Macron et le guide Michelin ont encore « tuer » un grand chef, Marcel Keff
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Macron, le confinement, et le Guide Michelin ont à nouveau « tuer » un grand chef, un génie de la cuisine, une force de la nature ! Personne n’est à l’abri….
La famille Keff au moment du bonheur, des récompenses, sur la piste aux étoiles, lorsque les étoiles se lisaient dans les yeux des clients.
Perte d’étoile, confinement absurde et restaurants fermés conduisent à de nouveaux drames. Après Bernard Loiseau (Saulieu) *(1), qui s’était tiré une balle dans la tête avec son fusil de chasse, après avoir été rétrogradé par le guide rouge, c’est l’ancien chef étoilé Lorrain Marcel Keff (Zoufftgen) *(2) qui a préféré la mort au déshonneur, suite à la perte d’étoile dans le Michelin.
Marcel Keff a tout donné à la cuisine, basée sur les produits du terroir, et avait acquis une renommée internationale.
Marcel Keff était un ami. Un type solide, inventif, costaud, génial. Un de ces lorrains fidèles en amitiés et en inimitiés. Un homme qui a traversé les épreuves depuis l’enfance, qui a toujours fait face à l’adversité. Mais le confinement imposé par Macron et Castex, la perte d’étoile dans le Guide Michelin, ont été la goutte d’eau qui ont fait déborder le vase. Qui ont rendu la vie insupportable !
Et le drame est arrivé. Ce mardi 23 février 2021, le petit village frontalier de Moselle, Zoufftgen, s’est réveillé sous le choc. Durant la nuit, l’ancien chef étoilé du restaurant La Lorraine, Marcel Keff, s’est donné la mort. Confronté à la fermeture de l’établissement depuis de longs mois, à la perte d’une vie de dur labeur, Marcel a commis l’irréparable au sein de l’établissement familial auquel il a consacré toute sa vie, où il a tout donné.
Marcel Keff n’avait pas son pareil pour mitonner des plats à base de produits du terroir et des ingrédients particuliers comme des herbes aromatiques. Il avait su revisiter les recettes de grand-mère avec les produits de saison, des légumes bios de Rodemack, du fromage de chèvre ou des cochons de lait d’une ferme locale.
Son fils Lucien Keff l’avait rejoint, après avoir travaillé dans des restaurants de prestige tels que l’établissement Marc Veyrat (autre récente victime du guide Michelin), ou chez Alain Ducasse et à la Table des Guillou.
Brisé par des décisions injustes
Marcel Keff, 63 ans, avait officiellement pris sa retraite il y a trois ans, laissant les commandes du restaurant nord mosellan à son fils Lucien. Un passage de témoin qui s’annonçait sous les meilleurs auspices pour ce restaurant gastronomique réputé, reconnu. Mais la sanction du Michelin, douloureuse, est tombée début 2020, Le guide rouge a retiré son étoile à La Lorraine. « Un coup dur pour toute la famille qui a tant donné pour apporter le meilleur dans l’assiette. Depuis, Marcel Keff continuait à seconder son fils, mais ce dernier avait fait comprendre qu’il souhaitait tourner la page. Passer à autre chose » explique, avec beaucoup d’émotion, le maire de la commune de Zoufftgen, Michel Paquele, joint par téléphone.
Un chef travailleur, inventif, tué par le Michelin et le confinement
Pur produit du lycée hôtelier d’Illkirch, où il a été formé en 1973, Marcel Keff avait repris La Lorraine en 1980 avec son épouse Christine. Ensemble, ils ont fait de cette simple adresse campagnarde un repaire de gourmets en donnant des codes gastronomiques à la cuisine du terroir.
Marcel Keff aimait revendiquer son parcours d’autodidacte qui lui avait assuré une grande liberté. Son talent est venu pimenter la recette : il avait décroché une étoile au Michelin en 2006 ; une deuxième étoile au Bottin gourmand en 2008. Cette même année, Marcel Keff était entré dans le cercle très fermé des maîtres cuisiniers de France.
