Un ex-légionnaire français prend le pouvoir en Guinée Conakry

Une sorte de “Bigeard africain”, baroudeur et héros dans la légion étrangère française en Afghanistan, le Colonel Mamady Doumbouya est le chef de la junte militaire de la République de Guinée. Il a viré du palais présidentiel tous les politiques corrompus. Bien des militaires français devraient suivre son exemple !
Eclairage. Le général Christian Piquemal, ancien patron des troupes de légion, peut être fier. Les types passés par le moule de la légion étrangère française ne restent pas “simple troufion” lorsqu’ils rentrent dans leur pays. Le Colonel Mamady Doumbouya (1), chef de la junte militaire de la République de Guinée, de facto chef d’État de Guinée depuis le 5 septembre 2021, constitue le meilleur exemple de ce creuset d’élite que constitue la légion étrangère française.
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Titulaire d’un Master 2 (bac + 5) défense et dynamiques industrielles obtenu à l’Université panthéon Assas Paris ll, expert de la défense en management, commandement et stratégie, le Colonel Mamady Doumbouya était, voici quelques années, instructeur commando à la légion étrangère en France. Il a aussi effectué un séjour en Afghanistan avec ses hommes.
QUI EST LE COLONEL MAMADY DOUMBOUYA ?
En quelques heures, le Colonel Mamady Doumbouya, spécialiste de l’antiterrorisme, est devenu le nouvel “Homme Fort” de la #Guinée Conakry.
Il est de facto chef d’État de Guinée depuis le 5 septembre 2021. Dimanche, à la radio nationale, il a justifié le coup d’état en ces termes : “la situation socio-politique et économique du pays, le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la justice, le piétinement des droits des citoyens m’obligent à il proclamer la mise en place d’un Comité national du rassemblement et du développement (CNRD) et j’invite les militaires à rester dans les casernes.”.
Pur produit des universités françaises et de la légion étrangère où il était Instructeur commando, le Colonel Mamady Doumbouya (promu à ce grade en 2020) est logiquement devenu commandant du Groupement des Forces Spéciales (GFS) de l’armée de la Guinée, après son retour au pays. Il avait les compétences professionnelles pour ce poste.
Tout le monde parle de lui depuis dimanche matin le 5 septembre 2021, jour où il a pris la tête du coup d’état contre le régime du Président Alpha Condé, 83 ans.
Révélé au peuple guinéen depuis le défilé remarqué et remarquable de ses hommes au stade du 28 septembre lors de la célébration de la fête d’indépendance de 2018, le Colonel Mamady Doumbouya, patron du Groupement des Forces spéciales de l’armée guinéenne, a la réputation d’un officier intègre dans un pays où beaucoup de politiques sont corrompus.
C’est un officier breveté de l’Ecole de guerre de Paris, possédant plus de dix-huit années d’expérience militaire, notamment lors de missions opérationnelles (Afghanistan, Côte-d’Ivoire, Djibouti, République Centrafricaine) et de protection rapprochée (Israël, Chypre, Royaume-Uni, Guinée).
Le Lieutenant-Colonel Mamady Doumbouya a brillamment accompli la formation de spécialiste en protection opérationnelle à l’Académie de Sécurité Internationale (Israël), le cours de formation des commandants d’unité à l’Ecole d’application de l’infanterie (E.A.I. – Sénégal), la formation d’officier d’Etat-major (E.E.M.L. – Libreville) et l’Ecole de guerre de Paris.
Les généraux guinéens disent de lui : “Capable d’identifier et de désamorcer des situations à risque en restant calme face à un environnement hostile et une pression extrême”… “il s’adapte et improvise face à toute situation qui demande une maîtrise de soi, une évaluation du risque et une prise de décision rapide”. Fin mai 2021, des rumeurs persistantes faisaient état de son interpellation par ses supérieurs. Rumeurs vite démenties. Car, déjà à l’époque, ce “Bigeard Africain” dérangeait le pouvoir en place par son intégrité, ses admonestations à l’égard des politiques corrompus.
Le Colonel Mamady Doumbouya a réussi a arrêter les politiques et le président sans tirer un coup de feu. Sa formation à l’Université panthéon Assas Paris ll, au sein de la légion étrangère française et à l’école de guerre de Paris laisse présager de bons rapports avec la France.
Francis GRUZELLE
Journaliste et écrivain
Carte de Presse 55411

(1) Né le 4 mars 1980, Mamady Doumbouya est originaire de la région de Kankan. Stagiaire guinéen de l’école de guerre en France, il est titulaire d’un brevet français d’études supérieures militaires. Il est diplômé de Saumur dans le cadre de la coopération entre la France et les États africains partenaires pour la formation de gradés.

