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La Grande Librairie parle hommes-femmes, avec Fatiha Agag-Boudjahlat

Au cours de La Grande Librairie, Elisabeth Badinter, Fatiha Agag-Boudjahlat, Belinda Cannone et Georges Vigarello ont tous dit des choses très intéressantes, encore une fois, sur les rapports hommes-femmes. En voici un avant-goût.

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/saison-10/401687-la-grande-librairie.html

– Elisabeth Badinter a commencé par dire que dans “balancer des porcs” le fait de “balancer”, déjà là, ça coince car de son temps et du mien “balancer” ou dénoncer c’était honteux car la délation, ça ne se faisait pas. Eh oui, nous préférions que toute la classe soit punie plutôt que de dénoncer une condisciple, quitte à mettre les choses au clair entre nous, mais rapporter ça non, bien au contraire, nous avions une solidarité à la Gilbert Cesbron…

Un exemple : en 1964 (?) le premier jour de la rentrée après les vacances de Noël, j’avais dit à une surveillante qui avait puni injustement une élève :

“Madame vous êtes ridicule”

“Tu veux répéter cela devant mademoiselle la Préfète?”

“C’est mon opinion, je la dirais devant n’importe qui.”

À 12h00, mon père et ma mère m’attendaient avec une tête d’enterrement dans le bureau de la préfète et ils décidèrent d’une punition exemplaire qui consista en la suppression de tous mes week-end à la maison jusqu’à Pâques. (J’ai passé 6 ans au pensionnat)

Quand je suis rentrée dans ma classe, la leçon de dessin scientifique avait commencé. Mes condisciples me regardèrent et j’annonçai la sentence. Immédiatement des billets ont commencé à circuler. Avant la fin de la leçon, toutes les internes de ma classe s’étaient proposées pour me tenir compagnie pendant mes week-end de punition. Une si lourde punition pour m’être opposée à une injustice acquit un aspect très chevaleresque…

– Dans l’émission on a beaucoup parlé d’éducation.

Autre anecdote : en 1954 (?) ma mère et moi prenons le tram pour aller à Bruxelles et, ô surprise, il y a un nègre assis dans le compartiment. C’était la première fois que j’en voyais un en chair et en os. Ma mère m’a jeté un regard qui signifiait : on ne regarde pas, on ne montre pas du doigt, on ne commente pas, on fait semblant de rien. Mais je savais ça, d’autant plus que les nègres m’étaient familiers puisque j’avais lu Tintin au Congo. A l’époque on employait les mots, mais on respectait les personnes. Il aurait été impensable de dévisager, d’aborder ou, pire encore, de siffler après qui que ce soit.

Mais ! En 1968, arriva l’interdiction d’interdire et puisque l’éducation c’est aussi poser des interdits, il devint interdit d’éduquer. Si aujourd’hui nous avons des gens grossiers et vulgaires, qui ne savent pas où sont les limites… C’est aussi parce que ça fait 50 ans qu’on laisse grandir les gosses sans leur enseigner les limites ! Alors à qui la faute ?

Dans l’émission quelqu’un a dit que dans le passé quand un homme outrepassait les limites on lui flanquait une bonne paire de baffes. Oui, entre nous avec nos hommes parce que eux et nous nous connaissons nos codes, mais essayez de faire la même chose en rue à Bruxelles dans la situation du documentaire de Sophie Peeters. https://www.rtbf.be/auvio/detail_sofie-peeters-femme-de-la-rue-bruxelles?id=2085934

Vous risquez même d’être condamnée pour violences sur un inoffensif harceleur. On en est là dans l’inversion des valeurs.

Le problème d’éducation, culture, respect etc. est faussé par les comportements des allochtones qui ne connaissent pas et ne respectent pas nos codes de comportement. Ils auraient pu les apprendre si on les leur avait enseignés dans nos écoles. Dans ces sociétés allochtones, l’enfant mâle est roi et ce sont les femmes qui éduquent leurs enfants de cette façon. Cela va encore plus loin, par exemple en Inde: après échographie des femmes avortent si le fœtus est féminin. “L’Inde a tué 63 millions de ses filles par l’avortement sélectif sexuel” (cf. Internet sex-selective abortion).