La tragique disparition de Marcel Keff plonge toute une famille, mais aussi toute une profession, dans la plus grande tristesse.
Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411
*(1) Bernard Loiseau, est né le 13 janvier 1951 à Chamalières (Puy-de-Dôme) et s’est suicidé le 24 février 2003 à Saulieu (Côte-d’Or), après la perte d’une étoile au Guide Michelin. Il était le chef cuisinier et restaurateur français du restaurant gastronomique Relais Bernard Loiseau, à Saulieu. Avec ses trois étoiles au Guide Michelin, et 19,5/20 au Gault et Millau , il est un des cuisiniers français les plus médiatiques des années 1980 et années 1990.
*(2) Marcel KEFF découvre l’art culinaire dès son plus jeune âge. En effet, ses parents étaient tous les deux des passionnés de cuisine. En 1969, Joseph et Suzanne Keff ont ouvert leur propre restaurant « La Klauss » dans la ville de Montenach. Grâce à cela, Marcel Keff trouve rapidement sa voie en apprenant petit à petit le métier de restaurateur. Il a suivi une formation professionnelle en cuisine au lycée hôtelier d’Illkirch et obtient son BEP en 1974. C’est en 1980 qu’il a décidé de créer sa propre entreprise à Zoufftgen, avec l’aide de son épouse Christine
Resto illicite à Carpentras : le magistrat blanchi, le flic muté…
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Le restaurant « Chez Serge » à Carpentras où étaient attablés le magistrat Jean-François Mayet et deux policiers en « plein confinement et fermeture ».
Le vice-Procureur de la République près le TGI de Carpentras Jean-François Mayet, « alpagué » au restaurant (il déjeunait « Chez Serge) en plein confinement, n’a pas été sanctionné par la justice et par sa hiérarchie.
« Suivant que tu sois puissant ou misérable, la justice te sera favorable ou défavorable ». L’adage populaire se vérifie, puisque les procédures contre le magistrat Jean-François Mayet *(1) et les policiers qui ont déjeuné dans un restaurant de Carpentras le 30 janvier ont été classées sans suite….pour « vice de forme ». Rires….
Le 30 janvier, alors que tous les bars et les restaurants de France étaient fermés en raison de l’épidémie de Covid, le vice-procureur de Carpentras Jean-François Mayet, membre du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et délégué de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), était surpris dans le célèbre restaurant « Chez Serge », où il était attablé pour un repas bien arrosé (il mangeait des tapas lors de l’intervention des policiers de la ville) en compagnie du commissaire central de police et d’un autre policier.
C’est ce qui ressort de l’enquête et des auditions confiées à la police par le procureur de la République de Nîmes. Néanmoins, le parquet a classé le dossier pour vice de forme. Pas parce que les aliments étaient avariés, mais parce qu’il manquait les signatures sur les PV. Personne ne croit à l’oubli involontaire, car les policiers intervenus sur place étaient chevronnés.
Selon les informations recueillies ce mardi par téléphone auprès d’une source proche du dossier, qui préfère conserver l’anonymat, « le fait que le procès-verbal initial d’infraction qui a constaté les faits dans un restaurant du centre-ville de Carpentras n’était pas signé et l’utilisation non conforme des caméras de vidéoprotection ont vicié la procédure. Les règles du Code de procédure pénale n’ayant pas été respectées, le parquet de Nîmes n’a eu d’autres choix que de procéder au classement sans suite. Le procureur l’a confirmé dans un communiqué de presse sans détailler les raisons du classement ». C’est la version officielle.
Le commissaire central de Carpentras muté à Sarcelles par Darmanin
Ni sanction judiciaire, ni sanction administrative pour le vice-procureur. Par contre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a muté le commissaire de police à Sarcelles dans le Val-d’Oise. Preuve, s’il en faut, que la loi a bel et bien été violée.
