Trump a contre lui une partie des Républicains et de l’appareil d’Etat

Nous venons de rencontrer Georges Clément, président du Comité Trump en France, et par ailleurs auteur d’un livre qui vient de sortir, “Les Amants des Barricades” qui retrace les événements d’Algérie, après le 19 mars 1962. L’occasion pour nous de nous entretenir de ces deux sujets avec cet ami de Riposte Laïque.

Riposte Laïque : On vous connaît comme le président du Comité Lepante. Vous avez, d’autre part, monté le « Comité Trump », lors de la campagne présidentielle américaine, en soutien au candidat républicain. Celui-ci élu, cette association a-t-elle encore une raison d’être ?

Georges Clément : Oui, nous avons une raison fondamentale pour poursuivre : la lutte entre les tenants d’un gouvernement planétaire, adepte de l’utopie de David Rockefeller  qui vient de mourir à 101 ans, et les hommes libres formant les peuples qui désirent accomplir leurs destins par eux-mêmes. David Rockefeller écrivit dans un livre paru vers 1953 « un gouvernement mondial devra être institué de gré ou de force ». Comme l’a parfaitement décrit Zemmour, la rencontre entre Trump et Merkel fut celle de la souveraineté nationale et de l’utopie planétaire. Entre ces deux versants, nous campons avec Donald Trump.

Riposte Laïque : Vous paraissez extrêmement inquiet, quand on vous lit, de la capacité de Donald Trump à pouvoir mener, malgré son courage exceptionnel, les réformes pour lesquelles il a été élu. Pourquoi ?

Georges Clément : Mon inquiétude ne vient pas d’une défiance à l’égard du président, mais de l’impression qu’une coalition d’intérêts, incluant certains Républicains, cherchent à criminaliser sa politique alors même qu’elle vient d’être avalisée par le vrai souverain : le peuple américain. La récente prestation des directeurs des agences de renseignements (FBI, CIA, NSA) devant les commissions ad hoc du Congrès est parfaitement éclairante à cet égard. Voilà des fonctionnaires, aux ordres du président et sous le contrôle du Congrès, qui déclarent enquêter sur le président et son entourage (actuellement le gouvernement des Etats-Unis) et qu’ils ne dévoileront rien aux parlementaires qui les interrogent. On ne peut pas mieux dire qu’on est indépendant de l’Etat qui nous paye, et qu’on le surveille – au lieu que ce soit l’inverse – pour qu’il ne dévie pas de la ligne qui est la nôtre. Autant dire qu’ils sont le gouvernement NON élu des Etats-Unis.

Peut-on être optimiste quand, sur les 529 postes gouvernementaux que le Sénat doit confirmer, seulement une vingtaine ont été validés à ce jour, laissant le président – et le pays – sans gouvernement ?

Peut-on sourire lorsqu’on s’aperçoit que sa majorité n’est pas à la hauteur de la révolution qu’il a fait approuver par le peuple ?

En réalité, se soumettre à des institutions dévoyées par ceux qui les peuplent c’est déjà se démettre du mandat reçu. Et les moyens de force du président, qui lui permettraient de sortir du piège de la lenteur et de la suspicion, demeurent inconnus, et en tous cas de moi.

Riposte Laïque : Vous attendiez-vous à un tel refus, de la part des mondialistes et des gauchistes, du verdict des urnes ?

Georges Clément : Oui, car leur position est celle de ceux qui se disent dans le camp du Bien, de la SEULE vérité et de la fin de l’histoire. Les hordes gauchistes, fanatiques de l’égalité et de la non-discrimination, sont eschatologiques par essence. Comme le Coran se prétend le sceau de Dieu qui clôt la révélation, les gauchistes se voient comme le sceau de l’histoire qui clôt son cycle.

On a ici l’indice qui explique l’islamo- gauchiste qui aspire à l’entropie.

