La SNCF augmente ses tarifs de 9 fois l’inflation : Hollande s’en fout, pour lui c’est gratuit
Au moment où le département de l’Ardèche n’a même plus de gare de voyageurs (des liaisons en bus vers le Péage de Roussillon, Valence ou Lyon ont remplacé les trains au départ des anciennes gares Ardéchoises dans l’indifférence politique et préfectorale), Dominique Jamet, Vice-président de Debout la France, dénonce la hausse des tarifs de la SNCF de 2,6% soit 9 fois plus que l’inflation. Il rappelle dans un communiqué que “la SNCF doit d’abord et avant tout assurer ses missions de service public”.
Mais quand va-t-on cesser de matraquer les Français ? Quand ce n’est pas le gouvernement qui ajoute de nouvelles taxes à des impôts déjà écrasants, c’est la SNCF qui gâche la fin d’année des Français en décrétant une hausse de 2,6% de ses tarifs, soit neuf fois le montant de l’inflation (0,3%) !
De son côté, Marine Le Pen, présidente du Front national, a demandé samedi 27 décembre 2014 “l’annulation” de la hausse des tarifs de la SNCF, qui “cache” selon elle un “abandon du service public”. “Une nouvelle fois, la SNCF vient d’annoncer une forte hausse de ses tarifs, de 2,6% en moyenne le 1er janvier prochain, largement supérieure à l’inflation”, constate Mme Le Pen dans un communiqué, intitulé “SNCF: la hausse très lourde des tarifs cache un abandon du service public”.
Selon elle, “cette augmentation se fait au moment même où la SNCF abandonne de plus en plus visiblement sa mission de service public pour préparer l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire en 2019, sur injonction de l’Union européenne” déplore Marine Le Pen. Alors que la plupart des dirigeants politiques Français se murent dans le silence.
Les Français les plus pauvres perdent “la bataille du rail”
Or, ce sont les Français les plus modestes et les plus pauvres qui utilisent quotidiennement le réseau ferré. La majorité des utilisateurs, à savoir les ouvriers et les salariés, n’ont pas d’autre choix que d’emprunter le train pour se rendre sur leur lieu de travail. Et ce sont ces Français modestes qui vont souffrir le plus de cette hausse disproportionnée.
“Les dirigeants de la SNCF ont-ils définitivement oublié qu’ils assument une mission de service public ?” interroge Dominique Jamet, Vice-président de Debout la France. En se concentrant sur les lignes à grande vitesse au détriment du réseau des lignes secondaires qui sont d’une importance vitale pour nos territoires, la SNCF n’obéit plus qu’à une logique commerciale. Le département de l’Ardèche a été l’un des premiers de France à en faire les frais, avec la fermeture de ses lignes de voyageurs, et la mise en place de liaisons occasionnelles en bus vers le Péage de Roussillon, Valence ou Lyon pour remplacer les trains au départ des anciennes gares Ardéchoises !
Cette hausse disproportionnée des tarifs SNCF constitue un mauvais coup porté au pouvoir d’achat, déjà largement écorné, des Français. Il ne s’agit pas seulement d’une erreur, mais d’une faute sur laquelle les dirigeants de la SNCF doivent revenir.
La hausse des prix du 1er janvier se justifie d’autant moins, qu’au premier semestre 2014, la SNCF a réalisé un bénéfice de 224 millions d’euros.
Pourquoi ne pas dire la vérité aux Français ?
Ainsi, dans une France où tout va mal, surtout pour les patriotes qui travaillent dur, dans une France en plein désarroi, où nos paysans se suicident pour échapper aux huissiers, dans une France où des intégristes Egyptiens utilisent le Pays comme base arrière, dans une France où les projets de mosquées ou de centres cultuels musulmans intégristes se multiplient, comme à Saint Alban d’Ay (lire Ardèche : ce qui se cache derrière le centre d’éducation islamique de Saint-Alban-d’Ay ), dans une France où les entreprises licencient à tour de bras, où le groupe Aoste ferme son usine « Calixte » à Boffres en Ardèche, dans une France où peu d’entreprises innovent, créent des emplois et beaucoup disparaissent , dans une France où beaucoup de magistrats découragés diagnostiquent « La fin des juges », à l’image de Marie-Odile Theoleyre dans son remarquable livre (http://suite101.fr/article/actualite–la-fin-des-juges-dans-une-societe-en-pleine-folie-a35178), où les médias nationaux « servent la soupe » au gouvernement, aux préfets, aux sous-préfets, rare sont les parlementaires qui protestent contre cette hausse abusive et injustifiée. Il est vrai que les députés, sénateurs, ministres et tous les nantis du régime voyagent gratuitement -et à volonté- dans tous les trains de la SNCF.
De leur côté, les associations d’usagers seraient prêtes à donner leur feu vert à cette hausse. C’est du moins ce que révèlent nos confrères de la rédaction du quotidien Le Figaro. «Si les promesses étaient tenues, nous pourrions l’admettre, ce serait dans l’ordre des choses, explique Fabrice Michel, de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) dans les colonnes du Figaro. Le problème est que l’entreprise supprime des dessertes en province et se révèle incapable de bâtir une offre alternative au TGV avec ses trains Intercités (Corails). Cela fait deux ans que l’on nous promet une amélioration de la qualité de service. Nous l’attendons toujours.»
La SNCF recule pour sa qualité de service et “ses trains à l’heure”
L’Avuc (Association des voyageurs usagers des chemins de fer) accueille pour sa part «avec colère» cette majoration tarifaire. Interrogée par nos confrères de la rédaction du Figaro, elle estime que «ce sont les voyageurs du quotidien, ceux qui utilisent le train pour aller travailler qui font les frais de cette augmentation». L’association souligne aussi que la hausse décidée est largement supérieure à l’inflation, actuellement très faible (0,3% sur un an en novembre). Elle ajoute qu’elle intervient alors même que la qualité de service de la SNCF est en «recul», déplorant une «baisse des effectifs dans les gares», la «fermeture de guichets» ou encore la «disparition des contrôleurs dans les trains» et les «suppressions de dessertes». L’exemple du département de l’Ardèche, évoqué plus haut, est criant et révélateur de la chute des services publics et de la République.
Toujours dans le Figaro, seul quotidien Français ayant réalisé de solides enquêtes sur ces augmentations injustifiées, la Fnaut pointe surtout la politique brouillonne du gouvernement dans le domaine des transports publics. Pourquoi avoir opté pour une hausse élevée de la TVA qui pénalise les usagers des transports collectifs ? «C’est un signal négatif très fort qui a alors été lancé par le gouvernement», rappelle Fabrice Michel. La SNCF, qui présentera son budget début janvier, devra démontrer quels efforts de productivité et d’organisation elle compte accomplir en 2015. Ses clients réclament des comptes….”.
Avec ces augmentations perverses, masquées par la période des fêtes de Noël et de fin d’année, la SNCF trahit des millions d’usagers, avec la complicité de tous les puissants qui voyagent gratuitement dans les trains toute l’année.