– Fatiha Agag-Boudjahlat fait remarquer le sectarisme des féministes qui s’insurgent contre la domination masculine occidentale envers les femmes occidentales, mais la trouvent tout à fait normale de la part des hommes non-occidentaux envers les femmes non occidentales. Si ça ce n’est pas du racisme ?

– Le problème hommes-femmes n’est pas nouveau : Elisabeth Badinter rappelle “L’assemblée des femmes” écrit par Aristophane  en 392 avant notre ère…

– On ne veut plus d’hommes macho style cow-boy… On veut des hommes plus doux, plus sensibles… Allons allons… Elisabeth Badinter rappelle l’amour des femmes de Racine… “Ariane, ma sœur, de quel amour blessée vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée…” et tous les autres Ronsard ? Lamartine? Baudelaire ?” et “elle est debout sur mes paupières et ses cheveux sont dans les miens, elle a la forme de mes mains…” d’Eluard et “les yeux d’Elsa” d’Aragon ? Et les mains de Bécaud ? Et les «femmes je vous aime» de Julien Clerc ? et les «Que je t’aime» de Johnny?

Et même l’amour de nos hommes envers les inconnues comme le chante  Brassens.

https://www.youtube.com/watch?v=vvjhsZYaofk

Et le cow-boy Robert Redford qui murmure à l’oreille des chevaux ? Et les deux cowboy de Brokeback Mountain ? Et Lucky Luke ? Sont-ils macho ?

Dans le passé il y a aussi eu de très gros cochons… lisez Catulle… et pourtant on étudie ses poèmes cochons au lycée… mais si, mais si, scansion comprise!

Et, contrairement à nos saintes-nitouches, Louise Labé (1524-1566) “en redemandait” dans son célèbre “Baise m’encor, rebaise-moi et baise, donne m’en un de tes plus savoureux, donne m’en un de tes plus amoureux, je t’en rendrai quatre plus chauds que braise…etc.”

http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/18-baise-mencor-rebaise-moi-et-baise

On finit par en avoir raz l’bol de toutes ces salades.

Mais, toutes ces palabres dans les salons où l’on cause… en fait tournent autour du pot… Le problème de base c’est : « qu’est-ce qu’un homme ? » et ce « qu’est-ce qu’une femme? » Comme je l’ai déjà écrit, je l’ai compris en observant les animaux. Pourquoi à certaines périodes les chattes miaulent-elles de façon déchirante ? Parce qu’elles sont en chaleur. Pourquoi à certaines périodes votre chien s’échappe-t-il ? Parce qu’ils sent l’odeur des femelles qui sont en chaleur. Pourquoi les adolescentes (ou femmes) criaillent-elles et font-elles “les sottes” ? Parce qu’elles sont en chaleur et attirent l’attention des mâles.

Mais oui, même si cela déplait à bon nombre de lecteurs, à la base, nous sommes des mammifères et quand nos femelles sont en chaleur elles diffusent des phéromones auxquelles les mâles ne résistent pas, c’est fait pour ça. Alors, si des mâles n’y résistent pas… C’est la nature… Vous êtes tous bio et énergies vertes renouvelables mais vous niez votre propre nature ? Et nos mâles, si leur maman ne leur a pas enseigné qu’on ne doit pas importuner les filles… si en plus il a été interdit de leur poser des limites et des interdits… Ben voilà : on en est là, maintenant au lieu d’avoir des gentleman, on a des porcs et au lieu de l’amour courtois, on a le harcèlement. Mais, si en plus les femelles obéissent à la pub qui fait tout pour les rendre les plus sexy possible, avec soutien-gorge pigeonnant, maquillage-cils-superlongs et popotin tortillant… on en arrive à la quadrature du cercle… Vous voulez être super sexy avec un décolleté jusqu’au nombril et une jupe à ras la zigounette, mais vous ne voulez pas qu’on vous trouve sexy ? Si les hommes entrent dans ce jeu ils sont des porcs, s’ils s’y refusent ils sont misogynes. Faudrait savoir !

