Surprenante surprise-partie à Versailles

Comme formulé dans un de mes précédents coups de vapeur, Macron, que nous appellerons donc Roitelet-Soleil, m’est apparu réellement comme ce petit néo-aristocrate parvenu capitaliste qu’il semble être, au cours de sa seconde intronisation, lorsqu’il parqua sans vergogne derrière plots et cordons tout ce que compte encore ce pauvre pays de Présidents retraités, de rentiers politicards de partis déchus ou encore en activité, tout ce beau monde n’y trouvant apparemment rien à redire d’être ainsi parqué telle la dernière chienlit, autorisée à admirer en toute splendeur le roitelet-soleil fraîchement réélu – regardez, mais pas touche hein ? – lequel ne se contenta pas seulement de masser affectueusement la nuque de son précédent Premier ministre au-delà du convenable, un peu à la manière dont il se fit dépuceler peut-être par la poignée de main de caïd de bas quartier d’un Trump au mieux de sa forme, en un mot indécente de longueur, on se demanderait d’ailleurs s’il n’y eût pas là une forme de mimétisme perverse-manipulatrice aux dépens du havrais, au point que cette bête politique déjà assoiffée de présidence prit cet air de petit ado rougissant et gêné aux entournures, Macron ayant également ce très étrange échange avec une Marisol-Touraine aux airs d’authentique soupirante de basse-cour (réputée amie-confidente de la première heure du roitelet-soleil) aux pieds de sa splenditude réélue avec ces mots (de mémoire) : ahh ! tu vas pouvoir les emmener par la main ! « les » étant sans doute cette répugnante populace de moutonniers électeurs plus repoussante encore que celle parquée derrière les plots, et que ce phare – un peu son enfant tout de même ! – dans cette nuit incessante des longs couteaux sera en mesure de guider ainsi à bon port au crépuscule d’un second mandat.
 
Je viens de pondre une phrase d’une demi-page d’une traite : le sujet m’inspirerait-il ?  
 

D’ailleurs, cette semaine, dans un édito posté sur YouTube, Natacha Polony soulignait cette persistance de deux invités de marque de France-Inter, Hollande et Juppé, à considérer le seul vrai problème fondamental du moment : la radicalisation de l’électorat, préparant eux aussi le terrain à la réélection, que ce soit pour les européennes ou les présidentielles, de pourfendeurs de divisions SS Das Reich. Toutefois, si le concept d’aristocratie déliquescente m’est souvent venu à l’esprit ces dernières années, c’est en pensant d’abord à Cannes et sa montée des marches, en d’autres termes c’est la grande famille du cinéma, qui m’y faisait penser très fort.

Pour qui ces gens se prennent-ils ? m’interrogeais-je souvent. Peut-être pour une élite ? Petite précision au passage : je préfère employer le mot déliquescent à celui de dé…éré, ce dernier ayant été en très en usage dans des milieux peu fréquentables outre-Rhin et entre deux guerres, ne désirant tendre ainsi la perche aux antifas… Bien que sous Sarko fût maintenue cette propension de dîners de gala aux chandelles politico-mondains à Versailles… Ahh, qui dit Versailles dit certes de nos jours bites ou chattes géantes à l’ombre de ces historiques pelouses, au titre d’une autre néo-aristocratie non moins déliquescente, mais artistique celle-là, mêlant magnats, marchands, « artistes » opportunistes, milliardaires et ministères, mais donc, disais-je, c’est bien un certain ex-repris de justice Sarko, (sous bracelet électronique il y a peu encore, non ?) qui se répand en ce moment dans le tout-Paris, et qui maintint la tradition de ces casse-croûtes versaillais onéreux, toutes grandes pompes bues, en sus d’enclencher le démembrement étatique à coups de cabinets-conseils, même s’il eut côté Versailles de célèbres prédécesseurs, comme le très anti-royaliste et républicain Mitterrand, bénéficiaire de la Francisque et pourfendeur de fascistes (précurseur du en même temps).

À cette époque, certes, Bercoff était encore (ou déjà) très grand pote d’Attali, et pourfendait une droite dont il se situe désormais à l’extrême (selon ses détracteurs actuels : me concernant, je ne suis pas un détracteur, je lui reconnais seulement ce sale défaut de ne jamais reconnaître ses erreurs idéologiques passées, et de tenter de nous faire passer ses vessies d’antan pour d’aimables lanternes de potaches) et Hollande n’était qu’un obscur directeur de cabinet de Max Gallo : désormais ex-Président. C’est dire si l’effondrement politique en cours attendait déjà son heure, et pas qu’un peu.

