Nice et Quetigny : deux exemples où l’UMPS « fait le lit du FN »

Marine Le Pen en tête d’un sondage pour la présidentielle de 2012 (1) ? Jean-Luc Mélenchon n’y croit pas : c’est « invraisemblable ». « Pourquoi voulez-vous que le peuple français soit le seul peuple qui ait envie d’avoir un fasciste à sa tête ? » se demande-t-il dans son style de goujat qui ne connaît que l’insulte comme argument (2). Mais Mélenchon ne croit pas non plus que 34 à 37% des ouvriers veulent aussi Marine Le Pen « à sa tête » et que le Front national est le premier parti ouvrier de France (3). Et quand on lui montre des exemples de travailleurs ou de retraités militants qui déchirent leur carte du Parti communiste français pour prendre celle du FN, il les méprise et les insulte, en les qualifiant même de « mickey racistes » (4).
« Fascistes ! Racistes ! » Pour nier des évidences, Jean-Luc Mélenchon continue donc dans la « reductio ad hitlerum » diffamatoire non seulement envers un Français sur cinq, mais aussi envers un ouvrier sur trois. Avec de telles méthodes, il « fait le lit » de Marine Le Pen, car on imagine que ces militants modestes et plus généralement la classe ouvrière n’apprécie guère d’être ainsi traités.
Il n’est pas le seul. Tout l’UMP et tout le PS se comportent aussi en attachés de presse de la candidate frontiste. Deux exemples parmi des milliers d’autres : l’un à Nice et l’autre à Quetigny, en banlieue dijonnaise.
Pour des raisons clientélistes visant le vote musulman, Christian Estrosi (UMP) avait promis une « grande mosquée » à Nice lors des dernières élections municipales. Il renouvelait encore son soutien au projet en septembre 2010 (5).
Mais depuis, il y a péril en la demeure, surtout pour les élections cantonales. Les « prières de rue » rue de Suisse ont fait couler beaucoup d’encre niçoise, et surtout, Dominique Estrosi, l’épouse du maire de Nice, est menacée dans le 14ème canton par la candidature de l’ex-maire Jacques Peyrat soutenu à la fois par le Front national et par les identitaires de Nissa Rebela (6).
Christian Estrosi refait donc ses petits calculs politiciens, et… renonce au projet de grande mosquée pour des raisons électoralistes inverses de celles qui lui avaient fait soutenir le projet (7). C’est un exemple typique de girouette politique, à l’image de son ami Nicolas Sarkozy.
Résultat des courses, Christian (et Dominique) Estrosi perdront le vote musulman. Mais ils ne gagneront pas pour autant le vote des Niçois opposés à l’islamisation de Nice, bien au contraire. Jacques Peyrat, le Front national et surtout Nissa Rebela se félicitent de leur « victoire » contre la grande mosquée, et disent qu’il faut voter encore plus pour eux parce que c’est grâce à eux que le projet est abandonné, et parce qu’ils mettront un stop à l’islamisation de la ville.
Et ce n’est pas l’« afflux massif » de clandestins tunisiens à Nice, nié par l’UMPS, qui va arranger les affaires des Estrosi (8). Surtout que, « la plupart du temps, la justice relâche les Tunisiens interpellés car la France n’a pas signé une directive européenne », ce qui conforte l’anti-européisme de Marine Le Pen. Et que « les forces de police craignent que relâchés et livrés à eux-mêmes, sans ressources, les réfugiés ne soient obligés pour assurer leur subsistance de commettre des délits », ce qui là encore va faire accroître l’échec de la politique verbale pseudo-sécuritaire du gouvernement.
Christian Estrosi perd donc sur tous les tableaux. Et il en est de même pour l’UMP et pour Nicolas Sarkozy. En lançant un « débat sur l’islam », ils provoquent une cacophonie dans la majorité présidentielle qui va mécontenter tout le monde, et dont le résultat sera des vœux pieux contradictoires qui vont encore plus irriter les électeurs qu’ils tentent de séduire. Et s’ils ne l’avaient pas fait, ils laisseraient Marine Le Pen seule à dénoncer l’islamisation. C’est une véritable machine à perdre.
En banlieue de Dijon, la ville de Quetigny a connu « une nuit d’extrême violence » dans la nuit du 19 au 20 février (9). « Près de trente voitures ont été soit brûlées, soit dégradées », par une « quinzaine de jeunes » qui « ont semé la terreur ».
