Le mépris de Macron pour l’Outre-mer s’appelle Philippe Vigier !

Rarement ministre des Outre-mer à peine nommé aura provoqué telle défiance justifiée parmi les parlementaires ultramarins : “Nous n’acceptons pas ce ministre”, déclare Christian Baptiste, élu de Guadeloupe. “Il n’a pas notre confiance”, confirme Elie Califer, autre élu guadeloupéen.

Avant le remaniement, Davy Rimane, député de Guyane et président de la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale, réclamait un « ministère de plein exercice ». Au sein du gouvernement Borne 3, les Outre-mer restent sous la tutelle du ministère de l’Intérieur…

Et le titre de ministre délégué aux Outre-mer a été offert à Philippe Vigier, 65 ans, natif de Valence, élu MoDem d’Eure-et-Loir, pharmacien biologiste  covidiste.

Les élus ultramarins vent debout !

Débarqué de l’Assemblée nationale, Vigier n’a aucun lien avec les territoires ultramarins, contrairement à son prédécesseur, Jean-François Carenco, qui fut préfet de la Guadeloupe et de Saint-Pierre et Miquelon. Il n’a donc aucune légitimité pour occuper ce poste.

Dans un communiqué commun, dix-huit députés ultramarins ont dit leur « stupéfaction » face « au traitement réservé à leurs territoires dans le choix du nouveau ministre »: La nomination de Philippe Vigier qui « n’a aucun rapport, de près ou de loin avec ces collectivités (…) est le signal d’une politique de mépris et d’ignorance des enjeux ultramarins », s’indignant de voir « la mise sous tutelle des Outre-mer entérinée. »

En six ans de mandat Macron, pas moins de cinq responsables se sont succédés aux Outre-mer. Seule Annick Girardin était élue d’une collectivité d’Outre-mer, Saint-Pierre-et-Miquelon…

La nomination d’un nouveau ministre délégué est intervenue deux jours seulement après la présentation d’un plan, très attendu, de soixante-dix mesures. Parmi les thématiques abordées, se trouvent des sujets aussi cruciaux que le coût de la vie, l’accès à l’eau ou la vétusté des infrastructures publiques.

Dans ce contexte, le changement d’interlocuteur exaspère. Les Outre-mer sont « plus que jamais les déconsidérés, occultés au profit du “jeu politicien” », cingle  le sénateur de Guyane, Georges Patient.

L’Insoumis réunionnais, Jean-Hugues Ratenon, pointe le « peu d’attention » du gouvernement, avec ce changement « deux jours à peine après la tenue du Comité interministériel des Outre-mer ». « Si certains avaient cru pouvoir fonder leurs espoirs sur les mesures annoncées, il semblerait qu’il faille déchanter car ce remaniement sonne comme une rupture. »

« Nous n’avons pas du tout compris ce choix, s’offusque la Réunionnaise, Nathalie Bassire. C’est un député qui ne s’est jamais mis debout dans l’hémicycle pour défendre, pour prendre position pour les Outre-mer.”

“Aujourd’hui, on constate qu’on nomme quelqu’un qui n’a aucune connaissance de nos territoires, voire qui a tenu des propos insultants, méprisants, en disant qu’il y a des pratiques occultes [dans les Outre-mer]”, s’insurge encore Christian Baptiste, en référence aux prises de position pro-vaccin de Philippe Vigier lors de la crise du Covid-19.

“Une fois de plus, les Outre-mer sont une variable d’ajustement”, gronde Perceval Gaillard de la Réunion. Ils n’ont droit qu’à “un ministère de seconde zone placé sous tutelle”, déplore, l’indépendantiste polynésien Steve Chailloux.

À l’Assemblée nationale, les Ultramarins regrettent déjà Jean-François Carenco, resté un an au ministère: “Avec le ministre Carenco, nous avions établi une relation de confiance, nous avions un ministre qui connaissait les Outre-mer”, se lamente Elie Califer.

“Madame Borne et M. Macron, nous avons bien compris votre message”, lance Davy Rimane. “.

