

Notre conte de Noël est consacré à la naissance d’un petit Jésus socialiste, en 2002 à la mairie de Lyon. L’enfant prodigue fut prénommé Najat, habillée de rose par Caroline Collomb, biberonnée au “pur jus socialiste” par le mage Gérard Collomb, vaccinée au “XXL gauchiste”, dernier né des antidotes des laboratoires Pasteur dans la capitale des Gaules.
Dès lors, comme dans les séries Américaines de sciences fictions, la petite Najat a grandi très vite dans son cocon Lyonnais, puis s’est rapidement métamorphosée en ministre des écoles dont rêvaient tous les Français. Tous, sauf le sociologue Jean-Pierre Le Goff, qui critique la nouvelle réforme des collèges qu’il voit comme l’aboutissement d’un long “processus de déconstruction de l’école républicaine avec le développement du pédagogisme et de la psychologisation dans l’enseignement”. Autant d’entreprises de “modernisation” de l’école que l’auteur de “La Barbarie douce” dénonce depuis les années 90.
Mais, le petit Jésus socialiste Najat serait allée trop loin dans la nouvelle religion qu’elle souhaite imposer à la France de Charlemagne. Avec l’aide de nombreux recteurs d’académies, grands prêtres de la nouvelle religion, qui se sont vus octroyer une prime (de risque ?) de 10 000 euros en fin d’année, avec l’aide de quelques présidents d’universités (lire aussi http://ripostelaique.com/islam-a-luniversite-de-strasbourg-la-drole-de-potion-du-dr-beretz.html) prêts à former des imams, n’en finit pas de susciter la polémique. Les cours de latin, de grec et les classes bilangues vont être supprimés. Dans les nouveaux programmes d’histoire, la chronologie est abandonnée, l’enseignement de l’islam devient obligatoire tandis que le christianisme médiéval et les Lumières sont optionnelles.
Jean-Pierre Le Goff ose défendre l’ancienne religion professorale : “Je suis pour la défense du latin, du grec et des langues européennes car l’héritage grec et romain est essentiel à la connaissance de notre civilisation européenne, il en va de même pour l’héritage chrétien et les Lumières. En histoire, l’effacement de la chronologie au profit des thèmes relève d’une démarche semblable : l’inscription dans une temporalité historique, dans un temps long, s’efface au profit d’approches thématiques et transversales à plusieurs entrées qui rabattent tout sur le même plan. Le récit historique global tend à s’effacer au profit de récits pluriels et discontinus. La thématique de la « transversalité » et de la « pluridisciplinarité », alors que les connaissances de base des jeunes élèves font souvent défaut, me paraît une aberration. Elle ne peut que renforcer la confusion et la superficialité ambiantes. Tout cela ne date pas d’aujourd’hui, mais cette réforme du collège m’apparaît comme une sorte de paroxysme d’un processus de déculturation dont on a encore du mal à prendre la mesure…”.
Et la petite Najat, la plus prometteuse des roses socialistes, qui s’est toujours tenue loin de la misère et des orphelinats (lire aussi http://ripostelaique.com/exclusif-orphelinats-galere-de-noel-enfants-places.html), doit désormais sortir des palais de la République avec un bouclier. Car le bon Jean-Pierre Le Goff, sociologue reconnu, “lapide” sans retenue la nouvelle “Jésus des socialistes”.
Pas de trêve de Noël pour celui qui fustige le comportement de la ministre des écoles : “Le mouvement que je décrivais dans La Barbarie douce est en train d’aboutir. Cette réforme du collège s’inscrit dans un processus de déconstruction de l’école républicaine et signe sa mise à mort avec le développement du pédagogisme et de la psychologisation dans l’enseignement qui s’est institutionnalisée depuis les années 1980 où il fallait déjà « mettre l’élève au centre » et « apprendre à apprendre ». “Les “petits idéologues” incultes qui gravitent autour de Najat Vallaud-Belkacem se servent de l’école pour instaurer un “meilleur des mondes” à leur mesure”… Une des clés pour comprendre ce qui se passe depuis trente ans réside dans le croisement entre une culture post-soixante-huitarde abâtardie et une « modernisation » qui consiste à adapter l’école à la mondialisation.