 

Et voilà que nous subissons la visite royale d’un Charles III, fils à sa mère récemment défunte, dont je subis d’ailleurs en son temps une visite au grand musée (inter)national qui m’employait alors, et dont le souvenir m’est resté vif : pour ne pas trop salir les yeux de sa majesté la Queen, rideaux noirs partout pour que ses fragiles et nobles organes royaux ne soient pollués par la vision d’apocalypse de tant de gueux (gardiens de musée), dont je faisais alors partie, susceptibles et suspectés de vouloir la suivre du regard, fût-ce de très loin. Notre roitelet-soleil ne pouvait que remettre le couvert versaillais avec entrain pour son fils, ce qui fut chose faite hier soir, à en croire le Figaro de ce matin. Courage, me dis-je, jette un œil. Diaporama type Jour de France à l’appui, je fixai d’un œil stupéfait le défilé de personnalités en tous genres se précipitant à la cour de Versailles au premier coup de sifflet macroniste, comme au plus beau temps du célèbre et décrié Louis affublé de ses nobles suceurs de roue.

Parmi eux, un chanteur fameux, désormais « Sir », dont les déhanchements hantent encore mes souvenirs des sixties-seventies, je les revois encore sur ce camion roulant au pas et interprétant Brown Sugar dans les rues de New York, bon, un Elton John à Versailles, je comprendrais, mais ces anciens si fiers en leur temps de leur garde à vue pour consommation de substances prohibées… Que nenni, le « Sir » Jagger (et non pas le sieur Jagger, sans vouloir faire de pub à une autre huile) se précipita comme tout le monde Galerie des Glaces (garçon, vanille-pistache s’il vous plaît !) fallait le voir dans les années 70 tordre de tout son saoul son petit cul de bad boy musical se trémoussant façon transe épileptique. Sympathie For The Devil… mon cul ? En effet, que de chemin parcouru, de Versailles à son château personnel, quelque part en région centre ou en Beauce, modeste résidence secondaire où sa seigneurie chanteuse réside sans doute de temps en temps entre deux avions pollueurs. Je revois encore Bowie se payant la tête de Jagger lors d’une interview, (« c’est ça l’avenir de la musique ? ») hélas il ne s’était pas regardé dans une glace du temps de ses (musicalement) splendides Rebel Rebel et autres The Jean Genie : une authentique tronche de non moins dégénéré. Quelque chose me dit que tous ces gusses étaient d’authentiques précurseurs woke. Bowie n’étant certes plus là pour se défendre. Quand à Jagger, vous le trouverez désormais à Versailles en compagnie d’Emmanuel, Brigitte et Charles III.

 
Que tant d’acteurs de la confrérie de Cannoise se précipitent sans vergogne en ce lieu si chargé d’histoire Royale laisse à penser qu’ils se considèrent partie intégrante d’une élite, par delà leur métier, ceci leur conférant également à coup sûr, et pour notre plus grand malheur, une forme d’autorité morale leur yeux. Juste une bande de petits parvenus dégénérés affamés de gamelle versaillaise. Oups le terme m’échappe à l’instant. Tant pis. Ma parole, Macron serait-il entrain de club-méditerranéiser le concept du Club Le Siècle ? De Charlotte Gainsbourg en robe Saint Laurent, à Carole Bouquet, en posant par Hugh Grant, Mick Jagger, plus quelques ministrions en costumes du dimanche, Didier Drogba (??), Jack Lang, (prononcer Djack), Bernard Arnault, fournisseur officiel de Macrons présidentiables et j’en passe. À l’aune de cette photo et ce texte associé : Le dîner royal, mercredi soir, dans la galerie des glaces du château de Versailles. 
 
Le tout, il va de soi, au frais de… la princesse. Enfin, après tout on n’en sait rien, si ça se trouve, ils ont payé leur place pour la photo.
Silvio Molenaar
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23 Commentaires

  1. Je vomis ce dictateur, ce vieux roi et leurs sujets !
    À quand une révolution pour annihiler ce nouveau monde dégueulasse dans lequel se prélassent tous ces bourgeois sans états d’âme ???

  2. Magnifique décor mais les invités ont été choisis pour leur physique sans nul doute tellement ils sont laids !

  3. à deux milles euros la bouteille de pinard pendant que certains Français crèvent la dalle!

    • Le banquet des maires de 1900 (jardin des Tuileries à Paris le 22 septembre) a réuni 23000 maires de France, invités par le président Loubet ! Le menu : hors-d’œuvre, darnes de saumon glacées à la Parisienne, filet de bœuf en Bellevue, pains de canetons de Rouen, poulardes de Bresse rôties, ballotines de faisans St-Hubert, salade Potel, glaces Succès. Vins : 39 000 bouteilles ! Preignac en carafe, St-julien en carafe,
      Haut Sauternes, Beaune, champagne Montebello. Enfoncé, le petit µ !

