Il reste quelques journalistes honnêtes à la Voix du Nord…
L’histoire que nous allons vous compter est authentique, et confirme que nous sommes confrontés à un des plus gros scandales de la presse. Il y a quelques jours, le quotidien “La Voix du Nord” a appelé les électeurs du Nord au boycott de Marine Le Pen pour les élections régionales, renouvelant ses “méthodes de voyou” du début des années 1990, que nombre de journalistes semblent avoir oubliées. Non seulement le quotidien “La Voix du Nord” est un des journaux français les plus subventionnés par l’Etat socialiste (Hollande lui a versé 2 627 888 euros en 2013, soit 0,31 euros par exemplaire), mais ce titre a tenté, pendant dix ans, de tuer toute la presse libre hebdomadaire de France, en rachetant les titres, avec l’aide des banques, et en virant la quasi-totalité des centaines de journalistes libres en poste dans ces titres (Lire aussi : Frédéric Lépinay, La Voix du Nord, histoire secrète).
La façade de « La Voix du Nord » sur la Grand’ Place de Lille.
A l’origine de ce scandale, on trouve les ambitions démesurées d’un PDG de La Voix du Nord, Jean-Louis Prévost, qui se voulait le gendarme de la presse française, petit, lunettes rondes, cheveux noirs avec quelques mèches, surnommé le “facho” dans les rédactions des journaux rachetés. Il rêvait même, comme il l’aurait un jour confié à Yves de Chaisemartin, ancien PDG de la Socpresse, de devenir «le Robert Hersant de l’an 2000». De 1990 à 1998, le “facho de la Voix du Nord” parvient à racheter une cinquantaine de journaux indépendants à travers la France, de l’Ouest au Sud-Est, via une holding qui intéressera les services financiers du SRPJ quelques années plus tard. Tout y passe !
En Haute-Savoie, au pied du célèbre plateau des Glières, haut lieu incontesté de la Résistance, le PDG de la Voix du Nord, tel un vautour, profite de la maladie de Bernard Mossu, patron des titres “Le Messager” et “L’essor Savoyard”, pour rafler, sans un coup de feu et pour une poignée de sesterces, les deux titres de presse totalisant 70 000 exemplaires vendus. Comme à chaque rachat, Jean-Louis Prévost promet à Bernard Mossu, affaibli après une greffe du cœur, de conserver l’indépendance des titres et l’ensemble des journalistes et personnels. L’accord est signé en mai 1994. Le 17 septembre 1994, les deux-tiers des effectifs des rédactions ont été “liquidés”, plus rapidement que ne l’avaient été les résistants du plateau des Glières par les Allemands en 1944, et la moitié du personnel technique a reçu sa lettre de licenciement, dans le cadre d’une “réorganisation du pré-presse avec la grande sœur de Lille”.
Même Marie-Christine Mossu, la petite-fille du fondateur du “Messager”, à la fin du XIXe siècle, secrétaire générale de la rédaction, est liquidée sans état d’âme, par les Jacques Richard, Sorreau, Olivaux, Noirot, envoyés à Thonon-les-Bains par le siège de Lille de la Voix du Nord. Le brillant journaliste sportif Jean-Claude Ermine y passe à son tour et se retrouve veilleur de nuit aux Eaux d’Evian pour survivre. Le rédacteur en chef Vianney Burnier, à l’image du dernier des Mohicans, parviendra à résister quelques années, avant d’être liquidé à son tour.
Lors de cette épuration du “Messager”, des éditions de l’Essor en Savoie, de l’Essor Savoyard d’Annecy, un seul cri s’élève dans le paysage médiatique Savoyard. Celui de Marc Peyrègne, ancien directeur départemental adjoint du quotidien Le Dauphiné Libéré, devenu directeur de l’hebdomadaire Chrétien “Le Courrier Savoyard”, qui fustige, en Une de son titre les méthodes fachos des Nordistes et de la Voix du Nord, en dénonçant “l’hémorragie journalistique survenue dans les rédactions de ces hebdomadaires libres, dans l’indifférence générale… La rédaction, c’est l’âme d’un journal” s’indigne alors Marc Peyrègne lors de ce “grand remplacement” orchestré par La Voix du Nord !
On n’allait pas s’arrêter là…. Du département de l’Ain, aux plages du Nord et de Normandie, l’appétit de La Voix du Nord est insatiable, sans nuance, sans vergogne ! Jean-Louis Prévost et ses sbires formatés, tels des commandos, investissent via des prises de participation d’autres quotidiens régionaux, des hebdomadaires, des partenaires et des filiales, La Voix du Nord accentue sa présence euro-régionale, et forte de 35 sociétés, elle s’engage, avec cet ensemble de médias multiples, sur la voie du multimédia. Personne ne s’interroge alors sur les origines des financements, sur les aides de l’Etat.
Après le rachat, en Haute-Savoie et dans l’Ain, des journaux Le Messager, L’Essor Savoyard, La Savoie, La Tribune républicaine, Le Pays Gessien, et la mise en place dans les rédactions de journalistes bien à gauche, formatés à Lille au siège de La Voix du Nord, les sbires de Prévost s’emparent, pour mieux formater les esprits des lecteurs, du Journal de Montreuil, de la Presse Flamande, de l’indicateur des Flandres, de L’Écho de la Lys, du Journal des Flandres, du Réveil de Berck, de l’Avenir de l’Artois, de Nord Éclair, de La Voix des Sports, du Courrier picard, de La Semaine dans le Boulonnais, de Nord Littoral, de L’Agence Meura, de Contact, de TV Magazine, du groupe NEP TV, de La Voix l’Étudiant, de Version Femina, de Direct Lille Plus, de C9 Télévision, de Wéo, de Nordway Magazine, du Courrier Picard, de la radio Contact FM, de l’Union-l’Ardennais, L’Est-Éclair, Libération Champagne et de l’Aisne nouvelle, de la radio Champagne FM, de Wéo Picardie, de Opal’TV, de Happy FM, etc, etc.