Pour ces parlementaires, Macron a nommé Vigier uniquement pour préserver l’équilibre politique des différentes composantes de la majorité présidentielle: “On a vraiment l’impression qu’il fallait qu’il y ait quelqu’un du MoDem qui soit ministre. Malheureusement, il ne restait que les Outre-mer”…

Un politocard agité sans aucune légitimité !

Ce pharmacien, toujours à la tête de plusieurs laboratoires d’analyses médicales… a deux passions : la politique et « tout ce qui va vite », le sport automobile, le ski, le jet-ski… Vice-président du Modem, Philippe Vigier a retrouvé sa famille d’origine, après avoir traversé différentes écuries centristes, Nouveau Centre et UDI.

Dès 1995, il est conseiller régional du Centre (Centre-Val-de-Loire aujourd’hui), fonction qu’il occupera pendant dix-neuf ans, jusqu’en 2014, puis à nouveau depuis 2021. À l’Assemblée, il avait été élu, en 2014, président du groupe parlementaire UDI en remplacement de Jean-Louis Borloo.

Réélu député en 2017, avec le soutien de la droite et de l’UDI, il avait pris son indépendance en 2018 en fondant le groupe composite « Libertés et territoires », avant de rejoindre le groupe Modem et la majorité présidentielle en 2020. En juin 2022, il avait été réélu pour son quatrième mandat de député.

Encore un bobardeur présomptueux !

Face à ces critiques,  Vigier a mis en avant sa bonne volonté et son expérience d’élu local « à l’écoute »: « J’ai été choisi pour des qualités d’animateur de territoire que je suis depuis longtemps. (…) Je suis quelqu’un qui essaie de construire et qui est dans l’écoute, dans l’action », a-t-il déclaré dans sa première interview de ministre. Il assure avoir « déjà parcouru » l’ensemble du plan présenté lors du comité interministériel et en avoir « déjà discuté avec pas mal d’acteurs »…

Quant aux inquiétudes concernant sa méconnaissance des territoires, il les balaye, mettant en avant ses contacts avec les élus ultramarins du groupe UDI lorsqu’il en était à la tête, ainsi que sa participation, entre 2017 et 2022 à la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée: « J’y étais parce que j’avais envie de mieux connaître ces territoires-là. C’est la raison pour laquelle je travaillais beaucoup à cette époque sur cette délégation-là ».  Cependant, il n’en fait cependant plus partie sous la législature actuelle, comme n’ont pas manqué de souligner les députés LFI dans leur communiqué.

Et « il n’a jamais pris position pour défendre nos territoires », ajoute la députée de la Réunion;, Nathalie Bassire.  Selon le site de l’Assemblée, aucune des interventions de Philippe Vigier pendant la législature en cours ne porte sur les Outre-mer. Ses derniers travaux sur le sujet remontent à 2021, avec une question au Premier ministre, Jean Castex, sur le référendum d’autodétermination, en Nouvelle-Calédonie…

Au sein du camp présidentiel, il s’est surtout illustré ces derniers mois en portant la parole du MoDem lors de la réforme des retraites, montant volontiers au créneau contre La France insoumise. Il avait aussi suggéré brièvement le passage à la semaine de 35,5 heures de travail par semaine pour financer les retraites…

Un covidiste forcené !

Et pour cause quand on possède plusieurs labos d’analyses médicales… Au-delà du mépris, cette nomination rime avec provocation !

« C’est le troisième ministre en un an rue Oudinot ! », ont réagi plusieurs députés réunionnais dans le quotidien local Imaz Presse. « Chacun se souvient de la prise de position de Monsieur Vigier, très fortement opposé à la réintégration des personnels médicaux non vaccinés. Cette prise de position catégorique ne permet pas d’être extrêmement positif quant à la prise en compte par le nouveau ministre délégué, des réalités, des identités des territoires dits d’Outre-mer. D’autant plus qu’il a souvent voté contre” les amendements venant des parlementaires ultramarins ».

Dans une vidéo publiée sur YouTube en 2021, Vigier faisait un raccourci méprisant entre faible taux de vaccination aux Antilles et défiance due au scandale du chlordécone… Il jugeait l’utilisation du pesticide « d’erreur gravissime », qui selon lui expliquait « la raison pour laquelle ces habitants de Guyane, de Martinique, de Guadeloupe n’ont pas confiance dans les vaccins»… Il avait omis d’ajouter: ces imbéciles!

