Torpiller le nucléaire est un choix criminel

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En fermant la centrale de Fessenheim pour plaire aux Verts, François Hollande a  donné le coup d’envoi du sabordage de la filière nucléaire française, notre domaine d’excellence.

Décision stupide entérinée par Macron, puisque ce sont les écologistes qui décident de la politique énergétique de la France.

Le résultat ?

Cet hiver, nous serons contraints d’importer de l’électricité d’Allemagne, produite par des centrales au charbon très polluantes ! Beau bilan écologique !

Mais le pire est que Macron, otage des Verts pour sa réélection en 2022 , ne fait qu’empirer la situation en confirmant la fermeture de 14 réacteurs d’ici 2035, ramenant ainsi la part du nucléaire à 50 % de la production d’électricité. Pure folie que cette PPE.

Car un pays moderne se doit de disposer d’une électricité pilotable, c’est-à- dire disponible 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. Un impératif impossible à tenir avec l’éolien et le solaire, qui dépendent des conditions météorologiques. Une économie performante ne peut s’accommoder d’une électricité intermittente.

Le nucléaire, c’est le grand savoir-faire français, qui représente le troisième secteur industriel derrière l’automobile et l’aéronautique. Torpiller cette filière d’excellence par pur calcul électoraliste est criminel.

C’est la seule énergie propre, avec l’hydraulique, qui soit pilotable.

Émissions de CO2 des différentes énergies selon le Giec (source VA)

Charbon = 820 g d’équivalent CO2 par kilowattheure

Gaz = 490 g

Biomasse = 230 g

Solaire = 41 g

Géothermie = 38 g

Hydroélectricité =  24 g

Nucléaire = 12 g

Éolien = 11 g

Un article de Valeurs Actuelles nous résume les récents déboires de la Californie, État qui se targue d’être le champion des énergies renouvelables.

En pleine canicule avec des températures record, les Californiens ont mis en route leurs climatiseurs en fin de journée, tous en même temps. Soleil couchant et pas un poil de vent.

Le résultat n’a pas tardé. Incapables de répondre à la demande, les opérateurs du réseau électrique ont dû couper l’alimentation de 400 000 foyers !

C’est ce genre de situation que nous préparent les Verts et Macron, leur obligé.

Viser 80 % d’électricité bas carbone d’ici 2040 est mission impossible, sauf à développer massivement le nucléaire, comme le préconise l’AIE, l’Agence internationale de l’énergie.

Un discours à 180° des délires des écologistes, totalement imperméables aux réalités économiques et techniques.

En France, le retard pris par l’EPR de Flamanville et l’explosion des coûts, 6  fois plus élevés que prévu, ont porté un coup sévère au secteur. Mais cela ne doit pas remettre en cause la filière nucléaire, car les deux EPR construits en Chine donnent toute satisfaction. Ce pays construit  6 à 8 réacteurs par an !

Pour l’AIE, la production du nucléaire devra doubler d’ici 2040.

L’exemple de l’Allemagne est éloquent.

Ce pays a liquidé son parc nucléaire sous la pression des Verts et investi massivement dans l’éolien et le solaire.

Mais ses besoins en énergie sont tels qu’il a fallu prolonger les centrales au charbon jusqu’en 2038 et  augmenter  les importations de gaz russe. Bravo les Verts !

La France va-t-elle liquider ses 18 centrales et ses 58 réacteurs pour faire plaisir à Greta ?

Développer le nucléaire, c’est un impératif économique.

Selon l’AIE, les coûts de production de l’énergie nucléaire sont tombés à 35 dollars par mégawattheure en 2019, contre 53 pour l’éolien terrestre, 115 pour l’éolien en mer, 73 pour la géothermie et 68 pour le solaire.

Les Verts n’ont donc aucun argument crédible pour saborder notre industrie nucléaire. Même à Fukushima, ce n’est pas le nucléaire qui a tué mais le tsunami.

D’où leur chantage électoral permanent, au risque de détruire une filière d’excellence française.

Les Verts sont une calamité économique et industrielle, donc un fléau social créateur de chômage.

Jacques Guillemain