Toulon : le sous-marin nucléaire “la Perle” sabordé par un incendie

Coup dur pour l’amiral Christophe Prazuck (à droite sur la photo du bas), le patron de la marine française, qui assiste impuissant à la destruction d’un des six sous-marins nucléaires français à quai, sans combat… Ce qui réduit dramatiquement ses capacités opérationnelles, alors que le porte-avions Charles de Gaulle est immobilisé suite à l’épidémie de Coronavirus.

Accident ou acte criminel ? Incendie accidentel ou feu volontaire ? Certains médias s’interrogent, car cette destruction survient au moment où l’Australie a passé commande de six sous-marins à la France.

https://fr.blastingnews.com/societe/2020/06/le-sous-marin-nucleaire-la-perle-detruit-en-rade-de-toulon-par-un-incendie-003156414.html

La destruction à quai du dernier fleuron des sous-marins nucléaires d’attaque français pourrait compromettre la finalisation du marché australien et la livraison des six sous-marins commandés, si l’Australie vient à douter du savoir-faire français. Ce ne serait pas la première fois que des services secrets ou des nageurs de combat étrangers détruisent un bâtiment. La France, à la grande époque de Bob Maloubier, avait, elle aussi, une certaine compétence en la matière, avec ses spécialistes de la base Corse d’Aspretto, qui intervenaient aux quatre coins du monde.

L’Armée chinoise a vu d’un très mauvais œil la commande australienne de sous-marins à la France. Si l’Australie veut se doter d’une flotte de sous-marins compétitifs et fonctionnels, c’est justement pour ralentir les appétits maritimes chinois à ses portes et les multiples colonisations d’îlots désaffectés par les Chinois pour agrandir leur espace maritime !

 

Avec l’ami Robert (alias Bob) Maloubier, créateur des nageurs de combat français, nous avions eu de longues conversations sur les sabotages des navires dans les ports français ou l’intrusion d’agents étrangers, capables de détruire les navires les plus sophistiqués, en simulant un accident…

Dernier fleuron des sous-marins nucléaires français, de classe rubis, la Perle est désormais hors de combat dans la rade de Toulon, port militaire français célèbre pour le sabordage de la flotte française le 27 novembre 1942, lorsque l’armée allemande a tenté de s’emparer de la flotte française, alors consignée au port de Toulon.

Au lieu de rejoindre les forces alliées en Afrique du Nord, près de 90 bâtiments français, dont la totalité des bâtiments de haute mer, se sont sabordés sur ordre du gouvernement de Vichy “pour ne pas tomber aux mains de l’ennemi”. Tous les grands bâtiments de combat français les plus modernes furent alors coulés et irrécupérables.

Que s’est-il passé dans le port militaire de Toulon ? Contacté par téléphone le 12 juin 2020, le chef d’état-major de la marine nationale, l’amiral Christophe Prazuck (à ce poste depuis 2016) n’a pas souhaité s’exprimer, “devoir de réserve oblige !”. On imagine que l’amiral Christophe Prazuck est sous le choc, car un sixième de la flotte de sous-marins nucléaires est désormais hors combat. “Tonnerre de Brest” aurait hurlé le capitaine Haddock !

14 heures de lutte contre l’incendie ravageant “la Perle”

Une centaine de marins pompiers, renforcés par 150 soutiens de la base navale de Toulon, ont combattu le feu durant 14 heures, dans des conditions extrêmement pénibles. Le sous-marin de la classe Rubis était à l’arrêt technique dans un des bassins de la base militaire et “la marine ne déplore aucun blessé” précise un porte-parole de l’état-major.

Aucun risque nucléaire lié au combustible de “la Perle”

Les autorités françaises se sont voulues rassurantes. “Aucun risque nucléaire n’est à craindre, en raison du combustible du sous-marin” a expliqué la ministre des Armées Florence Parly aux médias nationaux français. À ce stade, personne n’est en mesure d’expliquer les origines de ce spectaculaire incendie au cœur de la base navale. Une enquête judiciaire a été ouverte.

Plusieurs procédures d’enquêtes techniques ont été lancées par la marine et l’inspection générale de l’armée a également été saisie.

Car c’est la première fois qu’un sous-marin nucléaire est détruit à quai. Certes, la France a perdu un certain nombre de sous-marins en mer depuis les années 60, pour des raisons inexpliquées, comme la Russie ou les États-Unis.

Le courage des hommes du feu a été salué par Florence Parly, la ministre de la Défense nationale. Un hommage mérité, car la lutte a duré 14 heures, rendue difficile par l’accès étroit du kiosque de l’engin et la faible largeur du bâtiment.

Tous les quotidiens français ont fait la “Une” avec cette affaire d’incendie dans un sous-marin nucléaire, faisant passer au second plan la lutte contre le grand banditisme de Lyon où le sang des caïds pourrait couler ou encore la situation de ville de Grenoble en passe d’être la capitale de la prostitution, et les actions quotidiennes de la police judiciaire, et les manifestations de policiers dans les rues.

Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411

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https://fr.blastingnews.com/societe/2020/06/le-sous-marin-nucleaire-la-perle-detruit-en-rade-de-toulon-par-un-incendie-003156414.html

https://www.ladepeche.fr/2020/06/13/le-feu-a-bord-du-sous-marin-nucleaire-perle-eteint-apres-14-heures-de-lutte,8930917.php

http://www.opex360.com/2016/01/11/le-marin-nucleaire-dattaque-perle-sest-distingue-lors-de-deux-exercices-internationaux/

https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/robert-maloubier-1923-2015