Attal à l’Éducation nationale, Bergé à la Famille, Rousseau à la Santé, Thévenot au SNU, Agresti-Roubache à la Ville, etc., le gouvernement Borne 3 est une mafia  d’incompétents, de potes du Foutriquet, sans la moindre crédibilité, la nomination du piètre Vigier parachevant ce Radeau de la méduse.

https://ripostelaique.com/lex-coco-aurelien-rousseau-prochain-fossoyeur-de-la-sante.html

https://ripostelaique.com/agresti-roubache-un-nom-parfait-pour-la-politique-de-sa-ville.html

Daphné Rigobert




Le sénateur LR Jean Bizet démissionne et rejoint Monsanto : traître !

Le traître Jean Bizet avait bien Monsanto dans sa “manche”, département dont il se disait sénateur Les Républicains, indépendant. Son masque vient de tomber depuis que l’administration américaine a confirmé qu’il devenait “mercenaire de Monsanto”, la firme qui veut imposer les OGM et la disparition des abeilles à toute la planète !

Incroyable et odieux. Le sénateur français Les Républicains, qui donnait des leçons de déontologie sur les plateaux de télévision, vient de tomber le masque et de rejoindre le groupe de lobbying américain Apco Worldwide, dont le plus gros client est la multinationale Monsanto, industriel qui veut imposer les OGM à toute la planète. Et qui produit, à cadence infernale, via Bayer en Europe, les insecticides et pesticides tueurs d’abeilles, plus connus sous le nom barbare de néonicotinoïdes. Temps de survie de l’abeille en contact avec ce produit : 5 secondes. Plus rapide que le gaz ypérite ou chloré qui décimait les poilus dans les tranchées de 1915 à 1918.

L’information est confirmée par les autorités américaines.

En 2019, le sénateur Les Républicains Jean Bizet avait fait parler de lui quand il avait perdu son calme face à France 2 (à partir de 6′), qui l’interrogeait sur ses liens avec la multinationale Monsanto et sa défense du glyphosate. Son nom apparaissait en effet comme “allié à recruter, jugé comme prioritaire” sur le “fichier Monsanto”, fichier secret créé par Monsanto, qui classait et notait 200 personnalités françaises, selon leur degré d’influence dans la promotion du glyphosate, des OGM et des néonicotinoïdes.

https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/monsanto/manche-le-senateur-jean-bizet-perd-son-sang-froid-quand-l-interroge-sur-ses-liens-avec-monsanto-6344246

https://actu.fr/normandie/_50/video-fichier-monsanto-senateur-manche-jean-bizet-lr-semporte-sur-france-2_23658105.html

Alors interrogé par une journaliste de France 2, le député de la Manche Jean Bizet n’a pas réussi à conserver son calme.

France 2 avait posé le cadre à Jean Bizet : Monsanto avait mandaté un cabinet de lobbying afin de ficher 200 personnes pouvant l’assister, ou non, dans sa défense du glyphosate. Et le sénateur manchois a rapidement perdu son calme…

« Vous vous foutez de ma g***** ? »

Face aux faits rapportés par la journaliste, Jean Bizet a répondu : « Cette interview est une véritable caricature et je vais y mettre fin. » Avant d’ajouter : « vous ramassez votre bazar… Vous vous foutez de ma g***** ? »

Pour terminer la séquence, le sénateur a mis sa main sur l’objectif de la caméra afin d‘interrompre l’interview. La journaliste lui faisait alors part de sa probable influence sur Nicolas Sarkozy.

Selon les révélations de France 2, élus, hauts fonctionnaires, journalistes…, etc auraient été fichés et notés en fonction de leur degré de soutien à #Monsanto. Même Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement figurait dans le fichier avec la mention “à marginaliser”. Barbara Pompili, l’actuelle ministre de la transition écologique y figure probablement aujourd’hui avec la mention “favorable à Monsanto et inconditionnelle adepte des néonicotinoïdes pour les cultures françaises”.