  4. Moi, ce que j’ai apprécié (lol) le plus, c’est (si j’en crois une certaine presse) le cadeau fait aux 160 invités d’une bouteille XXL de vin d’un prix également XXL…tout un symbole….

  5. Ils ont échappé à l’opéra baroque d’après dîner dans l’opéra royal du château. A l’époque du Miteux ils avaient du se farcir “Les arts florissants” de Charpentier, belle pièce de musique au demeurant mais difficile à comprendre quand on est pas baroqueux. Au bout de la vingtième répétition de “Charmante paix du ciel à propos descendue, que ne devons pas à tes moindres beautés”, Reagan qui n’y comprenait rien s’est endormi…

  6. C’est curieux chez un petit roquet déplumé comme Macron, cette manie de masser la nuque de certains interlocuteurs, geste qui me fait penser à chaque fois à Lino Ventura qui avait lui aussi cette fâcheuse habitude de chef mafieux dans pas mal de films, drôles ou sérieux, et même avec un gars comme Michel Constantin dont le physique n’incitait pourtant pas à ce genre de familiarité. Mais Lino Ventura pouvait se le permettre au cinoche où il jouait souvent les caïds, tandis que le roitelet Foutriquet devrait faire preuve d’un peu plus de décence, aucun chef d’état à ma connaissance ne se permet ce genre de familiarité en public, à part lui. Quel frimeur minable !

      • Non bien sûr, sur une photo avec VP, du temps où ils se rencontraient encore, on le voit lui serrer la pogne et lui “pétrir” le bras mais tout en gardant ses distances, pas comme avec Gérard Collomb, Justin Trudeau, et le pape François, auxquels il “caresse” la joue comme à des enfants. Vlad ne l’aurait certainement pas laissé faire et DT non plus, ils ne mangent pas de ce pain-là, eux.

  7. C’est Jean-Brichel qui a fait la liste des invitées ? Ca lui ressemble tout à fait , c’est vraiment Jean-Mi craché : la fille Gainsbourg , moche a souhait, des tas d’autres saltimbanques et pour couronner la connerie, le “Djack ” Lang , lèche-assiettes , lèche-petits-culs et nausée garantie. Mais quelle horreur ….. On aurait éliminer la moitié des invités inutiles, on aurait diminué la facture par deux. Mais ceci n’est pas le souci de iel, n’est-ce pas ? C’est les cons qui payent .

  8. Les gueux et les sans-dents n’ont pas été invité . Vous avez raison , nous sommes remontés dans le temps , celui de louis XIV avec Versailles et sa cour. Finalement la révolution n’aura servi à rien !

    • “Finalement la révolution n’aura servi à rien !”…..ben si, puisque le roi et la reine de l’époque bossaient un petit peu pour le peuple…mdr

    • J’ai pas mal lu des ouvrages (sérieux, à charge et décharge sur la Révolution). Mes avis ont bien changé. Sans rentrer dans le détail. Je ne cache pas que le peuple était affamé, vivait dans la mendicité. Mais en fait ce sont les bourgeois qui ont attisé, provoqué, manipulé le peuple pour balayer la Monarchie, et prendre sa place. La révolution a guillotiné les monarques, pour les faire remplacer par des bourgeois monarques. Il n’y a qu’à constater l’époque actuelle. Et ils ne cachent même plus leur dédain, leur mépris, leur arrogance, leurs magouilles leurs escroqueries, leur impunité, leur pouvoir les rackets, les gaspillages, pour ceux qui les nourrissent. Ils se gavent, distribuent, gaspillent, font la fête, Persécutent, obligent, interdisent, soumettent, contraignent pendant que les français ont du mal à boucler les fins de mois. Il va falloir organiser leur ST BARTHELEMY.

      • C’est mon avis à moi aussi, la bourgeoisie a utilisé le peuple en colère pour prendre la place de l’aristocratie et remplacer les privilèges dus aux titres de noblesse par les privilèges que procurent la richesse et la position dans la hiérarchie sociale. Ils ont pris le pouvoir et ne l’ont jamais lâché depuis, bourgeois de gauche et de droite confondus. C’était une révolution bourgeoise, le peuple a juste changé de maîtres.

    • Les bourgeois du temps de la royauté en France, se sont alliées aux francs-maçons pour détruire ce qui empêcha le pouvoir absolu de cette caste sociale sur les gens infortunés, avec ce truc de la république. Depuis l’après révolution de 1789 et après avoir éliminé la royauté Française, les bourgeois ont renvoyé les pauvres à la servitude après les avoirs utilisés.

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