L’article de Gazette Info décrit des « habitants scandalisés et choqués », mais il se garde bien de donner l’origine des délinquants. Normal, d’autres journalistes comme Eric Zemmour ont eu des procès pour l’avoir dit. Qu’à cela ne tienne, des internautes comblent cette lacune en termes plus ou moins voilés dans les commentaires de l’article. Ils sont alors pris à partir par d’autres internautes qui les accusent de « racisme ». Les tenants du discours compassionnel se voient alors répondre : « à cause de ces cons, Marine a de beaux jours devant elle », « Marine le Pen va cartonner l’année prochaine », etc., ce qui leur fait traiter leurs contradicteurs de fascistes.
« Racistes ! Fascistes » ! Ca rappelle Jean-Luc Mélenchon, ça n’arrête pas les intentions de vote « mariniste » et tout au contraire ça les catalyse.
Michel Bachelard, le maire PS de Quetigny, organise une « réunion citoyenne » deux semaines après les événements (10). « Le mal est profond » pour le journaliste de Gazette Info, suite aux « incivilités » (sic !) qu’il qualifiait lui-même d’« extrême violence » et de « terreur » dans son précédent article. 500 personnes assistent à la réunion dans une salle comble et « attendent des actes ». Mais il ne semble pas que leur maire leur ait donné satisfaction : « A la sortie de cette rencontre citoyenne, les avis étaient mitigés mais ressemblaient plutôt à cela : « C’était nécessaire et urgent, mais c’est encore du vent, du baratin. La France est une décadence… » »
Des paroles, mais pas d’actes, c’est exactement ce que reproche les élus du Front national à la fois à l’UMP (au niveau national) et à la gauche (au niveau local). Les habitants de Quetigny se tournent donc vers la chef du FN : « Les présidentielles 2012 étaient évoquées dans plusieurs conversations et beaucoup prédisaient une montée en puissance de Marine Le Pen. »
Il est amusant de noter les euphémismes dans les réactions : « Marine Le Pen va cartonner », « Marine Le Pen a de beaux jours devant elle », « beaucoup prédisaient une montée en puissance de Marine Le Pen ». Ces manières de dire prudentes ne trompent personne : ce que nous disent ces gens, c’est que ce sont eux-mêmes et leur entourage qui passent au vote FN et qui provoqueront donc la « montée » de sa candidate aux présidentielles.
Mélenchon, Estrosi, Bachelard, et bien d’autres politiciens UMPS sont donc les principaux « responsables » du résultat du sondage du Parisien et de Harris Interactive. D’une part par leur laxisme, d’autre part par leurs calculs politiciens, et enfin par leurs moulins à paroles sans actes à la clef.
Mais curieusement, dans toutes les réactions qu’on a entendues de la part des politiques ce week-end, aucun n’a fait son « mea culpa ».
Roger Heurtebise
(1) http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/sondage-marine-le-pen-en-tete-au-premier-tour-de-la-presidentielle-05-03-2011-1344656.php
(2) http://www.youtube.com/watch?v=qF-GqpEW1fM
(3) http://www.ifop.com/media/poll/1409-1-study_file.pdf
(4) http://www.youtube.com/watch?v=F1zKpGp-wYI et http://www.jean-luc-melenchon.com/2011/02/encore-une-revolution-populiste-victorieuse/
(5) http://www.youtube.com/watch?v=JtvqFWJ72qg
(6) http://www.lepoint.fr/politique/cantonales-a-nice-le-fn-passe-un-accord-avec-l-ex-maire-jacques-peyrat-08-02-2011-1293159_20.php
(7) http://www.nice-premium.com/politique,3/grande-mosquee-a-nice-feuilletton-sans-fin,1046.html
(8) http://www.fdesouche.com/185846-nice-augmentation-1000-darrestation-de-clandestins-tunisiens
(9) http://www.gazetteinfo.fr/2011/02/21/23243/
(10) http://www.gazetteinfo.fr/2011/03/04/quetignyrencontre-citoyenne-le-mal-est-profond/




Nice : un os dans la porchetta

Depuis des années à Nice, la rue de Suisse est occupée et bloquée en toute illégalité par des musulmans lors de la grande prière du vendredi.
J’ai personnellement écrit à ce sujet au député-maire de Nice (2), Christian Estrosi, qui a déclaré sur les plateaux de télévision qu’il était contre ces prières dans la rue (3) et pour une grande mosquée sans minaret au centre de Nice (4).
