Légalisation de l’euthanasie et pulsion de mort de la société française

La légalisation de l’euthanasie nous enferme dans une société de la pulsion de mort1

Par Nicole Delépine

Alors que nous allions publier cet article, nous découvrons que les “directives anticipées” peuvent être bafouées par le médecin couvert par d’autres collègues  (voir fin de l’article et dernière note) . Il faudra y revenir comme au sujet de ” l’avortement” devenu meurtre d’enfant autorisé jusqu’à 9 mois par la loi dite de bioéthique d’août 21, horreur passée curieusement inaperçue dans le silence médiatique mais aussi populaire.

Les décès de milliers de personnes dont des enfants suite aux injections morbides inutiles semblent aussi laisser indifférents trop de politiques mais aussi de citoyens qui devraient agir directement auprès de ces représentants du peuple.

Comme les assassinats quotidiens qui se succèdent…

Ne laissons pas détruire notre société, cela ne dépend que de nous tous et de notre détermination.

Et le maître de nos sociétés et mentor du président Macron :

« L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figures. Dans une société capitaliste, des machines à tuer, des prothèses qui permettront d’éliminer la vie lorsqu’elle sera trop insupportable, ou économiquement trop coûteuse, verront le jour et seront de pratique courante. »

Jacques Attali, 1981.

Lui, qui a 79 ans, ne recourt pas à l’euthanasie qu’il prône pour les « inutiles »

Et c’est encore lui qu’on écoute, qu’on invite sur le sévice public… C’est une obsession, et une nouvelle fois, ce chantier est imposé !

« Ce devrait être l’un des chantiers du quinquennat. Une grande concertation a été lancée cet automne sur la fin de vie. Pilotée par le Conseil économique social et environnemental (Cese), elle associera un panel de citoyens avec l’objectif d’aboutir au printemps prochain. » 2

Ne nous laissons pas instrumentaliser une nième fois pour aboutir à une décision déjà prise par le président au prétexte d’un retard sur la Belgique ou autre, pays dans lequel les dérives lourdes sont pourtant bien souvent signalées.

« La Belgique porte et portera toujours, d’une manière indélébile, cette tâche morale, ce péché de mensonges, cette trahison par omission qui, par effet de contagion, a déteint sur les autres pays européens.

Elle porte une immense responsabilité d’aveuglement collectif.

Elle s’est crevé les yeux — comme dans une tragédie grecque et je pense en particulier à Œdipe qui se crève les yeux quand il comprend qu’il a tué son père. Elle a cassé les indicateurs, les baromètres, les cadrans de vitesse et de surveillance préférant laisser l’euthanasie en roue libre, livrée à ses promoteurs et surveillée par ses thuriféraires. »3

Alors que les élections américaines se terminaient en ce soir du 9 novembre 2022, nous eussions aimé des commentaires pertinents sur les machines à voter, permettant l’élection d’un député démocrate mort depuis le 9 octobre4, sur les conséquences du changement de majorité au moins à la chambre des représentants, tant le pouvoir américain nous concerne, la France comme l’UE étant suiviste..

Curieusement ce fut l’annonce par le président Macron d’une nouvelle tentative d’imposer une légalisation de l’euthanasie pour faire plaisir à Line Renaud, semble-t-il, qui occupa l’antenne… Problème de l’heure, manifestement ou nouvelle diversion pour faire oublier le grotesque de la nouvelle COP sur le climat qui réunit les mêmes que les futurs spectateurs de la coupe du monde dans un stade climatisé en plein désert, ou l’accumulation des vrais problèmes des Français en ce nouveau jour de grève avec l’inflation, la pauvreté galopante dont témoignent les queues des étudiants aux distributions de repas, etc. Non le sujet du jour est comment aider à mourir…

ET MENSONGE INDIGNE DES SONDAGES AU SERVICE DU POUVOIR

Neuf Français sur dix seraient d’accord avec une légalisation de l’euthanasie ! Ceci est faux, complètement faux, tout dépend de la façon de poser la question et évidemment la poser à un bien portant qui ne peut se projeter de fait dans sa mort imminente n’a rien n’a voir avec l’avis du mourant qui, lui, supplie souvent de lui préserver encore quelques jours, voire quelques instants pour écouter sa chanson préférée ou revoir le parent venu d’Afrique ou d’Asie… Que de mensonges sincères ou manipulatoires, comme souvent en cette période de déni de la réalité.

DISCOURS INDIGNE SUR LA DIGNITÉ !

Serait-ce indigne d’être malade, d’être blessé, d’être souffrant ? Un patient bien pris en charge dans son lit avec l’aide de soignants et de parents aimants qui l’accompagnent est-il indigne ? Impossible à regarder ? Seul est indigne ce regard méprisant sur un être qui souffre. Ce cinéma de la dignité bafouée, de la fausse compassion qui conduirait à faire disparaître un malade qui souffre alors qu’on peut le soulager par des médicaments à doses suffisantes est honteux. Il traduit seulement le désir parfois inconscient d’oublier notre condition humaine qui se termine constamment par la mort.

L’indignité est de laisser la malade abandonnée dans son lit, voire par terre avec des couches insuffisamment changées, des repas traînant sur la table de nuit, des vêtements sales non lavés ni changés.

L’INDIGNITÉ N’EST JAMAIS LE MALADE, MAIS SON ABANDON par le décadent système de soins qui n’effectue pas ce pour quoi il coûte encore 13 % du PIB. Pour ne pas voir cette indignité majeure qui conduit à découvrir aux urgences un malade mort sur une chaise, doit-on TUER les patients en perte d’autonomie pour éviter qu’ils ne nous infligent ce spectacle insoutenable ? Notre société est moribonde, agonisante, devons-nous l’euthanasier ou tenter de la réanimer ?

Euthanasie : signifie faciliter la mort et donc provoquer la mort.

Dans une société dans laquelle le président ne cesse de répéter que nous sommes en guerre, et de le prouver en envoyant les quelques canons qui nous restent et des milliards d’euros en Ukraine, dans une société morte de peur depuis trois ans avec la terreur d’un virus assez inoffensif qui a conduit à la fermeture des écoles, et de tant de faillites, dans une société où la bizarre « mort subite » touche les jeunes, où les AVC et les Alzheimer se multiplient comme des petits pains, où les cancers flambent après les injections toxiques, le problème de l’heure est pour nos gouvernants l’euthanasie…

Alors que des patients meurent à l’hôpital aux urgences sur des brancards sans un mot et sans un verre d’eau pendant des heures et qu’une malade en attente de prise en charge d’une fracture de fémur pendant six jours meurt littéralement de faim, alors que des soignants suspendus se suicident ou abandonnent définitivement les carrières de soin, et que le nouveau ministre de la Santé s’enferme dans une posture intenable,5 l’obsession du peuple serait le suicide assisté ou même la mort donnée par un soignant, légalisée ! L’obsession pour trop de Français est de fuir ce pays moribond et toxique et non de tuer ses ressortissants.

Est-ce vraiment l’urgence de bloquer des commentateurs sur ce sujet mille fois rediscuté, pesé, soupesé, depuis vingt ans avec la succession de « l’amélioration » des lois Leonetti, puis Clays Leonetti, qui de fait donnent le feu vert (trop facilement) aux médecins pour donner la mort sans ennui médicolégal, par pose d’une perfusion létale prolongée sans réveil possible de l’endormi.

CULTE DE LA MORT D’UNE SOCIÉTÉ DÉCADENTE ET AGONISANTE

Alors pourquoi ce culte obsessionnel de nos « élites » de la mort ? Quelques illuminés écologistes pensent que la diminution du nombre d’humains sur terre, émettant comme les vaches trop de CO2, limiterait le réchauffement climatique et préserverait la planète bleue. Quelle prétention ! La terre a vécu avant nous et nous survivra et de vrais humains feraient mieux de s’occuper du bien-être des vivants que d’un monde qui nous dépasse.

Nous avons déjà expliqué à plusieurs reprises le danger inhérent (et peut-être caché) à la légalisation de l’euthanasie, particulièrement dans une société de violence, de pauvreté, de pertes de repères, d’ensauvagement comme la nôtre depuis quelques décennies.6 7

AIDER UN PATIENT À MOURIR A TOUJOURS ÉTÉ VRAI, MAIS DANS LE SECRET DE LA CHAMBRE DU MALADE

Le seul rapport valable entre un malade et un médecin est le colloque singulier, sans témoin, qui a de tout temps permis à un médecin de famille de soulager un patient, quitte à accélérer le décès, mais dans la communion réelle entre le désir du malade et l’aide du médecin.

Mais la marchandisation de la mort avec renfort de publicité comme les cliniques suisses d’euthanasie n’a rien à voir avec la compassion, mais bien avec la manipulation de personnes fragiles et de leurs proches pour certains compatissants, pour d’autres complices.

Nous écrivions en mai 2022 8 que depuis des lustres et comme pédiatre oncologue et toute l’équipe, nous nous battions CONTRE cette nouvelle « théorie » qui consiste à éliminer les malades considérés comme incurables (par qui ?) et en particulier les enfants cancéreux qui furent probablement le terrain d’essai social de cette pratique immonde dès les années 2000.

Les propositions d’essais thérapeutiques usées, les familles se voient expliquer que la compassion de ces médecins chercheurs pour votre enfant les conduit à les « endormir » puisqu’on ne peut plus rien pour eux. En tous cas, ces équipes-là…

Ce fut ma première révolte évoquée dans la publication de « neuf petits lits au fond du couloir »9 en 2000, relatant quelques exemples d’enfants condamnés par les soi-disant sachants et auxquels la médecine classique individualisée avait finalement pu donner quelques mois ou années de survie en bonnes conditions, voire la guérison et un avenir professionnel et familial pour d’autres. Mais ils avaient dû quitter (grâce à leurs familles) le chemin déjà consensuel de la « recherche clinique » prioritaire et devenue toute puissante via la corruption de Big Pharma et l’hégémonie du plan cancer depuis les années 2000.10

L’explication économique fut une des premières évoquées dans la période récente 11

« 3,1 % des décès font suite à un acte visant délibérément à abréger la vie, par un arrêt du traitement ou une intensification de la sédation. Dans 0,8 % des décès, des médicaments ont été administrés afin de donner la mort (dont 0,2 % seulement à la demande du patient). Aujourd’hui illégale, l’euthanasie est pratiquée et dans un nombre significatif de cas sans la demande du patient, selon l’Ined. »12

Mais ne nous y trompons pas, l’explication seulement financière était probablement naïve, vu l’évolution actuelle de la société occidentale, du Canada à la Belgique…

Elle doit être « progressiste » cette théorie qui consiste à « liquider des êtres embarrassants, inutiles et pesants, dirait Attali (toujours là, jamais suicidé malgré son âge avancé — ça ne vaut que pour les gueux), soit par leur grand âge, soit par leurs handicaps.

« La prescription du Rivotril a contribué à la Solution létale »

Le drame a de nouveau explosé avec le scandale du Rivotril et les fameuses instructions aux médecins en mars 2020 puis le décret du 28 mars 2020 permettant aux médecins d’injecter du Rivotril aux patients susceptibles d’être atteints du covid. 13

L’euthanasie devenue une habitude pour certains

L’AP-HP (les hôpitaux de Paris) a mis en place des Groupes d’intervention rapide pour aller administrer du Rivotril dans toute l’Île-de-France. Or la fameuse « surmortalité » de mars-avril 2020 n’a quasiment eu lieu qu’en Île-de-France » dans la zone d’action de ces fameux groupes d’intervention rapide.

« L’EUTHANASIE PREND SA PLACE DANS LES OUTILS DE GESTION DU GRAND ÂGE ! » 14

L’euthanasie comme moyen de réguler le coût des retraites et le grand âge redevient un sujet d’intérêt médiatique dans la mesure où le président réélu remet sur les rails une loi sur la fin de vie pour le début 2023.

« L’euthanasie devient une “proposition sociale” »

« Une liste de “choses concrètes” qui débute par “l’évocation d’une prime à l’adaptation de l’habitat, alignée non pas sur la prime à la casse, mais c’est plus délicat sur Ma Prime Rénov, pour la rénovation énergétique”, ironise Erwan Le Morhedec dans son article du figaro.

« Puis, après d’autres propositions aussi peu ambitieuses et inventives les unes que les autres, vient l’euthanasie, souligne-t-il. Pour être concrète, l’euthanasie sera concrète, pour qui la subira ». Ainsi, « voilà l’euthanasie qui, dans les mentalités, prend sa place dans les outils de gestion du grand âge ! »

« Voilà que cette euthanasie — qui doit être demandée et que nul n’est jamais censé proposer — devient une proposition sociale» « C’est la vulnérabilité de l’individu laissé à lui-même, dans un monde construit par les forts pour les forts »15

CONDITIONNEMENT ET CULPABILISATION DES PERSONNES ÂGÉES ET/OU HANDICAPÉES

Alors on conditionne les gens âgés pour qu’ils se sentent de plus en plus surnuméraires d’autant que le mythe de notre responsabilité dans les changements du climat les conditionne à vouloir disparaître pour ne pas ruiner la sécu et sauver la planète !

Quelle vantardise, quelle prétention de croire que les pauvres humains vont interférer avec les périodes glaciaires ou chaudes ! Quoi que nous fassions, la planète survivra ! Seules les espèces vivantes, dont la nôtre, peuvent disparaître.

Depuis plusieurs décennies, les associations pour la « mort dans la dignité » ont fait un lobbying important auprès des politiques pour ancrer dans la population la notion de suicide assisté, voire d’euthanasie. Comme médecin cancérologue, pendant ces longues années, on a vu les demandes des familles augmenter alors que celles des patients restaient proches de zéro comme l’avait bien expliqué le Pr Lucien Israël dans « la vie jusqu’au bout » il y a plus de vingt ans.