Adieu soleil et cigales, bienvenue dans les cités de la banlieue parisienne pour le commissaire trop gourmand de Carpentras, qui pourra faire la chasse aux restaurants clandestins du côté de Sarcelles. Comme le relèvent nos confrères de la rédaction du quotidien Le Parisien, les agapes du policier « dans un restaurant présumé clandestin de Carpentras (Vaucluse) ont valu au commissaire central de cette ville… une mutation forcée à Sarcelles. Un vague remake du film Bienvenue chez les Ch’tis.
Le commissaire va prendre en charge le poste de chef de la sûreté urbaine de Sarcelles, qui était vacant. Sur le plan hiérarchique, comme le deuxième commissaire en charge de la tenue, il est sous les ordres de la commissaire Fabienne Azalbert, chef de la circonscription de Sarcelles. »
Le magistrat Jean-François Mayet impuni soutenu par sa hiérarchie
Dans ce dossier, le magistrat Jean-François Mayet a été soutenu par l’USM, le syndicat ultra majoritaire au sein de la justice. Et le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti est resté muet comme Bernardo dans Zorro.
Néanmoins, contrairement aux dénégations initiales du magistrat Jean-François Mayet soutenues par son syndicat dans un communiqué, le vice-procureur Jean-François Mayet n’est pas entré dans l’établissement pour récupérer deux bouteilles de vin précommandées, mais pas pour y consommer des « assiettes », et déjeuner sur place selon l’expression utilisée par le restaurateur Serge lui-même lors de son audition. Contactée par téléphone, l’USM n’a pas répondu à nos questions.
Si le « click and collect » est en effet autorisé, le « drink and collect » est passible de poursuites pour le client comme pour celui qui le sert. Près de 15 personnes étaient présentes en même temps et sans masque. Aucune d’entre elles n’a fait l’objet d’une contravention de 135 euros.
« Dans cette enquête, il est aussi établi que le commissaire central de police, lui, avait bien déjeuné sans s’émouvoir de la présence d’autant de monde dans cet espace clos, sans aucun respect des règles sanitaires en vigueur et des gestes barrières. De même que le magistrat et les policiers, le restaurateur échappe lui aussi aux poursuites pénales sur la mise en danger d’autrui ainsi qu’à une contravention. » ajoute la source proche du dossier.
.Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411
*(1) Né le 29 avril 1971, M. Jean-François Mayet est Docteur en droit, spécialisé en droit des affaires. Titulaire du certificat d’aptitude à la profession d’avocat obtenu en 1998, il a exercé la profession d’avocat aux barreaux de Carcassonne et de Toulouse avant d’intégrer la magistrature en 2009. Il y occupe en premier poste les fonctions de substitut placé auprès du procureur général près la cour d’appel de Limoges.
En 2014, il rejoint le tribunal de grande instance de Pointe-à-Pitre où il exerce les fonctions de substitut du procureur de la République. Il est installé dans les fonctions de vice-procureur de la République près le tribunal de grande instance de Carpentras le 1er septembre 2016.
Chèques à envoyer à Riposte Laïque, BP 32, 27140 Gisors
Paris et Carpentras : 11 magistrats et 3 policiers se goinfraient au restaurant
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Paris : le restaurant l’Annexe est fermé pour les français moyens. Mais, il accueillait, à l’intérieur dix magistrats sans masque, qui se goinfraient de mets raffinés.
Carpentras : au restaurant « Chez Serge », à cette table, le commissaire central de la ville, le vice-procureur du département, et deux autres policiers dégustaient des plats élaborés à base de truffes, le tout arrosé de champagne. Vive la République !
En pleine pandémie, alors que tous les français sont privés de restaurant, que les aubergistes doivent rester fermés, dix magistrats ont été « piqués » en pleine bouffe dans un restaurant parisien. Le même jour, un autre magistrat, un commissaire central de police et deux autres policiers se faisaient alpaguer dans un restaurant de Carpentras, ouvert clandestinement au coeur du Vaucluse. Le foutage de gueule se poursuit à l’égard de tous les français qui respectent les règles du confinement et du couvre feu.