La “petite” entreprise Vento-sol fait condamner la “grosse” Pompili

Les mensonges de Macron et la tueuse d’abeilles Barbara Pompili

Pour échapper à une probable enquête, le sénateur LR Jean Bizet a préféré tomber le masque en plein Covid-19. Il vient de démissionner de ses fonctions parlementaires. Aussitôt fait, il a pris l’avion pour les Etats-Unis, où il a pris ses fonctions dans le groupe de lobbying américain Apco Worldwide, dont le plus gros client est la multinationale Monsanto.

Il va pouvoir démarcher les entreprises agro-alimentaires européennes et américaines, les élus, les influenceurs et tous les politiques français qu’il connait fort bien. Monsanto, via son cabinet américain de lobbying, a su récompenser le traître Jean Bizet, en lui assurant une rente à vie et de confortables revenus, sur le dos des abeilles et de la biodiversité de la planète. Greenpeace avait, depuis longtemps compris le profil du blaze et lui avait décerné, voici quelques années, le “Monsanto d’or”. Car Jean Bizet  a toujours préféré l’or ou l’argent à la biodiversité de la planète !

Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411 




Les mensonges de Macron et la tueuse d’abeilles Barbara Pompili

Depuis sa cuisine à Amiens, la tueuse d’abeilles Barbara Pompili justifie la destruction des abeilles par cette phrase : “Pas grave, les chinois savent faire du miel sans abeilles !”. “Toute mielleuse” Barbara Pompili fait-elle son beurre avec les patrons des multinationales des pesticides et insecticides, comme Olivier Dussopt “a fait son miel” avec les pots de vin de la Saur ?

Les néonicotinoïdes sont-ils devenus la nouvelle hormone de croissance d’Emmanuel Macron, de ses ministres et des parlementaires ? La question mérite d’être posée après les évènements de mercredi 23 septembre.

Dès le 5 août, la tueuse d’abeilles Barbara Pompili a grossièrement menti aux apiculteurs et aux français dans le dossier des néonicotinoïdes. Les autres ministres aussi.

Mercredi 5 août 2020, le Ministre en charge de l’agriculture a déclaré qu’il souhaitait permettre, dans le cadre de dérogations, l’utilisation des insecticides néonicotinoïdes en enrobage de semences pour la culture de la betterave. Avant d’être définitive, cette annonce doit engendrer une modification législative qui devrait être déposée très prochainement à l’Assemblée nationale.

Contrairement aux affirmations des ministres Denormandie et Pompili, la réintroduction des néonicotinoïdes concerne toutes les cultures. Or, mercredi 5 août 2020, le Ministre en charge de l’agriculture a déclaré qu’il souhaitait permettre, dans le cadre de dérogations, l’utilisation des insecticides néonicotinoïdes en enrobage de semences pour la culture de la betterave.

Avant d’être définitive, cette annonce doit engendrer une modification législative qui devrait être déposée très prochainement à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, le projet de loi actuellement en préparation ne restreint pas les dérogations aux cultures de betterave. Il laisse la possibilité d’élargir celles-ci à toutes les cultures…

Face à ces énormes mensonges, les différents syndicats apicoles et de défense des abeilles ou de la biodiversité ont travaillé à un nouvel argumentaire. Il est intitulé « Néonicotinoïdes : le vrai et le faux de la communication gouvernementale » et vous pouvez le consulter A CE LIEN.

Il a été transmis à tous les députés et vous pouvez naturellement l’utiliser dans vos échanges avec les élus.
Mercredi 23 septembre, avec l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF), nous étions partie prenante d’une action symbolique aux Invalides, visant à interpeler les députés dans la perspective du vote de la Commission des Affaires économiques le même jour.

Nous avions invité parlementaires et journalistes pour faire entendre notre message et nos arguments : NON au retour des néonicotinoïdes. Les élus étaient au rendez-vous et la presse aussi.

Voici à ce lien un article de presse sur l’action.

Le soir, la Commission des affaires économiques a adopté quelques amendements au projet de loi, mais elle n’a en aucun cas rejeté le texte. La République En Marche, le MODEM et les Républicains font bloc derrière le ministre de l’Agriculture (à quelques dissidents près).

