Pas de pass sanitaire pour le moine ermite Jean-François Holthof
|
Pas d’incendiaire de cathédrale et clandestin Rwandais qui le poignarde, pas de vaccination, pas de pass sanitaire, pas de “pass conduite”, pas de “pass vitale”, pas de prélèvement d’impôt à la source, en Ardèche, pour le moine ermite d’Ardèche Jean-François Holthof
Doit-il servir d’exemple à tous ceux qui refusent la dictature du gouvernement ? Pas d’incendiaire de cathédrale et clandestin Rwandais qui le poignarde (comme le père Olivier Maire, (1), 60 ans, poignardé à deux reprises à l’abdomen, à l’intérieur du presbytère de Saint-Laurent-sur-Sèvre par Emmanuel Abayisenga), pas de vaccination, pas de pass sanitaire, pas de “pass conduite”, pas de “pass vitale”, pas de prélèvement d’impôt à la source, pas de crainte d’augmentation du prix des carburants ou des tarifs d’électricité, en Ardèche, pour le moine Jean-François Holthof, qui vit en ermite depuis plus de 25 ans.
C’est un peu le “dernier des mohicans”, la “réincarnation des premiers hommes de la Grotte Chauvet” version 2.0, car à bientôt 73 ans, Jean-François Holthof vit en marge des contraintes imposées par les différents gouvernements. Autant dire que personne ne “l’emmerde”, car il est, depuis plus de 25 ans, le seul occupant de l’ermitage Saint-Eugène, accroché à la falaise, surplombant la vallée du Chassezac et le village de Chassagnes, commune associée aux Vans, dans le sud de l’Ardèche. Il a établi ses quartiers à l’entrée du bois de Païolive.
Les 16 km2 du bois sont creusés de grottes, comme les falaises qui bordent le Chassezac. “Pour découvrir ce milieu très particulier, trois circuits balisés – toujours caillouteux – guident les marcheurs qui doivent s’armer de bonnes chaussures. A la fois point culminant et frontière de Païolive, l’ermitage Saint-Eugène est accroché au bord du vide, 40 mètres au-dessus de la rivière” écrit un confrère du quotidien Le Monde qui, comme nous, lui a rendu visite, afin qu’il ne soit plus seul au monde durant quelques heures.
Chaque nuit, à 3 heures du matin, Jean-François Holthof se lève pour prier. Agenouillé sur un tapis, posé à même le sol sur la pierre froide de l’une des deux chapelles de l’ermitage Saint-Eugène, éclairé par la seule lumière d’une lampe à pétrole. « Je suis surtout en solitude la nuit. C’est là qu’elle est la plus belle », répète l’ermite du bois de Païolive au très rares visiteurs qui s’aventurent dans ce coin très reculé.
Cet homme, qui se dit “heureux” a fait le choix d’une vie érémitique depuis plus de 25 ans. Toutes les journées du moine trappiste sont rythmées par les mêmes temps de prière et et de liturgies que celles en usage à l’abbaye de Cîteaux où il était entré en 1975 et à laquelle il continue d’être rattaché. Sept offices, la messe et des temps de “lectio divina”.
« Au bout d’une vingtaine d’années, je me suis posé la question de vivre la vie monastique non plus en communauté mais dans la solitude….” confie l’ermite, heureux de vivre en dehors du chaos de ce monde.
Il évoque ses débuts d’ermite en ces termes : “Quand je suis arrivé à Saint-Eugène, personne n’avait vécu entre ces murs depuis les derniers ermites du XVIIe siècle. J’ai plus ou moins campé pendant un an, j’ai fait des travaux, restauré le bâtiment, et des peintres russes ont décoré la chapelle de fresques. »
Un exemple de vie pour les français qui veulent échapper au pass sanitaire et aux mesures dictatoriales passées, présentes et à venir d’un gouvernement qui vit en marge des réalités quotidiennes des français ?
Suggestion. Et si on échangeait les postes ? Il suffit de confiner Emmanuel Macron à l’ermitage Saint-Eugène, sur la falaise, surplombant la vallée du Chassezac, et de transférer le moine ermite Jean-François Holthof au palais de l’Elysée. Pour que les français soient moins “emmerdés” et vivent en paix !