Et le nouveau quinquennat devrait à nouveau tenter de faire passer une loi pour l’euthanasie, pour la culture de la mort et de la diversion. L’Ukraine, la variole du singe et le covid ne feraient-ils plus recette ?

« Les esprits ont été, de longue date, préparés à cette évolution, puisqu’il est convenu désormais que “l’on meurt mal en France”. Un slogan, à la signification obscure, qui suggère qu’il faudrait mourir mieux. Pour finir par mourir quand même. »

« UN CONTEXTE JURIDIQUE NOUVEAU » ET ILS REVIENNENT ENCORE ET ENCORE SUR CE SUJET MORBIDE ET MALSAIN, ET POURTANT LES FRANÇAIS N’EN VEULENT PAS 16

Contrairement à leurs mensonges répétitifs sur radio pouvoir !

En 2005, la loi Leonetti a autorisé « l’arrêt des traitements qui n’ont pour seul effet que le maintien artificiel de la vie du patient ». En 2016, la loi Claeys-Leonetti y a associé « systématiquement » une sédation profonde et continue jusqu’au décès. Ce fut déjà une terrible escroquerie, sédation continue dont on ne vous réveille pas !! Qu’est-ce d’autre qu’une euthanasie sans l’accord véritable du patient ou de sa famille, une fantastique hypocrisie qui dure toujours !

Et quand l’on sait que certains patients dans le coma « pensent » au moins par moments, par bribes, comme tant de survivants l’ont raconté dans des livres ou directement ! Combien d’entre eux se sont-ils sentis abandonnés et pendant combien de jours ? Pire qu’une euthanasie « habituelle » en quelques heures maximum. Une torture sûrement parfois.

Ce « contexte juridique nouveau » « a permis au Conseil d’État de juger légale la décision médicale de provoquer la mort par arrêt de l’hydratation et de l’alimentation artificielle d’un homme placé dans l’impossibilité d’exprimer ses volontés, et qui n’était pas en fin de vie », dénonce Jean-Marie Le Méné.

Ces lois Leonetti et Claeys-Leonetti de 2005 et 2016, relatives aux droits des malades et des personnes en fin de vie, ont créé une véritable rupture avec la loi du 9 juin 1999 visant à garantir le droit à l’accès aux soins palliatifs.

La loi Leonetti constitue le terreau qui permettra, demain, de légaliser le droit de se donner la mort, par injection/administration d’une substance létale avec l’aide du corps médical. Les pièges de cette loi sont multiples comme le souligne Emmanuel Hirsch en octobre 202017.

« Le parcours chaotique de M. Vincent Lambert dans les dédales médico-juridiques est exemplaire d’une déroute éthique et politique qui interroge nos valeurs de sollicitude et de solidarité ». « M. Vincent Lambert, dans sa mort même, nous interroge sur ce qu’est l’esprit de notre démocratie »

Au regard des souffrances provoquées par l’arrêt de la nutrition et l’hydratation, la loi Claeys-Leonetti, votée dix ans après la loi Leonetti, l’a associé systématiquement à une sédation profonde et continue jusqu’au décès. Cette pratique vise incontestablement à accélérer voire à provoquer la mort du patient.

LA TRANSGRESSION DUE AU SERMENT D’HIPPOCRATE — « JE NE PROVOQUERAI JAMAIS LA MORT DÉLIBÉRÉMENT » est consommée. Il ne reste plus qu’à débattre de la méthode : une injection par le médecin ? Un comprimé à prendre soi-même ?

De surcroît, le médecin reste impliqué dans le processus, car il devra établir la recevabilité de la demande de suicide faite par son patient. Comment concilier cette perspective avec le délit de non-assistance à personne en danger, prévu et réprimé par l’article 223-6 du Code pénal ?

Rappelons-nous que « le médecin est fait pour se battre contre la mort. Il ne peut subitement changer de camp et se mettre du côté de la mort » (Dr Jérôme Lejeune).

Pour Jean-Marie Le Méné, « la seule manière efficace de combattre la légalisation de l’euthanasie est effectivement le développement des soins palliatifs, mais en excluant clairement de son contenu tout arrêt des soins ». Pour « rompre un continuum inexorable ». Les hommes politiques n’ont pas à imposer aux soignants « la mise en œuvre de lois sociétales qui n’ont rien à voir avec l’exercice de leur art ».18

« IL Y AURAIT POURTANT TANT À FAIRE, TANT À INVENTER POUR MIEUX S’OCCUPER DE NOS PARENTS »

Alors « comment notre société et les “progressistes” ont-ils pu perdre ce réalisme et ce simple humanisme en l’espace de trente ans ?, interroge Erwan Le Morhedec. Parce que l’euthanasie répondrait au mouvement perpétuel d’émancipation qu’ils vénèrent ? » « Qu’ils réalisent donc qu’à terme, l’émancipation a pour nom isolement et solitude, interpelle l’avocat. C’est la vulnérabilité de l’individu laissé à lui-même, dans un monde construit par les forts pour les forts. Alors réveillons-nous, il y a tout un pays à remettre sur ses pieds, pour remettre la personne au centre. »19 de nos préoccupations

Rappelons une nouvelle fois À SITUATION EXCEPTIONNELLE SOLUTION PARTICULIÈRE, MAIS PAS DE LOI ! Cet article, pas plus que les précédents, n’est pas un papier souhaitant interdire de soulager un malade en fin de vie qui n’en peut vraiment plus et ne peut pas se suicider lui-même. Ces situations exceptionnelles ont, du temps où la vraie médecine existait, et n’était pas polluée par les dérives médicolégales, médiatiques et autres, toujours été résolues dans le secret du cabinet en liaison par le colloque singulier médecin-patient20.

MAIS LÉGIFÉRER EST UNE ABERRATION QUI PERMET TOUTES LES DÉRIVES

Le professeur Léon Schwarzenberg qui avait promu l’euthanasie CHOISIE pour les cancéreux au bout du rouleau et que j’ai connu dans les années 80 dans le service du Pr Mathé à Villejuif insistait beaucoup sur ce danger. Il nous disait se mettre en avant sur ce sujet pour protéger les médecins anonymes qui auraient « aidé » leur patient des poursuites juridiques qui commençaient à apparaître.

Rien n’est simple, mais il faut se garder de la manipulation médiatique de sujets aussi graves, par des personnes même bien intentionnées, mais loin des patients et du tragique du vécu des derniers moments, utilisés par des idéologues de la vie et de la mort et de la manipulation de certains espérant un poste ou quelques voix.

L’expérience du scandale du Rivotril a démontré que, même sans loi, les dérives sont rapides.

NE JAMAIS LÉGIFÉRER

Et si, par malheur l’autorisation de donner la mort devenait légale, comme l’ont fait en leur temps les nazis par l’aktion T421 je conseille à tous, mais surtout à ceux qui ont des ennemis où dont le patrimoine pourrait susciter des convoitises de bien choisir leur personne de confiance…

UNE PRUDENCE COMPLÉMENTAIRE DISCUTABLE, MISE EN CAUSE DE FAIT PAR L’AVIS DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL, LES DIRECTIVES ANTICIPÉES

Certains avaient l’illusion de leur propre protection par des « directives anticipées » dont néanmoins nous nous méfions beaucoup. La demande des « bien portants » qui donnent des directives anticipées ne correspond pas toujours au vécu du grand malade quand il arrive devant l’échéance. Ces directives anticipées sont aussi le plus souvent une manipulation psychique de celui auquel on fait signer « un papier » abstrait, administratif, sans lien avec la réalité qu’il aura à subir. Préparation aux documents qu’on signera bientôt aux assurances privées pour savoir si on veut la réa ou non comme aux USA (en cas de refus programmé de réa, vous bénéficiez d’une ristourne sur la prime d’assurance). Et le jour venu, on vous refusera l’entrée en réa ou la grosse opération, car votre prime d’assurance ne le prévoyait pas !

Damien Le Guay le résume très bien dans son interview :

« Les Directives Anticipées (D.A.) deviennent de plus en plus indispensables dans les dispositifs législatifs. Les politiques les demandent. Les lois aussi. La solution, disent-ils tous, viendra de cette expression par avance des volontés. Or, cette expression est tout à fait impossible face à une situation inimaginable par avance. Nous ne savons pas ce que nous réserve l’avenir. Nous ne savons pas ce qu’est une maladie tant que nous n’y sommes pas. Penser est une chose, vivre en est une autre. Le sens de l’histoire, fait de ces D. A. des indications non contraignantes qui vont vite devenir contraignantes, qui restent encore à apprécier par les médecins et qui seront vite opposables au tiers. Or, les D. A. vont être, de plus en plus, la porte d’entrée de l’euthanasie. Et plus elles vont devenir contraignantes, plus elles vont mettre au grand jour leurs injonctions aussi contradictoires qu’impossibles. Plus elles vont solliciter des qualités morales qui auront été affaiblies par la “passion de l’égalité” et plus elles produiront des “volontés” qui seront soumises à l’opinion dominante. »

MAIS FINALEMENT LE MÉDECIN A LE DROIT DE NE PAS RESPECTER CES DIRECTIVES ! AVIS DU 10 NOV 2022

Et si on pensait être protégé par les fameuses directives anticipées, une décision du Conseil constitutionnel vient de tomber :

« Un médecin n’est pas contraint de respecter les directives anticipées (DA) d’un patient sur son maintien en vie, lorsqu’il les juge “manifestement inappropriées ou non conformes” à sa situation médicale. Et cela est bien conforme à la Constitution, notamment aux principes de sauvegarde de la dignité de la personne et de la liberté personnelle », confirme le Conseil constitutionnel dans une décision rendue ce 10 novembre. »22


22 « le Conseil constitutionnel a été saisi par la famille d’un patient de 43 ans, plongé dans le coma depuis mai après un accident — patient qui, en juin 2020, avait rédigé des DA, précisant souhaiter être maintenu en vie “même artificiellement” en cas de coma.Deux mois après son arrivée au service de réanimation de l’hôpital de Valenciennes (Nord), et après des examens approfondis et la consultation de réanimateurs extérieurs à l’équipe comme le veut la procédure collégiale prévue par la loi Leonetti-Claeys de 2016, les médecins ont estimé “inutile et même disproportionnée” la poursuite des traitements de maintien artificiel de la vie. La décision d’arrêt des soins — une ventilation mécanique, avec nutrition et hydratation artificielles — est prise le 15 juillet. L’hôpital se réfère à l’article L. 1111-11 du Code de la santé publique, dont l’alinéa 3 prévoit que les directives anticipées s’imposent au médecin sauf lorsqu’elles “apparaissent manifestement inappropriées ou non conformes à la situation médicale” — pour passer outre la volonté du patient ».
Fin de vie : le médecin a bien une marge de manœuvre dans l’application des directives anticipées, confirme le Conseil constitutionnel | Le Quotidien du Médecin (lequotidiendumedecin.fr)
image_pdfPDF A4image_printImprimer




Pourquoi le gouvernement pousse-t-il à l’euthanasie?

Menaces euthanasiques?

Par Nicole Delépine

Chômage, retraites, ouverture des mines de charbon ? Tant de sujets qui dérangent et que le décès de la reine Élisabeth II ne pourra pas masquer éternellement. Alors parlons d’autre chose en relançant un sujet qui clive facilement si on sait le présenter astucieusement. Technique classique, mais très utilisée depuis cinq ans au moins.

L’euthanasie sans consentement a été quasiment légalisée de fait par le duo Veran Philipe en 2020.1

Avons-nous déjà effacé de nos mémoires ces dix mille personnes disparues de nos vies sans un au revoir, via le Rivotril imposé par la main de robots obéissants, complices et victimes à la fois ? Ils osent nous reparler d’euthanasie !

Une nouvelle fois, le marronnier réapparaît, alors que le système de santé s’écroule, que les urgences sont fermées au moins la nuit dans certaines villes, dont certaines importantes, que des soignants sont suspendus, sans salaire, que les suicides se multiplient, que les Français s’inquiètent du froid de l’hiver, et de la pénurie alimentaire, ou de la guerre en Ukraine ou en Arménie, une nouvelle fois on ressort le sujet de la fin de vie.

Marronnier cache-sexe, combien de lois sur ce sujet en moins de 20 ans ? Facile d’émouvoir, facile de rallier tous ceux qui ont vu souffrir des proches, tous ceux qui s’imaginent savoir ce qu’ils voudraient ou voudront, alors qu’ils sont encore en bonne santé. N’oubliez jamais que vous ne saurez jamais d’avance ce que vous ressentirez quand votre heure approchera vraiment.

Comment oser parler de l’euthanasie après le décret Philipe-Veran de mars 2020 qui a entraîné près de 10 000 décès de vieillards et personnes âgées présents dans les EHPAD ou en hospitalisation à domicile non demandé par les victimes ni par leurs proches, sans oublier certains handicapés jeunes auxquels on avait enlevé leur bouteille d’oxygène et de surcroît ces « euthanasiés » d’office ont été privés d’adieux à leurs proches ? Peut-on oublier l’horreur inhumaine ?

Après le refus de trop nombreux médecins d’aller examiner à domicile les patients suspects de covid, et leur refus trop fréquent de leur prescrire autre chose que du doliprane, après l’injection mortelle de Rivotril à trop de patients abandonnés, et à l’extorsion du consentement à une injection expérimentale à répétition, comment peut-on imaginer qu’un malade puisse faire confiance aux médecins ? Une telle trahison trop répandue de leur serment d’Hippocrate a brisé la confiance des malades envers les médecins.