10 magistrats verbalisés à Paris au restaurant parisien L’Annexe
Selon les informations du Parisien, dix magistrats, non masqués, ont été contrôlés puis verbalisés pendant leur déjeuner au restaurant parisien L’Annexe, situé sur l’île de la Cité.
Pour lutter contre la crise sanitaire du coronavirus, le gouvernement a ordonné la fermeture des restaurants et des bars ainsi qu’un confinement à 18h. Des mesures qui ne sont toutefois pas suffisantes pour endiguer la pandémie, car un troisième confinement semble inéluctable malgré les efforts de l’exécutif.
Depuis le début du deuxième confinement, vendredi 30 octobre 2020, les Français ne peuvent plus s’attabler dans un établissement pour se restaurer : seule la vente à emporter est autorisée. Mais certains se croient au-dessus des lois et dérogent à la règle comme le fait remarquer Le Parisien dans son édition du dimanche 31 janvier 2021 : « dix magistrats ont en effet été verbalisés vendredi 29 janvier 2021 en plein déjeuner au restaurant L’Annexe, situé face à la cour d’appel de Paris, sur l’île de la Cité.
Les policiers sont passés par hasard devant l’établissement et ont repéré une dizaine de clients en train de déguster leurs plats sur la terrasse fermée de 15 mètres carrés ».
Selon une source proche du dossier, contactée ce lundi par téléphone, mais qui préfère conserver l’anonymat « Au moment du contrôle, les magistrats auraient tenté de se justifier : ils ont lancé aux agents de la police « Il faut bien se restaurer », avant d’essayer de les impressionner, puis de les déstabiliser en leur demandant dans quel cadre ils intervenaient. Une tentative infructueuse, puisqu’ils ont tous quitté les lieux en écopant d’une amende de 135 euros. Le restaurant pourra, quant à lui, bientôt se retrouver en fermeture administrative pour 15 jours et perdre également l’aide de l’Etat….. » assure notre interlocuteur.
Un magistrat et un commissaire de police alpagués au restaurant « Chez Serge » à Carpentras
Ville réputée pour ses melons, Carpentras a connu la même scène, le même jour. Au coeur du Vaucluse, le commissaire central de Carpentras, deux autres policiers et un haut magistrat ont été contrôlés alors qu’ils déjeunaient dans un restaurant ouvert clandestinement à Carpentras.
Le commissaire central de police est bien connu, réputé épicurien à Carpentras, et le haut magistrat est un vice-procureur de la région, par ailleurs membre du Conseil Supérieur de la Magistrature et délégué de l’Union Syndicale des Magistrats, selon France Bleu Vaucluse. Tous les deux ont été longuement interrogés et ont reconnu les faits.
Avec la présence de ces personnalités chargées de faire respecter la loi, l’aubergiste de Carpentras, dont les qualités culinaires sont vantées par le Guide Michelin, pensait bénéficier d’une totale impunité, et il y avait une forte affluence devant ce restaurant bien connu de la ville de Carpentras, « Chez Serge » spécialisé dans la truffe. Contacté, le restaurateur n’a pas souhaité s’étendre sur le sujet.
Ce restaurant offrait notamment des menus à thème autour de la truffe, et il était officiellement ouvert pour délivrer des repas à emporter dans la semaine.
Toutefois, l’activité de vente de repas à emporter était une façade. Pour couvrir d’autres prestations, qui se déroulaient à l’intérieur. Ce qui est formellement interdit par la moi. Selon des sources policières locales, jointes par téléphone ce lundi, ce serait justement les allées et venues et l’affluence constatée via les cameras de surveillance de la municipalité de Carpentras qui ont conduit au déclenchement d’un contrôle. Et donc la découverte samedi à la mi-journée du pot aux roses : un commissaire, deux policiers et un magistrat surpris alors qu’ils déjeunent, attablés dans cet établissement clandestin, avec champagne offert par le taulier. Un français moyen se serait d’ailleurs retrouvé en taule, au régime « gamelle ».
