1

La SNCF augmente ses tarifs de 9 fois l’inflation : Hollande s’en fout, pour lui c’est gratuit

Dans les gares, les guiches accueil et réservations sont souvent submergés par les usagers mécontents
Dans les gares, les guiches accueil et réservations sont souvent submergés par les usagers mécontents

Au moment où le département de l’Ardèche n’a même plus de gare de voyageurs (des liaisons en bus vers le Péage de Roussillon, Valence ou Lyon ont remplacé les trains au départ des anciennes gares Ardéchoises dans l’indifférence politique et préfectorale), Dominique Jamet, Vice-président de Debout la France, dénonce la hausse des tarifs de la SNCF de 2,6% soit 9 fois plus que l’inflation. Il rappelle dans un communiqué que “la SNCF doit d’abord et avant tout assurer ses missions de service public”.
Mais quand va-t-on cesser de matraquer les Français ? Quand ce n’est pas le gouvernement qui ajoute de nouvelles taxes à des impôts déjà écrasants, c’est la SNCF qui gâche la fin d’année des Français en décrétant une hausse de 2,6% de ses tarifs, soit neuf fois le montant de l’inflation (0,3%) !

Le Président de la République François Hollande voyage gratuitement et à volonté dans tous les trains, toute l'année, comme ses ministres, comme les députés, comme les sénateurs, et comme pal mal de responsables et décideurs Français. Ils ne se sentent pas concernés par les hausses des billets de train.
Le Président de la République François Hollande voyage gratuitement et à volonté dans tous les trains, toute l’année, comme ses ministres, comme les députés, comme les sénateurs, et comme pas mal de responsables et décideurs Français. Ils ne se sentent pas concernés par les hausses des billets de train.

De son côté, Marine Le Pen, présidente du Front national, a demandé samedi 27 décembre 2014  “l’annulation” de la hausse des tarifs de la SNCF, qui “cache” selon elle un “abandon du service public”. “Une nouvelle fois, la SNCF vient d’annoncer une forte hausse de ses tarifs, de 2,6% en moyenne le 1er  janvier prochain, largement supérieure à l’inflation”, constate Mme Le Pen dans un communiqué, intitulé “SNCF: la hausse très lourde des tarifs cache un abandon du service public”.

Selon elle, “cette augmentation se fait au moment même où la SNCF abandonne de plus en plus visiblement sa mission de service public pour préparer l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire en 2019, sur injonction de l’Union européenne” déplore Marine Le Pen. Alors que la plupart des dirigeants politiques Français se murent dans le silence.

Les Français les plus pauvres perdent “la bataille du rail”

Or, ce sont les Français les plus modestes et les plus pauvres qui utilisent quotidiennement le réseau ferré. La majorité des utilisateurs, à savoir les ouvriers et les salariés, n’ont pas d’autre choix que d’emprunter le train pour se rendre sur leur lieu de travail. Et ce sont ces Français modestes qui vont souffrir le plus de cette hausse disproportionnée.

La SNCF n'a pas réussi à moderniser son parc ferroviaire pour les nombreuses lignes secondaires
La SNCF n’a pas réussi à moderniser son parc ferroviaire pour les nombreuses lignes secondaires

“Les dirigeants de la SNCF ont-ils définitivement oublié qu’ils assument une mission de service public ?” interroge Dominique Jamet, Vice-président de Debout la France. En se concentrant sur les lignes à grande vitesse au détriment du réseau des lignes secondaires qui sont d’une importance vitale pour nos territoires, la SNCF n’obéit plus qu’à une logique commerciale. Le département de l’Ardèche a été l’un des premiers de France à en faire les frais, avec la fermeture de ses lignes de voyageurs, et la mise en place de liaisons occasionnelles en bus vers le Péage de Roussillon, Valence ou Lyon pour remplacer les trains au départ des anciennes gares Ardéchoises !