Francis GRUZELLE
Journaliste et écrivain
Carte de Presse 55411
(1) le père Olivier Maire,, âgé de 60 ans, a été poignardé à deux reprises à l’abdomen, par un clandestin Rwandais Emmanuel Abayisenga (qui avait incendié la cathédrale de Nantes il y a treize mois) à l’intérieur du presbytère de Saint-Laurent-sur-Sèvre. L’odieux crime est repris en boucle par tous les médias, confirmant une information de Valeurs actuelles.
Il venait d’ouvrir la porte Emmanuel Abayisenga, un familier qui voulait prier avec lui. Ils étaient agenouillés en silence quand l’homme a sorti un couteau et a poignardé le père Olivier Maire, à deux reprises. Des coups si violents que la lame du couteau s’est détachée.
Emmanuel Abayisenga, réfugié rwandais arrivé en France en 2012, s’est présenté ce lundi matin à la gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre en Vendée. Il a affirmé aux forces de l’ordre avoir sauvagement tué un prêtre, Olivier Maire, selon nos informations. L’identité du prêtre assassiné a été confirmée par Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée, puis par Le Figaro. Ce dernier l’hébergeait dans la communauté des montfortains de Saint-Laurent-sur-Sèvre depuis l’année dernière. Celui qui avait reçu en 2019 une obligation de quitter le territoire français (OQTF) avait déjà fait parler de lui en juillet 2020. Emmanuel Abayisenga était en effet à l’origine du terrible incendie qui avait touché la cathédrale de Nantes. Simple bénévole de la paroisse, il avait été placé sous contrôle judiciaire, au lieu de rester incarcéré.
Le pass sanitaire, piège à cons de Macron
|
“Pass” ou “trépasse” si je faiblis, car c’est le dernier piège à cons de Macron.
Le “pass” sanitaire, c’est l’astuce trouvée par un haut fonctionnaire de l’Élysée pour diviser la société française et créer un écran de fumée. Totalement illégal par rapport à la déclaration des droits de l’homme de 1789. Mais redoutablement efficace !
Grâce à lui, les “pro-pass” et les “anti-pass” se divisent, s’engueulent. Nos amis et moins amis s’invectivent dans la rue, sur les forums, dans les réunions, sur les réseaux sociaux.
Pendant ce temps, Macron et Castex bénéficient d’une paie royale pour augmenter encore et toujours plus le prix des carburants, finaliser leur réforme structurelle des retraites, distribuer, dans le cadre de la crise sanitaire, des sommes énormes à des entreprises dégageant de gros bénéfices, sans oublier de renflouer des entreprises publiques comme le groupe la Poste (banque postale et courrier), qui affichait 1,3 milliards de déficit au titre de l’année 2020.
http://www.lefigaro.fr/societes/l-etat-va-devoir-se-porter-au-secours-de-la-poste-20210528
Ainsi, vendredi 2 juillet, le ministre délégué chargé des Comptes publics, Olivier Dussopt, s’est rendu à Saint–Désirat afin de remettre un chèque de 800 000 euros à l’entreprise nord-ardéchoise STS Composites (ancienne entreprise Inoplast, dont l’ex-PDG Pascal Diaz conduisait une liste LREM à Tournon-sur-Rhône aux élections municipales 2020).
Pendant que les “pro-pass” et les “anti-pass” se foutent sur “la gueule”, plus de Gilets jaunes dans les rues, les revendications des infirmières sont tombées aux oubliettes, le coût de la vie continue d’augmenter, les agriculteurs en graves difficultés se suicident, dix millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté, les allocations familiales coulent à flot pour les familles maghrébines et leurs enfants fictifs, des millions de retraités font les poubelles pour survivre, etc, etc.
Pendant ce temps, l’islam gauchisme continue de gangrener les universités, notamment à Strasbourg et à Paris. Et 40 000 étudiantes et étudiants pauvres sont obligés de se prostituer pour survivre, manger, payer le loyer du studio. Tant la précarité est grande et occultée par les médias nationaux aux ordres du pouvoir.
Pendant ce temps, nos policiers et gendarmes se font tirer dessus par les “islamo grenoblois” (qui ont remplacé les “Italo grenoblois”) en Isère, ou par le milieu musulman à Marseille qui, kalachnikovs à l’appui, a supplanté et éliminé les truands français traditionnels équipés de l’emblématique 11,43. Que nombre de Marseillais honnêtes commencent à regretter car, à l’époque francophone du milieu, il n’y avait pas de balles perdues pour les passants sur les trottoirs.