Francis GRUZELLE Carte de Presse 55411
Ardennes : la sous-préfète invite soixante notables à une sauterie bien arrosée…
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La sous-préfète Mireille Higinnen-Bier (à gauche) et quelques uns de ses invités à la « Boum » réunissant plus de 60 personnes à Rethel, dans les Ardennes.
Les participants ont « tombé le masque » pour s’empiffrer de petits fours au foie gras et autres produits rares et boire le champagne servi à volonté.
L’éducatrice de rue devenue sous-préfète en 2016 aime sa nouvelle vie, les fleurs, le champagne, les réceptions, même en période de confinement.
Selon le quotidien régional L’Ardennais, 60 invités dont le préfet des Ardennes, Jean-Sébastien Lamontagne, le procureur de la République et de nombreux élus ont participé à une sauterie bien arrosée à « L’Atmosphère », une salle culturelle accueillant habituellement des spectacles et gérée par la mairie de Rethel (Ardennes) dans l’après-midi du jeudi 21 janvier 2021. Toutes ces personnalités, censées donner l’exemple, participaient à un pot de départ en l’honneur de Mireille Higinnen-Bier, sous-préfète de l’arrondissement de Rethel depuis février 2018, et qui a rejoint le corps préfectoral en 2016.
En plein confinement du covid-19, avec bistrots et restaurants fermés, cette grosse sauterie préfectorale, contraire aux règles imposées par Jean Castex et Olivier Veran, a rassemblé, dans une salle unique, plusieurs dizaines d’invités, dont de nombreuses personnalités et représentants de l’État. Alors que la loi d’état d’urgence interdit tout rassemblement dans des salles communales, et limite les repas à 6 personnes au domicile des particuliers. Un vrai foutage de gueule à l’égard des Français moyens, parqués chez eux comme des poulets en cage.
« Une boum » en plein confinement où l’élite locale était conviée pour consommer, aux frais des contribuables, du champagne et des petits fours. « Une boum » confirmée au téléphone par le préfet des Ardennes, le supérieur hiérarchique de la sous-préfète Mireille Higinnen-Bier. Jean-Sébastien Lamontagne, préfet du département, l’a confirmé : il était bien de la partie jeudi après-midi à Rethel. « J’ai répondu présent à l’invitation faite ».
Cet événement passe mal dans le département des Ardennes, alors que les réunions de plus de six personnes sont déconseillées, et que le Covid-19 circule activement dans ce département. L’ARS Grand Est note dans son dernier bulletin un taux d’incidence de 224,1 (210,4 au niveau national) et un taux de positivité de 7,7 (7,1 au national).
Visiblement, les castings de recrutement dans la préfectorale sont entachés de mauvais choix. Après la préfète de Chartres, Fadela Benrabia, éjectée le 25 janvier 2021 suite aux frasques de son compagnon drogué, Ben Hur de la route et des collisions avec délit de fuite,
… voilà que l’ancienne éducatrice de rues, devenue sous-préfète en 2016 par la grâce du ministre socialiste de l’intérieur R2D2, Bernard Cazeneuve, met dans l’embarras le gouvernement d’Emmanuel Macron.
Issue d’une promotion d’égalité des chances et de copinage, Mireille Higinnen-Bier, 54 ans, a été formée dans les rues de Seine-Saint-Denis, et non pas à l’ENA ou Sciences Politiques comme ses homologues. Avant d’obtenir son premier poste à Château-Chinon en 2016, elle sévissait en Seine-Saint-Denis où elle était parvenue à se hisser « directrice des services de la Protection judiciaire de la jeunesse, hors classe depuis février 2013 ».
Elle aimait raconter son ascension sociale aux journalistes qui la côtoyaient en ces termes : » Cela fait une trentaine d’années que je traite de la délinquance et de la protection de la jeunesse. J’ai été éducatrice dans un centre, puis directrice d’un service avant de prendre une direction départementale, une direction régionale, une direction interrégionale… ».