Les autorités veulent utiliser l’euthanasie pour détourner la conversation et faire oublier les nombreux sujets qui fâchent (réforme des retraites, réforme de l’assurance chômage, rationnements voulus par nos gouvernants qui ont saboté le nucléaire pour récupérer les vois des verts et imposé des sanctions contre la Russie pour faire plaisir à l’OTAN et à Ursula) ont-elles pensé à l’effet boomerang si suffisamment de personnes rappellent ces meurtres prémédités de nos vieillards, sur circulaire puis décret envoyé aux médecins de garde fin mars 2020 ? Et comment oublier aussi les nombreuses euthanasies de petits patients cancéreux en fin de parcours depuis les années deux mille, sans grande médiatisation ni discussion  ? Comment faire comme si tout cela n’avait pas existé ?

Qui pourra donner un droit de vie ou de mort à la gent médicale après ce déshonneur collectif qui sévit depuis deux et demi sous la crise covid et qui a pour très longtemps élevé un mur de méfiance, voire de défiance entre patient et médecin, même avec ceux qui ont été fidèles, car comment faire la différence a priori ?

Fin de vie : le Comité d’éthique juge possible une « aide active à mourir » (orange.fr)2

13 septembre 2022

Le Comité d’éthique s’était jusqu’alors s’était prononcé contre une modification de la loi Claeys-Leonetti datant de 2016 et interdisant l’euthanasie et le suicide assisté.

« Après 20 années de lois et débats en France sur la fin de vie, le Comité d’éthique a rendu mardi 13 septembre son avis sur ce sujet difficile. “Si une nouvelle loi sur la fin de vie devait être discutée en France, il existe une voie pour une application éthique d’une aide active à mourir” », a déclaré lors d’une conférence de presse Alain Claeys, l’un des rapporteurs de cet avis. Cependant, « cette évolution supposerait certaines conditions strictes avec lesquelles il apparaît inacceptable de transiger », a immédiatement tempéré le membre du CCNE, dont le rôle est purement consultatif. (..)
Dans la foulée, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’une large consultation citoyenne sur la fin de vie, en vue d’un possible nouveau « cadre légal » d’ici la fin 2023.

Une convention citoyenne, organisée par le Conseil économique, social et environnemental, sera « constituée dès octobre » et rendra ses conclusions en mars, a indiqué l’Élysée dans un communiqué. Des débats seront aussi organisés dans les territoires « afin d’aller vers tous les citoyens » et le gouvernement engagera un « travail concerté et transpartisan » avec les parlementaires, a ajouté la présidence.

L’avis du CCNE constitue donc une première étape vers une telle évolution, même si l’institution l’assortit de nombreuses prévenances. Le comité estime ainsi qu’une nouvelle loi ne saurait uniquement se concentrer sur le sujet de l’euthanasie ou de l’aide active à mourir. « On ne comprendrait pas une loi uniquement axée sur ce sujet, car aujourd’hui on sait très bien qu’il y a des situations inacceptables sur (la mise en œuvre des) soins palliatifs », a déclaré M. Claeys. Le comité plaide donc aussi pour accélérer les efforts en faveur des soins palliatifs, une position qu’il avait déjà tenue dans de précédents avis.

Il marque toutefois une rupture avec ses positions passées en jugeant possible d’introduire dans la loi une aide active à mourir. Jusqu’alors, il s’était prononcé contre une modification de la loi Claeys-Leonetti datant de 2016 et interdisant l’euthanasie et le suicide assisté. Désormais, le Comité accepte d’établir un cadre éthique pour envisager de légaliser de telles mesures.Une éventuelle « assistance au suicide doit accompagner la volonté de la personne », mais il « faut s’assurer que cette demande soit ferme, éclairée, constante et motivée », a expliqué Régis Aubry, autre rapporteur de l’avis.

La position du Comité n’apparaît néanmoins pas unanime : certains de ses membres ont émis des réserves quant à la mise en place d’une aide active à mourir. « Cet avis a fait débat au sein du CCNE comme je suppose dans la société française », a admis M. Claeys. »

Nous avons en tant que cancérologue, pédiatre et coll. longuement réfléchi à ce difficile sujet qui ne devrait pas être jeté en pâture à des fins politiciennes en quelques mois pour masquer d’autres réformes majeures comme celle des retraites ou de l’assurance chômage.

Le dilemme reste identique aux réflexions que nous publiions en 2013.

D’un côté des familles sincères et démunies qui ont vu souffrir leurs proches sans réponse à leur demande de fin de cette vie qu’ils ne supportaient plus, sans l’aide expérimentée d’un médecin dans le secret et l’intimité du cabinet, comme depuis toujours avant cette période de judiciarisation délirante de la médecine.

De l’autre, tous ceux qui instrumentalisent le profond drame qui se joue parfois pour en faire un argument politique et rameuter quelques voix tout en diminuant le prix des retraites, en diminuant la durée des séjours hospitaliers coûteux et en libérant des lits d’hôpitaux devenus si rares depuis que nos gouvernants sabotent l’hôpital trop coûteux à leur goût.

Déjà en 1993 beaucoup d’euthanasies n’étaient pas pratiquées à la demande explicite du patient. Voici ce que j’écrivais 3:

« 3,1 % des décès font suite à un acte visant délibérément à abréger la vie, par un arrêt du traitement ou une intensification de la sédation. Dans 0,8 % des décès, des médicaments ont été administrés afin de donner la mort (dont 0,2 % seulement à la demande du patient). Aujourd’hui illégale, l’euthanasie est pratiquée et dans un nombre significatif de cas sans la demande du patient selon l’Ined.

Toutes les questions concernant la fin de vie ne sont pas solubles dans celles relatives à l’euthanasie, loin s’en faut »

Douleur, compassion, liberté de choix du patient, dignité, respect de la volonté de l’autre (qui sera moi demain)… Tous ces bons sentiments sonnent bien et pourraient conduire à un consensus extorqué pour légaliser l’euthanasie comme si elle ne l’était pas déjà tolérée en pratique.

On nous dira que c’est pour avaliser ce qui se passe dans l’ombre et éviter les risques pour les bonnes âmes qui s’y livrent dans la nuit de l’hôpital… Justement lorsqu’on « aide » quelqu’un à mourir, ce doit être un choix longuement pesé et le risque moral, médicolégal et éthique doit persister et être assumé, seul rempart à la banalisation du meurtre.

Il ne faut pas banaliser le fait de « tuer » dans notre société, car achever un mourant est bien « tuer ». Si on franchit la limite sans même sans apercevoir, la déliquescence de la société et son humanité sont menacées. La porte est rouverte aux wagons de bestiaux, aux camps pour handicapés ou opposants, aux expériences médicales sur ces « sous hommes » déchets humains selon l’expression des années 1930 pour les cancéreux incurables, des infirmes voire à l’extermination de catégories gênantes, bref, au fascisme qui rode toujours » ceci fut écrit en 1993. La preuve de la déshumanisation de notre société s’est affichée avec l’interdiction de soigner les malades discriminés sur leur âge et leur handicap, et pour tous l’interdiction d’utiliser les médicaments peu chers et efficaces comme l’hydroxychloroquine et l’ivermectine et antibiotiques. Et pour tous aussi l’exigence d’injections expérimentales d’une substance génique dont les effets toxiques étaient prévisibles et maintenant démontrés. Et vous confieriez votre vie à une corporation médicale, pharmaceutique, soignante (qui a injecté le poison) et qui a failli largement et longuement… Encore aujourd’hui on refuse au patient de l’Ivermectine. Et certains confrères dénoncent le collègue qui soigne à l’ordre qui le poursuit alors qu’il n’a pas poursuivi les médecins de plateau qui nous pas déclaré leurs liens d’intérêt comme la loi anticorruption l’exige…

Encore aujourd’hui des médecins et soignants sont interdits de travail et de RSA ou chômage pour désobéissance et aucune grève générale des soignants qui réglerait le problème en quelques jours n’éclate même un an plus tard, alors que le mythe de l’efficacité du pseudovax a explosé. ET VOUS FERIEZ CONFIANCE ?

Déjà trop d’euthanasies en France la mort précipitée dans un cas sur deux ! Elle concerne principalement les malades souffrant de cancer. Ce nombre important de fins de vie « accélérées » dont un nombre non négligeable sans l’accord du patient même conscient interpelle. Les gouvernements et en miroir les soignants voire les familles ont pris l’habitude de décider de ce qui est bon pour le malade. On a l’habitude d’entendre dans les réunions hospitalières qui se permettent de décider de la vie ou de la mort des individus au nom d’une collégialité toute puissante : « cette vie ne vaut pas la peine d’être vécue » (et la leur ?). Ou bien « pourquoi réanimer cette enfant handicapée ? » (Entendu hier : ce sont des faits quotidiens dans les hôpitaux). Faut-il avoir un QI minimum pour avoir le droit de vivre, de rire, de jouer, d’aimer et d’être aimé ? On utilise la souffrance des familles pour les amener à prendre la décision qu’ont choisie les médecins en leur faisant croire que c’est eux qui la prennent. Perversion, peur des responsabilités ? On fait croire à une famille qu’un patient jeune doit être amputé pour se sortir d’un épisode infectieux qui met sa vie en jeu (sans l’avis de son orthopédiste référent qui le suit depuis 13 ans). On le dit à la jeune fille intubée, ventilée qui fait comprendre que dans ces conditions il faut abréger sa vie… De quel droit imposer des souffrances psychologiques de ce type à une adolescente et à sa famille. Est-ce là le monde médical dont nous rêvions quand nous avons choisi les études de médecine ?

Ne faut-il pas chercher d’autres explications à cette véritable mise en condition pour légaliser l’euthanasie après avoir mis en exergue les soins palliatifs en les opposant de fait aux soins curatifs qu’ils ont fini par écourter même lorsqu’il existe encore des possibilités de traitement potentiellement curatif ?

L’argument pour légaliser l’euthanasie est le même qu’on entendait il y a quelques années pour développer les soins palliatifs de façon autonome. Car pallier la douleur des gens avait toujours fait partie du travail des cancérologues en combinaison avec les soins à visée curatrice. Les isoler comme une entité à part revenait à faire admettre l’arrêt brutal des soins curatifs. Or si ces soins palliatifs ont été développés, le traitement de la douleur a été contrôlé, chacun sait maintenant dans le milieu du cancer traiter la douleur, même s’il reste parfois des situations difficiles (par exemple les douleurs neurologiques peu sensibles aux morphiniques). Dans les situations résistantes à la morphine et ses dérivés d’autres médicaments sont utiles (Laroxyl, Rivotril, Neurontin etc..) et à la limite la sédation (diminuer la vigilance et endormir le patient par des anesthésiques) est possible et utilisée de façon fréquente et ne doit pas signifier euthanasie. Cependant le patient doit avoir le choix et être informé : celui-ci préfère parfois tolérer une certaine douleur plutôt que de perdre contact avec la réalité et ses proches. Quand on souffre, c’est qu’on est vivant et certains le réclament haut et fort malgré la mode ambiante.

Alors pourquoi ces campagnes depuis la fin des années 1990 pour mettre en avant les soins palliatifs et les mettre en concurrence avec le traitement du cancer par exemple ? On avait vite compris à l’époque que la morphine coûte quelques euros et la chimiothérapie des centaines. Maintenant, comme si cela ne suffisait pas de ne plus soigner les gens pour leur pathologie, mais seulement les « accompagner », la bataille de l’euthanasie commence…

Des raisons pas si nobles en faveur de l’euthanasie motivent peut-être certains de ses promoteurs. Les soins palliatifs seraient encore trop coûteux. Les hôpitaux seraient « encombrés » de patients vieux, fatigués, malades peut-être incurables (cela est vite décrété et souvent au moins partiellement faux). Les établissements hospitaliers sont en déficit. Il faut réduire les coûts, donc les hospitalisations, d’autant que les moyens ou longs séjours nécessitent beaucoup de personnel soignant et que ce sont les emplois qui coûtent cher. Alors, accélérer les fins de vie en le présentant comme un choix humain et compassionnel, n’est-ce pas une belle idée de gestionnaires qui ne veulent pas avouer ses raisons profondes à la population. Les citoyens ne le découvrent que lorsque leur proche est en cause. Et encore seulement les plus vigilants qui ne se laissent pas tromper par le discours de compassion ambiant.

La mise à mal du système de santé depuis les années 1990 avec les ARS, les SROS, les différentes réformes et plans successifs (plan cancer, plan hôpital 2003-2007, et finalement la loi Hôpital patients santé territoire de 2009 dite HPST qui achève la casse de l’hôpital et la mainmise des gestionnaires pour ériger l’hôpital-entreprise).

Quant a commencé la grande vague de médiatisation pour la diminution « nécessaire » des dépenses de santé vers les années 1995 pour soi-disant « sauver » la sécurité sociale (dont il s’agissait de fait de préparer la privatisation pour rendre à la Bourse les milliards d’euros qui y échappent encore), les fusions d’hôpitaux, les fermetures des petites maternités et des hôpitaux de proximité ainsi que la fermeture de milliers de lits de psychiatrie ont modifié radicalement le paysage du système de santé.

Le coût pour la Sécurité sociale des six derniers mois de vie

Les analyses publiées pour l’établissement du SROS en 1995 (schéma régional d’organisation sanitaire) ont rapidement montré que les dépenses de santé d’un patient pendant ses six derniers mois de vie équivalaient aux sommes qu’il avait consommées dans le reste de sa vie.

Quoi de plus simple que d’imaginer « raccourcir » ces six mois de vie par les soins palliatifs d’abord et l’arrêt des traitements coûteux de chimiothérapie au prétexte d’obstination déraisonnable puis l’euthanasie passive ou active, mais toujours discrète inavouée, innommée ou innommable. On préfère la notion d’aide, de sédation un peu poussée qui raccourcira la vie mais « pour le bien du patient ». La loi Léonetti a encadré ces pratiques en les dégageant du risque médicolégal. Cela devrait être bien suffisant vu déjà les dégâts en termes d’autorisation que se donnent les équipes médicales sur la vie et la mort des malades. L’image de Dieu personnifié n’est jamais loin du médecin et la différence bien connue entre un médecin et dieu est que Dieu ne se prend pas pour un médecin.