Prochaine étape, et pas des moindres, le vote en séance plénière : le lundi 5 octobre !

A NOTER : Au regard de la tournure que prennent les évènements, avec avec l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF), nous réfléchissons à une action coordonnée des apiculteurs en local pour sensibiliser les parlementaires en circonscription.
Il est possible que nous  sollicitions les apiculteurs pour des actions dès le début de la semaine prochaine en ce sens. C’est encore en cours de réflexion du côté des principaux syndicats.

Car il faut sauver “le soldat Maya”.

Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411

Ci-dessous, un point des actions déjà menées par l’UNAF et les syndicats apicoles:

  • Le 5 août, un courrier a été envoyé aux ministres de l’agriculture, de l’environnement et au Premier ministre pour maintenir l’interdiction des néonicotinoïdes :

https://www.unaf-apiculture.info/actualites/l-unaf-demande-aux-ministres-le-maintien-de-l-interdiction-des-produits.html

  • Le 24 août, dans le cadre d’un Communiqué de presse, l’UNAF a demandé solennellement au Président de la République et au Gouvernement de maintenir l’interdiction des néonicotinoïdes :

https://www.unaf-apiculture.info/actualites/l-unaf-demande-solennellement-au-president-de-la-republique-et-au-gouvernement.html

  • Le 1er septembre, l’UNAF a envoyé un courrier aux Député(e)s, membres du Comité de soutien des élus à l’abeille et aux apiculteurs, en leur demandant  de voter contre le retour des néonicotinoïdes en France :

https://www.unaf-apiculture.info/actualites/l-unaf-demande-aux-depute-e-s-membres-du.html

 

 

 




Dupond-Moretti humilié par Macron, qui vire ses collaborateurs

Une partie du “tableau de chasse” de Charlotte Bilger  (la fille de l’ex- procureur Philippe Bilger), surnommée “la tueuse de ministres”. Répudiée trois jours après sa nomination par le grizzli Éric Dupond-Moretti

‌Le ministre de la Justice a une apparence physique, Éric Dupond-Moretti, le grizzli. Il a une réalité, Véronique Malbec, directrice de cabinet imposée par l’Élysée et chargée de mettre une camisole de force au bouillant avocat Éric Dupond-Moretti. Le Canard Enchaîné révèle ce mercredi 2 septembre que les collaboratrices choisies par le grizzli Dupond-Moretti pour son cabinet (sa garde rapprochée) ont été retoquées, la dernière en date trois jours après sa désignation. Du jamais vu place Vendôme de mémoire de magistrat. Car l’ambitieuse Véronique Malbec entend rester “seule maître à bord”.

Le dernier incident en date est révélé par  La Lettre A et Le Canard enchaîné  qui précisent que la nouvelle conseillère spéciale d’Éric Dupond-Moretti, Charlotte Bilger, a été prestement éliminée et remerciée trois jours seulement après sa prise de fonctions.

Cette magouille politique conforte les révélations de l’universitaire Philippe Villemus dans son dernier livre.

https://fr.blastingnews.com/opinions/2020/08/la-deviance-des-leaders-philippe-villemus-denonce-la-corruption-dans-son-nouveau-livre-003184846.html

Ce 2 septembre 2020, nous avons téléphoné au cabinet du nouveau ministre de la Justice. Une proche collaboratrice de François Bayrou (lorsqu’il fut ministre durant un mois), puis de Nicole Belloubet, et enfin d’Éric Dupond-Moretti nous a expliqué : “Le recrutement envisagé de Charlotte Bilger n’a pas été à son terme, mais cela n’enlève rien à ses qualités”.

Charlotte Bilger avait mis en examen François Bayrou et 12 personnalités du MoDem

La magistrate Charlotte Bilger (fille de Philippe Bilger, juge d’instruction à Lille en 1972, substitut à Bobigny en 1976 puis à Paris en 1982, où il a poursuivi sa carrière, à partir de 1999, comme avocat général hors hiérarchie, qui a souvent croisé le fer avec l’avocat Éric Dupond-Moretti), avait pourtant renoncé à prendre la prestigieuse présidence de la cour d’assises de Paris qui lui était destinée en septembre pour rejoindre le cabinet d’Éric Dupond-Moretti.

https://www.lalettrea.fr/action-publique_executif/2020/08/25/la-juge-charlotte-bilger-rejoint-finalement-le-cabinet-d-eric-dupond-moretti,109601738-brl

Ses nouvelles fonctions auprès d’Éric Dupond-Moretti ont par ailleurs été actées dans le dernier projet de mouvement des magistrats, plus couramment appelé “transparence”.