Il suit des formations et participe à des missions et opérations à l’École de guerre en France, en Afghanistan, en Côte d’Ivoire, à Djibouti, en République centrafricaine, en Israël, à Chypre et au Royaume-Uni.

Légionnaire de l’armée française, il est rappelé en 2012 en Guinée pour finalement commander à partir de 2018 le Groupement des forces spéciales (GPS ou GFS), une unité d’élite de l’armée spécialisée dans l’antiterrorisme. Il défile en tête de cette unité lors de la fête nationale des 60 ans de l’indépendance de Guinée .

En 2019, il est promu lieutenant-colonel, puis nommé colonel en 2020.

Au cours de l’année 2021, il tente de rendre le Groupement des forces spéciales moins dépendant du ministère de la Défense nationale, ce qui suscite la méfiance du pouvoir guinéen. En mai, des rumeurs font même état de son arrestation.




Scandale : les soldats saoudiens sont formés et entraînés à Commercy

Emmanuel Macron a cédé une petite partie du territoire national au roi d’Arabie saoudite contre l’achat de matériel de guerre français et belge. Des milliers de soldats saoudiens s’entraînent à Commercy et à Suippes avant de rejoindre le Yémen et d’autres pays déstabilisés par l’Arabie saoudite.

De drôles de Meusiens dans l’ancienne caserne de l’armée française, concédée par bail à des troupes arabes ayant généré Bin Laden.

Où se trouve la principale base militaire saoudienne dans le monde ? Pas dans la péninsule arabique. Pas aux USA, allié privilégié des monarchies arabes. Mais en France, à Commercy, ville de la Meuse autrefois réputée pour ses madeleines. Et oui, tout change : les muz saoudiens ont remplacé les madeleines au pied du château Stanislas. Et, confinement aidant, cela ne se voit pas trop dans la ville meusienne de 6 000 habitants.

Dérapage du gamin qui nous sert de président de la République ? Ou volonté française d’asservissement à l’Arabie saoudite ? Au ministère de la Défense nationale, contacté par téléphone, le dossier est “confidentiel défense” et personne ne souhaite répondre aux questions posées.

Officiellement, la base saoudienne de Commercy n’existe pas, comme la zone 51 aux États-Unis. Pourtant, le camp d’entraînement militaire de Commercy, dans l’est de la France, dirigé par l’armurier belge John Cockerill, a été inauguré en grande pompe en avril 2019 par Geneviève Darrieussecq, la secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense Florence Parly, et abrite plusieurs milliers de soldats saoudiens.

Lors de l’inauguration de la base militaire saoudienne en avril 2019, Geneviève Darrieussecq représentait Emmanuel Macron et la ministre de la Défense nationale Florence Parly.

Le gouvernement d’Emmanuel Macron a voulu brouiller les pistes et a confié le site à une société belge, qui gère le camp d’entraînement et qui a bénéficié des faveurs du gouvernement.

Ci-dessous, une partie des bâtiments ayant appartenu au 8e régiment d’artillerie de Commercy, et qui a reçu des infrastructures CMI Défense, devenue John Cockerill en mai 2019, pour former des au maniement de ses systèmes tourelle-canon des troupes des pays du Golfe.

 

Une vue d’une partie du “campus” créé avec des financements de la France et de l’Arabie saoudite. Un centre de formation flambant neuf, implanté en Meuse avec de l’argent du contribuable français, et en violation des traités internationaux.

Les engins blindés dernier cri vendus à l’Arabie saoudite, et fabriqués par un consortium international. Les soldats saoudiens sont formés à l’utilisation de ces chars modernes à Commercy et à Suippes.