Effets pervers d’une loi bien équilibrée dans les textes, mais dont l’application dépasse déjà ses buts. Les équipes se réunissent et se croient légitimes pour décider de la vie du patient, de la sédation qu’il nécessite pour pallier sa douleur. De fait c’est à lui de décider, mais à personne d’autre. Et l’on connaît maintenant la grande infériorité et l’incohérence des décisions prises en collectivité [6], l’abus de faiblesse des équipes médicales sur les familles auxquelles elles font accepter la décision du staff qui passe pour motivée, objective et raisonnable. Notre vie ne tient qu’à un fil surtout en réanimation ou en oncologie. Vous avez intérêt à avoir comme famille et/ou personne de confiance des gens non influençables qui vous aiment et n’attendent pas l’héritage.

Et puis la Tarification à l’activité s’en est mêlée (célèbre T2A).

Mis en place dans les hôpitaux progressivement depuis le début du nouveau siècle, il s’avéra rapidement que seuls les « actes » payaient (pose de cathéter central, fibroscopie, biopsie, ponction, etc., interventions évidemment).. Règne et dogme du quantitatif, cette tentative a priori saine de payer les hôpitaux en fonction du travail fourni réellement eut rapidement ses effets pervers et fut détournée de ses objectifs.

Il apparut vite que toutes les activités humaines auprès du patient n’étaient pas « valorisées ». La toilette d’un malade devait se faire rapidement, plus question de passer du temps avec lui ni de bavarder, de l’écouter, le consoler, le cajoler. Fini l’infirmière autorisée à nurser son patient devenu client. Quant aux médecins vissés sur leur siège devant l’ordinateur pour récupérer les protocoles à appliquer à la maladie qu’ils devaient traiter, ils oubliaient trop souvent que cette maladie survenait chez un être humain à prendre en charge globalement.

Ainsi malgré la rentabilité exigée de plus en plus du personnel, il fallut réduire la durée des séjours « en court séjour » habituel et en soins palliatifs. Ils devinrent non rentables, pas plus qu’en long séjour ou en maison de retraite médicalisée. Il fallut « raccourcir » la durée des hospitalisations en soins palliatifs aussi et on m’expliqua clairement quand je me renseignais pour un proche qu’au-delà de douze jours le malade devait être sorti… Retour à domicile ? Parfois exceptionnellement. Sinon… Nombre d’entre eux probablement réclameraient l’euthanasie avant qu’on ne les mette franchement à la porte. Ils sauraient se tenir et s’effacer à temps. On tournerait autour d’eux et de leurs familles leur demandant de trouver un autre point de chute… Ils seraient conditionnés et surtout se sentiraient de trop, gênants, pesant sur la société et leurs proches… Même dans les services d’oncologie pédiatrique, des adolescents en soins entendent « qu’ils creusent le trou de la sécu »Mais personne n’avoue jamais avoir prononcé une parole pareille…

Alors que signifie une demande d’euthanasie si tant est qu’elle existe, sinon une sensation d’être un poids pour la société ou/et sa famille. Une société digne de ce nom traite mieux ses malades, ses parents, ses enfants, et ne les pousse pas au suicide, au nom de la compassion et de la dignité.

Un exemple : en service d’oncologie de court séjour à l’hôpital public une journée d’hospitalisation avec comme diagnostic principal ; soins palliatifs (Z515) rapporte à l’hôpital environ 1400 euros payés par la sécurité sociale ; deux jours environ 2400, de quatre à douze jours de l’ordre de 4400 euros. Toute journée supplémentaire ne sera payée que 200 euros. Il vaudra mieux « libérer le lit » rapidement et y traiter un patient, ou plutôt une pathologie, plus rentable comme une septicémie chez un malade en aplasie (trop peu de globules blancs) où 5 jours rapporteront plus de dix mille euros à l’hôpital. Et étant donné la pression des gestionnaires médecins et administratifs qui nous donnent des objectifs financiers d’activité à remplir… le sort du malheureux malade est oublié. Parfois les soignants essaient de prolonger le séjour possible en prescrivant quelques actes qui le rentabiliseront et permettront de s’autoriser à le garder un peu, telle une pose de cathéter central chez un sujet cachectique par ailleurs en arrêt de soins. Quid de sa souffrance au bloc, dans les couloirs sur le brancard ? Celui-là va vite demander qu’on en finisse. On n’est pas à une contradiction près dans les services. On fait comme on peut. Pour la défense des soignants au centre de ce cercle infernal, soulignons que les distorsions psychiques liées aux injonctions paradoxales deviennent permanentes et causent de grandes souffrances qui mènent souvent au suicide des médecins et cadres, à de nombreuses dépressions chez les soignants et à l’abandon de la profession.

En résumé comme l’écrivait le professeur Lucien Israël dans « la Vie jusqu’au bout », la demande d’euthanasie est rare, exceptionnelle même chez les patients adultes et âgés gravement malades, mais correctement pris en charge. Elle correspond le plus souvent à une dépression profonde en rapport avec la perte de l’estime de soi liée à la façon dont vous êtes traité. Des couches à l’arrivée du malade avant même de savoir s’il est continent, économiseront du temps soignant, mais transformeront la personne âgée valide en incontinent, plus ou moins confus (les somnifères de la nuit sans modération) en quelques jours. La honte effacera l’envie de vivre.

Puisque notre société marchande rêve d’indicateurs, elle pourrait prendre comme indice de la maltraitance dans nos hôpitaux le nombre de demandes véritables d’euthanasie.

Au-delà du caractère transgressif du tabou de tuer qui contribuerait à déstabiliser un peu plus une société psychologiquement fragile et à la faire basculer subrepticement dans la barbarie, il faut que les futurs patients (nous tous) se rendent compte des dangers de donner quitus à tous ceux qui pratiqueraient l’euthanasie à la demande. Vous connaissez tous l’état de faiblesse d’un malade couché dans son lit face au médecin debout, fier et droit dans ses bottes pleines de certitudes. La fragilité de leurs familles effondrées par la maladie (pour ceux qui aiment le condamné) désireuses de faire cesser les souffrances de leur proche et encore plus les leurs ou, dans le cas contraire, pressés d’être débarrassés du fardeau et éventuellement de récupérer l’héritage, complètent le tableau. Pas d’angélisme, pas de garde-fou possible. Et ne parlez pas de procédures. Aucun papier ne peut protéger les malades même pas d’eux-mêmes, car les intentions affichées quelques mois ou semaines plutôt étaient des paroles de bien portants et en tous cas pas de mourants. Au seuil de la mort, seule la famille, parfois de bonne foi, exige que l’on respecte les « directives anticipées ». La plupart des mourants souhaiteraient qu’elles soient perdues. Certes on m’opposera tel ou tel rare cas, je ne le nie pas. Chaque patient, chaque situation est différente, mais dans les cas exceptionnels, le dialogue singulier médecin — patient permet de résoudre le dilemme dans le secret du cabinet et en assumant ses responsabilités comme cela a toujours été le cas.

Les situations impossibles et insupportables médiatisées largement sont des constructions politiques ou sociétales utilisant des personnes en souffrance. Leur cas particulier aurait dû et pu être résolu par leurs médecins personnels comme d’autres le sont et le furent dans le silence médiatique depuis toujours. Rien à voir avec une loi qui banaliserait l’acte de tuer et qui favoriserait toutes les dérives médicales familiales, politiques.

L’euthanasie peut être un business aussi comme l’est déjà en Suisse l’assistance au suicide dont le coût est d’au moins 10 000 euros pour le séjour fatal de trois jours. Avant même qu’elle ne soit légalisée, trop de patients meurent sédatés, donc inconscients alors que ces moments riches sont souvent l’occasion de relations irremplaçables entre parents, enfants, d’échanges forts de confidences, de révélations de secrets de famille quand ils ne sont pas volés par l’Hypnovel. De quels droits les en priver, sans leur consentement ? Combien de parents révoltés d’avoir trouvé leur enfant sédaté qui ne s’est jamais réveillé à leur retour auprès d’eux après une absence de quelques minutes à leur chevet. Ils se sentent privés à jamais d’un dernier échange avec leur malade. De quel droit ?

Je ne prétends pas détenir la vérité sur ce difficile sujet, car il n’en existe pas une seule ; chaque malade est unique, chaque maladie est différente, chaque environnement familial aussi, comme chaque demande d’euthanasie. Ma contribution se borne à faire remarquer plusieurs choses à verser au débat indispensable avant toute législation dangereuse en soi. Les soins coûtent chers et les politiques ont intérêt objectif à raccourcir les hospitalisations et diminuer la masse de personnes qui nécessiteront des soins à domicile prolongés. Le vieillissement de la population pose le problème en termes clairs : augmentation de la dépendance et de son coût. Faut-il le résoudre par l’absurde (supprimer les dépenses en supprimant les malades) ?

L’euthanasie a été établie comme loi par Hitler dans le cadre de la suppression des handicapés et de l’eugénisme régnant (Action T4)4. Cet antécédent doit nous faire réfléchir.

La loi Léonetti a déjà abouti malgré elle à la multiplication des euthanasies selon l’Institut national d’études démographiques (Ined), pratiquées en France sans l’accord ni la volonté du patient comme le cite le rapport Sicard de 20125, faut-il aller plus loin ? Le minimum serait d’éviter d’utiliser ce sujet à des fins politiciennes. Il est trop facile de manipuler les foules à l’évocation de la mort.

Je citerai, en conseillant sa lecture, le rapport sur la fin de vie de 20116. Il présente une série d’observations à inscrire dans la durée. Les analyses qui y figurent devront être lues dans leur évolution, année après année, pour mieux réaliser l’ampleur de l’évolution professionnelle, culturelle et sociétale autour de ces questions essentielles pour notre démocratie. Il est en effet indispensable pour une démocratie, et ceci particulièrement dans une période de grandes contraintes économiques, de savoir réaliser un « arrêt sur image » pour réfléchir collectivement sur la valeur et le sens de la vie humaine (la vie individuelle, mais aussi la vie collective) de manière à toujours garantir le respect des personnes les plus vulnérables. Arrêt sur image indispensable. »

« Les partisans de l’euthanasie se gargarisent de mots dont ils dévoient la signification »

Et réfléchissons aussi à la position de M Houellebecq en 2021 lors d’une xième discussion au parlement pour étendre la loi Leonetti.7

Michel Houellebecq fait clairement partie des opposants à ce projet de loi. « Personne n’a envie de mourir », expose-t-il dans une lettre publiée par Le Figaro. « Personne n’a envie de souffrir », non plus. Mais, surtout , « on peut éliminer la souffrance physique », ce qui, selon l’écrivain, vient clore le débat. Sur ce point, Michel Houellebecq justifie : « Début du XIXe siècle : découverte de la morphine ; un grand nombre de molécules apparentées sont apparues depuis lors. Fin du XIXe siècle : redécouverte de l’hypnose ; demeure peu utilisée en France. »

« La supposée méconnaissance de ces sujets par le grand public (qui plébiscite le droit à l’euthanasie, selon les dernières études) provoque, considère-t-il, “une polarisation caricaturale du débat, réduit à la question Préférez-vous qu’on vous aide à mourir ou passer le restant de vos jours dans des souffrances épouvantables ?” Souffrances surmontables, donc, selon lui, par la morphine et l’hypnose, notamment. Soulignant l’utilisation récurrente des termes de “compassion” et de “dignité” par les défenseurs du projet, Houellebecq écrit : “Les partisans de l’euthanasie se gargarisent de mots dont ils dévoient la signification à un point tel qu’ils ne devraient même plus avoir le droit de les prononcer.”

Un pays qui légalise l’euthanasie “perd, à mes yeux, tout droit au respect” (…) »

Alors que dire aujourd’hui dans une société de plus en plus totalitaire et de moins en moins humanisée ? Feront-ils leurs directives anticipées dans une télécabine de supermarché ?

Mon souci n’est pas le principe pour les situations de souffrances insurmontables et où les vrais médecins dans le secret du cabinet ont toujours pu ou su faire le nécessaire (le médecin de campagne était plus pragmatique…).

Le sujet est celui d’une loi qui va permettre tous les excès au nom de la liberté qui ne sera que celle des accompagnants et pire des docteurs qui comme avec le Rivotril n’auront aucun scrupule pour le grand-père riche qui fatigue ni pour le handicapé jeune dans sa chaise roulante qui encombre un lit…

De toute façon c’était déjà la pratique trop courante dans beaucoup d’hôpitaux et ce ne pourra que l’aggraver.

Nous l’avons vécu, vu en gériatrie dès les années 80, en oncologie pédiatrique et adulte, de plus en plus depuis les années 2000 avec des “protocoles” bien rodés au lit du malade en HAD bien avant le covid.

Je l’ai tant vu faire par les pédiatres “modernes” qui depuis 2002 pratiquaient des euthanasies chez des enfants déclarés incurables par eux et pas forcément en réalité (on en a remis en forme !! [voir mon livre de 2000 “neuf petits lits au fond du couloir”]) et sans évidemment l’avis du patient. Des parents furent intarissables sur le sujet 8 après avoir vécu les propositions des pédiatres “d’aider leur enfant”.

J’avais ouvert le livre par l’histoire d’une jeune fille adressée en chirurgie et finalement euthanasiée par les anesthésistes en accord avec la mère sous prétexte que la vie à venir ne serait pas sympathique [problème d’une paralysie des membres chez une adolescente de 17 ans]. Doit-on tuer tous les paraplégiques sans leur avis ? La Maman l’aimait, et ne s’en est jamais remise.