Le grand banditisme maghrébin a généralement été à l’école et instruit sur notre sol. Il a vite compris les atouts de la kalachnikov. Chance, erreur, imprécision : tout ce qui peut sauver la vie lors d’une fusillade n’existe pas avec l’AK-47, un engin qui ne laisse aucune place au hasard. Simple à utiliser, facile à transporter, il est si efficace qu’on n’a pas besoin d’entraînement. “Il peut transformer même un singe en combattant” a dit Kabila, le redoutable Président congolais.
“Multi pass” extrait du 5 ème élément, le film de Luc Besson, sorti en 1997,
A croire que Steven Spielberg fut un visionnaire et précurseur avec “Minority Report” (film de science-fiction américain réalisé et sorti en 2002), comme Luc Besson avec “le cinquième élément” (film de science-fiction français tourné en langue anglaise, coécrit et réalisé par Luc Besson, sorti en 1997, trois César dont celui du meilleur réalisateur, plus grand succès au box-office France 1997) dans l’anticipation d’une société soumise à la dictature et au “multi pass”.
Francis GRUZELLE
Journaliste et écrivain
Carte de Presse 55411
Qui a détourné les aides européennes destinées aux agriculteurs ? Le Foll-Macron ?
|
Le déséquilibré Ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll est bien déterminé à “tuer” les derniers agriculteurs et apiculteurs. Et il le dit très fort !
Mais, Qui a détourné les subventions Européennes destinées aux apiculteurs ?Nouvelle “affaire Cahuzac” ou “réel couac informatique” ? Comme de nombreux syndicalistes agricoles et apicoles, j’accuse ! J’accuse les ministres socialistes et Bercy d’avoir conservé, depuis 2015, les dizaines de millions d’euros de subventions européennes, destinées aux agriculteurs et aux apiculteurs, pour s’assurer une trésorerie de roulement qui ne coûte rien à l’Etat Français. J’accuse les ministres socialistes d’avoir spolié apiculteurs et agriculteurs. Dans cette affaire qui “sent le Sapin”, J’accuse les ministres socialistes d’être à l’origine du suicide de nombreux agriculteurs et apiculteurs. J’accuse François Hollande et le Premier Sinistre R2 D2 Bernard Cazeneuve d’avoir couvert les agissements des ministres, dont certains ont agi avec la ferme intention de nuire.
Doit-on rappeler les terribles propos du ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll, fin octobre 2016, dans un courrier officiel adressé à Mme Michèle André, Sénatrice socialiste de l’Auvergne, et ancienne Ministre des droits de la femme ? A cette occasion, avec un sectarisme primaire indigne de la République, le ministre de l’Agriculture a refusé le moindre euro à l’apiculture. “Qu’ils crèvent”, c’est l’ultime terme qui manquait à la lettre posée de la rue de Varenne. Mais, Le Folle le pensait si fort ! Le Président National des apiculteurs Gilles Lanio, pourtant toujours très pondéré et modéré, n’a pu retenir, en public, le qualificatif “Le pauvre homme !”.
Mais, qui a détourné les dizaines de millions d’euros destinés aux agriculteurs et apiculteurs Français et versés par Bruxelles à Bercy. Un coup du Macron ? A moins que ça ne sente le Sapin ou le Le Foll….
Une chose est sûre : ce ne sont pas les abeilles qui ont piqué les précieux euros dans la boîte à sucre !
Mais, l’idéologue Stéphane Le Foll, le déséquilibré ministre de l’agriculture, est-il seulement un “pauvre Homme” selon l’expression de Gilles Lanio ? Un “pauvre homme” qui prétendait, il y a encore quelques mois, “préférer faire travailler les producteurs de fruits et légumes Marocains plutôt que les agriculteurs Français, car les agriculteurs Français votent Front National”. Ce “manipulateur de haut vol”, VRP des multinationales des insecticides et pesticides (plusieurs journalistes se posent des questions sur la possible existence d’un compte bancaire dans les paradis fiscaux), ce prédateur agricole et financier a voulu punir les agriculteurs et les apiculteurs.