Au départ, à Commercy, “l’arrivée annoncée d’un industriel de l’armement est perçue comme une aubaine pour l’économie locale, explique un élu local. On nous a dit qu’il s’agissait d’une entreprise belge. On ne nous a jamais parlé d’une base militaire arabe. La commune est alors touchée de plein fouet par la dissolution du 8e régiment d’artillerie (RA), installé depuis 1964 dans la cité meusienne, avec une perte de 13,7 % de sa population totale. Le site militaire, le quartier Oudinot, bientôt désert, semble tout indiqué…”.

Pour compenser la perte de 849 emplois que va entraîner la disparition du 8e RA de Commercy, l’État a débloqué, dans un premier temps, une somme exceptionnelle de 14,3 millions d’euros. Parmi les heureux gagnants des millions octroyés ? Cockerill. L’entreprise d’armement se voit offrir un million d’euros grâce au CDE de Commercy, alors même que, selon la Cour des comptes, le plafond des aides est normalement fixé à 600 000 euros.

Les subventions pleuvent sur le site d’armement et de formation

Malgré le silence actuel de l’État, un élu régional, contacté par téléphone mais qui souhaite conserver l’anonymat, car il craint pour sa vie, assure “Il y a eu une pluie de subventions pour la base saoudienne et belge sur territoire français. Au total, les élus locaux et l’État ont décidé d’accorder plus de 2 millions d’euros d’argent public à l’entreprise belge : un tarif attractif de 700 000 euros sur un prix de vente d’1,525 million d’euros de la part de la communauté de communes de Commercy, 761437 euros de la part de l’établissement public (GIP) Groupement d’intérêt public, Objectif Meuse, 600 000 euros de la part du conseil régional de Lorraine présidé par le LR Gérard Longuet, ancien ministre de la Défense nationale, qui a intégré le conseil d’administration de Cockerill), et 1 million d’euros via le CDE (contrat de développement économique)”.

Élus LREM et LR avaient promis aux élus locaux d’importantes retombées économiques pour les commerçants de la ville. Mais la belle aventure économique pour la commune de Commercy s’arrête aux portes du site. Aucune retombée pour les commerces de Commercy, car les militaires saoudiens et leurs formateurs belges vivent en vase clos.

La base de Commercy, cédée au groupe belge et aux Saoudiens, est une atteinte à l’intégrité du territoire national. L’Arabie saoudite ne fait pas partie de l’Otan. Avec les Émirats arabes unis et le Qatar, les Saoudiens financent et arment les terroristes islamistes qui viennent assassiner nos compatriotes en France. Certains terroristes sont peut être formés à Commercy, dans une omerta générale.

Les officiers et sous-officiers saoudiens formés à Commercy sont ensuite dirigés, avec les blindés et canons vendus, vers le Yémen et d’autres pays déstabilisés par l’Arabie saoudite. En violation des conventions internationales et des embargos ! Et quelle légalité pour cette base militaire étrangère, hypocritement dénommée “Campus”, implantée, sans consultation préalable des habitants, et du parlement, au cœur de la France profonde ? À quand une base aérienne saoudienne dans le sud de la France ?

Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411




Mali : encore deux soldats français tués à cause de la politique de Macron

Les terroristes islamistes du Mali ont assassiné deux de nos enfants et “frères d’armes”, le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser, du 2e régiment de hussards de Haguenau.

 

Le Mali est devenu le Viêt Nam de Macron et nos soldats tombent plus vite que les chevaliers français lors de la bataille d’Azincourt en 1415. Après les trois héros assassinés, voici quelques jours, et l’hommage national rendu, l’Élysée annonce ce samedi soir 2 janvier 2021 la mort de deux militaires français au Mali dans une attaque à l’engin explosif de leur véhicule. Il s’agit de deux soldats du 2e régiment de hussards de Haguenau dans le Bas-Rhin.

Sans vergogne, Emmanuel Macron débite le “bla-bla” habituel, alors que nos jeunes compatriotes sont directement victimes des politiques odieuses des gouvernements maliens et français, qui ont fait libérer, voici quelques mois, 200 terroriste musulmans emprisonnés à Bamako, contre la libération d’une otage dite “française” qui s’était convertie à l’islam.

La présence militaire insensée de la France dans un pays gangrené par l’islam a encore coûté la vie à deux de ses enfants, le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser, du 2e régiment de hussards de Haguenau. Ils incarnent l’honneur et la bravoure des hussards de Chamborant, et les pensées de la rédaction de Riposte Laïque vont à leurs familles.