Le premier danger des soins palliatifs est l’abandon du traitement curatif possible, mais méconnu ou méprisé

Un petit gars de dix ans avec une seule métastase mal située sur la carène ; l’intubation permet à la radio de thorax de redevenir normale, mais le chirurgien appelé par le réanimateur dit que cette localisation est difficile et qu’il ne pourra pas enlever la tumeur. Le réanimateur débranche la machine, l’enfant décède ni son père ni moi-même en réunion dans un autre hôpital [avant le temps du portable] n’auront eu notre mot à dire ni pu lui dire au revoir…

Dans des circonstances comparables, un chirurgien thoracique a opéré une jeune fille en imposant une pneumonectomie sur poumon normal : elle a vécu 25 ans de plus et mis au monde un garçon. Elle est décédée d’une infection pulmonaire…

La notion d’incurabilité est très incertaine…

Combien de patients déclarés inopérables sans avoir vu de chirurgien ? Il faut le chercher… Je dis souvent qu’il y a très peu de malades inopérables et seulement des malades pour lesquels on n’a pas trouvé le chirurgien adéquat pour cette localisation, pour ce type d’intervention… Il faut le chercher parfois à l’étranger…

Pas de chirurgie possible => palliatif
Chirurgie réalisable => curatif

La nuance est capitale et ne dépend que de la vision d’hommes plus ou moins compétents et tenaces. Bien d’autres exemples alimenteraient des volumes entiers.

ALORS POUR L’EUTHANASIE LÉGALISÉE PAR UNE LOI

Si vous trouvez une solution compatible avec ce dilemme, véritable liberté versus abus de pouvoir, je suis preneuse… attention aux dérives surtout en ce monde pré totalitaire

J’ai été formée par le PR Leon Schwartzenberg à Villejuif, dans les années 80, qui défendait et pratiquait l’euthanasie à la demande éclairée de ses patients qu’il connaissait très bien. Il disait qu’il se mettait en avant pour protéger les docteurs ou familles qui seraient poursuivies si elles avaient agi en conscience, mais qu’il ne fallait en aucun cas légiférer ! J’ai aussi eu le privilège d’être formée par Lucien Israël, le premier cancérologue à se battre chez les patients confrontés aux cancers du poumon… Lui aussi était très vigilant sur ce qu’une loi générerait.

Donnez-nous la solution… Quant aux “directives anticipées, ‘ce ne sont que des protections juridiques pour l’hôpital ou le médecin, et des discours de bien portants dont, je vous l’assure, beaucoup ne les reconnaissent plus quand l’heure arrive… Prudence !

Écoutez pour conclure le discret professeur d’éthique médicale à la faculté parisienne, le 13 SEPT 2022 :

Emmanuel Hirsch : « L’acte d’euthanasie est un meurtre »

Le professeur d’éthique médicale université, Paris-Saclay, Emmanuel Hirsch, dans l’émission Morandini Live : « Il ne faut pas légiférer ou banaliser l’acte d’euthanasie qui est un meurtre ».

Tout est dit !

Dissimuler le meurtre sous des arguments médicaux9

« Faut-il désormais légaliser l’euthanasie — l’acte de mort sous forme d’injection létale exécuté par un médecin — et estimer que nous serons alors parvenus au terme d’un parcours législatif ? Notre confrontation personnelle à la mort sera-t-elle enfin apaisée et digne des valeurs de notre démocratie ? Pourrons-nous affirmer que nous aurons instauré une méthode du ‘bien mourir’ là où les conditions du ‘mal mourir’ hantaient notre conscience collective, sans avoir la lucidité de reconnaître que, face à la maladie grave ou à un handicap qui altère l’autonomie, c’est le sentiment de ‘mort sociale’ qui incite bien souvent à préférer anticiper la mort plutôt qu’à poursuivre une vie ou une survie indigne d’être vécue ? »

source   France — Pourquoi le gouvernement pousse-t-il à l’euthanasie ? – Nouveau Monde (nouveau-monde.ca)


1 Décret Rivotril : compassion, euthanasie ou meurtre sur ordonnance ? Versus traitement prometteur par chloroquine, interdite ? — AgoraVox le média citoyen

2 Les membres sont désignés par le président de la République de même que son président. ils ne représentent donc pas la profession médicale soumise au dilemme de l’euthanasie.

3 Publication sur Économie Matin — 2013 :  | Publication sur le site du média :
L’euthanasie, ou la réduction radicale des dépenses de santé Nicole Delépine

4 Nazisme : Aktion T4, la mise à mort des « inutiles »
https://www.geo.fr/voyage/nazisme-aktion-t4-la-mise-a-mort-des-inutiles-161366

5 Rapport Sicard — Penser solidairement la fin de vie
https://ethique.unistra.fr/master-ethique/ressources-documentaires/ressources-en-ligne/rapport-sicard-penser-solidairement-la-fin-de-vie/

6 Observatoire national de la fin de vie : rapport 2011 — Fin de vie : un premier état des lieux
https://www.vie-publique.fr/rapport/32311-observatoire-national-de-la-fin-de-vie-rapport-2011-fin-de-vie-un

7 Le plaidoyer de Michel Houellebecq contre l’euthanasie — Le Point

8 Nicole Delepine — Soins palliatifs et oncopédiatrie

9 Fin de vie : « Légiférer sur l’euthanasie n’est pas une urgence politique » (lemonde.fr)

image_pdfPDF A4image_printImprimer



Sanitaire : le bilan de Macron doit empêcher sa réélection

ll faut informer les manipulés par les médias qui tentent de faire croire que le gouvernement, dont Buzyn puis Véran (ou McKinsey ?) a géré la santé, aurait été “bon” au moins dans ce domaine, malgré les morts évitables, la perte de libertés inutile, les monstrueux dégâts généralisés dans tous les domaines. Le DR G Delépine en fait une recension dans cet article :

Le bilan de la politique sanitaire du quinquennat d’E. Macron est désastreux – Nouveau Monde (nouveau-monde.ca)

La prochaine étape serait une validation large de l’euthanasie (non choisie) pour les plus âgés et handicapés et une poursuite de la politique d’injections géniques obligatoires à tous âges et pour tout (cancer, Alzheimer). Il faut stopper le massacre.

Le bilan sanitaire de la stratégie anti-Covid française depuis deux ans ne montre que morts évitables, destruction de l’économie et de l’instruction, flambée de suicides et de dépressions, etc. UN GÂCHIS MAJEUR !  par le Dr G Délépine

Ce n’est pas l’épidémie qui est responsable de l’état catastrophique actuel de la France et des Français, mais seulement les mesures restrictives des libertés souvent ubuesques qui nous ont été imposées sans aucune justification scientifique (sur les conseils de McKinsey ?).

Mortalité Covid record, innombrables victimes collatérales par défaut de soins, explosion des problèmes psychiatriques, forte progression de la pauvreté, débâcle de l’enseignement, crise économique la plus sévère depuis la dernière guerre, fragmentation de la société sont quelques-unes des conséquences des mesures autoritaires contre lesquelles aucun des organismes supposés défendre la démocratie, ni aucun parti politique lourd, ni la plupart des personnalités politiques, médicales, scientifiques, syndicales, associations ne se sont opposés, figés dans la collaboration et/ou dans la sidération induite par les médias aux ordres des milliardaires qui les possèdent. Nous estimerons ici les conséquences purement sanitaires de la politique Covid du gouvernement, laissant de côté les innombrables conséquences désastreuses économiques, sociales, éducatives, etc., traitées ailleurs.

Mortalité Covid-19 globale : la France parmi les mauvais pays du monde

Au 21 mars 2022, avec 2058 morts par million d’habitants, la France compte trois fois plus de morts que la moyenne mondiale (758/M) et la comparaison avec des pays qui consacrent beaucoup moins d’argent à leur système de santé montre que notre politique du tout vaccin a été une erreur.

Les partisans de la tyrannie sanitaire prétendent parfois que ce mauvais résultat serait seulement la conséquence de l’âge avancé de notre population.

Mais la comparaison avec le Japon montre qu’il n’en est rien. Le Japon qui n’a jamais confiné et dont la population est plus âgée que la nôtre (27 % de Japonais âgés de plus de 65 ans contre 20 % de Français) recense une mortalité près de dix fois inférieure à la nôtre.

Le directeur général de l’OCDE observait récemment : « Les Espagnols, comme les Italiens ou les Britanniques, sont convaincus que leurs pays respectifs ont eu la pire réponse face au Covid-19. » La mortalité Covid-19 place juste la France derrière eux en très mauvaise place également.

Malheureusement, l’intensité de la propagande et de la désinformation que nous subissons en permanence est telle que trop de nos compatriotes sont encore dupes.

Non, la politique de santé menée depuis deux ans n’a pas été la meilleure : une autre stratégie sanitaire aurait pu éviter environ 100 000 morts de Covid, et 15 000 à 25 000 victimes collatérales, la vague massive de dépressions, de flambées de cancer, etc.

Ces très mauvais résultats de la politique sanitaire d’E. Macron sont la conséquence de mesures autoritaires non fondées sur la science telles que l’interdiction des traitements précoces, et l’interdiction aux médecins de soigner, l’usage immodéré du Rivotril, les confinements, les plans blancs et les autres restrictions sanitaires, les passes et les pseudo-vaccins.

Les confinements et les autres mesures privatives de liberté inefficaces ont aggravé la situation

Le confinement ne repose sur aucune base scientifique ni aucune expérience médicale, — on le savait d’emblée d’après l’Histoire des épidémies des siècles précédents — mais seulement sur la peur créée ex nihilo par la croyance aveugle en une prophétie mathématique délirante de non-médecins et de médecins non-cliniciens répétée 24 heures sur 24 par tous les médias complices de la mise en condition de la « pandémie »[1] décrétée par l’OMS, Bill Gates et leurs complices.

Niels Ferguson et ses complices de l’Imperial College dans le rapport 9[2] et ses élèves de l’institut Pasteur ont prétendu que « seul le confinement pourrait éviter un record de morts et le blocage complet des hôpitaux » et « que ce confinement devrait s’étendre jusqu’en décembre 2021 ou l’arrivée d’un vaccin ».

En France, le rapport 9 n’a été ni publié, ni analysé par des médecins indépendants, ni discuté à l’Assemblée nationale avant la décision autoritaire du confinement. Les agences sanitaires suédoise, finlandaise, biélorusse, japonaise et coréenne n’ont pas cru cette simulation folle et ont refusé de confiner aveuglément. Ils avaient raison : leurs hôpitaux n’ont jamais été débordés et ont accueilli normalement les malades tout au long de l’épidémie.

En Suède, sans aucun confinement (refusé par le conseiller du gouvernement devenu héros national) ni port de masque, le pourcentage d’occupation des lits de réanimation et le nombre de morts a été dix fois inférieur aux prophéties de l’impérial College comme le montrent les figures suivantes.[3]

Le confinement aveugle[4] (ne séparant pas les malades de la population saine !) s’est même révélé susceptible d’accélérer la propagation de l’épidémie, ainsi que le montre la comparaison du début de l’épidémie en Belgique (qui a confiné le 17 mars 2020) et aux Pays-Bas qui n’ont pas confiné dans cette période.

L’augmentation des contaminations a été suivie de l’augmentation de la mortalité ainsi que l’illustre la courbe comparant les mortalités Covid-19 cumulées par million de personnes des pays qui ont confiné à l’aveugle (USA, Belgique, Italie, Grande-Bretagne, Espagne, Portugal, France) et de ceux qui n’ont pas confiné (Suède, Belarus, Finlande, Japon, Corée, Vietnam)

Au 20 mars 2022, les pays qui ont refusé le confinement affichent une mortalité plus faible que la nôtre. La Suède comptait 15 % de moins de morts Covid-19 par million que la France (et environ dix fois moins que les prévisions catastrophiques de N. Ferguson), le Belarus trois fois moins (711/M), la Finlande quatre fois moins (500/M) et les pays asiatiques encore moins, entre 5 et 10 fois moins que la France (entre 200 et 400/M).

Quelques publications ont prétendu que le confinement aurait sauvé des vies. Elles ont toutes été rédigées par des auteurs qui ont prôné ce confinement, et sont très liés aux gouvernements qui l’ont imposé. Aucune ne fait l’analyse des faits avérés et toutes reposent sur des simulations aussi fausses que le report 9.

Leur principe d’autoglorification consiste à comparer une simulation catastrophique au réel. Il suffirait de prophétiser par exemple qu’il y aurait 5 millions de morts sans confinement, puis constatant qu’en réalité il n’y en aurait eu que 500 000, elles proclameraient fièrement « le confinement a sauvé 4,5 millions de personnes » alors que la conclusion scientifique logique aurait dû être « notre prédiction était exagérée et nous le regrettons ». C’est exactement ce qui a été fait par plusieurs gouvernements et publications autrefois scientifiques.

Ainsi, la caricature de ces textes d’autosatisfaction est parue dans la revue Nature qui a osé prétendre, selon ce procédé, que le confinement aurait sauvé 3 millions de vies[5]. Malheureusement, leurs auteurs n’ont pas assez soigné leur argumentation. Dans leur tableau présenté en annexe, ils estiment le nombre de vies sauvées dans chaque pays par le confinement et précisent : 560 000 allemands et 26 000 suédois grâce au confinement alors que ces pays n’avaient pas confiné dans la période concernée et que ces chiffres démontraient très simplement que la simulation initiale catastrophique du report 9 était totalement erronée.

L’acceptation de cet article montre aussi l’inefficacité et/ou la complicité du comité de lecture de Nature qui n’a pas fait corriger de telles contre-vérités pourtant évidentes.

De très nombreuses études réalisées par des chercheurs indépendants[6][7][8][9][10][11][12][13][14] ont analysé les évolutions avérées de l’épidémie selon les restrictions imposées et ont toutes conclu, comme la dernière macro-analyse de l’université Johns Hopkins[15] qui les résume :

« Les mesures de confinement n’ont eu que peu ou pas d’effets sur la santé publique, elles ont imposé d’énormes coûts économiques et sociaux là où elles ont été adoptées. En conséquence, les politiques de confinement sont mal fondées et devraient être rejetées en tant que stratégies de gestion des pandémies. »

Cinq membres du comité scientifique, dont le Pr Delfraissy du comité scientifique gouvernemental français, l’ont d’ailleurs reconnu dans une lettre au Lancet[16] restée confidentielle de fait.