“D’où ce mélange curieux de thèmes soixante-huitards d’origine libertaire avec un langage managérial et ses multiples méthodologies et boîtes à outils. Cette sous-culture s’est développée et s’est reproduite par le biais de multiples stages de formation avec sa nouvelle langue de bois ou plus précisément « de caoutchouc » ; elle a envahi l’école comme l’ensemble des sphères d’activité. Impossible désormais d’échapper à l’« évaluation des compétences » au « contrat d’objectif », au « contrat partagé » au « parcours personnalisé »… L’« autonomie », la « responsabilité », le « savoir-être » sont devenus des leitmotivs d’un nouveau modèle de bon comportement, auxquels s’ajoutent désormais la « citoyenneté », le « vivre-ensemble », la « chasse aux stéréotypes », le « développement durable » et une kyrielle de bons sentiments qui couvrent les pratiques les plus diverses et servent d’argument d’autorité dans les débats. C’est le règne de la confusion et de l’inculture qui s’affirme comme tel au plus haut sommet de l’État !”
Dans cette attaque en règle de la nouvelle religion de Najat Belkacem, pas un seul des recteurs primés à 10 000 euros ne s’est levé pour défendre la fille prodigue des socialistes, confrontée aussi aux attaques du syndicat des maîtres d’écoles. « La prime annuelle des recteurs augmentée de 10 000 euros, ça passe mal… », a tweeté Christian Chevalier, secrétaire général du Syndicat des enseignants – Union nationale des syndicats autonomes (SE-UNSA). « Crise de recrutement chez les recteurs (humour) », persiflait déjà le Syndicat national des enseignements de second degré – Fédération syndicale unitaire (SNES-FSU), soulignant que ainsi augmentée, la prime annuelle des 31 recteurs d’académie équivaut à « un an de salaire net de prof milieu de carrière ».
Le petit “Jésus socialiste Najat” a voulu désamorcer les critiques en octroyant quelques fonds de troncs aux parents bénévoles qui officient dans les conseils d’écoles. Si, si. 7,10 euros. C’est l’indemnité que percevront à partir de la rentrée prochaine les parents d’élèves délégués aux instances départementales, académiques et nationales, pour chaque heure de participation aux réunions. L’annonce a été faite par la petite Najat le 15 décembre. Cette nouvelle enveloppe a été décidée « dans le cadre d’un décret sur le statut des parents délégués en cours d’élaboration », relate le Parisien. Au total, 900 parents d’élèves devront toucher cette rémunération, qui a été budgétée à hauteur de 500 000 euros.
On n’allait pas s’arrêter là. Dans les collèges, les maîtres laissent leurs apprentis raconter l’histoire du vase de Soissons, à la sauce Najat. Ca donne ceci :
Au lycée, en cours d’histoire, le professeur pose une question qui va se révéler lourde de conséquences:
– Qui a cassé le vase de Soissons?
– C’est pas… moi, m’sieur!
– C’est pas moi non plus!
– Ni moi!
Et toute la classe nie avoir cassé le vase, ce qui finit d’anéantir le pauvre prof.
Le soir même, après les cours, il va raconter au directeur ce qui s’est passé dans sa classe. Le directeur dit:
– C’est trop grave, il faut prévenir l’Inspecteur d’Académie!
L’inspecteur vient le lendemain et après s’être fait relater les faits, dit:
– Ça va trop loin, il faut en aviser le Ministère!
Et les voilà, tous les trois, le lendemain à Paris au Ministère de l’Éducation Nationale.
Ils racontent ce qui s’est passé à Najat Belkacem, la ministre de l’éducation, qui les écoute avec attention.
Après un moment de réflexion, elle va fouiller dans son sac à main et en sort deux billets de 50 euros qu’elle tend au professeur en lui disant:
– Prenez cet argent, vous rachetez un autre vase, vous le mettez à la place de l’autre, vous ne dites rien à personne et on étouffe l’affaire!!!
Pas de scandale en période électorale, surtout pas !
Décidément, dur, dur, d’être “un petit Jésus” dans la crèche socialiste de la République…
Une enquête de Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411
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