Selon les porte-paroles de l’armée de terre, joints par téléphone, “Les deux militaires de l’opération Barkhane effectuaient ce samedi une mission de reconnaissance aux environs de Ménaka au Mali. Leur véhicule blindé léger a explosé au contact d’un engin explosif improvisé. Un troisième soldat a été grièvement blessé mais ses jours ne sont pas en danger.”

Les terroristes de Daech ont, une fois encore, pratiqué la “guerre du pauvre”, en disposant sur la route une mine ou un paquet explosif de fabrication artisanale, déclenché à distance.

Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411

 

Ci-dessous, l’intégralité du communiqué du chef d’état-major des armées, après ce nouveau drame et sacrifice des militaires français engagés au Mali.




Il y 15 ans, la France perdait Conan, visionnaire de l’invasion migratoire

En 1961, le colonel Pierre Chateau-Jobert, alias Conan, l’un des officiers les plus décorés de France avec Marcel Bigeard *(4) et Raoul Salan, inscrit au tableau d’avancement pour le grade de général de brigade, aurait pu “fermer sa gueule” et “attendre que les choses se tassent”. Il a préféré l’action au sein de l’OAS au déshonneur !

Il y a 15 ans, le 29 décembre, la France perdait Conan, son spécialiste de la contre-révolution, qui avait pronostiqué (il l’avait écrit) dès 1976 l’invasion migratoire de la France. Le colonel Chateau-Jobert avait été aussi l’un des fondateurs des troupes aéroportées. Il était un modèle incontournable pour de nombreux officiers parachutistes. Portrait d’un héros, authentique patriote, spécialiste de l’infiltration dans les lignes ennemies de 1943 à 1945 et des guerres coloniales, qui ne pardonna pas au général de Gaulle ses reniements autour d’une Algérie française. Notre hommage s’inscrit en droite ligne comme un complément de l’enquête de l’hebdomadaire “Marianne” paru le 26 décembre 2020

https://www.marianne.net/monde/geopolitique/et-si-lalgerie-etait-restee-francaise

Pierre Chateau-Jobert est décédé le jeudi 29 décembre 2005, à 93 ans, à Caumont-l’Eventé dans le Calvados. Il est inhumé à Morlaix. Le Colonel Jean Sassi *(1) prononça son éloge funèbre, appelant la patrie sourde à la reconnaissance. Pierre Chateau-Jobert, alias Conan, repose à Morlaix, sa ville natale, et dans cette région où il s’était retiré après une vie de baroud, de vrai patriote.

https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/pierre-chateau-jobert

Le 22 octobre 2010, à l’initiative de l’Union nationale des parachutistes, une stèle à son effigie fut inaugurée à Pau, dans l’enceinte de l’École des troupes aéroportées dont il fut l’un des créateurs. Un individu – aliéné par la propagande FLN et marxiste – ayant dénoncé « cette infamie » avec l’appui de Mediapart, aucun édile de la République n’eut le courage de venir saluer sa mémoire. Notre “carré de fidèles” était des plus réduits pour un ultime hommage à ce stratège ayant tout donné pour la France, pour le peuple de France.

En cette année sarkozyste tous frémirent : de Martine Lignières-Cassou, maire, issue de pied-noir, à Hervé Morin, ministre de la défense nationale replié sur son siège éjectable. Tous portés pâles. Tous pétrifiés de trouille. Voilà son plus bel hommage.

Dans les années 60, le patriote et héros Pierre Chateau-Jobert, alias Conan, était l’homme le plus recherché de France. Car il était le seul des 1038 compagnons de la Libération qui refusait de suivre et de cautionner le Général de Gaulle dans son reniement de l’Algérie française.

Car Conan restera pour l’éternité de “cette confrérie de rebelles”, de ces héros qui risquent sans compter et surgissent parfois de notre glèbe pour “relever l’honneur” et pour “reforger la nation”. Que nos jeunes s’inspirent de lui ! “Car les vrais héros ne bombent pas le torse” m’avait glissé Pierre Chateau-Jobert à son domicile de Caumont-l’Eventé pour la présentation d’un ouvrage de souvenirs personnels, après le succès de son livre “La confrontation Révolution Contrerévolution”.