« L’impact de l’enfermement général sur des économies entières a été dévastateurle pire à venir étant le taux de chômage et la dette nationale. »

« Les conséquences sociales et sanitaires (y compris la santé mentale) sont également colossales, en particulier pour les jeunes générations, bien qu’elles soient à faible risque en termes de morbidité et de mortalité par infection par le SRAS-CoV-2. »

Mais leurs constatations ont été ignorées par les médias et le gouvernement qui continue périodiquement de nous menacer de confinement si nous n’obéissons pas à leurs lubies pseudo sanitaires, en réalité purement politiques et manipulatoires.

La mise à l’écart des médecins et l’interdiction des traitements précoces ont été responsables de très nombreuses morts évitables et de maladies évolutives

Au début de la crise, le gouvernement a répété « n’allez pas voir votre médecin, restez chez vous et prenez du Doliprane, car il n’existe pas de traitement efficace contre le Covid-19 ». L’exemple de l’Algérie qui a rejeté ces injonctions montre qu’elles étaient infondées. Elles ont été très mortifères.

L’Algérie dépense près deux fois moins que nous pour sa santé (6 % du PIB contre 11 % en France) et sa population est semblable à la nôtre par l’âge et les autres facteurs pronostiques connus du Covid-19. Elle a basé sa stratégie Covid sur l’application précoce du protocole Raoult[17] et compte au 24 mars 2022 treize fois moins de morts Covid par million que la France. (156/M vs 2093/M)

« Grâce aux traitements précoces », a affirmé le ministère de la santé algérien.

Si nous avions appliqué la même stratégie thérapeutique, nous aurions pu espérer avoir le même résultat et ne compter guère plus de 11 000 morts.

Isolement et prescription de Rivotril ont accru la mortalité des vieillards

L’objectif officiel mis en exergue du ministère de la Santé aurait été de protéger les plus fragiles, mais les décrets de mars 2020, y compris dans les établissements médicaux (hôpital, EHPAD, maternités, etc.). Immédiatement applicables, sans le temps minimum pour rencontrer ses proches, ses kinésithérapeutes, animateurs, bénévoles, au moins pour expliquer, apaiser, s’organiser (téléphones, Skype pour ceux qui pourraient les utiliser, etc.). Rien. Cet isolement brutal les séparant de leurs familles les a rendus plus vulnérables, les entraînant dans un syndrome d’abandon de soi-même vers un syndrome de glissement qui en a déjà probablement tué un bon nombre, avec ou sans l’aide du virus. De véritables drames ont été décrits, comme ces couples dont l’épouse venait nourrir son conjoint Alzheimer chaque jour, virée brutalement de l’établissement avec pour seule excuse : « On applique les ordres ; on n’y peut rien » et cette autre octogénaire verbalisée parce qu’elle était sur la voie publique en essayant de voir son mari en EHPAD au travers d’une vitre. Les témoignages sont légion.

Le Conseil national d’éthique avait pourtant rappelé :

« L’environnement familial ou amical dont les résidents ne peuvent plus momentanément profiter est pour nombre d’entre eux, le lien qui les rattache au monde extérieur et leur raison essentielle de vivre. Les en priver de manière trop brutale pourrait provoquer une sérieuse altération de leur état de santé de façon irrémédiable et même enlever à certains le désir de vivre. »

Le fameux syndrome de glissement…

Le confinement de nos parents âgés n’a pas constitué une mesure de protection, mais une maltraitance, une non-assistance à personne en danger, un abus de faiblesse. On les a mis en prison en leur supprimant même les parloirs !

Les mesures contre les personnes âgées ont culminé avec la loi n° 2020-290 du 23 mars 2020 et plus encore le décret du 28 mars signé E. Philippe et O. Veran qui prévoient, organisent et facilitent l’euthanasie des personnes âgées (âge non précisé, appliqué y compris chez des personnes de 70 ans et des handicapés, même jeunes) par injection intraveineuse de médicaments contre-indiqués dans les détresses respiratoires (benzodiazépines)Injection qui va donc endormir le patient, aggraver son asphyxie et le mener à la mort sans le consentement éclairé du patient (en abus de faiblesse) ni de sa famille (interdite de visite).[18]

Les prescriptions de ces drogues[19] ont été bien analysées par F. Pesty[20], qui estime leur surprescription globale durant la première vague à près de 100 000 ampoules. Il regrettait à juste titre que l’Inspection générale des affaires sociales n’ait pas expertisé les dossiers médicaux de tous les résidents d’EHPAD et de toutes les personnes vivant à leur domicile qui ont fait l’objet de ces prescriptions « hors AMM pour Covid-19 ». Ces pratiques ont été prolongées jusqu’à maintenant.

Bizarrement le Rivotril®, et les autres benzodiazépines recommandées par la SFAP, n’ont pas fait l’objet d’une analyse par EPI-PHARE le Groupement d’intérêt scientifique associant l’ANSM et la CNAMTS, dans leur étude épidémiologique des produits de santé publiée le 5 octobre 2020.

L’isolement de nos aïeux et les prescriptions de Rivotril ont certainement pesé pour 10 000 à 20 000 morts dans le surplus mortifère de la politique sanitaire du gouvernement.

Les trop nombreuses « victimes collatérales » du plan Blanc

En plus des victimes directes du Covid qui auraient pu être évitées par une stratégie plus respectueuse de la science et de la pratique médicale, le bilan de la politique gouvernementale a été aggravé par la dictature du « plan blanc ».

Le plan blanc interdit toute intervention ou tout traitement jugés non urgents par les Agences Régionales de Santé si ce traitement nécessite une hospitalisation (soit environ 70 % de l’activité chirurgicale normale), tant en public qu’en privé (soumis aux mêmes contraintes).

Déclenché dès le 26 février 2020 dans les hôpitaux de Creil et de Compiègne, le plan blanc a été étendu par le Premier Ministre dans les hôpitaux des régions du Grand Est et Île-de-France le 6 mars 2020 avant d’être généralisé à tous les établissements de santé le 13 mars 2020. Levé progressivement à partir de mai 2020, il a été réactivé dans plusieurs hôpitaux français le 15 décembre 2020 et redéclenché au cours de l’été 2021 puis début décembre 2021.

Ces quatre à 6 mois (selon les régions) d’applications du plan blanc ont été particulièrement dommageables pour les malades en attente de greffe d’organes, pour les patients en urgence vitale non diagnostiqués restés à domicile, les cancéreux en traitement ou non repérés, et les malades chroniques parfois en grande souffrance physique et psychique, etc.

En Île-de-France, le confinement et le plan blanc ont fait chuter les consultations de 40 % chez les généralistes, de près de 70 % chez les spécialistes et l’activité des urgences a fortement régressé. « Les Franciliens ont eu moins recours aux soins, ce qui peut malheureusement engendrer, pour les cas les plus graves, des décès. », a avoué l’agence régionale de santé d’Île-de-France.

L’académie de chirurgie s’en est inquiétée dans son communiqué du 15 mai 2020 : « Depuis la mise en place du Plan Blanc le 13 mars, 85 % des 7,2 millions d’interventions chirurgicales programmées chaque année en France ont été reportées. »

Des greffes d’organes ont été annulées ou retardées de plusieurs mois et globalement, pour les malades qui ont survécu à ces retards, elles ont diminué de 25 % en 2020 et de 10 % en 2021 (par rapport à 2019) selon l’Agence de biomédecine. Actuellement, plus de 20 000 Français sont en attente de greffe alors que les donneurs se sont nettement raréfiés et qu’on ne voit pas comment le gouvernement pourrait recruter 300 infirmières spécialisées supplémentaires, comme il l’a annoncé s’il ne supprime pas l’obligation vaccinale qui a exclu de la profession près de 10 % d’entre eux et s’il n’améliore pas de façon drastique les émoluments et plus encore les conditions d’exercice de l’ensemble des soignants très rapidement.

Le traitement des cancers a été désorganisé par les retards de soins et de diagnostic. L’Institut national du cancer a noté un recul de 17 % des chirurgies d’ablation de tumeurs ou d’organes entre mars et août 2020. Ces retards de plusieurs mois aux traitements en cours des cancers pourraient être responsables de très nombreux décès évitables dans les années à venir.[21]

Le diagnostic précoce représente un facteur essentiel du pronostic du cancer et environ 30 000 nouveaux cancers étaient dépistés chaque mois avant le plan blanc soit environ 150 000 cancers qui n’ont pas pu être diagnostiqués durant les 5 mois des différents confinements. Début décembre 2020 le Pr Axel Kahn constatait « après la première vague de Covid-19, un déficit important de diagnostics de cancer a été observé, parfois de 30 à 50 % selon les territoires ». « Les chiffres varient, mais on sait qu’un mois de retard fait perdre entre 5 et 20 % de chances de guérison selon les tumeurs », souligne JYBlay, président d’Unicancer, qui craint que les retards de diagnostic soient fort préjudiciables.[22][23]

Ainsi, par l’abandon des dépistages et des diagnostics précoces, les perturbations des traitements en cours et le retentissement psychologique de ces retards, le plan blanc aura probablement entraîné lors de la première vague de l’ordre de 4 à 11 000 morts supplémentaires (à venir) de cancéreux.

Le plan blanc a également nui au traitement optimal des urgences vitales cardiaques et vasculaires (phlébites et accidents vasculaires cérébraux) dont les consultations hospitalières ont chuté de près de 50 %, les patients terrorisés ne se rendant plus aux urgences.

Le professeur J. Silvain, chirurgien cardiaque à la Pitié-Salpêtrière a précisé que trois quarts des opérations programmées ont été reportées. « Quand on a rappelé des patients pour fixer de nouvelles dates, certains étaient décédés entre-temps. » On estime qu’au moins 3000 à 5000 malades sont morts de ces retards durant cette période.

Les chances de guérison des accidents vasculaires cérébraux (AVC) dépendent considérablement de l’extrême précocité de leur traitement. Mais le docteur F. Rouanet, de l’hôpital Pellegrin à Bordeaux a vu, pendant vingt jours, le nombre de diagnostics d’AVC baisser de 50 %. « On ne sait pas ce qu’ils sont devenus. La pathologie, elle, n’a pourtant pas disparu, cela nous fait craindre une hausse brutale des accidents et de la mortalité. »

Les traitements des maladies chroniques (diabète, hypertension, insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique…) ont également été gravement perturbés par le plan blanc du fait des hospitalisations retardées ou annulées et souvent de la reconduction d’ordonnances sans aucun examen. Aucune estimation du nombre de victimes potentielles n’a été jusqu’ici publiée à notre connaissance par les instances officielles.

Globalement, les plans blancs ont déjà conduit à plus de 5000 morts évitables et seront vraisemblablement responsables de 10 000 à 20 000 décès supplémentaires dans les années à venir. Ceci est d’autant plus triste qu’ils n’ont servi à rien, car les lits d’hospitalisation ainsi libérés sont presque tous restés vides comme l’a récemment confirmé l’analyse officielle de l’activité hospitalière 2020.[24][25]

Mais les bureaucrates des agences de santé ne sont apparemment pas intéressés au sort de ces victimes collatérales. Ils auraient soi-disant dû faire de la place pour que les plus jeunes atteints de Covid (moins de 70 ans ?) ne soient pas refusés aux urgences, afin que la population ne réalise pas l’état pitoyable dans lequel leur politique comptable des trois dernières décennies a mis l’Hôpital public. Les motivations n’étaient probablement pas limitées à cette propagande, car rien n’imposait d’interdire les traitements précoces à domicile…

En France comme partout en Europe, les passes ont totalement échoué

La Grèce, espérant ainsi sauver sa saison touristique, a fortement milité pour la vaccination et a été la première à imposer les pass à sa population alors qu’elle recensait moins de 500 cas journaliers. Mais depuis les passes, le nombre de cas quotidiens a atteint 36 000 ! 180 fois plus !

L’Autriche a instauré le passe le 1er juillet 2021 à une période où l’épidémie régressait (taux moyen lissé sur 7 jours : 79 nouvelles contaminations journalières). Mais depuis l’instauration du passe, l’épidémie est repartie de plus belle pour atteindre 500 fois la valeur d’avant passe (44 275 cas/jour le 19/3/2022).

En France, avant l’instauration du passe sanitaire le nombre quotidien de cas s’élevait à 1800 ; depuis les passes il a atteint les 365 000, 200 fois plus !

Dans aucun pays d’Europe, les passes sanitaire et/ou vaccinaux n’ont permis de ralentir le nombre d’infections. Partout ils ont été suivis par un accroissement considérable des contaminations journalières. Constatant leur totale inefficacité sanitaire, la plupart des pays d’Europe les ont abandonnés dans le courant du premier trimestre 2022.

L’Italie et la Grèce, pays pionniers de la tyrannie vaccinale, ont annoncé qu’ils abandonneraient leurs mesures autoritaires le 1er mai 2022. C’est la confirmation de l’inutilité totale de ces mesures qui a précipité leur abandon et non pas une prétendue efficacité des vaccins.

Combien de temps les Français supporteront-ils une simple suspension de ces passes inutiles qui constituent une négation de notre devise : « Liberté, Égalité, Fraternité » ? Il faut les supprimer définitivement ainsi que tous les fichiers nominatifs qu’ils ont permis d’établir et qui constituent une menace pour notre démocratie.