Fonctionnant comme Trotski et Staline, qui affamaient les paysans Russes, le déséquilibré Le Foll a oublié qu’il n’était pas Saint-Just. Et qu’il devait être le Ministre de tous les Français ! Personne, au-dessus de lui, n’a pris l’initiative de le “recadrer”. Ni le Premier Sinistre R2 D2 Bernard Cazeneuve, tant décrié depuis des années, ni ce qui sert de Président à la France, un certain Monsieur Gayet, pardon (ma plume a fourché) Emmanuel Hollande.
Climat de folie au ministère de l’agriculture dès qu’on évoque les subventions
Le cabinet du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll manifeste un embarras certain. Une gêne évidente comme si des oursins se trouvaient dans le slip de nos interlocuteurs ministériels. Notre question aux collaborateurs du ministre de l’agriculture est pourtant simple : “Pourquoi des dizaines de milliers d’apiculteurs, dont les dossiers ont été validés depuis près de trois ans, n’ont toujours pas perçu les dizaines de millions d’euros d’aides Européennes au développement rural (programme leader) pour les années 2015 et 2016 ?”. Après dix minutes de renvois d’un poste téléphonique vers un autre, une interlocutrice tente de nous faire avaler une “super couleuvre socialiste” en nous affirmant : “Les aides au développement rural du programme leader, notamment les MAE pour 2015 et 2016 ne peuvent être versées en raison d’un logiciel informatique défaillant !”. Puis, circulez, il y a rien à voir. La brave dame s’énerve, puis raccroche, après nous avoir sermonné pour notre hypothèse de “détournement de fonds” !
Si le logiciel de rémunération des élus était en panne, il serait réparé depuis longtemps
Nous avons contacté, par téléphone, l’administrateur de la commission européenne, à la direction générale de l’Agriculteur et du Développement rural à Bruxelles. Là, ton feutré, avenant, convivial. Laurent L. nous met de suite à l’aise et nous donne les dates et heures de versement des subventions 2015, en décembre 2015 à l’état français, puis les dates de versement des subventions 2016 début décembre 2016. Au fil des explications fournies par notre interlocuteur, on comprend que l’état français a perçu des dizaines de millions d’euros d’aides, destinées aux apiculteurs, mais aussi aux agriculteurs pour d’autres productions, sans reverser les sommes aux intéressés. En terme juridique et pénal, cela peut se qualifier sous le vocable “escroquerie”. Tout Procureur de la République honnête pourrait de saisir de ce dossier, car il existe des victimes dans chaque ressort juridique de chaque département de France.
Ce nouveau scandale financier intervient au moment où une menace de faillite plane pour de nombreuses exploitations apicoles Françaises. D’abord parque la production de miel en 2016 a atteint son niveau le plus bas, passant sous la barre des 10 000 tonnes pour l’ensemble de la France. Ensuite, car le ministre de l’Agriculture a refusé le moindre euro à l’apiculture. Enfin, car il y a les mortalités massives en apiculture liées aux abeilles, victimes de Syngenta qui se dissout pour échapper à la justice . Que dire sur le comportement des pouvoirs publics qui oblige les apiculteurs à assumer la nouvelle gouvernance du sanitaire. Alors que trop peu de villes et de collectivités défendent les abeilles et les apiculteurs, alors que l’apiculture Française et l’UNAF récompensent les villes protégeant les abeilles. Et au moment où l’abeille est officiellement reconnue comme une espèce menacée. “Le détournement des subventions destinées aux apiculteurs, par l’état français lui-même, probablement pour s’assurer une trésorerie gratuite pour Bercy, témoigne d’un mépris certain pour les petits producteurs qui souffrent” indique un syndicaliste apicole. Président de l’Union Nationale de l’Apiculture Française, le breton Gilles Lanio ose la phrase qui tue : “La faute à l’ordinateur… Il y a fort à parier que si nos élus avaient connu pareille mésaventure pour toucher leur rémunération et payer leurs collaborateurs, le problème serait réglé depuis longtemps”. Mais, au fait, pourquoi les paysans et bergers des abeilles osent se plaindre dans la République exemplaire voulue par François Hollande ?