Cette hausse disproportionnée des tarifs SNCF constitue un mauvais coup porté au pouvoir d’achat, déjà largement écorné, des Français. Il ne s’agit pas seulement d’une erreur, mais d’une faute sur laquelle les dirigeants de la SNCF doivent revenir.

La hausse des prix du 1er janvier se justifie d’autant moins, qu’au premier semestre 2014, la SNCF a réalisé un bénéfice de 224 millions d’euros.

Pourquoi ne pas dire la vérité aux Français ?

Ainsi, dans une France où tout va mal, surtout pour les patriotes qui travaillent dur, dans une France en plein désarroi, où nos paysans se suicident pour échapper aux huissiers, dans une France où des intégristes Egyptiens utilisent le Pays comme base arrière, dans une France où les projets de mosquées ou de centres cultuels musulmans intégristes se multiplient, comme à Saint Alban d’Ay (lire Ardèche : ce qui se cache derrière le centre d’éducation islamique de Saint-Alban-d’Ay ), dans une France où les entreprises licencient à tour de bras, où le groupe Aoste ferme son usine « Calixte » à Boffres en Ardèche, dans une France où peu d’entreprises innovent, créent des emplois et beaucoup disparaissent , dans une France où beaucoup de magistrats découragés diagnostiquent « La fin des juges », à l’image de Marie-Odile Theoleyre dans son remarquable livre (http://suite101.fr/article/actualite–la-fin-des-juges-dans-une-societe-en-pleine-folie-a35178), où les médias nationaux « servent la soupe » au gouvernement, aux préfets, aux sous-préfets, rare sont les parlementaires qui protestent contre cette hausse abusive et injustifiée. Il est vrai que les députés, sénateurs, ministres et tous les nantis du régime voyagent gratuitement -et à volonté- dans tous les trains de la SNCF.

Dans les années 60, les trains de la SNCF polluaient mais arrivaient à l'heure, et les tarifs restaient abordables pour les usagers les plus modestes
Dans les années 60, les trains de la SNCF, comme les trains de Grande Bretagne, polluaient mais arrivaient à l’heure, et les tarifs restaient abordables pour les usagers Français et Anglais les plus modestes

De leur côté, les associations d’usagers seraient prêtes à donner leur feu vert à cette hausse. C’est du moins ce que révèlent nos confrères de la rédaction du quotidien Le Figaro. «Si les promesses étaient tenues, nous pourrions l’admettre, ce serait dans l’ordre des choses, explique Fabrice Michel, de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) dans les colonnes du Figaro. Le problème est que l’entreprise supprime des dessertes en province et se révèle incapable de bâtir une offre alternative au TGV avec ses trains Intercités (Corails). Cela fait deux ans que l’on nous promet une amélioration de la qualité de service. Nous l’attendons toujours.»

La SNCF recule pour sa qualité de service et “ses trains à l’heure”

L’Avuc (Association des voyageurs usagers des chemins de fer) accueille pour sa part «avec colère» cette majoration tarifaire. Interrogée par nos confrères de la rédaction du Figaro, elle estime que «ce sont les voyageurs du quotidien, ceux qui utilisent le train pour aller travailler qui font les frais de cette augmentation». L’association souligne aussi que la hausse décidée est largement supérieure à l’inflation, actuellement très faible (0,3% sur un an en novembre). Elle ajoute qu’elle intervient alors même que la qualité de service de la SNCF est en «recul», déplorant une «baisse des effectifs dans les gares», la «fermeture de guichets» ou encore la «disparition des contrôleurs dans les trains» et les «suppressions de dessertes». L’exemple du département de l’Ardèche, évoqué plus haut, est criant et révélateur de la chute des services publics et de la République.

Le tableau de bord d'une motrice type en usage à la SNCF
Le tableau de bord d’une motrice type en usage à la SNCF

Toujours dans le Figaro, seul quotidien Français ayant réalisé de solides enquêtes sur ces augmentations injustifiées, la Fnaut pointe surtout la politique brouillonne du gouvernement dans le domaine des transports publics. Pourquoi avoir opté pour une hausse élevée de la TVA qui pénalise les usagers des transports collectifs ? «C’est un signal négatif très fort qui a alors été lancé par le gouvernement», rappelle Fabrice Michel. La SNCF, qui présentera son budget début janvier, devra démontrer quels efforts de productivité et d’organisation elle compte accomplir en 2015. Ses clients réclament des comptes….”.