Encore hier à la télé dans l’un ou l’autre festival il y a une fille qui monte des marches avec une jupe qui lui arrive à peine sous les fesses et le monsieur qui la suit a justement, à la hauteur de son nez, ce sillon inter fessier qui se dodeline… A sa place aurais-je résisté à lui passer ma main entre ses cuisses… en tous cas, mentalement je l’ai fait… A-t-on le droit de tenter le diable ?

N.B. au temps des gens bien élevés : un homme laissait passer une femme devant sauf en montant un escalier justement pour qu’il n’ait pas son nez fourré dans les jupons de la dame et en le descendant pour qu’elle ne tombe pas et en entrant dans un lieu public comme un restaurant pour vérifier qu’elle n’entre dans un endroit dangereux.

Comment se fait-il que les femmes de la génération de Elisabeth Badinter, Catherine Deneuve, Brigitte Bardot et la mienne, mais aussi celle de ma mère et de mes tantes, nous avons su gérer nos mâles tandis que les jeunes générations se retrouvent soudain dans un tel marasme ?

Soyons clairs : moi, chez moi et dans mon jardin, si je veux me balader à poil, ça me regarde, mais il y a une limite entre le privé et le public… encore une fois, c’est une question non pas de lois, ni de religions mais de bon sens et … de la bonne vieille éducation qui manque tant.

– Autre évidence qu’on voudrait ignorer : non, un homme n’est pas une femme et vice-versa. Quand j’allais en montagne, mon compagnon et moi, nous préparions nos sacs à dos ensemble. Ils pesaient tous deux la même chose car une pomme, un litre d’eau, l’appareil photo, les jumelles, etc. ont le même poids dans le sac d’un homme ou dans celui d’une femme. Mais, un sac qui pèse 7kg pour un homme qui mesure 1m90 et pèse 100kg de muscles ce n’est pas le même effort que pour une femme de 1m60 qui pèse 50kg. Nous parcourions les mêmes dénivelés, mais puisque mes enjambées étaient plus petites je faisais beaucoup plus de pas que lui, ben oui, mon effort était nettement supérieur au sien… Ajoutez-y que quand une femme a ses menstruations, elle perd du sang donc de l’hémoglobine et donc de l’oxygène dans ses muscles… Il y a même des femmes qui à cause de leurs menstruations souffrent d’un manque constant de fer et donc sont constamment fatiguées et doivent même recourir à des infusions de fer par voie intraveineuse.

Dès qu’une femme a un enfant elle ne dort plus jamais sur ses deux oreilles car inconsciemment elle a toujours une oreille tendue en alerte. Au matin elle se lève reposée ? Non ! Jamais !

Et cætera…

Mais, et c’est là qu’en réalité le bât blesse :  tous les citoyens, hommes et femmes,  doivent être égaux en droits et en devoirs devant La Loi. Un délit est un délit et un crime est un crime et un viol est un crime passible de 15 ans de prison. Il faut arrêter de tout confondre.

Bref cette hystérie de harcèlement sexuel importée des USA comme le coca-cola et le chewing-gum, c’est pas notre tasse de thé. Ce qu’il faut examiner c’est “pourquoi veut-on fixer notre attention sur cette fausse affaire ?” Est-ce pour nous empêcher de discuter la loi sur les héritages ? ou la crise financière ? ou le Grand Remplacement ? ou les filouteries gouvernementales ? Sommes-nous tellement crédules que nous nous laissons piéger ?

Pour ma part, il y a des thèmes beaucoup plus dramatiques, entre autres le nivellement par le bas dans l’enseignement et, si les porcs on les balance, les dindes-saintes-nitouches on s’en balance.

Anne Lauwaert