Victime de piqures d’abeilles, Arnaud Montebourg en plein délire pour la Ferromobile
L’ancien ministre PS de l’Economie Arnaud Montebourg a une nouvelle idée à se faire financer : le pseudo chantre en son temps du Made in France veut faire rouler les voitures aussi bien sur les routes que sur les rails des voies de chemin de fer désaffectées.
Voici deux ans, Arnaud Montebourg se déguise, en l’absence de ruches et d’abeilles sur la photo, en apiculteur du « 3e type » comme dans le film « les abeilles tueuses » pour vendre, à prix d’or, le miel acheté à prix très bas aux apiculteurs français. Il faut que les clients de son entreprise de négoce « Bleu-Blanc-Ruche » soient persuadés qu’Arnaud Montebourg va récolter, lui-même, le miel au péril de sa vie. Ce qui justifie le prix très élevé du précieux nectar.
Pour vendre son miel « Bleu-Blanc-Ruche », Arnaud Montebourg, grand adepte du partage des richesses, presse les apiculteurs français comme des citrons. Sa manière à lui de les aider.
Quelque peu piqué depuis son aventure « Bleu-Blanc-Ruche » (1) où il voulait acheter les meilleurs miels aux apiculteurs producteurs pour les revendre quatre fois le prix de départ aux consommateurs, Arnaud Montebourg veut désormais mettre les voitures sur les rails. Et sa nouvelle société créée pour la « Ferromobile » à déjà engrangé 10 millions d’euros de subventions versées par « France Relance ». Après les millions de subventions obtenues, notamment auprès de la région Bourgogne-Franche-Comté, pour sa société d’apiculture et de commercialisation des miels français et des pâtes de noisettes fabriquées à l’étranger, l’ancien ministre de François Hollande récidive pour reconstituer ses tirelires à l’approche de Noël.
Pour mémoire, les vrais apiculteurs n’ont jamais perçu un centime de subvention de la région Bourgogne-Franche-Comté, même durant les années de calamités miels. Et pour ces défenseurs et amoureux des abeilles, la pire calamité c’est Arnaud Montebourg qui rackette tous les financements disponibles pour se faire encore plus de blé.
Réincarnation 2.0 de Bernard Tapie, notamment pour sucer les aides, Arnaud Montebourg affirme, sur les chaînes de télévisions de Bouygues et du gouvernement se lancer dans une nouvelle entreprise. L’ancien ministre de l’Économie de François Hollande explique qu’il « mise désormais sur la « Ferromobile », un véhicule électrique pouvant rouler sur la route… comme sur une voie ferrée. L’objectif de ce projet de mobilité multimodale est de remettre en fonction les petites lignes ferroviaires abandonnées. » Ce véhicule polyvalent peut transporter des voyageurs « 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 », promet Arnaud Montebourg, autoproclamé président de la Société d’ingénierie, de construction et d’exploitation de la Ferromobile (Sicef).
Avec le bagout d’une marchande de poisson ambulante, il claironne : « Il n’y a plus d’horaires: on n’attend plus l’autocar ou le train » lundi matin sur le plateau de BFM Business.
Dans le délire Montebourg, « la « Ferromobile » est un véhicule de série Peugeot – électrique – qui se conduit comme une voiture classique sur la route mais circule aussi de manière autonome sur les rails. Concrètement, le passager doit prendre les commandes sur la route, mais il lâche le volant lorsque l’on passe sur la voie ferrée… ».
A priori, Arnaud Montebourg n’invente pas l’eau chaude avec cette voiture électrique sur rail (dont la technologie s’inspire de la Micheline, un véhicule sur pneu qui circulait sur les rails dans les années 1930) « pilotée à distance » lorsqu’elle circule sur la voie ferrée, « de la même manière que les lignes de métro automatique », selon l’ex-ministre socialiste. Il déraille même lorsqu’il mise sur 10 millions de voitures en circulation sur les rails.
Micheline : née des amours d’une automobile et d’un avion ?
Mais le mielleux Montebourg a une idée plus perverse, plus insidieuse. Car il se fout de l’écologie comme de sa première couche culotte. Il veut avant tout ramasser des millions en levée de fonds. L’argent, toujours l’agent. Et pas de la menue monnaie ! A la base, il a construit son projet en partenariat avec Systra, filiale commune de la SNCF et de la RATP, ainsi qu’avec Stellantis et Alstom. Pour sa nouvelle entreprise, il a déjà obtenu un financement de 10 millions d’euros de la part de France Relance, et cherche à lever 30 millions d’euros pour mettre en œuvre ses plans et ses premières lignes.
Pour rassurer les « gogos » ayant une fibre écologiste et prêt à délier leurs bourses, Montebourg annonce, sans étude préalable que « La première ligne sera ouverte aux voyageurs certainement en Occitanie, en tout cas dans le sud de la France en 2024, 2025 ». Ben voyons. Après le « Père Noël soviétique de Staline », voici le « Père Noël ferroviaire et socialiste de Montebourg ».
Hélas pour Arnaud Montebourg, les Français ne sont pas dupes. Après la série « Hélène et les garçons », après « le miel et les amandes d’Italie », après « viens chez moi, j’habite chez Aurélie », après la candidature à la primaire PS de l’élection présidentielle, le « Buté » de Saône-et-Loire tente de se refaire une santé, une image, car il adore aussi les plateaux télé comme d’autres les huîtres et le foie gras en cette fin d’année.
Journaliste et écrivain
Carte de Presse 55411
(1) Avec son entreprise de vente sur internet (Montebourg est très fort sur la toile), l’ancien ministre se transforme en illusionniste vis à vis de ses clients et consommateurs pour mieux les berner. Sur la plateforme de Montebourg, on constate des prix prohibitifs, pour de petits conditionnements en 125 grammes ou 250 grammes par rapport aux prix pratiqués au kilo par des apiculteurs traditionnels en zone de montagne.
https://www.bleu-blanc-ruche.fr/
ARNAUD MONTEBOURG FAIT SON BEURRE AVEC LES MEILLEURS MIELS DES APICULTEURS DE FRANCE
Mais il est obligé de se fournir en Italie, où il semble avoir de sérieuses attaches. Avec plusieurs apiculteurs de l’Ardèche, j’ai été contacté par l’assistante miel « Bleu Blanc Ruche » d’Arnaud Montebourg. Au nom de ce dernier, l’assistante de « Bleu Blanc Ruche » nous proposait d’acheter nos miels mon floraux (châtaignier, acacia, lavande, tilleul, sapin, etc.), récompensés par des médailles d’or aux concours nationaux ou régionaux du Sud-Est à 3,80 ou 4 euros le kilo. Et son site de vente par correspondance de Montebourg revend les pots de 250 grammes entre 7 et 12 euros, soit 48 euros le kilo pour les miels les plus chers, ou 35,99 euros les 750 grammes sous forme de 3 pots de 250 grammes.
Et cet homme prétend aider les apiculteurs ! Il est aussi nuisible que le frelon asiatique.
Si les matières premières de ses pâtes à tartiner sont importées de l’étranger, l’arnaqueur procède de même pour l’édition de ses livres. Après avoir fait le tour de France, en vantant la réussite de son entreprise « Bleu Blanc Ruche », qui vendrait exclusivement des produits français pour « aider les pauvres producteurs saignés à blanc par la grande distribution », il a dédicacé, villes après villes ses derniers livres intitulés « L’Engagement », et « Le retour de la France » (imprimé en Italie).