En France, comme dans le monde, les vaccins ont totalement échoué

L’idéologie officielle des passes reposait sur la croyance infondée en l’efficacité des pseudo-vaccins. Mais ce ne sont pas des vaccins (ils ne contiennent pas d’antigènes), mais des thérapeutiques géniques à ARN messager. Ils sont issus d’une technologie expérimentale qui n’avait jamais été utilisée en infectiologie. Leurs essais phase 3 ne seront terminés qu’en 2023 et jusqu’à cette date ils restent par définition expérimentaux.

On peut cependant dès maintenant estimer leurs résultats en population réelle en observant l’évolution de l’épidémie depuis leur mise en œuvre début 2021.

D’après l’OMS, au 18 mars 2022, près de 11 milliards de doses de vaccin ont été administrées, mais cette extrême diffusion a été incapable d’empêcher l’épidémie de s’étendre et, même récemment, de s’accélérer.

On peut même se demander si les injections ne facilitent pas la progression d’Omicron, car les pays les plus vaccinés sont ceux où l’épidémie est actuellement la plus vive.

Et contrairement à ce que les laboratoires pharmaceutiques et les médias prétendent constamment, les pseudo-vaccins sont également incapables de protéger des formes graves et de la mort comme le montre l’exemple d’Israël. Dans ce pays modèle champion des injections Pfizer, le nombre total de morts est passé de 3040 avant les injections à 10 449 (+250 %) en 15 mois. La comparaison avec la Palestine peu vaccinée est très parlante.

Cette incapacité à prévenir les formes graves et la mort se confirme au niveau mondial où les pays les plus vaccinés souffrent tous d’une mortalité plus élevée que l’Afrique, très peu vaccinée.

Incapable d’empêcher les contaminations, ni de prévenir les transmissions, ni d’éviter les formes graves, ni la mort, ces injections anti-Covid constituent l’échec récent le plus sévère de la vaccination de masse.

Et les nombreuses complications observées, dont un nombre totalement inhabituel de morts post injections, rendent la balance bénéfice/risque de ce traitement expérimental totalement défavorable et singulièrement chez les moins de 65 ans qui, statistiquement, ne risquent rien du virus SARS-CoV-2 en dehors d’une symptomatologie grippale plus ou moins visible.

Explosion des problèmes psychiatriques

Le nombre de victimes de maladies organiques du confinement doit être complété par les conséquences des confinements sur les pathologies psychiatriques en traitement, les nouveaux malades psychiques et les futurs suicides prévisibles liés entre autres à la crise économique.

La propagande terrorisante du gouvernement qui se poursuit, les périodes de confinement et couvre-feu, la peur de la maladie, pour soi et ses proches et les conditions de vie bouleversées dues aux mesures sanitaires, et donc économiques, ont entraîné des conséquences graves sur la santé mentale des Français et particulièrement inquiétantes chez les enfants et adolescents.

L’hystérisation de la maladie décrite par les gouvernements et par les médias comme une « guerre », « contre une peste » due à un « ennemi invisible, mais très intelligent », menaçant toute la population[26] et la culpabilisation des enfants par des publicités mensongères les accusant de « contaminer leurs grands-parents » a généré un sentiment de peur et de stress qui se pérennise.

Les complications psychiques des personnes antérieurement saines confinées sont nombreuses et bien connues : dépressions qui persistent dans plus d’un tiers des cas de nombreux mois après sa levée, stress post-traumatique durable, obésité, drames familiaux, divorces, retard scolaire, addiction renforcée à l’alcool aux drogues ou aux écrans. Les complications médicales et sociales de cette mesure moyenâgeuse inefficace sont avérées et souvent catastrophiques.

Les enfants déterminent leurs réponses émotionnelles et comportementales selon celle des adultes proches et les parents angoissés leur transmettent leurs inquiétudes. Les familles qui ressentaient de la peur et de l’anxiété ont eu une qualité de vie inférieure aux rares familles n’éprouvant pas ces émotions négatives. À l’opposé, les enfants qui ont pu poursuivre une activité physique pendant le confinement ont présenté un niveau d’anxiété et de stress plus faible que ceux ayant une diminution des activités physiques imposées.

Anxiété et stress ont conduit à des pathologies psychiatriques comme la dépression (25 à 40 % selon les enquêtes 2020 contre 13 % en 2017), le stress post-traumatique (30 %), divers troubles de l’adaptation (16,7 %), le deuil pathologique (16,7 %) et même le suicide chez de très jeunes enfants. Ces suicides et tentatives chez les moins de 9 ans ont constitué une grande nouveauté tragique de cette période.

Aux USA, après le confinement 41,5 % des enfants avaient pris du poids, 34,2 % présentaient une augmentation du temps de sommeil et 69,3 % une augmentation de l’utilisation d’Internet.

Dans la région niçoise, les mesures sanitaires, l’arrêt des activités scolaires et l’obligation de port des masques ont entraîné une réactivation de la peur et des symptômes du syndrome post-traumatique éprouvé au lendemain de l’attentat terroriste du 14 juillet 2016 durant lequel plusieurs enfants ont été confinés avec leurs parents dans des restaurants ou dans des appartements autour de la Promenade des Anglais, en attendant que le danger passe. Pour certaines familles, cet enfermement s’est poursuivi pendant plusieurs semaines, de peur qu’une nouvelle attaque ne se produise.

L’augmentation de la demande de soins en psychiatrie va certainement perdurer, car la peur installée persiste (et est entretenue) dans la population comme le montre la persistance du port des masques qui n’ont pourtant jamais fait la preuve de leur utilité contre le Covid, et au contraire de bien des inconvénients.[27]

Mais dans toute la France, le gouvernement, via les ARS, continue de fermer des lits ou des services de psychiatrie comme à Auch[28], Laval[29], Cholet[30], Thonon[31], Draguignan[32], Saint-Maurice[33], Sevrey[34], ou près de Lyon au centre hospitalier du Vinatier…

Conclusion

Le bilan sanitaire de ces deux ans de politique du gouvernement Macron est réellement catastrophique avec un excès considérable de morts Covid évitables (130000-140000 morts ?) liées à l’interdiction des traitements précoces, les euthanasies au Rivotril, mais aussi les trop nombreuses victimes collatérales du plan blanc (15 000-25 000 ?) et d’un véritable tsunami de troubles psychiatriques alors qu’on retire aux hôpitaux les moyens de les traiter.

Et ce bilan purement sanitaire ne tient pas compte des autres conséquences des mesures sanitaires : crise économique la plus sévère depuis la dernière guerre, fragmentation de la société, forte progression du décrochage scolaire et de la pauvreté, mise à mal des hôpitaux et du personnel soignant, dérive autoritaire foulant aux pieds de nombreux droits fondamentaux garants de la démocratie…

Ainsi analyserons-nous dès que possible le gouffre financier du « quoiqu’il en coûte ».

Notes

 

 

 

 

 

 

 

image_pdfPDF A4image_printImprimer
  1. [1] Les critères ont été modifiés pour permettre de décréter une épidémie « pandémie » avec des chiffres plus bas.[]
  2. [2] Report 9—Impact of non-pharmaceutical interventions (NPIs) to reduce COVID-19 mortality and healthcare demand
    https://www.imperial.ac.uk/mrc-global-infectious-disease-analysis/covid-19/report-9-impact-of-npis-on-covid-19/[]
  3. [3] https://evaluation-modelisation-covid.github.io/france/[]
  4. [4] Lire « autopsie d’un confinement aveugle » N et G Delépine qui relate au jour le jour les évolutions de la politique sanitaire de mars à juin 2020.[]
  5. [5] Seth Flaxman et al Estimating the effects of non-pharmaceutical interventions on COVID-19 in Europe Nature 08 June 2020
    https://www.nature.com/articles/s41586-020-2405-7[]
  6. [6] Ari R Joffe et al COVID-19: Rethinking the Lockdown Groupthink Front Public Health 2021 Feb 26;9:625778. doi: 10.3389/fpubh.2021.625778. eCollection 2021.
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33718322/[]
  7. [7] Lockdowns Do Not Control the Coronavirus: The Evidence AIER Staff — December 19, 2020
    https://www.aier.org/article/lockdowns-do-not-control-the-coronavirus-the-evidence/[]
  8. [8] Rabail Chaudhry et al A country level analysis measuring the impact of government actions, country preparedness and socioeconomic factors on COVID-19 mortality and related health outcomes”. EClinicalMedicine 25 (2020) 100464.
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32838237/[]
  9. [9] Christof Kuhbandner et al Was Germany’s Corona Lockdown Necessary?”. Advance: Sage Preprint, June 23, 2020
    https://advance.sagepub.com/articles/preprint/Comment_on_Dehning_et_al_Science_15_May_2020_eabb9789_Inferring_change_points_in_the_spread_of_COVID 19_reveals_the_effectiveness_of_interventions_/12362645[]
  10. [10] Stefan Homburg and Christof Kuhbandner Comment on Flaxman et al. (2020): The illusory effects of non-pharmaceutical interventions on COVID-19 in Europe” by. June 17, 2020. Advance, Sage Pre-Print.[]
  11. [11] Thomas Meunier Full lockdown policies in Western Europe countries have no evident impacts on the COVID-19 epidemic” by. MedRxiv Pre-print May 1, 2020
    https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.04.24.20078717v1.full.pdf[]
  12. [12] Surjit S Bhall Lockdowns and Closures vs COVID-19: COVID Wins
    https://www.semanticscholar.org/paper/Lockdowns-and-Closures-vs-COVID-%E2%80%93-19%3A-COVID-Wins-Bhalla/95aeeff82b572458ce69c
    https://indianexpress.com/article/opinion/columns/lockdowns-dont-work-6855411/[]
  13. [13] Jonas Herby, Lars Jonung, and Steve H. Hanke A LITERATURE REVIEW AND META-ANALYSIS OF THE EFFECTS OF LOCKDOWNS ON COVID-19 MORTALITY SAE./No.200/January 2022/October 2021
    https://sites.krieger.jhu.edu/iae/files/2022/01/A-Literature-Review-and-Meta-Analysis-of-the-Effects-of-Lockdowns-on-COVID-19-Mortality.pdf[]
  14. [14] Eran Bendavid Assessing mandatory stay‐at‐home and business closure effects on the spread of COVID‐19 Eur J Clin Invest. 2021 Feb 1 : e13484.
    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7883103/[]
  15. [15] https://sites.krieger.jhu.edu/iae/files/2022/01/A-Literature-Review-and-Meta-Analysis-of-the-Effects-of-Lockdowns-on-COVID-19-Mortality.pdf[]
  16. [16] Laetitia Atlani-Duault, Bruno Lina, Franck Chauvin Jean-François Delfraissy Denis Malvy Immune evasion means we need a new COVID-19 social contract The Lancet : 2021 February 18,
    https://www.thelancet.com/journals/lanpub/article/PIIS2468-2667(21)00036-0/fulltext[]
  17. [17] Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière algérien a annoncé le 23 mars 2020, que son pays aurait recours à la Chloroquine pour le traitement des malades atteints de l’épidémie du coronavirus.[]
  18. [18] Décret Rivotril : compassion, euthanasie ou meurtre sur ordonnance ? Versus traitement prometteur par chloroquine, interdite ? — Docteur Nicole Delépine (nicoledelepine.fr) publié dès le 6 avril 2020. Comment les médecins ont-ils accepté une horreur pareille contraire au serment d’Hippocrate, au code de Nuremberg et à toutes les lois et conventions (Oviedo etc.), régissant notre profession ?[]
  19. [19] à défaut de midazolam, la SFAP propose : le clonazépam (RIVOTRIL®), 0,5 à 1 mg en induction (IV, IM, SC), puis 2 mg/24 h, ou le diazépam (VALIUM®), 5 mg (IV très) à 10 mg (IM) toutes les 4 à 6 h ou le clorazépate (TRANXENE®), 60 mg en induction, 120 mg/24 h en relais) destinées à l’euthanasie.[]
  20. [20] F. Pesty Chronique n° 33 — « Combien de morts sur ordonnances en EHPADs ou à domicile avec le Rivotril, à cause du covid et des refus d’hospitaliser ? » France soir 22/10/2020 https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/chronique-covid-ndeg33-combien-de-morts-sur-ordonnances-dans-les-ehpads-ou[]
  21. [21] Camille Maring The impact of the COVID-19 pandemic on cancer deaths due to delays in diagnosis in England, UK: a national, population-based, modelling study www.thelancet.com/oncology Vol 21 August 2020
    https://www.thelancet.com/action/showPdf?pii=S1470-2045%2820%2930388-0[]
  22. [22] Retard de diagnostic du cancer : jusqu’à 6000 morts en plus à cause du Covid
    https://www.leparisien.fr/societe/sante/retard-de-diagnostic-du-cancer-jusqu-a-6000-morts-en-plus-a-cause-du-covid-08-12-2020-8413033.php[]
  23. [23] https://www.unicancer.fr/fr/communique-de-presse/unicancer-presente-les-conclusions-de-son-etude-relative-aux-retards-de-diagnostics-en-cancerologie-lies-a-la-crise-sanitaire-et-deplore-labsence-de-revalorisation-des-praticiens-des-centres/[]
  24. [24] https://www.atih.sante.fr/sites/default/files/public/content/4144/aah_2020_analyse_covid.pdf[]
  25. [25] Aboutissant à des licenciements de personnels dans le secteur privé faute de patients (les malades covid n’étant quasiment pas adressés dans ces établissements).[]
  26. [26] Alors qu’en réalité les jeunes ne risquaient presque rien. Relire « Les enfants sacrifiés du covid » N et G Delépine fauves éditions janvier 2022.[]
  27. [27] Jetez ces masques que je ne saurais voir ! Jetez les muselières qui ne protègent personne ! — Docteur Nicole Delépine (nicoledelepine.fr) []
  28. [28] https://www.ladepeche.fr/2022/03/29/hopital-psychiatrique-dauch-la-cgt-denonce-une-fuite-en-avant-10201079.php[]
  29. [29] https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/laval-53000/laval-un-service-entier-de-psychiatrie-ferme-a-l-hopital-de-laval-be806d9c-8b42-11ec-88ed-2ead809b0816[]
  30. [30] https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/cholet-49300/cholet-fermeture-du-service-de-psychiatrie-les-elus-de-gauche-soutiennent-les-soignants-ade4c2ea-3b2d-11ec-82a9-f13e64837724[]
  31. [31] https://www.lemessager.fr/36254/article/2022-02-03/fermeture-de-l-unite-psychiatrique-de-thonon-laisse-faire-deplore-un-ancien[]
  32. [32] https://www.varmatin.com/sante/non-a-la-fermeture-des-urgences-psychiatriques-a-draguignan-une-petition-deja-signee-par-plus-de-30000-personnes-743734[]
  33. [33] https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/fermeture-dune-unite-psychiatre-a-lhopital-saint-maurice-cest-la-fin-dun-suivi-digne-de-ce-nom-13-01-2022-S4ORKSMYWJDMND3N36BQ476ANI.php[]
  34. [34] https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/bourgogne/saone-et-loire-fermeture-de-25-lits-au-centre-hospitalier-specialise-de-sevrey-2364106.ht[]



Le Pr Caumes veut laisser crever les vieux non-vaccinés!