Un matériel roulant qui vieillit.... comme les rails qui supportent les trains. Mais, dans le même temps, la SNCF dégage d'énormes bénéfices sur le dos des usagers et des Français les plus modestes !
Un matériel roulant qui vieillit…. comme les rails qui supportent les trains. Mais, dans le même temps, la SNCF dégage d’énormes bénéfices sur le dos des usagers et des Français les plus modestes !

Avec ces augmentations perverses, masquées par la période des fêtes de Noël et de fin d’année, la SNCF trahit des millions d’usagers, avec la complicité de tous les puissants qui voyagent gratuitement dans les trains toute l’année.

Une enquête de Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411



Déséquilibrés : l’attaque de la gendarmerie de Roussillon annonçait Joué, Dijon, Nantes…

PINATELmusulmantuezles“Trois blessés dans une gendarmerie de Rhône-Alpes, à Roussillon, dans l’Isère, à la limite de l’Ardèche, “par un déséquilibré armé d’un couteau criant “Allah Akbar”, selon la version officielle des autorités, qui pratiquaient déjà une communication de crise, en étroite liaison avec les “grands” médias nationaux, pour “rassurer” le grand public…”. C’était le 7 mai 2013, selon un scénario ayant précédé d’autres évènements tragiques à travers la France. Et la communication des Ministres de l’Intérieur et de la Justice évoquait déjà “l’acte d’un déséquilibré”, dans le cadre de l’habituelle communication de crise. Alors que l’agresseur se trouvait depuis 3 jours sur le sol Rhône-Alpin, après être rentré d’un pélerinage à la Mecque.

 

La Brigade de gendarmerie de Roussillon, dans l'Isère, où s'est déroulée la première attaque le 7 mai 2013, avec deux gendarmes blessés
La Brigade de gendarmerie de Roussillon, dans l’Isère, où s’est déroulée la première attaque le 7 mai 2013, avec deux gendarmes blessés (copie d’écran du site du Quotidien Le Progrès).

Finalement, c’est devenu très simple. Si un Français Chrétien attaque une gendarmerie, c’est un criminel, un meurtrier, l’ennemi public N° 1. Si un musulman attaque une place de marché ou une gendarmerie au couteau en criant “Allah Akbar”, 3 jours après être rentré d’un pélerinage à la Mecque, c’est un déséquilibré ! Après les drames terroristes de Joué-lès-Tours, Dijon, Nantes, le gouvernement Valls, dans sa communication de crise a invité “Les Français à éviter mélanges et amalgames….”. De son côté, le Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve concédait “L’effet de contagion ne peut être négligé…”. Comme si le gouvernement avait été incapable de tirer les leçons des graves incidents qui s’étaient produits à la gendarmerie de Roussillon dans l’Isère.

Pourquoi ne pas dire la vérité aux Français ?

Ainsi, dans une France où tout va mal, surtout pour les patriotes qui travaillent dur, dans une France en plein désarroi, où nos paysans se suicident pour échapper aux huissiers, dans une France où des intégristes Egyptiens utilisent le Pays comme base arrière, dans une France où les projets de mosquées ou de centres cultuels musulmans intégristes se multiplient, comme à Saint Alban d’Ay (lire Ardèche : ce qui se cache derrière le centre d’éducation islamique de Saint-Alban-d’Ay ), dans une France où les entreprises licencient à tour de bras, où le groupe Aoste ferme son usine « Calixte » à Boffres en Ardèche, dans une France où peu d’entreprises innovent, créent des emplois et beaucoup disparaissent , dans une France où beaucoup de magistrats découragés diagnostiquent « La fin des juges », à l’image de Marie-Odile Theoleyre dans son remarquable livre (http://suite101.fr/article/actualite–la-fin-des-juges-dans-une-societe-en-pleine-folie-a35178), où les médias nationaux “servent la soupe” au gouvernement, aux préfets, aux sous-préfets, personne n’a tiré les leçons de l’attaque de la gendarmerie de Roussillon le 7 mai 2013.

