Hollande se prépare à virer la mascotte Taubira

Direction Kourou. Sans vol de retour. Sorti de sa torpeur hivernale, François Hollande veut désormais donner l’image “d’un homme politique qui en a d’aussi grosses que les cochons ardéchois”. Reprenant le manche et son courage à deux mains, il a convoqué Christiane Taubira à l’Elysée (pas pour un déjeuner !) le jeudi 7 janvier à 16 h 30. Bien décidé, cette fois, selon certaines indiscrétions du Palais, à se séparer de la “mascotte” des gouvernements Ayrault et Valls.

Une mascotte est un être ou une chose servant de symbole, d’emblème ou de porte-bonheur à un groupe de personnes, une institution ou une entreprise. Ainsi, le bouc est la mascotte des régiments de spahis, il y a aussi Bob, l’ours bleu de Butagaz, relooké il y a quelques années, Dogcow, la mascotte des développeurs Macintosh, Duke, le personnage symbole de Java, Mario, le célèbre petit plombier de Nintendo, Mozilla le dragon rouge symbole de Nintendo, puis de la fondation Mozilla, Nihao-Kai Lan, le personnage asiatique de la chaine Nickelodeon Junior, qui forme les plus jeunes à l’apprentissage du mandarin et des mathématiques, et, bien sûr, Taubira, la mascotte des gouvernements Ayrault et Valls.

Plus la droite cognait, plus Christiane Taubira prenait de l’importance dans le camp socialiste au point d’être décrétée “intouchable”. Il est d’ailleurs avéré qu’en dépit de toutes les (innombrables) rumeurs et des (nombreux) postulants, le président de la République ne songea jamais sérieusement à la remplacer. Elle lui offrait, sur sa gauche, une garantie (presque) tous risques. Et François Hollande se souvenait de sa capacité de nuisance, de cette machine à perdre de 2002. En se présentant à la présidentielle contre Lionel Jospin, et en recueillant 2,32 % des voix au premier tour, la mascotte Taubira était devenue le “mistigri” de Jospin, privant celui-ci de second tour, et favorisé l’émergence de Jean-Marie Le Pen.