Mais rien n’a changé jusqu’à ce que les identitaires de “Nissa Rebela”
profitent des prochaines élections cantonales pour filmer ces prières en caméra cachée le 4 février 2011 (5) et pour mettre en demeure le maire de Nice de joindre les actes aux paroles en prenant un arrêté municipal d’interdiction. Le retentissement médiatique fut immédiat dans la presse locale et le journal télévisé régional de FR3 (6).
Contrainte de réagir, la mairie a contacté les responsables de l’association musulmane Al Baraka, gérant la salle de prière de la rue de Suisse, pour qu’ils fassent le nécessaire “afin d’éviter une polémique ultra-politisée en ces temps pré-électoraux”. Les prières dans la rue ont depuis cessé et les musulmans sont transportés en cars jusqu’à la mosquée du quartier de la Madeleine. Le maire se retranche dorénavant derrière l’absence de requête officielle des représentants de la communauté musulmane pour ne plus soutenir publiquement le projet impopulaire de grande mosquée niçoise.
Doutant de la sincérité et de la pérennité de ces mesures, les identitaires niçois ont enfoncé le clou en déposant une demande d’autorisation préfectorale pour la tenue d’un “apéro porchetta-rosé” à la rue de Suisse le vendredi 4 mars. Le préfet des Alpes-Maritimes Francis Lamy n’a pas tardé à recevoir des demandes d’interdiction de cette manifestation de la part de la L.I.C.R.A. (7) et de SOS-racisme 06, qui envisagerait même de porter plainte contre Nissa Rebela (8), de l’évêque de Nice Mgr Louis Sankalé, qui enjoint à ses ouailles de ne pas participer à cet événement (9), ainsi que de plusieurs élus locaux comme Michel Vauzelle (10) et Patrick Lallemand (11), respectivement président et premier vice-président socialistes de la région P.A.C.A., du député-maire U.M.P. de Nice Christian Estrosi (12) et des conseillers municipaux niçois Emmanuelle Gaziello du Parti Communiste, André Minetto de Nice-Ecolo-Démocrate (13) et Mari-Luz Hernandez-Nicaise d’Europe-Ecologie (14).
La préfecture a choisi dans un premier temps de ne pas trancher sur le fond et a simplement rejeté la demande au motif que le délai de trois jours prévu par le décret-loi de 1935 n’avait pas été respecté. Mais rompue aux arcanes et aux chicanes de l’administration, Nissa Rebela avait simultanément déposé une autre demande pour le 5 mars. Ne pouvant invoquer la même excuse, la préfecture a retardé sa réponse le plus longtemps possible pour éviter un recours devant les tribunaux administratifs, avant de finalement prononcer une interdiction en “considérant que l’objet et le lieu de cette manifestation, à proximité d’une salle de prières, sise rue de Suisse, sont de nature à créer des risques importants de troubles à l’ordre public ou de provocations”.
Quel pourrait être le véritable trouble, si ce n’est la réaction violente des musulmans eux-mêmes ?!
Les événements montrent qu’avec un minimum de bonne volonté et d’organisation, il y a assez de place dans les lieux de culte musulmans à Nice. Il existe déjà dans cette ville une grande mosquée de 800 places : c’est la mosquée Ar-Rahma dans le quartier de l’Ariane, que les époux Estrosi ont d’ailleurs visitée en 2007 (15). Pour les musulmans, une “grande mosquée” semble donc signifier un lieu de culte grandiose et central représentant l’étendard de l’islam planté au coeur de Nice. Ces prières dans les rues ne sont qu’une manifestation provocatrice de force politique pour imposer peu à peu la charia, et le résultat semble atteint puisque par leurs paroles et leurs actes nos autorités politiques placent l’islam au-dessus de la loi commune et donnent une prime à la violence. La preuve est faite qu’il existe en France des enclaves islamiques, où ce qui n’est pas conforme à la charia n’a plus droit de cité, où des manifestations religieuses illégales sont permises alors qu’une manifestation festive légale y est interdite. Tout est résumé dans ce titre d’une dépêche de l’A.F.P. largement reprise par la presse : “un apéro porchetta-rosé dans un quartier musulman de Nice décrété illégal” (16) !
