Oui au “top chef”, non aux “petits chefs” de l’administration
Justice, impôts, finances, etc., les “petits chefs” de l’administration ont la vie dure en France
Dans la France de 2018, il vaut mieux éviter de questionner les fonctionnaires sous peine de “très gros emmerdes”
Les sociologues se sont penchés sur ce phénomène : le dérapage des “petits chefs” dans la fonction publique après chaque élection présidentielle. Des “petits chefs” qui se croient investis d’une mission par “Marianne” pour orchestrer, dans les deux ans qui suivent l’élection présidentielle, la chasse des contribuables supposés fraudeurs ou qui n’ont pas réglé une amende, le contrôle des exploitations agricoles qui ne seraient pas aux normes, des commerces qui ne seraient pas accessibles aux handicapés, des automobiles ayant quelques jours de retard dans le renouvellement du “racket contrôle technique”, etc., etc. L’affaire Alexandre Benalla, le petit chef de l’Elysée, a été la cerise sur le gâteau.
Alors, les Français moyens baissent la tête, courbent l’échine, attendent que “l’orage passe”. Un phénomène particulièrement mis en lumière par certains sociologues, qui dressent un effroyable constat : “Pour progresser au sein de l’administration, les fonctionnaires doivent être impitoyables avec leurs semblables…”. Tout est dit en quelques mots. Sont-ils plus efficaces pour autant ?
“Il suffit de consulter les bilans sociaux de nos communes, de nos départements, de nos régions, de nos hôpitaux pour constater que nos agents sont largement plus absents que ceux du privé et que, au sein du public, les titulaires le sont plus que les contractuels. La direction générale des collectivités locales dénombre chez les agents locaux 23,8 jours d’absence par an et par agent pour les titulaires et… 9,9 jours pour les contractuels.” déplore Agnès Verdier-Molinié, directrice de l’Ifrap.
D’ailleurs, depuis des années, le nombre de fonctionnaires, leurs privilèges, le remplacement des fonctionnaires retraités, le “pantouflage” suscitent des débats enflammés entre Agnès Verdier-Molinié, auteure du livre “Les Fonctionnaires contre l’Etat”, et Jean-François Verdier, directeur général de l’Administration. Mais les Français moyens n’ont pas attendu ces débats et théories pour se poser des questions : le citoyen a-t-il besoin de juges qui le condamnent, de flics qui le verbalisent, d’agents des impôts qui le dépouillent, d’agents à la caisse primaire d’assurance maladie qui refusent de le renseigner, de contrôleurs de l’audiovisuel qui l’importunent ?
Les fonctionnaires coûtent très cher
Un constat s’impose : les fonctionnaires coûtent très cher ! le livre “Les Intouchables d’État”, écrit par le journaliste Vincent Jauver révèle que les grands commis de l’État touchent plus de 150 000 euros annuels et que 600 hauts fonctionnaires empochent un salaire supérieur à celui du chef de l’état.
Un constat partagé par plusieurs rédactions de grands quotidiens. Ainsi, Henri Vernet écrit le 17 janvier 2018 dans Le Parisien : “Dans son livre-programme « Révolution », le candidat Emmanuel Macron fustigeait « les hauts fonctionnaires qui se sont constitués en caste ». Il promettait même d’en finir avec leurs « protections hors du temps ». Or rien de tel ne s’est passé, pour l’heure, sous sa présidence. Et pour cause, lui-même et son Premier ministre sont issus de ce moule (ENA, inspection des finances pour le premier, Conseil d’Etat pour le second) et promeuvent une certaine technocratie. Le livre de Jauvert est d’ailleurs sous-titré « Bienvenue en Macronie »…”.
Il faudrait beaucoup de place et de pages pour évoquer tous les scandales qui affectent les petits chefs de l’administration et les fonctionnaires. Le site “Contribuables associés” dénonce, pour sa part, le scandale de Bercy.
“Fin 2017, la Cour des comptes a bouclé sa troisième enquête en huit ans (c’est dire s’il y a un loup) sur les revenus des hauts fonctionnaires de Bercy pour la période 2013 -2015. Les magistrats financiers ont dénoncé dans un référé spécial, non seulement des salaires anormalement élevés, mais également « des dispositifs de rémunération sans base juridique »…” affirment les responsables de l’association “Contribuables associés avant d’ajouter : “Autrement dit, les pachas de Bercy, qui planifient au quotidien le matraquage fiscal des Français, se paient sur la bête – ce que l’on savait déjà – mais qui plus est, se versent, toute honte bue, des primes illégales. Un scandale d’État qui en dit beaucoup sur les super-pouvoirs des agents de Bercy.”.
On comprend mieux le comportement des “petits chefs” des services fiscaux et du trésor en observant le comportement quotidien des grands chefs de Bercy, qui donnent plus l’image de “rongeurs” que de “grands commis de l’Etat”.
Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411
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