 400 euros par mois. Ajoutons 400 euros de logements et charges par individu, et puis 200 euros de frais de fonctionnement (gardien, guide, etc.) Bref, pour 1000 euros par personne et par mois, on doit pouvoir faire fonctionner le parc. Soit pour 30 pensionnaires et 12 mois, un budget annuel de 360.000 euros.

Mais ce coût ne sera pas forcément à la charge de la collectivité, puisqu’on pourrait faire payer l’entrée aux visiteurs. Mettons un billet moyen à 20 euros, et 250 jours ouvrés par an. On voit que ça pourrait marcher avec seulement 72 visiteurs par jour ! Ajoutons quelques produits dérivés, (comme des DVD d’anciennes prestations de nos spécimens), et quelques ventes de prestations (tournage de films, reconstitutions historiques, prêts de pensionnaires à des émissions télé, etc.), et là le projet devient carrément très rentable.

Ces calculs approximatifs ne sont qu’un premier brouillon. On peut les affiner, les compléter, les étendre par exemple en envisageant des parcs régionaux ou des tournées en province. Ils démontrent simplement qu’en supprimant toutes les subventions aux associations antiracistes, on pourrait conserver et utiliser le même potentiel de vedettes de l’« antiracisme » pour continuer à profiter de leurs qualités théâtrales et comiques, et même assurer leur auto-reproduction, sans aucun coût pour la collectivité nationale. Bien au contraire !

Cependant, il ne s’agit pas uniquement de faire de l’argent avec un projet lucratif destiné à amuser les foules. L’enjeu est bien plus important. Même s’il est actuellement choquant de voir que chaque adhérent de SOS-Racisme (ou d’autres groupuscules) coûte au moins 1000 euros par an aux contribuables français, l’extinction de ces espèces est fatalement programmée par les faits si nous ne prenons pas des mesures rapides. 27% d’adhérents en moins chaque année, c’est 79% en 5 ans, 96% en 10 ans. Pour SOS-Racisme par exemple, ça ne ferait plus qu’une vingtaine d’adhérents dans une dizaine d’années, soit à peu près l’ensemble des militants actifs de cette confrérie. Mais il faut décompter parmi ces rescapés potentiels tous ceux qui prendront leur retraite et qui mourront d’ici là, ceux qui deviendront éléphants au bureau national du Parti Socialiste ou députés au Parlement européen, ou ceux qui cesseront de militer par découragement ou parce que ça n’assurera plus leur gagne-pain.

Certes, dans dix ans, Dominique Sopo n’aura que 44 ans, et Houria Bouteldja 46. Ils seront encore dans la force de l’âge, pour assurer la continuité de leur service. (Et même la reproduction de l’espèce… à condition de s’y prendre dès maintenant !) Mais Mouloud Aounit et Alain Jacubowicz auront 67 ans, Dominique Wolton 73 et Michel Wieviorka 74. C’est dramatique, tout ce savoir-faire professionnel qui risque de se perdre dans la sénilité !

SOS-Racisme, la Licra, le Cran, le Mrap et la LDH sont donc en train de jouer tout simplement leur propre survie en ce moment et qui plus est, dans un milieu français désormais totalement hostile. Il est désolant de constater qu’à chacune des interventions de leurs leaders sur les ondes ou dans les médias internet, il n’y a quasiment plus aucun auditeur ou internaute pour les encourager, mais au contraire tous les intervenants les critiquent ou les insultent, voire souhaitent plus ou moins élégamment leur disparition. Et le sondage de l’Ifop sur les propositions sécuritaires du gouvernement ne milite pas vraiment dans le sens d’un soutien populaire aux boutiquiers qui se disent « antiracistes » (7).

La revue trimestrielle et confidentielle de la Licra s’appelle « le Droit de vivre ». On comprend maintenant pourquoi.

Djamila GERARD

Publié en 2012

(1) http://www.ripostelaique.com/Apprenons-l-antiracisme-avec-la,4377.html

(2) http://www.licra.org/fonctionnement/le-bureau-executif

(3) http://www.ripostelaique.com/Qui-finance-SOS-Racisme.html

(4) http://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/assoccpt/pdf/2009/3112/335186631_31122009.pdf

(5) http://national.sos-racisme.org/spip.php?page=module_don

(6) http://www.dailymotion.com/video/xeibo_christine-angot-craque-apres-zemmou_news

(7) http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/18819Rapport.pdf

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