“Ces bouseux avec des fourches, ce sont des gueux. Que l’intendant de police ne leur fasse pas de Cadot (l’ancêtre de Michel, actuel préfet de police de Paris ?) et en sabrent quelques uns. Et la meute se calmera d’un coup, le calme sera rétabli de céans” disait déjà le super intendant de police au roi Louis XVI, le 13 juillet 1789. L’histoire est-elle un éternel recommencement ? Et les “gueux” des campagnes auront-ils, dimanche 23 avril, autant de “couilles” que leurs ancêtres du 13 juillet 1789 ? Car des têtes doivent tomber, qu’il s’agisse du roi Emmanuel Hollande ou du dauphin François Macron !
Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411
Lire aussi ces articles qui constituent un complément d’information :
Enquête : les dessous de “la guerre du lait” qui couve en France
|
Rien ne va plus entre Lactalis, premier groupe laitier mondial (créé en 1933 à Laval) et la plupart des agriculteurs français, qui estiment travailler à perte. Pendant ce temps, le géant du lait continue d’ouvrir des usines de transformation à travers le monde, de la Russie à l’Egypte, de l’Italie au Kazakhstan. Confrontés à de trop faibles rémunérations (0,36 euro par litre au 4 ème trimestre 2014) de la part de Lactalis, de Bel ou de Bongrain, nombre de paysans envisagent de déclencher une “grève dulait“. Des centaines d’autres se suicident dans l’indifférence des dirigeants politiques Français. L’embargo russe a, à la fois, accéléré la chute des prix et désorganisé les flux commerciaux, notamment européens. La Russie était le premier débouché de l’industrie laitière européenne en 2013 pour une valeur de 1,5 milliard d’euros devant la Chine (1,3 milliard d’euros). A la différence de la Chine, grosse importatrice de poudre de lait, la Russie importe surtout du fromage d’Europe.
Emmanuel Besnier, l’homme qui contrôle le prix du lait dans 142 pays. Ce cliché est la seule photo qui existe du PDG de Lactalis, qui fuit les médias comme la peste.
Avec 52 000 salariés à travers le monde, 198 unités industrielles, un chiffre d’affaire global de 14,7 milliards d’euros (2010), le géant laitier Lactalis et son “Empereur du lait” Emmanuel Besnier (lire aussi http://suite101.fr/article/lempereur-du-lait-emmanuel-besnier-ne-sinteresse-pas-a-doux-a35195 ) supportent de plus en plus mal la contestation verbale, et quelquefois “musclée”, du monde rural Rhône-Alpin et de la paysannerie française. Car cette contestation serait un épihénomène “bleu-blanc-rouge”. Du jamais vu en Russie ou au Kazakhstan ! Au sein du directoire du premier groupe laitier mondial, dont le siège se trouve toujours à Laval, le ton était donné voici quelques temps par Michel Nalet, directeur de la communication, contacté par téléphone, “Je n’ai pas d’écrit des gens qui contestent ! Nous avons augmenté les prix dulait de plus 10 % en 2010 et de plus 8 % en 2011….”
Michel Besnier a fait de Lactalis une machine de guerre, avant de transmettre l’Empire Lactalis à Emmanuel
Tous les litiges sont justement concentrés dans ces augmentations jugées très insuffisantes par les agriculteurs de Rhône-Alpes, à l’image de F. L. producteur installé dans la Drôme, qui déplore : “Même si le gouvernement a fait pression sur les industriels, le prix du lait est trop bas et nous sommes très en-dessous de ce que nous attendions. Nous n’arrivons pas à nous en sortir compte tenu des charges qui sont élevées. Pour vivre vraiment de son travail, il faudrait percevoir 370 euros pour 1000 litres de lait (NDLR : 310 euros en moyenne versés au début de l’année par les industriels du lait). Il est nécessaire que les marges soient mieux réparties entre les producteurs, les intermédiaires et la grande distribution….”.
La perte des marchés Russes a pénalisé l’industrie de transformation du lait…. Et du coup les producteurs
Dans la Loire, un bras de fer entre Lactalis et les paysans
Dès que la contestation surgit, les dirigeants du groupe Lactalis, qui revendiquent le positionnement de 1er Groupe Laitier Mondial, de 15ème Groupe Agroalimentaire mondial et de 1er Collecteur de lait Européen, s’abritent derrière la Fédération Nationale des industries laitières. “Nous, on applique les décisions résultant des négociations” affirme un directeur de la du groupe Lactalis. A la question posée “Les agriculteurs parlent d’un contrat de servage, leur interdisant la grève dulait, que vous leur auriez fait signer ?”, le représentant du Directoire de Lactalis rétorque : “On a essayé une version d’un contrat. On l’a retiré et on a discuté un autre type de contrat….”.