Y aurait-il beaucoup de jeunes délinquants ou d’élus délinquants à Château-Chinon et à Rethel, pour justifier de sa nomination et de sa présence ? Difficile, ensuite, de résister au luxe et au faste lorsqu’on passe d’un salaire de 2 200 euros à un traitement de 9 000 euros, doublés par un train de vie de sous-préfecture, avec domestique, cuisinière, chauffeur, voiture et meubles de fonction.
Cet incident, qui décrédibilise le gouvernement et son confinement imposé aux pauvres, mérite une seule question à court terme : la sous-préfète Mireille Higinnen-Bier va-t-elle remettre la sauce dans le Loir et Cher (département qui fournit deux ministres au gouvernement) à la sous-préfecture de Romorantin-Lanthenay, sa nouvelle affectation ?
Francis GRUZELLE Carte de Presse 55411
Jusqu’à quand le peuple français va-t-il se résigner à la folie sanitaire ?
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Deux ans après la naissance du mouvement des Gilets jaunes, la révolte de la rue semble au point mort. Pourtant la privation d’une liberté fondamentale, celle d’aller et venir, est certainement plus grave que l’augmentation sans fin des taxes sur les carburants, aussi injuste soit-elle.
Des luttes qui peinent à se coordonner
Florian Philippot, fondateur du mouvement des Patriotes, n’a réussi à mobiliser, le 13 novembre dernier, qu’une petite centaine de personnes devant le ministère de la Santé. Il est vrai que le rassemblement du 29 octobre à République, suite à l’annonce du reconfinement, avait été sauvagement réprimé par la police. De quoi décourager les résistants !
À Nice, 1 500 personnes ont tout de même défilé, samedi 14 novembre, en soutien aux restaurateurs et commerçants, et à Marseille, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant la préfecture, rejointes par des Gilets jaunes et par l’association des « mamans en colère », qui dénonce le port du masque obligatoire pour les enfants de six ans !
Mais à l’échelle de la France, et en comparaison avec la méga-manifestation de Leipzig du 7 novembre, copieusement relayée par le docteur Delépine, cela reste bien timide !
Pour autant, une certaine opposition intellectuelle prend forme : trois cents intellectuels se disent atterrés par les mesures prises par le gouvernement : dans une tribune rédigée par le sociologue Laurent Mucchielli et publiée sur le site Regards.fr, les signataires dénoncent la communication du gouvernement sur la Covid-19. Parmi eux : Laurent Tubiana, chercheur à l’Inserm et Louis Fouché, médecin anesthésiste à Marseille.
L’Église n’est pas de reste ! De nombreux fidèles étaient venus nombreux pour écouter le prêche sans complaisance de l’abbé Michel Viot devant l’église Saint-Sulpice de Paris, vendredi dernier. Piqué au vif, le préfet de police Lallement, tristement célèbre pour son rôle dans la mutilation de militants des Gilets jaunes, a décidé d’interdire le rassemblement de ce dimanche 15 novembre pour la reprise des messes. Un bras de fer qui ne pourra que raffermir la détermination des cathos ! Et l’abbé Denis Puga, de la Fraternité Saint Pie X, n’a pas non plus mâché ses mots, dans un discours par lequel il dénonce la dictature prétendue sanitaire.
La propagande tourne à plein : une enquête menée par le Centre de données sociopolitiques de Sciences Po et portant sur 1 400 personnes a d’abord tenté de nous faire croire à un vécu « positif » du confinement pour les trois quart des Français ! Une sorte « d’intermède philosophique qui aurait permis de consacrer du temps à soi et à sa famille » ! Ce n’est pourtant pas l’avis des milieux psychiatriques qui ont observé les effets très négatifs du premier confinement : recrudescence des addictions, angoisse, dépression, frustration, colère, psychoses paranoïaques, explosions des disputes dans la sphère familiale et décrochage scolaire.