L'Etat Français est-il encore capable d'assurer sa mission régalienne de protection des citoyens ? Ou, demain, les citoyens devront-ils sortir armés pour assurer leur propre sécurité face aux menaces terroristes lancées contre la France par l'Etat Islamique ?
L’Etat Français est-il encore capable d’assurer sa mission régalienne de protection des citoyens ? Ou, demain, les citoyens devront-ils sortir armés pour assurer leur propre sécurité face aux menaces terroristes lancées contre la France par l’Etat Islamique ?

Ce mardi 7 mai 3013 , peu avant midi, un gendarme de 44 ans avait reçu un coup de couteau à la gorge par un «déséquilibré», ayant fait irruption dans la brigade de gendarmerie de Roussillon. L’agresseur avait  été blessé par balle à la cuisse à la gendarmerie de Roussillon. Une fois n’est pas coutume, l’information avait été révélée par le quotidien le Dauphiné Libéré, plus habitué à livrer à ses lecteurs l’interview “du vrai Père Noël” (édition Nord Ardèche du 24 décembre 2014, page 8).

Selon les journalistes du Quotidien, “Un individu a fait irruption ce matin dans la brigade de gendarmerie de Roussillon vers 11 heures 50. Selon un témoin présent sur les lieux du drame, il est entré dans la brigade de gendarmerie en criant « Allah est grand » avant de s’en prendre à un gendarme à l’accueil, le blessant avec un couteau au niveau du cou. Un autre gendarme assistant à la scène a alors fait feu, blessant l’agresseur à la cuisse. Mais une des balles a ricoché et l’a blessé légèrement à la jambe. Les trois blessés souffrent de blessures légères à sérieuses, selon les cas.

Ils ont été transférés vers des hôpitaux de la région. Le pronostic vital d’aucun d’entre eux n’est engagé. On ignore encore ce qui a poussé cet homme à faire irruption dans la gendarmerie…”.

Dans le même article du Dauphiné Libéré, on pouvait lire : “L’agresseur, décrit comme déséquilibré, est entré dans la brigade de gendarmerie en demandant à avoir des renseignements, puis s’est dirigé vers l’accueil en criant «Allah, Allah», a rapporté le procureur de la République de Vienne Matthieu Bourrette. Il s’en est alors pris au gendarme qui était devant lui en lui infligeant un coup de couteau à la gorge, puis a poursuivi d’autres gendarmes dans les couloirs.

“L’agresseur, âgé de trente ans, a été sommé de lâcher son arme ce qu’il a refusé de faire. L’un des gendarmes lui a alors tiré dans les jambes à deux reprises. «L’homme s’est écroulé, on lui a de nouveau demandé de lâcher son couteau, mais il a fait mine de chercher quelque chose dans sa poche» ce qui a fait craindre aux gendarmes qu’il disposait d’une deuxième arme. Le militaire a alors tiré à nouveau a deux reprises en visant les jambes, a précisé le procureur.

Au cours de ces tirs, un gendarme a été très légèrement blessé par un éclat de balle au tibia et transporté dans une clinique de laquelle il est ressorti dans l’après-midi.

L’agresseur, qui a tenu des propos «totalement incohérents» lors de son interpellation et qui n’était pas connu des services de police, «semble selon les premiers éléments de l’enquête avoir agi seul», a dit M. Bourrette….”.

