François Hollande : la descente aux enfers


Notre analyse est confortée par une enquête de l’hebdomadaire L’Express reprise par Wikipédia, qui expose, à partir des résultats de plusieurs sondages, cinq raisons à l’impopularité croissante du président de la République : absence de gouvernance, absence d’autorité, absence de ligne directrice, opposition d’une partie de la population au projet d’ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe, promesses économiques non tenues. L’éditorialiste François Lenglet estime ainsi que c’est le non-respect de trois promesses fondamentales ayant trait à l’économie du pays (celle de la résorption du déficit public à 3 % du PIB en 2013 – s’établissant finalement à 4,1 % -, celle d’inverser la courbe du chômage cette même année et l’engagement de « stabilité fiscale ») qui explique une grande partie de la très forte et persistante impopularité de l’exécutif. L’affaire Cahuzac et ses prises de position dans le conflit syrien ont également un impact négatif sur la perception de son action.
En octobre 2013, l’affaire Leonarda avait renforcé l’impopularité de François Hollande : alors qu’auparavant les mauvais résultats économiques et les hausses d’impôts en constituaient les facteurs essentiels, Le Point note que cette affaire impacte directement le jugement de la personnalité de François Hollande ; en novembre 2013, il est considéré comme le président le moins courageux de la Ve République et apparaît, d’après une analyse de BVA, comme « incapable de trancher ». Le même mois, le baromètre Ifop indique que François Hollande bat le record d’impopularité pour un président de la Ve République, avec seulement 20 % d’avis favorables.
Dès 2013, l’hypothèse que Manuel Valls lui soit préféré en vue de la présidentielle de 2017 est évoquée. Plusieurs sondages donnent en effet François Hollande éliminé de la compétition présidentielle dès le premier tour. À la suite des élections municipales et européennes de 2014, qui sont un échec pour la gauche, sa popularité continue à diminuer (18 % de satisfaction contre 82 % de mécontents selon le baromètre Ifop), y compris chez les sympathisants socialistes, qui ne lui accordent plus majoritairement leur confiance. Son impopularité record sous la Cinquième République est confirmée en septembre 2014 par tous les instituts de sondage, avec des taux d’opinions favorables allant de 13 à 19 %.
Seulement 15% des sympathisants socialistes en veulent
Selon les derniers sondages, seules 3 % des personnes interrogées souhaitent voir François Hollande se représenter en 2017. Un chiffre très faible, supérieur chez les sympathisants socialistes, mais encore dramatiquement bas pour un président sortant. Chez les sympathisants socialistes, ils ne sont en effet que 15% à souhaiter qu’il se présente à sa propre succession. Il est devancé auprès de cette population par Valls (40 %) et par Martine Aubry, d’une courte tête (16%).
81% des sympathisants du PS se déclarent favorables à une primaire à gauche
Pour la première fois dans l’histoire de la V ème République, un président sortant semble obligé, par ses propres supporters, à passer sous les “fourches caudines” d’une primaire dans son propre camp. Car 81% des sympathisants socialistes souhaitent la tenue d’une primaire pour désigner leur candidat pour 2017. Et ce dans l’hypothèse où François Hollande se représente. Des résultats désastreux, très sévères pour le président de la République, qui est largement désavoué et humilié par son propre camp.
Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411
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