La domination des industriels dulait sur toute la filière risque pourtant de s’aggraver avec la signature obligatoire de “contrats” entre producteurs et industriels. Des contrats iniques, avec des clauses anti-grève, et qui entraînent une dépendance totale des agriculteurs. De véritables “contrats de servage”, dénoncés par les syndicats.
A l’évidence, les relations entre le géant du lait et les petits producteurs ont véritablement dérapé le 1er juin 2011 dans la Loire. Ce jour là, le géant de l’industrie laitière Lactalis assigne au tribunal un paysan qui a osé s’opposer à l’entreprise. Cette action répressive du groupe intervient après 57 jours de mobilisations laitières en 2009. Une grève que le géant Lactalis, 1 er groupe laitier mondial, n’a pas apprécié.
Le 1er juin 2011, la Confédération Paysanne de la Loire et son ancien secrétaire général, Philippe Marquet, comparaîssent devant le Tribunal de Saint-Étienne. Motif ? “Au plus fort du mouvement de la grève dulait, le 17 août 2009, nous avions bloqué l’entrée du site de l’usine Lactalis, à Andrézieux-Bouthéon dans la Loire, et empêché la première équipe des salariés d’entrer le matin”, raconte Philippe. Il ajoute : “À l’époque, de gigantesques opérations d’épandage de lait se multiplient, en France et en Europe, pour dénoncer l’effondrement duprixdulait. Lactalis, qui collecte 22% dulait produit en France, est une des cibles privilégiées de la contestation et des producteurs”.
A la barre, le petit producteur Philippe Marquet raconte son esclavage, “la misère des petits agriculteurs de la Loire, qui ne peuvent plus joindre les deux bouts”, l’immense désespoir de toute une “profession en train de crever”. Du Zola pur et dur. Le Tribunal de Grande Instance de St-Etienne met alors son jugement en délibéré au 14 septembre 2011. Et là, coup de tonnerre ! Philippe Marquet et la Confédération Paysanne de la Loire sont relaxés par le tribunal, alors que Lactalis leur demandait 14 000 euros d’indemnités pour les actions menées en 2009 au moment de la grève du lait.
Les secrets de Lactalis et d’Emmanuel Besnier, “l’Empereur dulait“
N’étant pas cotée en bourse, Lactalis, entré en négociation exclusive en vue du rachat de Skanemejerier, le numéro deux suédois dulait, n’a jamais publié de rapports financiers détaillés, et l’organisation de la société restait vague jusqu’à ces dernier mois.Grande première pour les concurrents de Lactalis, les agriculteurs clients et les marchés financiers ! Durant l’été 2011, après 50 ans de “clandestinité”, l’entreprise familiale de Laval a dû sortir de son silence dans le cadre de son OPA sur l’Italien Parmalat.
Tout a démarré avec l’offre publique d’achat (OPA) visant Parmalat. Les actionnaires Italiens ont jugé la proposition financière trop faible et dénonçé un manque d’informations sur le groupe Lactalis. Aussi, pour rassurer le conseil d’administration de Parmalat, “dans le cadre d’une prise de contrôle”, Lactalis a du révèler la structure du capital de l’entreprise familiale, dans un document fourni en Italien.
La structure du capital de Lactalis aux mains de la famille Besnier
La famille Besnier possède 100% du capital, et le PDG, Emmanuel Besnier, est l’actionnaire majoritaire. Les documents remis aux Italiens montrent en effet qu’il détient une légère majorité de la maison mère du groupe, BSA. Emmanuel Besnier est le petit fils du fondateur de Lactalis, André Besnier. Les principaux actionnaires sont la famille Besnier, BSA Finances, Claudel, Roustang Galac, Jema 1, Sofil.
Au niveau des résultats financiers, ils sont globalement positifs. Le résultat brut d’exploitation (Ebitda) pour l’année 2010 est de 994 millions d’euros, le bénéfice net atteind 308 millions. Le chiffre d’affaire du groupe est en progression de 11% sur un an, à 10,4 milliards d’euros pour l’exercice 2010. Il faut noter que ce volume d’affaires a été quasiment multiplié par deux depuis 2005.
