Il y a des jours, que dis-je des moments savoureux dans la vie qu’il ne faut pas louper! Le 27 mars à 14 h 30 faisait partie de ces moments forts qui vous restent en permanence à l’esprit.
Sans doute qu’ils me reviendront en mémoire, dans des jours que j’espère encore lointain, lorsque je serai bien vieux, dans un fauteuil et bien fatigué ! Sans doute que dans ces jours, les présents, la famille ou non, croiront me voir ricaner encore et penseront dans mon bafouillis, que je suis de nouveau dans une phase de sénilité. Peut-être même qu’il y aura un morveux présent, qui remarquera que le vieux bouge encore. Ce jour-là, si j’ai encore la force, je lèverai un doigt qui se voudra d’honneur, à la première voilée présente et puis je partirai dans le souvenir de ce jour du 27 mars 2013, sur les marches du Palais de Justice de la Cité, celles qui mènent au tribunal ou j’ai revu mes amis de la résistance!
Ils étaient quasiment tous là les bougres :
Pierre Cassen et Pascal Hilout (né Mohamed) pour les accusés. Il y avait Caroline Alamachère la plume caustique de RL, celle de Josiane Filio, la faconde de Josiane Solari, la présence de la courageuse Ghislaine Dumesnil que ses collègues machinistes islamiques bousculent quelques peu dans un silence assourdissant. Il y avait le sourire de mon ami Ahmed Ghlamallah venu de sa province, Alain Wagner, le puits de science sur les méfaits de l’islam. Il y avait René Marchand dont le livre Reconquista fait un tabac sans qu’aucun média ne fasse de publicité.
Il y avait mon ami et fantastique avocat Karim Ouchikh, comme l’excellent Joseph Scipilliti, le formidable Guy Sauvage, le besogneux Henri Alfonso, responsable de Résistance Républicaine pour l’Île de France et qui travaillait sur les adhésions, Danielle, notre vigie, Alain Carasso qui a bien du mérite pour un homme de gauche qui fut répudié par ses amis socialistes, Anne Sacco toujours présente en soutien, et bien d’autres que je connais moins où celles et ceux dont j’ai oublié le nom et puis celles qui n’avaient pu venir comme Christine Tasin, la Présidente de Résistance Républicaine et Nancy Verdier, rédactrice et traductrice à Puteaux-Libre.
Ils étaient là et notre regard exprimait la même chose. La joie d’être ensemble, le plaisir partagé de cette rencontre et l’inquiétude vis-à-vis d’un jugement contre nos amis Pierre et Pascal. C’est la liberté d’expression qui était en jeu et qui le reste malgré tout.
Une liberté d’expression mise à mal par des politiques inconscients de la gauche stalinienne relayés par des politiques de la droite molle sinon folle, par des lois mémorielles, des lois “droits-de-l ‘hommistes” si imprécises et si mal définies pour le moins, qu’elles ont ouvert des possibilités aux “dictateurs de la pensée” pour faire taire le bon sens!
La justice comme arme de destruction massive des libertés. Une loi s’interprète et malheureusement, elle ne s’interprète pas toujours dans l’esprit mais plus sûrement dans la lettre. C’est ce que Joseph a tenté avec succès de faire passer comme message aux juges dans sa plaidoirie.
Nous étions donc heureux d’être ensemble et inquiet des conséquences financières d’un jugement contraire. Un jugement favorable aux tenants des liberticides qui au nom de la lutte contre le “racisme” et de “l’antisémitisme” cherchent à flinguer la liberté d’expression.
Nul n’est raciste et antisémite parmi nous, loin de là et si nous sommes ouvertement islamophobes, cela reste encore une opinion et non un délit et les conséquences de ce système politico-juridico-religieux sont mesurables partout dans le monde.
Car tout est là! Les opinions ne peuvent plus s’exprimer sans passer par le filtre de la bien pensance. La gauche s’autorise un antisémitisme sous le couvert de l’antisionisme mais interdit que l’on parle de l’islam comme système politico-juridique! A tel point que malgré nos demandes au gendarme présent, une femme voilée a pu assister aux débats alors même que l’on nous avait demandé de nous découvrir. C’est toute l’ambiguïté du discours.
Est-ce que ce gendarme aurait demandé à un juif orthodoxe d’ôter son chapeau? A un sikh son turban? Pourquoi donc, ais-je été obligé de retirer mon chapeau? Par respect pour la cour m’a-t-on glissé! Fort bien, mais alors… ce voile, n’était donc pas un manque de respect pour les juges de la république française laïque? Est-ce que le dieu de la dame, ses convictions religieuses étaient plus importantes que le respect dû à la cour, aux juges de notre République laïque?
Jugement reporté au 25 septembre 2013. Parfait nous avons été soulagé et c’est sur les marches du Palais de justice que nous avons pris ces photos.
Quand je serai un vieux con, sur un fauteuil, trop fatigué et que malgré tout, je lèverai encore le doigt à la première voilée qui passera, pour le cas où nous aurions perdu nos libertés fondamentales, c’est à vous que je penserai à cet instant. Je penserai à vous mes amis. A ce moment sur les marches du Palais. Et si ce jour-là, en me rappelant cet instant, je devais baver un peu sur ma chemise, c’est parce que je serai en train de sourire tant bien que mal. Merci de votre présence, merci de votre amitié.
Vive la Résistance!
Gérard Brazon (Puteaux-Libre)