L’agresseur de la gendarmerie de Roussillon rentrait d’un voyage à La Mecque

Le 8 mai 2013, dans le quotidien Régional “Le Progrès”, qui avait, lui aussi, enquêté, l’intox de la communication gouvernementale était moins visible. Les journalistes du Quotidien Lyonnais précisaient : “Employé dans une société de chimie, l’homme, habitant Roussillon, avait considérablement changé de comportement de l’avis même de ses proches depuis son retour il y a trois jours d’un voyage à La Mecque… Deux enquêtes, confiées à la Section de recherches de Grenoble, ont été ouvertes. L’une pour «tentative de meurtre aggravée sur personne dépositaire de l’autorité publique» et une seconde pour «violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique» concernant le gendarme auteur des coups de feu.

Le militaire, qui «semble avoir agi en état de légitime défense, a été placé en garde à vue pour les nécessités de l’enquête…”.

"L'Etat Islamique" de Samuel Laurent devrait être le livre de chevet du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, si le ministre veut réellement protéger les Français
“L’Etat Islamique” de Samuel Laurent devrait être le livre de chevet du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, si le ministre veut réellement protéger les Français

Les drames terroristes de Joué-lès-Tours, Dijon, Nantes, étaient prévisibles dans la mesure où on octroie des moyens aux services de renseignements et de sécurité intérieure, dans la mesure où les informations circulent. L’attaque de la gendarmerie de Roussillon aurait dû constituer une première alerte, motivant des mesures de sécurité préventives. Les responsables de l’Etat feraient bien de lire et de relire le livre de  Samuel Laurent qui a publié « L’Etat islamique », même si ce livre dérange l’Elysée .

Une enquête de Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411



Les dessous de l’arrestation de Germani : qui l’a protégé si longtemps ?

Retour sur l’arrestation, jeudi 27 novembre 2014 du truand (http://suite101.fr/article/le-corse-jean-luc-germani-truand-le-plus-recherche-de-france-a33532 ) le plus recherché de France. Pendant trois ans, police et gendarmerie Française l’ont pisté et recherché jusqu’en Afrique noire avec l’appui des services de renseignement. Alors qu’il se trouvait à Paris, où il a finalement été interpellé à La Défense.

Jean-Luc Germani, dans une voiture de la police Française, quelques heures après son arrestation.
Jean-Luc Germani, dans une voiture de la police Française, quelques heures après son arrestation.

Considéré comme l’ennemi public numéro 1, recherché depuis trois ans par tous les services de sécurité Français, Jean-Luc Germani, figure du milieu corse en cavale depuis 2011, a finalement été interpellé le 27 novembre 2014 en région parisienne. Pendant trois ans, il a réussi à échapper à toutes les unités d’élite de la police, de la gendarmerie, de la sécurité intérieure, du renseignement, et aucun média Français ne s’est interrogé sur la capacité des services concernés à neutraliser un type extrêmement dangereux ou des terroristes. Dans une France où des intégristes Egyptiens utilisent le Pays comme base arrière, les services de sécurité ont-ils les moyens, humains et matériels, de pister et d’arrêter un islamiste intégriste préparant un sale coup ou un ennemi public aussi dangereux que Jacques Mesrine dans les années 70 ?

La très longue cavale de Jean-Luc Germani, considéré comme le gangster le plus recherché de France, crée le doute sur les capacité opérationnelles des services concernés, en matière de grand banditisme (révolue l’époque du célèbre commissaire Broussard !), comme en matière d’identification et de lutte anti-terrorisme. Pour certains policiers à la retraite ayant travaillé sur son dossier, Jean-Luc Germani est “le malfaiteur le plus dangereux de ce début du XXI ème siècle, et serait à l’origine du bain de sang qui a inondé la Corse” (lire sur http://suite101.fr/article/corse–qui-a-decime-le-puissant-gang-de-la-brise-de-mer–a35190 ). Comment pouvait-il échapper aux forces de l’ordre aussi longtemps ?

Germani était le malfaiteur le plus craint de France

Enquêteurs et magistrats soupçonnent Jean-Luc Germani d’être un témoin privilégié (NDLR : un acteur dans le langage courant) de la série de meurtres ayant décimé le puissant gang de la Brise de mer en Corse. En effet, en fuite depuis juin 2011, Jean-Luc Germani, beau-frère du parrain corse assassiné Richard Casanova, est présenté comme un des “parrains” corses au cœur des rivalités qui déchirent le banditisme insulaire et l’un des héritiers du gang corse dit de la “Brise de mer“.