Malgré tous ces bons résultats, l’endettement du groupe reste très élevé : 4,3 milliards d’euros après le rachat de 29% de Parmalat. Il est vrai aussi que le groupe Lactalis a réalisé de nombreuses aquisitions ces dernières années, et le poids de la dette commence à peser. Il y a deux ans, certains observateurs pensaient que l‘Empereur du lait Emmanuel Besnier allait s’intéresser à Doux
Avec le rachat du groupe Italien Parmalat le 28 juin 2011, si 100% des actionnaires de Parmalat acceptent de vendre leurs actions, l’endettement de Lactalis pourrait grimper à 7,7 milliards d’euros. Ce cas de figure est envisagé, et cette dette supplémentaire estt financée par un emprunt déjà négocié avec un groupe de banques.
Une fois l’acquisition définitivement actée auprès de tous les actionnaires, le groupe devra restructurer sa dette. Selon les Echos, “Lactalis devrait alors consacrer entre 30 et 50% de ses cash-flows à les rembourser”.
Le document fourni par Lactalis au groupe Italien révèle également quelques informations nouvelles sur les ventes du groupe. Son chiffre d’affaires provient à 46% des fromages, 17% du lait, 14% des produits frais 11% de beurre et crèmes et 12% d’autres produits. Si le nom Lactalis n’apparaît pas directement sur les étals des supermarchés, l’entreprise est présente sur le marché avec des produits comme le camembert Président, le lait Lactel ou encore la mozarella Galbani.
Géographiquement, le premier marché de Lactalis reste la France avec 39% des ventes. L’Italie vient ensuite avec 13% (Lactalis y contrôle 26% du marché) puis vient le reste de l’Europe (33% au total), 8% dans les Amériques, l’Afrique et le Moyen Orient avec 5%, l’Asie et Océanie 2%. Avec une présence dans 150 pays, Lactalis est le troisième groupe laitier mondial.
Les nouvelles informations permettent de mieux comprendre la stratégie de la famille Besnier. Le journal Les Echos a notamment relevé des éléments qui indiquent que Lactalis a commencé son offensive sur Parmalat dès 2008. Les premières actions du groupe italien ont alors été achetées entre 1,2 et 1,5 euro, de manière à préparer l’offensive finale de 2011.
Les autres grands chiffre du groupe
9,9 milliards de litres de lait produits par les agriculteurs ont été transformés par les usines du groupe Lactalis dont six milliards de litres de lait de vache, 162 millions de litres de lait de brebis, 74 millions de litres de lait de chèvre achetés auprès de 23 300 éleveurs-producteurs français répartis sur soixante-seize départements.
À l’étranger, 3 milliards de litres de lait sont collectés dont 1,1 milliard aux Etats-Unis..
Transformations écoulées du groupe Lactalis : fromages, 750 000 t ; produits frais, 300 000 t ; matière grasse, 152 000 t ; crème, 125 000 t ; produits industriels, 563 000 t ; viande, 49 000 t.
Reventes écoulées du groupe Lactalis : lait, 1 500 millions de litres.
Difficile d’approcher le PDG Emmanuel Besnier
Emmanuel Besnier, surnommé ‘l’Empereur dulait” par ses détracteurs, reste un PDG secret. Il dirige le groupe depuis le 11 juin 2000, jour du décès de son père Michel. Le “Père Besnier” avait 71 ans et su, toute sa vie, s’entourer de collaborateurs dont ceux de la “garde rapprochée” – les Aubert, Morelon, Decker, James, Paris et autre Hurion – qui n’ont jamais connu la semaine des 35 heures.
Emmanuel Besnier n’apparaît pas en public. Il n’a jamais donné d’interview. La seule photo de lui qui circule a été volée en Croatie, il y a six ans, lors d’un voyage d’affaires.