En juillet, après de grandes souffrances, il nous annonçait son recul vis-à-vis des médias, pour avoir été déclaré interné en psychiatrie… Et voilà, que n’ayant pas résisté longtemps à l’attrait de la notoriété,  le bon docteur Eric Caumes était de retour sur CNews dans la Matinale de Laurence Ferrari. Ayant du temps libre, le professeur était venu répéter un certain nombre de banalités sur la troisième dose,  la grippe, le non-remboursement des tests, les gestes barrières et  l’aération des locaux, le manque de personnel…

Il est cependant des propos effrayants que nul a relevés (à 3’47), et surtout pas les médias… pourtant fort édifiants quant aux 14% des plus de 80 ans refusant d’être vaccinés. Dans un charmant sourire, il a expliqué que ces gens, faisant “un choix conscient”, devraient signer un document stipulant qu’en cas de contamination au Covid, ils acceptaient de ne pas être réanimés… laissant la journaliste totalement indifférente.

Sauf test négatif, les non-vaccinés sont déjà interdits d’hôpitaux, sur demande gouvernementale et avec l’assentiment du parlement, ce qui n’avait pas provoqué un tollé…

Alors que, sauf chez les mythomanes, il est désormais reconnu que vaccinés ou pas, l’on contamine et l’on se contamine à l’identique… Que le professeur Caumes ait osé proférer une ignominie pareille confirme que le tri se fait depuis longtemps, que les seniors réfractaires aux vaccins n’ont qu’à crever dans leur coin, sans encombrer l’hôpital public. Tout comme les innombrables seniors ayant bénéficié du décret assassin Véran-Rivotril de mars 2020, au mieux, ils auront droit à une petite injection, létale et bienveillante, débarrassant le pays de ces retraités désormais inutiles.

Certes, depuis février 2020, médecins et scientifiques ne se sont pas privés de mentir, menacer et proférer l’inadmissible, en toute impunité, sans que personne ne s’en offusque. Ce qui est révélateur d’un pays dépourvu de valeurs et de considération pour ses aïeux, les poussant, après l’abandon, désormais à une ignoble forme de suicide.

Que le  chef du service des maladies infectieuses de la Pitié-Salpêtrière corrobore ce que nous subodorions depuis longtemps est un scandale inadmissible! Ce monsieur est un fonctionnaire, rétribué par nos impôts, lequel devrait a minima en savoir gré aux contribuables parisiens. Son rejet affiché des personnes âgées non-vaccinées pourrait laisser présager, qu’à l’instar de nombre de ses confrères, dèja repérés, il perçoit par ailleurs  d’autres émoluments, bien plus confortables, l’incitant à vendre de la génothérapie, y compris par la terreur.

Dehors!

Daphné Rigobert

 

Interview d’Eric Caumes par Laurence Ferrari

https://www.dailymotion.com/video/x857v2j

 

Juillet 2020, Eric Caumes interviewé par Apolline de Malherbe…




Vignette, CSG, CRDS : comment plumer l’oie sans la faire crier…

« C’est tout un art de plumer l’oie sans la faire crier »

Et là-dessus nos politicards sont très doués, quelle que soit leur couleur, souvent délavée d’ailleurs. Ils se valent tous. Mais régalez-vous de ce récit de la vraie vie des soixante dernières années. Même si c’est assez triste objectivement, sa façon de raconter fait du bien et remonte le moral.

Une dame à 93 ans a diffusé ce message parvenu via email de R. H. le 18 décembre 2020. Merci à Richard.

Un peu d’histoire, cela ne fait jamais de mal et fera plaisir à Christine Kelly et à ses mousquetaires.

Très bien résumée, la situation… !  Comme quoi on peut avoir 93 ans et une excellente mémoire doublée d’une grande capacité d’analyse.

Histoire d’une vie à travers les taxes fiscales doublées de mensonges réguliers :

De 1956 à nos jours : 62 ans d’imagination fiscale… et de mensonges.

Je me présente. Je m’appelle Micheline S. Je suis née en 1927 et je vous le dis tout net : à force de tirer sur l’élastique, la corde va péter !

La vignette pour les vieux

En 1956, quand Guy Mollet a instauré la vignette pour « fournir un revenu minimum à toutes les personnes âgées de 65 ans et plus », bon… moi j’avais à peine 30 ans et j’étais très fière de pouvoir venir en aide aux anciens.

En plus, Paul Ramadier, le ministre des Affaires économiques, avait affirmé que ça serait une taxe temporaire…

Bah, il a duré quarante-quatre ans, le temporaire !

Pendant quarante-quatre ans j’ai payé cette vignette ! Alors merci !

Surtout que les anciens n’en ont presque jamais vu la couleur, vu qu’au bout de trois ans, le Premier ministre, Michel Debré, a annoncé que le produit de la vignette serait finalement « acquis au budget de l’État… », qui le reverserait au Fonds national de solidarité.

Enfin, en partie… Enfin, en petite partie… Que les vieux se fassent dépouiller comme ça, ça a fait du foin, pendant toutes ces années. Mais ça n’a jamais rien changé.

La CSG de Rocard

Ensuite en 1991, quand ils ont créé la CSG, la contribution sociale généralisée pour financer la branche famille, en remplacement des cotisations patronales d’allocations familiales, bon… sans râler, j’ai payé !

Surtout que ça ne devait durer que cinq ans. « Une contribution transitoire » qu’ils disaient… et puis 1,1 %, c’était supportable. Seulement vingt-sept ans plus tard, elle transite toujours, la CSG ! Et elle a grimpé à 9,2 % pour les salariés et 8,3 % pour les retraités.

Par étapes, bien sûr, c’est moins voyant.

En 1993, elle est passée de 1,1 à 2,4 %. Pour alimenter en plus le Fonds de solidarité vieillesse. Y’avait pas déjà la vignette pour ça ?  Chuuuuut, arrêtez d’être insolents !

En 1997, elle augmente encore pour financer, en plus, la branche maladie : on en est à 3,4 %.

En 1998, toujours pour la branche maladie, elle passe à 7,5 %, etc., etc.

Bref, la protection sociale ne s’est pas redressée, et ce qui devait être temporaire devenu… un impôt de plus. Ah bah oui ! La CSG, ça rapporte plus que l’impôt sur le revenu aujourd’hui.

Si on vous demande combien vous payez d’impôts par an, vous savez le dire.

Mais si on vous demande combien vous payez de CSG, vous savez ?

Chez moi on disait : « C’est tout un art de plumer l’oie sans la faire crier. » Alors qu’il y aurait de quoi hurler.

La CRDS

Et puis en 1996, rebelote avec la CRDS, la « contribution à la réduction de la dette sociale ». J’ai payé. (Mais j’avoue, j’ai râlé.)

À cette époque, les déficits sociaux s’élevaient à un montant estimé entre 30 et 38 milliards d’euros.

Oui, parce que nous, si on se trompe de dix euros dans notre déclaration de revenus, on risque une amende, mais eux, un flou de 8 milliards, ils ont le droit…

Toujours est-il qu’ils avaient tout bien calculé : en treize ans, tout serait remboursé. La CRDS devait disparaître le 31 janvier 2009.

Mais voilà-t’y pas qu’en septembre 1997, le gouvernement Jospin annonce 13 milliards d’euros supplémentaires de dettes, qui correspondaient aux déficits sociaux non financés des années 1996 à 1998.

Alors, ils ont tout bien recalculé, finalement pour tout éponger il fallait prolonger… jusqu’au 31 janvier 2014.

Mais voilà-t’y pas qu’en 2004, le plan de redressement de la Sécurité sociale concocté par Philippe Douste-Blazy annonce 50 milliards d’euros supplémentaires de dette à rembourser.

Alors, ils ont tout bien re-recalculé… et ils ont vu que finalement, la Trinité était la meilleure date pour arrêter la CRDS.  Donc, on la paye toujours…

La journée de solidarité de Raffarin

Et puis, en 2004, Raffarin a inventé la « journée de solidarité », vouée à « l’autonomie des personnes âgées ».

Moi, ça va, j’étais déjà à la retraite, mais vous, vous avez travaillé… sans être payés !

Nicole Delépine

 

 

LA CASA

Et en 2013, une nouvelle taxe pour les retraités. CASA, ça s’appelle.

C’est la « contribution additionnelle de solidarité à l’autonomie », 0,3 % sur les retraites, pensions d’invalidité, allocations de préretraite.

 C’est-à-dire qu’ils font payer les vieux pour que les vieux soient autonomes !

Ce n’est pas du bon foutage de gueule, ça ? Et on continue.

 

 

En 2013, toujours, M. Jean-Marc Ayrault nous gèle les retraites complémentaires…

Et comme ça ne s’arrête jamais, maintenant, parce que j’ai 1 247 euros de revenu fiscal par mois, j’ai une augmentation monstrueuse de la CSG : 25 % d’augmentation !

Ah ben oui, on nous a dit 1,7 %, mais ce n’est pas 1,7 % de ce qu’on payait, c’est le taux qui augmente de 1,7 %

 

Bref, nous les vieux, on est passés de 6,6 % à 8,3 % de CSG, ça nous fait 25 % dans les dents… enfin, celles qui nous restent.

 

Et maintenant, la cerise sur le pompon : on nous annonce que nos retraites vont être revalorisées de 0,3 %.

Cinq fois moins que l’augmentation dont on aurait dû bénéficier si le Code de la Sécurité sociale avait été simplement respecté, puisqu’il prévoit que les pensions soient revalorisées du montant de l’inflation moyenne sur l’année pour éviter toute dégradation du niveau de vie.

Et l’inflation prévue d’après l’Insee est de 1,6 %.

 

Et Bruno Le Maire ose dire sur RTL : « Mais ils ne seront pas perdants, leur pension de retraite continuera à être revalorisée. » Il croit qu’on est tous gâteux ou quoi ?

 

Je n’ai que mon certificat d’études, mais y’a pas besoin de sortir de Polytechnique pour comprendre qu’une hausse de 0,3 % des pensions, quand les prix augmentent de 1,6 %, revient à une baisse du pouvoir d’achat.

 

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient 

D’après le baromètre de l’institut Elabe, publié le 6 septembre, 72 % des retraités déclarent ne pas avoir confiance dans le chef de l’État, alors qu’ils étaient 44 % en janvier et 35 % lors de son élection.

On se demande vraiment pourquoi.

Un type qui pour se faire élire déclarait chez Jean-Jacques Bourdin en décembre 2016 : « l’engagement que je prends ici devant vous, c’est que, avec moi, toutes les petites retraites auront leur pouvoir d’achat protégé. »

 

Et sur RMC encore, en février 2017 : « Je ne veux pas, moi, faire d’économies sur le dos ni des retraités, ni de celles et ceux qui sont à quelques années d’aller à la retraite. »

 

Et au 20 heures de France 2 en mars 2017 : « Je ne touche pas à la retraite de celles et ceux qui sont aujourd’hui retraités. Leur retraite sera préservée. Il n’y aura pas de perte de pouvoir d’achat, c’est essentiel ! »

 

Alors je pose la question : 72 % qui n’ont pas confiance, comment est-ce possible ?

 

 Comment peut-il se trouver encore 28 % de retraités qui lui fassent confiance ? …

 

 

Toute ma vie, j’ai payé pour aider les vieux et maintenant que je suis vieille, il faut que je paye pour aider les jeunes ? Que vont-ils nous inventer encore ?

 Et tout ça pour finir au Rivotril !!!!!!!!

 

 

 

 

Merci Madame, et joyeux Noël, bien entourée !

 

Merci Madame de cet éclairage historique, de votre vécu, année par année. Merci, Madame de ce rappel, en vous souhaitant un joyeux Noël bien entourée, sans peur et sans reproche. Avec votre bon sens, vous avez compris que le cirque pandémie est là pour nous piquer encore plus de sous et que vous ne risquez rien d’un virus endormi et surtout curable pour les quelques cas endémiques peut-être covid, grippe ou autre !

Surtout si vous avez un bon médecin qui soigne, un vrai en somme, qui saura vous prescrire, le cas échéant de l’hydroxychloroquine et/ ou simplement un antibiotique, de la vitamine D et de la C et un peu de zinc qui marcheront sur tous ces virus communs, comme l’avait écrit, semble -t-il, notre Jérôme national dans les années 90…

 

Tant pis pour les réanimateurs qui s’ennuieront, et vous voilà repartie pour votre centenaire. Faites-nous en part le jour venu !

 

 

 

N’hésitez pas à diffuser largement cette petite analyse… de la situation réelle !!!