Après que Suite 101 ait révélé, le 8 août 2012, que Maurice Costa, dirigeant présumé du grand banditisme corse, avait été tué au fusil de chasse le 7 août 2012 dans une boucherie de Ponte-Leccia en Haute-Corse, le Monde.fr publiait dans son édition numérique du 9 août 2012 à 14h39, sous la plume d’Yves Bordenave, une enquête sur la disparition du “dernier baron de la Brise de mer“, en résumant la fin de carrière en ces termes “Une rafale tirée mardi 7 août à Ponte-Leccia (Haute-Corse) a fini de balayer ce qui restait du gang de La Brise de mer….”.

Il est vrai que les tueurs, non identifiés comme dans les précédentes affaires criminelles, ont abattu l’une des toutes dernières figures de cette redoutable association de malfaiteurs, constituée en Corse à la fin des années 1970. Avec quelques autres, dont Francis Mariani, Richard Casanova, Pierre-Marie Santucci ou Francis Guazzelli, tous morts de manière violente, au cours des quatre dernières années, Maurice Costa était suspecté par la police et la justice d’être l’un des piliers de cette association de malfaiteurs, spécialisée dans le braquage, le racket et différentes infractions.

Des spécialistes des attaques à main armée visant les banques

 

(Dernier ?) parrain du gang de la Brise de mer, Maurice Costa avait été abattu dans une boucherie en Corse
(Dernier ?) parrain du gang de la Brise de mer, Maurice Costa avait été abattu dans une boucherie en Corse

L’enquête de Suite 101 de 2012, qui révélait que deux tueurs avaient abattu Maurice Costa dans une boucherie, a tenté d’expliquer ce regain de violence en Corse. Car le grand public se pose toujours une question : “Que se passe-t-il en Corse ?” L’île a connu un regain de tension, et, pendant plusieurs mois, les parrains tombaient comme des mouches. Même les figures historiques de la Brise de mer, équipe légendaire et redoutée du banditisme insulaire, sont tombées les unes après les autres. Des règlements de comptes internes ? Cela ressemblait en tout cas à la fin d’une époque et rappellait les réglements de compte à Marseille à la fin des années 1970, lorsque Jacky Imbert fut le seul survivant, sur les braises de l’empire Guérini…

En France, tout le monde connait la saga de Jacky Imbert, cet homme discret. Il a toujours fui les journalistes “comme la peste”, d’autant plus qu’il se dit “rangé des voitures”, et on le comprend ! Il veut surtout qu’on lui “fiche la paix”, car il est un honnête retraité. Surtout pas un parrain, encore moins “un juge de paix du milieu”. Pourtant, Jacky Imbert, dit “le Mat” (surnom qu’il déteste) est une légende, un “dieu vivant” pour tous les jeunes truands. Pour les anciens aussi. A son époque de gloire, Marseille n’avait rien à envier aux Pâques “sanglantes” en Haute Corse et aux assassinats de Jo Sisti et de J-L Chiodi, ou aux actes de violences perpétrés à Ajaccio, Propriano, Sartène, Porto-Vecchio, Vezzani, avec des meurtres toujours pas élucidés. (lire aussi sur Suite101: Jacky Imbert, l’immortel parrain marseillais, une légende vivante | Suite101.fr).

Un commissaire de police, longtemps en poste en Corse, joint par téléphone, confie : “C’est une règle immuable, une loi d’airain, que l’on navigue sur l’océan ou dans le milieu : les vents les plus tempétueux finissent par tourner. La Brise de mer, légendaire équipe de malfaiteurs bastiais, a connu ces dernières années des convulsions dont elle aura du mal à se relever. La Brise agonise, soldant dans le sang les comptes des Trente Glorieuses du banditisme insulaire…..”.