“Mais dans l’ombre de son empire familial, les apparences cachent un chef d’entreprise insatiable” nous confiait, voici quelques années, Luc Morelon, un cadre du directoire Lactalis, à la retraite depuis le début de l’année 2011. Notre interlocuteur ajoutait : “Emmanuel est un pur produit Besnier, l’emblématique entreprise fromagère lancée en 1933 à Laval, par André, son grand-père. Il est né en 1971 dans le fief familial, trois ans seulement après que son père lance sur le marché le camembert Président et le conditionnement du lait en brique. Sa carrière est alors toute tracée. Jeunesse à Laval, puis études secondaires à Paris, dans une école de commerce : à 24 ans, il était propulé directeur du développement de la société, devenue Lactalis à partir de 1999…”
Emmanuel Besnier incarne la réussite familiale. Ila même réussi à obtnir l’allégence, puis l’admiration des vieux cadres du groupe à l’image de Luc Morelon. Dès 2000, au décès prématuré de son père, Emmanuel Besnier, aîné de la fratrie, reprend les rênes de l’empire familial, alors second laitier d’Europe. Il a 29 ans. Il lance alorse une vague de rachats pour faire grandir le groupe : Italie, Kazakhstan, États-Unis ou Pologne. Tout l’intéresse : fromage fondu, mozzarella, lait, crème, et rien ne résiste à son appétit.
Pour le cadre retraité Luc Morelon, “Le père Besnier a constitué le groupe, le fils Besnier en a fait un géant”. Un géant qui emploie aujourd’hui 52 000 personnes dans 126 pays, et qui collecte chaque année 9,9 milliards de litres de lait.
À l’image de son dernier coup de force sur Parmalat, la stratégie expansionniste d’Emmanuel Besnier, aujourd’hui âgé de 40 ans, dérange. En 2009, il s’est fait beaucoup d’ennemis dans le monde agricole et les administrations, en fustigeant assez brutalement “la politique agricole démagogique, menée par une administration déphasée et un syndicalisme sclérosé”, et en dénonçante “des groupes coopératifs qui n’ont jamais rien prouvé en France”.
Ses déclarations de maréchal d’Empire lui ont attiré l’inimitié du secteur agricole, lesproducteurs en tête. Mais aussi des distributeurs, surtout quand il ordonne à ses cadres, en février dernier, de ne plus approvisionner les hyper Leclerc qui lui refusent des augmentations tarifaires.
La réputation d’Emmanuel est ternie par un manque de transparence, et des caprices “d’enfant gâté”. En effet, jusqu’à l’OPA réussie de 2011 sur le géant Italien Parmalat, Lactalis n’a jamais publié ses comptes au greffe. Les Besnier préféraient s’acquitter d’une amende plutôt que de renseigner la concurrence et les fournisseurs. Le culte du secret a été poussé jusqu’au bout, jusqu’au “Pont d’Arcole” par le “Napoleon dulait” pour conquérir le géant Italien Parmalat.
Des agriculteurs victimes de l’absence de soutien gouvernemental et de l’embargo Russe
Les agriculteurs sont les grands oubliés de la France de 2014
Selon plusieurs présidents de chambres d’agriculture, joints par téléphone, “L’embargo russe a, à la fois, accéléré la chute des prix et désorganisé les flux commerciaux, notamment européens. La Russie était le premier débouché de l’industrie laitière européenne en 2013 pour une valeur de 1,5 milliard d’euros devant la Chine (1,3 milliard d’euros). A la différence de la Chine, grosse importatrice de poudre de lait, la Russie importe surtout du fromage d’Europe. Quand les portes de la Russie se sont fermées, le Danemark a tenté de trouver preneur pour ses fromages en Finlande, mais la Finlande n’en a pas voulu.
“Frontalière de la Russie, la Finlande est le pays laitier européen qui a le plus souffert de l’embargo, selon les chambres d’agriculture. Elle y exporte en effet près d’un cinquième du lait (18,2 %) qu’elle produit, suivie de près par la Lituanie (17,7 %). Certains groupes se sont retrouvés avec des lots entiers de fromages sur les bras parce qu’ils avaient déjà été étiquetés en russe. Face à cette situation, les industriels européens ont réduit leur production de fromage, qu’ils essaient de vendre sous forme de poudre, ce qui pèse d’autant plus sur les cours qu’ils anticipent une baisse plus forte dans les mois à venir.
L’embargo russe n’est pas seul responsable de la chute des prix. Celle-ci était prévisible avec la reprise de la production dans les grands pays laitiers, Argentine exceptée et la reconstitution des stocks en Europe. Le dynamisme de l’offre est en train de prendre un poids démesuré sur le marché laitier, entraînant les cours vers le bas, ajoutent plusieurs présidents de chambres d’agriculture. Pendant ce temps, les grands groupes laitiers, comme Lactalis, continuent d’engranger les bénéfices. Cherchez l’erreur….