Qu’elle soit dictée par une idéologie dévoyée ou un électoralisme pervers, cette attitude de nos représentants est une trahison des principes laïques et républicains qu’ils sont censées défendre. Leur rôle n’est pas de promouvoir une “laïcité positive” en modifiant la loi de 1905 pour construire les lieux de culte islamiques, car c’est à chaque communauté de s’organiser elle-même pour y parvenir en trouvant les financements nécessaires, en apaisant ses querelles intestines et en suscitant la confiance de la population. Sur ces plans, les musulmans ont encore de grands progrès à accomplir et je leur conseille la lecture des ouvrages du philosophe niçois Abdennour Bidar (17)! Non, le rôle de nos représentants est de garantir que chacun soit libre de croire en ce qu’il veut, ou de ne pas croire, de changer de religion et de pouvoir en parler librement. Leur rôle est d’assurer que les pratiques cultuelles puissent s’exercer dans les limites de la loi commune, de contrôler la salubrité des lieux de culte et de sanctionner les ministres du culte qui y prêcheraient la haine et la violence.
De plus en plus de nos concitoyens expriment haut et fort leur refus de voir s’implanter en France une société parallèle régie par la charia, cette loi religieuse moyen-âgeuse et moyen-orientale que la Cour Européenne des Droits de l’Homme a décrétée incompatible avec les principes fondamentaux de la démocratie. Et si nos élites persistent à croire que “les français sont des veaux”, ils vont se réveiller dans l’arène face à des taureaux de combat … belle bronca en perspective pour
2012 !
http://www.nissarebela.com/2011/03/06/plus-dune-centaine-de-personnes-pour-la-conference-de-joachim-veliocas-et-lapero-porchetta-rose/
PS. Finalement, l’apéro porchetta-rosé ne s’est pas tenu rue de Suisse, mais a réuni samedi soir une centaine de personnes au local de Nissa Rebela (Lou Bastioun, 9 rue ribotti) après la conférence du président de “l’observatoire de l’islamisation”, M. Joachim Vélicias, sur “islamisation globale et soumission-s locale-s” .
Eric Coffinet

(1) la “porchetta” est un plat typique de la cuisine niçoise, constitué d’un cochon de lait désossé, farci et rôti.
(2) mes lettres au maire de Nice sont publiées sur le site de Riposte Laïque
(3) http://www.youtube.com/watch?v=7p73TKqVMe4
(4) http://www.youtube.com/watch?v=0btijhITZm8
(5) http://www.youtube.com/watch?v=7p73TKqVMe4
(6)
http://rutube.ru/tracks/4113850.html?v=73fb0881b9dc914f0c24610922ec160f&autoStart=true&bmstart=1000
(7) j’ai reçu par fax la cpoie de la lettre envoyée par la LICRA au préfet des Alpes-Maritimes.
(8)
http://www.nissarebela.com/2011/03/04/lapero-porchetta-rose-sur-france-3/
(9) http://nice.cef.fr/actu_anciennes.php?action=19f
(10)
http://michel-vauzelle.fr/a-la-une/michel-vauzelle-demande-linterdiction-de-«-l’apero-rose-porchetta-»-du-mouvement-nissa-rebela
(11)
http://patrickallemand.fr/2011/02/apero-porchetta-rose-patrick-allemand-saisit-le-prefet/
(12)
http://www.nicematin.com/article/derniere-minute/nice-estrosi-condamne-lapero-rose-porchetta
(13)
http://www.andre-minetto.fr/index.php/2011/03/01/1227-a-lire-sur-andre-minetto-nice3-communique-de-presse-du-dr-andre-minetto-non-a-un-apero-raciste-a-nice-kebab-socca-paella-meme-combat-et-memes-origines-culturelles-halte-a-la-division-de-notre-population-nicoise-et-non-aux-apprentis-sorciers
(14)
http://www.andre-minetto.fr/index.php/2011/03/01/1225-a-lire-sur-andre-minetto-nice3-non-a-l-apero-raciste-a-nice-lettre-ouverte-au-prefet-des-alpes-maritimes-et-au-maire-de-nice-de-mari-luz-hernandez-nicaise-conseillere-municipale-eelv-europe-ecologie-les-verts
(15) http://www.youtube.com/profile?user=NissaRebela#p/u/22/0c9IN3jCXfs
(16)
http://www.nissarebela.com/2011/03/04/lapero-porchetta-rose-sur-france-3/
(17) http://fr.wikipedia.org/wiki/Abdennour_Bidar