Lorsque je l’ai questionné sur le contenu de ce dernier livre, le colonel Chateau-Jobert expliqua : “Oui, c’est un livre qui ose parler d’employer des armes, mais quand il s’agit de se défendre, et dans le seul cas où il n’y a plus d’autres moyen pour empêcher certains d’assassiner les autres… C’est un livre basé sur la charité : il faut sauver les hommes et défendre les valeurs chrétiennes de notre civilisation, car, hors d’elles, parler de justice et liberté n’est que du bluff”.

 

Les deux livres phares du colonel Pierre Chateau-Jobert, prémonitoires de la France de 2020-2030 “submergée par des hordes tiers-mondistes et marxistes” selon les propos de Conan, le seul des 1038 compagnons de la libération ayant refusé allégence à Charles de Gaulle, surnommé “Darius” par Conan.

La vie de Pierre Chateau-Jobert est difficile à résumer. On peut le classer dans les hommes d’action, parachutiste. Celui que ses camarades ont surnommé le “capitaine Conan” et qui commandait l’une des fameuses unités S.A.S., spécialisée dans les actions de commandos et la guérilla (1943-1945), “l’un des meilleurs” selon ses camarades Antoine Argoud *(2) et Roger Trinquier *(3).

1956 : Egypte, Port-Saïd, à la tête de ses hommes, le colonel Chateau-Jobert s’assure que tous les objectifs sont atteints. Par radio, il demande au général Salan le feu vert pour poursuivre son offensive vers Le Caire, afin de liquider le dictateur égyptien Nasser qui fournit des armes aux rebelles du FLN, après que le général Massu lui ait ordonné de rester sur ses positions. “Conan, permission refusée” répond le général Salan.

Pierre était un baroudeur, Conan un stratège

Il était alors considéré comme l’un des officiers supérieurs les plus prometteurs de France. En 1957, Pierre Château-Jobert, alors colonel, commande à Bayonne la brigade (poste traditionnellement réservé à un général) de parachutistes coloniaux (BPC), qui devient en 1958 la brigade parachutiste d’outre-mer. En mai 1958, il soutient le mouvement en faveur du maintien de l’Algérie française. De Gaulle redoute les réactions futures de Conan, à la tête d’une troupe d’élite en métropole, à deux heures de Paris en terme de largage.

De Gaulle affecte le “bouillant colonel” Chateau-Jobert au Niger, en mars 1961, pour le commandement des troupes du Niger ouest. Mais Conan réaffirme son appui au maintien de l’Algérie française après le putsch déclenché à Alger le 22 avril 1961.

https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2005/12/30/pierre-chateau-jobert-compagnon-de-la-liberation_725813_3382.html

Condamné à plusieurs mois d’arrêts de forteresse, il est affecté, en octobre, à l’état-major du préfet maritime de Cherbourg. En janvier 1962, il part clandestinement en Algérie et prend le commandement d’une des trois régions de l’OAS (Organisation de l’Armée Secrète), dans la région de Constantine. En septembre 1962, il crée le Mouvement de combat contre-révolutionnaire (MCR) de tendance catholique.

Pierre Chateau-Jobert, c’est aussi celui qui fut parachuté avec son régiment sur Port-Saïd, lors de l’affaire du canal de Suez, en 1956, celui que l’on nommait “le dernier des irréductibles” (Paris Presse) lorsqu’il fut condamné à mort en 1965, mais jamais pris. Après avoir été condamné à mort par contumace en 1965 par la Cour de sûreté de l’Etat, Pierre Château-Jobert vit plusieurs années dans la clandestinité, avant de rentrer en France grâce au décret d’amnistie de 1968.

Chaque 29 décembre, une délégation de l’Union Nationale des parachutistes, se retrouve devant la tombe du colonel Chateau-Jobert, pour rendre hommage à ce héros qui aimait tant la France.

“L’ennemi de la France est à l’intérieur et très subversif” (1975)

Cet homme d’action excep­tionnel fut aussi homme de réflexion : confronté à la guerre subversive, il médita les façons de la gagner. Devenu contre-révolutionnaire, il publia, aux Presses de la Cité et aux éditions de Chiré, plusieurs ouvrages de théorie et de pratique sur la guerre révolution­naire et l’action contre-révolutionnaire. La réédi­tion de “La confronta­tion Révolution-Contre­révolution” augmen­tée d’une très bonne présentation de Christian Lagrave, voici plusieurs années, témoigne de l’inquiétude de dizaines de milliers de patriotes qui ne se résignent pas au lent déclin de la France et aux constants progrès de l’invasion de la Subversion.