Force est de constater que le milieu corse a été décimé en rafales pendant la longue cavale de Jean-Luc Germani et qu’on a assisté à une vraie boucherie sur l’île. Sans jeu de mots avec le lieu du dernier crime !

Un commissaire de police, d’origine Corse, ayant dirigé le SRPJ sur l’île de Beauté, raconte : “A son apogée, dans la période des années 1980 et 1990, La Brise de mer, co-dirigée par Casanova, beau-frère de Jean-Luc Germani, qui tirait son nom d’un bar du vieux port de Bastia où ses membres avaient l’habitude de se réunir, a procédé à plusieurs dizaines d’attaques à main armée contre des banques, en France et en Suisse. Ses membres, qui agissaient souvent en ordre dispersé, se partageaient également le contrôle des établissements de nuit et des jeux clandestins sur l’île et sur le continent, notamment dans la région d’Aix-en-Provence. ..”

Tous les chefs de la Brise de mer ont péri sous les balles

Le policier se veut le témoin d’une époque héroïque, où flics et truands se côtoyaient le soir pour échanger des renseignements, sans risquer de “se retrouver en taule comme dans l’affaire Neyret” : “A partir de fin 2006, début 2007, la bande a commencé à se déchirer. A tel point que, depuis 2008, les meurtres entre anciens amis se sont enchaînés. Les ex-comparses de Maurice Costa, à savoir Mariani, Casanova, Santucci, etc, ont tous péri sous les balles et lors d’une explosion d’origine probablement criminelle.

“Le conflit s’est noué après la mort accidentelle de Jean-Jérôme Colonna, dit Jean-Jé, en novembre 2006, décédé d’une crise cardiaque au volant de sa voiture sur une route de Corse-du-Sud. Jean-Jé, 67 ans, était considéré comme le “parrain” du sud de l’île. Il avait fait ses armes au début des années 1970 avec l’équipe de la French Connection, à Marseille. Arrêté en 1974 pour trafic de stupéfiants, il s’était évadé l’année suivante. En 1985, après dix ans de cavale, du Brésil aux Etats-Unis, il était revenu en Corse, à Propriano en Corse-du-Sud, d’où il faisait régner l’ordre. Sur l’île, sa disparition soudaine a aiguisé des convoitises, notamment au sein de La Brise. La rivalité, d’abord sourde, entre Richard Casanova et Francis Mariani qui, lui, avait des règles et un “respect de la vie”,  s’est très vite envenimée. Chacun a été sommé de choisir son camp dans un affrontement interne où les morts ont appelé les morts…..”. (lire aussi http://suite101.fr/article/corse–qui-a-decime-le-puissant-gang-de-la-brise-de-mer–a35190 et http://suite101.fr/article/le-corse-jean-luc-germani-truand-le-plus-recherche-de-france-a33532 ).

L’arrestation tardive de Germani “transformée” en exploit par les médias Français

Dans une France où tout va mal, surtout pour les patriotes qui travaillent dur, dans une France en plein désarroi, où nos paysans se suicident pour échapper aux huissiers, dans une France où des intégristes Egyptiens utilisent le Pays comme base arrière, dans une France où les projets de mosquées ou de centres cultuels musulmans intégristes se multiplient, comme à Saint Alban d’Ay (lire Ardèche : ce qui se cache derrière le centre d’éducation islamique de Saint-Alban-d’Ay ), dans une France où les entreprises licencient à tour de bras, où le groupe Aoste ferme son usine « Calixte » à Boffres en Ardèche, dans une France où peu d’entreprises innovent, créent des emplois et beaucoup disparaissent , dans une France où beaucoup de magistrats découragés diagnostiquent « La fin des juges », à l’image de Marie-Odile Theoleyre dans son remarquable livre (http://suite101.fr/article/actualite–la-fin-des-juges-dans-une-societe-en-pleine-folie-a35178), les médias nationaux osent présenter l’arrestation de Jean-Luc Germani comme un exploit. Alors que le truand le plus recherché de France a mené une vie normale à Paris, à la “barbe” des policiers pendant trois longues années.