Les sondages truqués qui prolifèrent sur internet veulent faire croire que 41 % des Français veulent un confinement plus dur (32 un confinement plus souple et 27 un confinement en l’état). C’est ce qu’affirme un sondage Ifop des 4 et 5 novembre 2020. La grande presse subventionnée en profite pour faire croire que 68 % des Français (41 + 27) approuvent les mesures du gouvernement. Mais l’entourloupe est de taille : il n’a pas été donné aux sondés la possibilité d’exprimer un avis hostile au confinement. De plus, ce sondage effectué en ligne ne porte que sur 2 030 personnes (ce qui est, en matière de statistiques, un échantillon très court) dont 1 094 salariés (sans doute en télétravail ). De quoi avoir quelques doutes sur la représentativité de l’échantillon !
Certes, ce reconfinement se présente de façon plus « soft » que le premier. Les rues de Paris ne sont pas désertes mais le père fouettard menace de nous supprimer Noël si ça continue ! La réinformation commence à porter ses fruits et il n’est pas difficile de voir que le gouvernement tâtonne. De plus, comme sous l’Occupation, les gens s’adaptent à la situation, multiplient les combines pour mettre le nez dehors. L’on ne peut que s’en réjouir !
On joue au chat et à la souris avec les forces de l’ordre dont les missions de sécurité sont honteusement dévoyées, pour traquer les attestations bidon et remplir indument les caisses de l’État. Une bureaucratie portée à son paroxysme, que l’on ne trouve qu’en ce doux pays de France. Il faut parfois plusieurs papiers pour une seule sortie, notamment s’il s’agit de participer à une manifestation déclarée en préfecture…
L’humoriste La Bajon n’a pas manqué de nous faire rire du ridicule de la situation dans son dernier clip à ne pas manquer : « L’ordure du reconfinement » !
Dans le Nord et Nord-Est de Paris, les sans-papiers s’accommodent aussi de l’inquisition policière ! Sans ordinateur, sans imprimante, sans maîtrise du français, et souvent sans adresse, impossible d’aller télécharger l’ausweis pour justifier d’une présence dans la rue. Celle-ci est d’ailleurs leur lieu de vie dans la journée : tous les squares de ces quartiers sont peuplés de « migrants » qui tuent le temps, faute de statut, de travail et de vie familiale. L’insertion sociale ne se fait que par le deal et les petits trafics. Messieurs les politiques, il fallait y penser avant, lorsque vous avez décidé de leur ouvrir en grand les frontières, par pure idéologie ! Et l’épisode le plus risible nous vient du préfet Emmanuel Barbe des Bouches-du-Rhône, qui s’étonne que trop de dealers n’aient pas rempli d’attestations de sortie dérogatoire ! Cela en dit bien long sur la connivence passive des pouvoirs publics avec les auteurs d’activités illicites !
Les rayons de cadeaux de Noël sont interdits d’accès par un gouvernement qui prétendait pourtant vouloir soutenir la consommation. Chercher l’erreur !
Et les riverains dans tout ça ? Les réactions sont parfois étonnantes : certains se plaignent du fait que les boutiques de téléphone Lycamobile (par exemple) restent ouvertes alors que les petits commerces traditionnels (fleuristes, coiffeurs…) sont interdits d’exercer. Mais au lieu de demander la réouverture de ceux-ci, ils demandent la fermeture des boutiques de téléphone. Bref, ils font le jeu du durcissement sanitaire voulu par les ayatollahs du confinement. Cela nous rappelle la manifestation de certains élèves du lycée Colbert, qui réclamaient bêtement davantage de restrictions sanitaires, espérant sans doute échapper à certains cours !
Ce n’est pas en se la jouant « perso » que le gouvernement pliera. Mais si la mobilisation tarde à émerger, c’est que le conditionnement est tel que peu de personnes osent critiquer le confinement, de peur de passer pour des complotistes. Le slogan de Florian Philippot, attaquant de front la politique gouvernementale, était pourtant fort bien trouvé : « le remède est pire que le mal ».
Jusqu’à quand le peuple français va-t-il se résigner à la folie sanitaire ?