Toutes ces informations sont confirmées ce jour par un article du monde.fr et de l’hebdomadaire Le Point.

https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/09/02/l-embarrassant-depart-d-une-conseillere-d-eric-dupond-moretti_6050705_3224.html

​https://www.lepoint.fr/politique/une-conseillere-de-dupond-moretti-remerciee-apres-trois-jours-02-09-2020-2390144_20.php

Dupond-Moretti, un “idiot utile” sans marge de manœuvre, sans autorité à la Chancellerie

Tout comme son arrivée, le départ de Charlotte Bilger a été validé par le ministre mais il a été poussé par sa directrice du cabinet, Véronique Malbec, “guère enthousiaste à l’idée d’accueillir une conseillère spéciale qui, comme c’est l’usage, ne rendrait compte qu’au ministre” lâche un magistrat de la place Vendôme. Car c’est Véronique Malbec qui porte la culotte à la Chancellerie, place Vendôme.

Il y a, au ministère de la Justice, depuis l’arrivée d’Éric Dupond-Moretti, une brutalité dans les rapports humains qui acte surtout de l’absence d’autorité, de la marge de manœuvre inexistante dont dispose Éric Dupond-Moretti vis-à-vis de son administration. C’est le premier ministre de la ustice placé sous la double tutelle d’Emmanuel Macron et de François Bayrou.

Après avoir peiné à trouver un directeur du cabinet, il n’a pu que se résoudre à suivre la volonté de Véronique Malbec et se retrouve aujourd’hui avec un cabinet dont il n’a choisi aucun membre ou presque.

Plus gênant encore : ce renvoi vient nourrir la question d’une possible intervention politique. Charlotte Bilger est en effet la juge qui a mis en examen, le 6 décembre 2019, le président du MoDem, François Bayrou, et plus d’une dizaine d’élus ou de cadres du parti pour “complicité de détournement de fonds publics” (dont plusieurs ministres MoDem).

François Bayrou a “maqué” le cabinet d’Éric Dupond-Moretti

D’ailleurs, un des cadres du parti MoDem (toujours présidé par François Bayrou), Rémi Decout-Paolini, occupe aujourd’hui le poste stratégique de directeur adjoint du cabinet du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti.

Très proche du président de la République, François Bayrou, qui n’avait pas été avare de pressions sur la magistrate Charlotte Bilger au cours de l’instruction, et qui doit pour sa part être nommé, jeudi 3 septembre, Haut-commissaire au Plan et à la prospective, a réussi un super coup en faisant nommer un proche, Rémi Decout-Paolini dans le bureau voisin du grizzli Éric Dupond-Moretti.

https://ripostelaique.com/bayrou-la-scoumoune-ressuscite-en-haut-commissaire-au-plan.html

Il a fait écarter du cabinet du ministre de la Justice une magistrate chevronnée et indépendante qui l’a mis en examen dans l’affaire des emplois fictifs du MoDem, et il impose un de ses proches en qualité de directeur adjoint de cabinet, pour mieux contrôler et être informé des poursuites judiciaires dont son parti et lui font l’objet !

Pourquoi Emmanuel Macron exécute-t-il les moindres désirs de François Bayrou, sorte de “Premier ministre bis” ? Parce que Emmanuel Macron compte se représenter en 2022, et il a besoin des voix et appuis de son supplétif François Bayrou pour être réélu. L’opération réélection “est en marche” face à un électorat français inerte.

Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411




Bayrou “la scoumoune” ressuscité en Haut-commissaire au plan

‌Malgré sa mise en examen dans l’affaire des emplois fictifs du Modem, François Bayrou est récompensé pour avoir joué, en 2017, le meilleur cheval, le canasson Emmanuel Macron

Battu trois fois aux élections présidentielles (en 2002, 2007 et 2012), François Bayrou, surnommé “la scoumoune” par de nombreux militants UDF et Modem, “victime” de nombreux démêlés judiciaires qui l’ont obligé à démissionner de ses fonctions de ministre de la Justice au bout de cinq semaines de présence, est sorti de la fosse de l’oubli par Emmanuel Macron.

https://www.leparisien.fr/politique/francois-bayrou-nomme-haut-commissaire-au-plan-jeudi-prochain-27-08-2020-8374152.php

Un miracle pour cette machine à perdre et à faire perdre du parti centriste. Pensez ! En 2007, il vient à Saint-Étienne soutenir le député sortant UDF Gilles Artigue. Gilles Artigue est battu. La même année, il se rend à Annecy pour soutenir le député sortant (et maire de la ville) Bernard Bosson. Bernard Bosson est battu…

Toujours en 2007, il se rend à Lyon pour soutenir la député sortante UDF Anne-Marie Comparini. Anne-Marie Comparini est battue par un illustre inconnu de l’UMP,  Michel Havard, cadre du distributeur d’eau, le Groupe SAUR jusqu’en 2005, puis de Suez Environnement de 2006 à 2007.

Pour les législatives de 2007, il vient en Ardèche pour soutenir le président de l’UDF, l’avocat Dominique Chambon. Dominique Chambon est battu. Toujours en Ardèche, il vient dans le Sud soutenir le colonel Joseph Surel (une sorte de “général Antoine Martinez” ardéchois). Le colonel de gendarmerie Surel fait à peine 5 % au premier tour, éliminé donc.

Le même Bayrou débarque en centre Ardèche, à Privas, pour soutenir le candidat investi par l’UDF, Jean-Yves Imbert, dont le père Amédée Imbert fut longtemps maire de Privas et député de l’Ardèche. Jean-Yves Imbert est battu lui aussi.

On pourrait démultiplier la longue liste de tous ceux qui ont été victimes de la poisse, de la scoumoune, des reniements aussi de François Bayrou, qui, au fil des ans, a rétréci le cercle de son entourage, excluant de vieux militants à tour de bras, comme l’a fait Marine Le Pen au rassemblement national ces dernières années.

Emmanuel Macron prend un risque : que Bayrou lui porte la poisse

Ainsi, le président de la République a confié officiellement à son allié, patron du MoDem, les rênes de cette instance “destinée à éclairer l’action publique sur le long terme”. Une instance inutile, obsolète, confiée à Dominique Strauss-Khan, pour lui donner à bouffer, avant 1986.

https://www.bvoltaire.fr/bayrou-nomme-haut-commissaire-au-plan-les-avantages-dun-maroquin-sans-les-inconvenients/

Le très éphémère ministre de la Justice du début de quinquennat effectue à cette occasion son grand retour sur la scène politique nationale. Et ce, trois ans après son départ forcé du gouvernement (il n’était resté qu’un mois place Vendôme) liée à l’affaire des emplois présumés fictifs du MoDem au Parlement européen, et pour laquelle il a été mis en examen en décembre 2019.

Après plus de deux ans et demi d’investigations, douze personnalités du MoDem poursuivies, et une enquête du parquet national financier qui continue. François Bayrou a été mis en examen , dans l’affaire dite des emplois présumés fictifs du MoDem. Le président du mouvement centriste est soupçonné d’avoir « couvert » le paiement par le Parlement européen d’assistants parlementaires, qui auraient en fait travaillé pour le compte du parti Modem.

Ainsi, Emmanuel Macron continue de recycler des voyous de la République, pour, bien sûr, leur donner une seconde chance. Comme le fait l’administration pénitentiaire avec de nombreux détenus, en leur trouvant un job à l’extérieur de la maison d’arrêt. Avec à la clé, pour Bayrou, un salaire de ministre cumulable avec son indemnité de maire de Pau.

François Bayrou est récompensé pour avoir joué, en 2017, le meilleur cheval, le canasson Emmanuel Macron, issu de l’écurie Hollande.

Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411