De manière presque uniforme, la presse quotidienne Française relate, en ces termes, dès le 28 novembre, l’arrestation de Jean-Luc Germani  (http://suite101.fr/article/le-corse-jean-luc-germani-truand-le-plus-recherche-de-france-a33532 ) : “L’enquête a pris corps à l’été dernier. La police identifie alors un Corse, prénommé Dominique. Etabli à Paris, celui-ci sert de relais à des malfaiteurs originaires de l’île qui cherchent à se faire oublier dans la capitale. Le profil de cet homme à tout faire n’a, jusque-là, guère attiré l’attention : il n’a d’ailleurs jamais été condamné. Les surveillances se resserrent. Depuis un mois, elles sont quasi quotidiennes.

Mercredi (NDLR : le 26 novembre), le fameux Dominique est repéré avec un homme portant casquette et lunettes de vue dont la morphologie peut correspondre à celle de Jean-Luc Germani. Un “objectif prioritaire” que la police judiciaire a traqué jusqu’en Afrique noire avec les moyens des services de renseignements français.

Jeudi après-midi, les enquêteurs suivent la voiture de Dominique, une BMW, en plein Paris. Ce dernier rejoint l’homme repéré la veille qui s’installe sur le siège passager. La voiture prend la direction de l’ouest de l’agglomération dans une circulation dense, plongeant sous la dalle de la Défense, un entrelacs d’avenues et de tunnels qui rendent la filature difficile. La BMW ralentit, effectue des tours et des détours comme si le conducteur voulait s’assurer de ne pas être suivi.

“La dizaine de policiers de la BRI présents sur place décident de jouer leur va-tout et d’interpeller les deux hommes. Non armés, ils n’opposent aucune résistance, rassurés de ne pas avoir affaire à un gang rival.

“Depuis plus trois ans, il était le malfaiteur le plus recherché et sans doute le plus craint de France. Il était parti en cavale après avoir enfreint les règles imposées par son contrôle judiciaire. Il était notamment soupçonné de gérer en sous-main le cercle de jeux Wagram à Paris, longtemps considéré comme la “poule aux oeufs d’or” du milieu corse. La dernière fois que Jean-Luc Germani avait donné de ses nouvelles, c’était en 2011 en Corse justement: avec un complice, il avait braqué une arme à visée laser sur les gendarmes qui cherchaient à contrôler un camping car suspect….”.

L’angle d’attaque journalistique et informatif aurait consisté à questionner les chefs de la police judiciaire Française et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve sur la traque anormalement longue du fugitif Jean-Luc Germani et sur l’absence de résultat pendant trois ans. Aucun professionnel de l’information n’a osé poser la “question qui fâche” et qui intéresse les millions de téléspectateurs et de lecteurs de France.

Les cercles de jeux ont donné un second souffle à Germani

Comme nous l’écrivions dans une enquête publiée en août 2013 sur Suite 101, “Jean-Luc Germani a réuni à ses côtés une équipe d’élite comprenant deux anciens dirigeants du Wagram, dont l’un est acteur de la série Mafiosa sur Canal+ et l’autre un “ami de trente ans” du député-maire de Sarcelles, François Pupponi, fidèle parmi les fidèles de Dominique Strauss-Kahn. François Pupponi est même soupçonné d’avoir fait pression sur un de ses employés, dont la belle-fille travaillait au Cercle Wagram avant le putsch de Jean-Luc Germani. Depuis, le cercle a été dissous, et une enquête a été ouverte pour blanchiment et extorsion de fonds….”

A la lumière de toutes ces informations, cherchez l’erreur dans “l’impossible traque de Jean-Luc Germani”…. Et dans la désinformation ayant suivi sa tardive arrestation….

Francis GRUZELLE

Carte de Presse 55411

 

 

 

 

Jean-Luc Germani, dans une voiture de la police Française, quelques heures après son arrestation.
Jean-Luc Germani, dans une voiture de la police Française, quelques heures après son arrestation.