Sur une banderole : « Macron, sale con ! »
À Decazeville (Aveyron), sur un très sympathique barrage de Gilets jaunes, j’ai lu une banderole qui barrait le terre-plein et où était inscrit en grosses lettres : « Macron, sale con ! »…
Au-delà de la surprise amusée, au-delà de l’évidence que jamais personne n’aurait osé faire cela du temps de de Gaulle, ou même de Mitterrand, mais peut-être pas de Sarkozy dont nul n’a oublié le « casse-toi pôv con », il est clair que Macron ne respectant pas les Français, les Français ne le respectent plus. C’est aussi simple que cela.
Et donc on a envie d’opiner : oui, Macron est un sale con, un galopin en culottes courtes (au sens de personne sans expérience), un arriviste encore tout étonné d’être « arrivé » là où il est, un escroc.
Macron a été élu sur un malentendu. Propulsé sur la scène par les milieux financiers qui avaient organisé l’éviction de Fillon et la diabolisation de Marine, il avait fait un certain nombre de promesses qu’il n’a pas tenues.
Sur les retraites par exemple, il a menti comme un arracheur de dents :
https://www.youtube.com/watch?v=8jeJfrl2jpA
Ou sur l’armée, amputée de son budget alors qu’elle est déjà exsangue, ce qui nous a valu le départ mouvementé du chef d’État-Major…
Il n’est pas normal que la moitié du revenu de chacun d’entre nous parte en impôts.
Il y a eu aussi, détail disent certains, mais hautement symbolique, ses dépenses inconsidérées pour Brégançon : une piscine à un coût exorbitant alors que la Méditerranée juste en dessous est si belle. Une déco pour l’Élysée à 600 000 euros dont 300 000 de moquette, sans parler de la vaisselle. Alors que des agriculteurs qui ont 350 euros de retraite par mois se suicident tous les jours.
Tandis que les Français, qui sont saignés à blanc, n’ont plus de quoi vivre, rêvent d’une classe politique qui fasse preuve d’empathie et, dans un minimum de décence, ne mène pas un train de vie tapageur.
Comme par exemple les membres du gouvernement norvégien, qui vivent simplement, se déplacent en métro et sans escorte, déjeunent à la cantine, et doivent rendre compte de toutes leurs dépenses, même minuscules…
https://positivr.fr/politique-norvege-exemple-france-privileges/
(Cette ministre norvégienne repasse elle-même ses tenues, à côté de son bureau officiel)
Ce précieux ridicule s’est moqué de nous dans des discours totalement insipides et incompréhensibles dans lesquels « en même temps » on se demandait s’il n’avait pas fumé la moquette, pour « penser printemps ».
Pire, il y a eu sa manière d’adolescent colérique de dire du mal de la France et des Français à l’étranger : en Algérie, aux USA, au Danemark. Sa manière de traiter les Français de paresseux, d’ivrognes, d’illettrés, de dire qu’il n’y a pas de culture française et que la colonisation était un crime contre l’humanité. Un président qui hait la France et les Français, on ne l’avait pas encore vu.
Il y a eu ses frasques : la fête à l’Élysée en shorts effrangés et t-shirts résille dévoilant des nudités masculines adipeuses, alors que l’Élysée était plutôt adepte jusque-là du tandem robe du soir et smoking. L’affaire du voyou Marocain Benalla, à la promotion flamboyante, qui croyait savoir où il pouvait casser en toute impunité, (tiens, on ne l’a pas vu dans Paris ces derniers jours ?…)
Et, pour finir en apothéose, se faire tripoter par un diversitaire repris de justice et être tripoté par lui à grand renfort de doigts d’honneur, et ce, devant le monde entier (dans sa chambre, personne n’aurait rien dit) : les Français ont beau avoir eu l’esprit ouvert au forceps par toutes les lois en « phobe » et par le mariage pour tous, c’était un peu beaucoup.
(remarquer la main de Macron à droite, son regard, et la main du partenaire…)
Les Français sont des veaux puisque de Gaulle le disait, certes, mais il ne faut quand même pas les provoquer trop fort ni trop longtemps, ils retournent alors facilement à leurs anciennes habitudes, à leurs valeurs, bien plus profondément enracinées que ce que Macron s’était imaginé.
Les Gaulois n’aiment ni le mensonge, ni la vulgarité, ni qu’on se moque d’eux. Et au fond, ils ont un gros bon sens qui leur permet de ne pas prendre des vessies pour des lanternes, et une résistance à toute épreuve à ce qui ne leur plaît pas.
Si Macron vivait très simplement en cette période où nous avons une dette colossale, s’il montrait l’exemple de l’effort en cette période d’austérité, si la France avait moins d’élus trop souvent aux abonnés absents, affligés de casseroles, nous coûtant très cher, moins de hauts fonctionnaires surpayés, moins de rouages se sucrant à tous les étages, moins de corruption… alors Macron serait davantage respecté et il ne serait pas traité de « sale con ».
Si Macron ne passait pas son temps à multiplier taxes et impôts qui désespèrent et ruinent les Français tout en donnant tout aux étrangers d’origine musulmane, il ne serait pas traité de sale con.
Si Macron ne prévoyait pas de signer le 10 décembre le pacte de Marrakech qui va permettre de faire déferler définitivement sur nous les dernières hordes guerrières d’envahisseurs du monde entier, il ne serait pas traité de sale con.
Si Macron ne trahissait pas les Français en de nombreuses circonstances, par exemple en n’arrêtant pas les casseurs les jours de manif (car les témoignages sont nombreux et formels : Castaner a sciemment laissé les casseurs se déverser dans Paris et profaner l’Arc de Triomphe), il ne serait pas traité de sale con.
Si Macron n’insultait pas les Français en leur mentant effrontément et en les méprisant en toutes circonstances, il ne serait pas traité de sale con.
À chacun de continuer la liste des « si ». Elle est interminable.
Si Macron démissionnait, il ne serait (peut-être) plus traité de sale con.
Sophie Durand