“L’adversaire est à l’intérieur même du pays, comme il est à l’extérieur… La guerre qu’il nous fait est révolutionnaire” écrivait Conan dans la préface de son manuel “La confrontation Révolution Contrerévolution”.

Évoquant le risque migratoire, Pierre Chateau-Jobert lançait un avertissement en page 124 de son livre : “Ne pas lutter contre le mal, c’est accepter que le mal triomphe”. Du point de vue de la doctrine, le colonel Chateau-Jobert mettait en garde les patriotes : “Une majorité est toujours vaincue par une minorité” (pages 74, 125).

Conan dénonçait aussi, en 1976, la “faculté d’insurrection de certaines communautés” et “les formations doctrinales à tuer des Français” (page 78). Le visionnaire Chateau-Jobert proposait des solutions simples pour la France (page 260) : “Dans les villes et villages, la préparation de la résistance active peut avantageusement s’étudier dans les divers cadres professionnels, puisque c’est dans ce cadre, en général, que l’activité des résistants pourra le plus facilement se manifester…”. Avec de multiples conseils pratiques de logistique, d’organisation, de structuration, etc., etc.

Nous étions en 1976, oui, et pas en 2015 au Bataclan ! Conan était bien “la voix du pays réel”…

Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411

Le colonel Chateau-Jobert est l’auteur de plusieurs ouvrages :
– Manifeste politique et social, Éditions du Fuseau (1964)
– La confrontation Révolution-Contrerévolution, Diffusion de la Pensée française (1975 et 1986)
– Feux et lumières sur ma trace – Faits de Guerre et de Paix, Presses de la Cité (1978)
– La voix du pays réel, Nouvelles Éditions latines (1981)
– Doctrine d’action contrerévolutionnaire, Éditions de Chiré (1986)
– SCOR, SOS contre la révolution (1987)

*(1) Jean Sassi (11 juin 1917, à Tunis – 9 janvier 2009, à Eaubonne) est un colonel de l’armée française, figure des Forces spéciales durant la Seconde Guerre mondiale et la guerre d’Indochine. Hélie de Saint-Marc évoquait ainsi Jean Sassi : « Le colonel Sassi, une haute et noble figure de notre génération de Soldats, sait mieux que quiconque ce que furent nos aventures et nos drames ».

Parmi les hommages qui ont suivi sa disparition, on peut citer le général (2S) Christian Piquemal, président de l’Union nationale des parachutistes (UNP), qui évoque « un extraordinaire serviteur de la France, véritable icône, soldat exceptionnel, un grand parmi les plus grands, légende et monument des parachutistes ».

*(2) Le colonel Antoine Argoud, né le 26 juin 1914 à Darney (Vosges) et mort le 10 juin 2004 à Épinal (Vosges), est un officier supérieur français, issu de l’école polytechnique. Il fait partie de l’Armée de Vichy en Afrique du Nord, puis combat dans l’Armée française de la Libération en Afrique et jusqu’en Allemagne. Après la guerre d’Algérie, il est condamné, en 1964, à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour de sûreté de l’État pour son activité au sein de l’OAS et il est finalement amnistié en 1968.

*(3) Roger Trinquier, né le 20 mars 1908 à La Beaume (Hautes-Alpes) et mort le 11 janvier 1986 à Vence, est un officier parachutiste, ayant participé à la guerre d’Indochine, à la crise de Suez et à la guerre d’Algérie. En tant que membre de l’état-major de la 10ème division parachutiste de Jacques Massu, il prend part, dans un rôle de premier plan, à la bataille d’Alger en 1957.

*(4) Le général Bigeard demeure à ce jour le général français le plus décoré de l’armée française au XX siècle, avec 27 citations. Ancien résistant, son nom reste associé à la guerre d’Indochine et à celle d’Algérie. Il sera, après sa carrière dans l’armée, secrétaire d’État à la Défense nationale et député. Une Fondation portant son nom a été créée le 9 juin 2011.

https://www.fnapara.fr/wp-content/uploads/2016/07/La-legende-Bigeard-une-rage-de-vaincre-rare-aujourdhui.pdf

 

 

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