JO 2024 : la piscine olympique de Saint-Denis privée de natation !
En septembre 2017, Paris était officiellement investie ville hôte des Jeux olympiques 2024, avec des projets mirifiques et probablement d’énormes bobards… Toutefois entre le projet développé pour séduire le CIO et la réalité… que vivront/subiront des milliers d’athlètes et des millions de spectateurs, quelques différences notables émergent.
En catimini et sans en dire un mot… Le COJO, Macron et Hidalgo ont déjà revu leur copie à la baisse… avec coûts à la hausse !
La piscine olympique sans natation
C’est pour le moment l’un des meilleurs gags !
L’un des seuls ouvrages sportifs construits pour les JO est le Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis. Mais il n’accueillera pas de compétitions de natation ! Situé en face du Stade de France, le CAO, et son impressionnante charpente en bois, servira uniquement pour les compétitions de water-polo, plongeon et natation synchronisée. Pour enrayer certaines dérives budgétaires… ce bâtiment, construit avec des fonds publics, a été redimensionné. Espérons que le COJO ait les moyens d’y mettre de l’eau…
Les JO terminés, les trois bassins, payés par le comité d’organisation (fonds privés), seront offerts à des collectivités de Seine-Saint-Denis, territoire en mal de piscines. À charge pour ces communes de construire et financer le bâtiment abritant chaque bassin. Il serait temps d’apprendre à nager aux migrants pour qu’ils aillent plus vite en Angleterre.
Les 35 épreuves de natation vont donc se dérouler, sur neuf jours, à la Défense Arena, à Nanterre. 13 km de gradins, 5 500 tonnes de charpentes, 28 632 m² de terrains… Si l’enceinte a déjà reçu plus de deux millions de spectateurs depuis son ouverture, « pour la première fois elle se fera piscine olympique avec une structure modulable et polyvalente »…
Les spectateurs devront aussi payer pour se déplacer
Les billets sont très onéreux mais il était prévu que « tous les détenteurs de billets pourraient voyager gratuitement sur l’ensemble du réseau d’Île-de-France le jour de la compétition concernée »… les promesses n’engageant que ceux qui les écoutent… L’instance organisant les transports franciliens, Île-de-France Mobilités (IFDM), présidée par Valérie Pécresse, est aux prises avec le gouvernement pour demander de l’argent supplémentaire. La gratuité pour les dix millions de spectateurs n’est plus à l’ordre du jour. Une tarification spécifique pour les visiteurs des JO serait à l’étude… un double tarif ?
Le village des médias façon puzzle
«Un village des médias d’une capacité de 4 000 chambres offrira une solution d’hébergement pratique, confortable, à des tarifs abordables », vantait le dossier de candidature.
Il devait être construit au Bourget, en Seine-Saint-Denis. Cependant et évidemment, les lignes 16 et 17 du métro qui devaient le desservir n’arriveront pas à temps… Cette zone qui devait accueillir des épreuves comme le tir, le volley et le badminton ne recevra plus que l’escalade et au mieux 700 personnes… Journalistes et techniciens iront de-ci de-là, ce qui est dangereux car s’ils sont mécontents, ils vont le faire savoir…
Le Centre Principal de Presse (CPP, ou MPC dans sa dénomination anglaise) devrait être installé au Palais des Congrès de la porte Maillot (Paris XVIIe).
Anadingo n’aura pas son One !
Contrairement aux aspirations délirantes de la maire Hidalgo, le réaménagement de la perspective entre la Tour Eiffel et le Trocadéro ne se fera pas. Baptisé One… ce projet insensé s’étendait de la place du Trocadéro au Champ-de-Mars, voulait végétaliser et piétonniser les abords de la Tour Eiffel, la place du Trocadéro avec un grand espace de pelouse, créant une balade verte entre le Quai Branly et la tour Eiffel… et surtout amplifier les désordres de la circulation.
Après l’abandon des constructions au pied de la Tour, face à l’émoi provoqué par l’abattage d’une vingtaine d’arbres, c’est l’opposition de la préfecture à la fermeture de certaines voies qui a bloqué. Merci au préfet Lallement !
Trocadéro et Tour Eiffel apparaîtront donc dans leur intégrité sur les télés du monde entier lors de la cérémonie d’ouverture ou des matchs de beach-volley prévus sous la Tour Eiffel.
https://ripostelaique.com/apres-les-surmulots-volocity-lautre-attraction-des-jo-de-la-dingo.html
Une sécurité bien défaillante…
Après la répétition générale de la cérémonie d’ouverture sur la Seine, force fut de constater que rien était au point.
Un récent rapport de la Cour des comptes pointe nombre de périls majeurs. Tout d’abord, la gestion de crise et un défaut de lisibilité de l’organisation : il manque un chef pour coordonner et gérer un attentat ou un incident grave pendant les JO. Comme au stade de France en 2022…
Les besoins évalués à 17 000 agents de sécurité privée chaque jour, avec des pics à 22 000, malgré les déclarations ostentatoires du ministricule Darmanin… ne pourront être pourvus, sans parler des facétieux qui veulent se faire recruter pour semer la pagaille…
https://ripostelaique.com/jo-faux-benevoles-mais-vrais-opposants-a-macron.html
Pour palier cette grave carence, il va falloir mobiliser les réserves opérationnelles de la police et de la gendarmerie et faire appel aux armées… À cette fin, les organisateurs des JO devront payer l’État, augmentant leur budget général, déjà revu en hausse de 10 % en décembre dernier.
Explosion des coûts, retards des travaux, malfaçons, gabegies diversifiées… Toutefois, le plus gros délire et le plus dangereux… demeure la cérémonie d’ouverture sur la Seine, impossible à sécuriser totalement : « une folie criminelle » selon Alain Bauer, qui s’y connaît en la matière…
https://ripostelaique.com/la-ceremonie-douverture-des-jo-de-paris-2024-est-une-folie-criminelle.html
Daphné Rigobert