Mêmes scénaris d’épuration dans les rédactions après les rachats de tous les journaux libres Nordistes, à l’image de La Semaine dans le Boulonnais, de L’Avenir de l’Artois, de L’Écho de la Lys, de L’Indicateur des Flandres, du Journal des Flandres, du Phare dunkerquois, des Échos du Touquet, du Journal de Montreuil, du Phare de Berck.
Le PDG de la Voix du Nord rattrapé par la justice
Le 26 mars 2002, le journal Libération indiquait dans ses colonnes : “Le tribunal correctionnel de Lille a condamné vendredi Jean-Louis Prevost, président du directoire de la Voix du Nord, à 30 000 euros d’amende pour faux, usage de faux et abus de bien social. Mêmes motifs, même condamnation pour Jean-Louis Olivaux, directeur financier du quotidien. Les deux hommes étaient poursuivis pour avoir facturé entre 1991 et 1993 à la Voix du Nord trois études réalisées par une filiale, Ageconseil, […] Une enquête judiciaire avait été ouverte le 24 avril 1996 à la suite d’une enquête des services fiscaux chez Ageconseil en 1994. Jean-Louis Prevost avait été mis en examen en février 1997….”.
http://resume.liberation.fr/c.php?url=http%3A//www.liberation.fr/medias/2002/03/26/le-patron-de-la-voix-du-nord-condamne_398208
Puis, le 26 février 2004, Jean-Louis Prévost, PDG de la Voix du Nord, a été relaxé par la cour d’appel de Douai. En 2002, il avait été condamné en première instance à un an de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende pour « complicité de favoritisme » dans l’affaire Ageconseil, filiale de la Voix du Nord accusée en 1993 d’avoir facturé au prix fort une enquête pour le Conseil général du Nord (d’après Stratégies Magazine n°1315).
Enfin, le 23 juillet 2004, le PDG de la Voix du Nord était éjecté, en quelques minutes, par les actionnaires du titre, suite aux différentes enquêtes ouvertes par la justice, et après le rachat du groupe La Voix du Nord par le groupe de presse Belge Rossel.
http://resume.liberation.fr/c.php?url=http%3A//www.liberation.fr/medias/2004/07/23/le-pdg-de-la-voix-du-nord-limoge_487160
Une partie de nos impôts sont reversés à La Voix du Nord
Peut-on être objectifs lorsqu’on perçoit, comme La Voix du Nord, des millions de subventions de la part de l’Etat socialiste ? Lorsqu’on se goinfre avec l’argent des contribuables français ? Est-ce qu’on a le droit de faire la morale à ces mêmes contribuables français, en oubliant au passage de leur dire “Merci”, et aux acteurs politiques démocratiques de ce pays ?
Rue 89 a été un des premiers médias à évoquer ces “arrosages” financiers de l’Etat français en direction de La Voix du Nord et de quelques autres titres, généralement de gauche ou d’extrême gauche, à l’image de l’enquête “L’heure des fuites sur les subventions à la presse”. Même Le Monde, dont les professionnels de la presse s’accordent à reconnaître l’engagement à gauche, s’est cru obligé, pour conserver un semblant de crédibilité, de publier « Aides à la presse : les 200 titres les plus aidés » (sur Le Monde.fr).
La Voix du Nord serait tirée à 288 000 exemplaires chaque jour
Ces sites, comme les informations syndicales, révèlent que La Voix du Nord touche de très très fortes subventions de l’État. Ainsi, ce journal a perçu 4,69 millions d’euros d’aide du fonds d’aide à la modernisation de la presse jusqu’en 2010. En 2012, le titre a touché une aide de 3 702 669 euros, soit 0,41 euros par numéro. En 2013, l’aide a légèrement diminué : 2 627 888 euros, soit 0,31 euros par exemplaire. Alors que le groupe La Voix du Nord contrôle environ 35 sociétés, et réalise un chiffre d’affaire global annuel de près de 2,5 milliards de francs (325 millions d’euros).
Et chacun comprendra que 2 627 888 euros, versés par l’Etat socialiste avec les impôts des Français, valent bien un article contre Marine Le Pen, pour remercier le généreux donateur. Et, dans le Nord, les lecteurs réguliers de la Voix du Nord payent deux fois leur quotidien : une première fois lorsqu’ils mettent la main à la poche pour sortir 1 euro pour leur marchand de journaux ; une deuxième fois lorsqu’ils règlent leurs impôts au Trésor Public (qui reverse, via l’Etat, une partie de leurs impôts au quotidien La Voix du Nord).
Une enquête de Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411
Lire aussi ces articles qui constituent un complément d’information sur d’autres scandales de la Gauche :
http://ripostelaique.com/conditions-de-travail-prehistorique-a-grotte-chauvet.html
http://ripostelaique.com/cest-france-recueille-discretement-enfants-migrants-recueillis-mer.html
http://ripostelaique.com/migrants-lardeche-francis-gruzelle-denonce-mensonges-de-letat.html
Frédéric Lépinay, La Voix du Nord, histoire secrète.
Dans rubrique « Le bas monde de la presse », l’interview de Frédéric Lépinay