Quant à nous, nous sommes des enfants de l’Histoire, qui est aventure et  donc hasard et volonté de poursuivre et non de clore.

Riposte Laïque : Certains, en France, comparent Macron à Hillary Clinton. Que pensez-vous de ce parallèle ?

Georges Clément : Absolument d’accord. Il ont presque tout en commun – sauf le sexe – et jusqu’à une forme de nihilisme et d’avidité tout à la fois.

Ils sont le mépris du peuple qu’ils prétendent servir.

Riposte Laïque : A l’occasion des commémorations du 19 mars 1962, vous venez d’écrire un roman, intitulé « Les Amants des Barricades », dont l’action se passe en Algérie, lors de cette période. Est-il indiscret de vous demander si ce roman est auto-biographique ?

Georges Clément : Je n’ai pas écrit ce roman pour honorer cette date commémorative, mais comme la continuité d’une œuvre débutée en 1998 par la poésie et poursuivie à partir de 2008 par l’évocation romanesque de l’Algérie du 19e siècle (« Un zouave, place Pigalle » puis « Les griffes du lion »).

La guerre d’Algérie fut le théâtre de mon cycle « Les Indésirables » à partir de 2012, date à laquelle Academiae édition publia « la guerre d’Algérie – chroniques de sang et d’or » pièce maîtresse du cycle, histoire  rigoureuse des événements qui se déroulèrent entre le 31 octobre 1954 et le 5 juillet 1962. Cet ouvrage sert de base à tous les romans qui tournent et tourneront autour de la guerre d’Algérie.

Le premier a été publié en 2014 sous le titre « Sous les cendres du paradis » et le second de la série « algéroise » est celui qui vient de sortir : « Les amants des barricades ».

Les romans futurs seront ceux de la  série « Oranaise » du cycle « les indésirables ».

Mais le nombre de personnages impliqués dans ces romans étant au nombre de 25, il est impossible de parler de livres autobiographiques.

Riposte Laïque : Et alors, ce roman, il nous parle de quoi ?

Georges Clément : Le livre qui vient de paraître comprend deux récits. Celui qui donne son titre à l’ensemble puis une relation par un capitaine musulman de l’armée française de la guerre des harkis. Les faits qu’ils sont amenés à vivre, ont strictement été respectés et les épreuves décrites ont été puisées dans des témoignages historiques.

Le reste, l’humain, est véridique parce que spécifique aux personnages : leurs sexes, leurs origines et leurs éducations.

Les amants des barricades

Nicole Bonnéli, amie d’Anne-France Pérez l’héroïne de « Sous les cendres du paradis », vit son dernier jour dans les cachots des Tagarins. Pour éclairer cette nuit d’épouvante, elle convoque son amour avec le colonel Grisolle et des scènes des années passées. Lui, dans la clandestinité à Oran, apprend la disparition de Nicole et poursuit malgré tout l’exercice de son commandement jusqu’à la fin, le 28 juin 1962.

Plus tard, exilé en Espagne, il retrouve la trace des responsables de la mort de Nicole.

La vengeance est plus facile à envisager qu’à accomplir…

Le Dernier des Douairs

Mustapha ben Youssef est le descendant des aghas des Douairs, tribu maghsen (milice) des beys d’Oran lors de la période turque puis, après la conquête, au service des Français. Il fut élevé dans le culte de la France. Le 20 juin 1962, il rédige un mémorandum qu’il envoie au colonel Grisolle, où il décrit sa traversée des années de la guerre d’Algérie.

Sa fin ne sera pas à l’honneur de la France.

Riposte Laïque : Et on se le procure comment ?

Georges Clément : Le livre sera disponible sur toutes les librairies en ligne : Amazon, FNAC, Decitre, Gibert, La Procure, Gallimard, Centres culturels Leclerc, etc. Les librairies desservies par le diffuseur de notre éditeur (La société Pollen), et,sur demande, dans toutes les librairies de France.

Il est probable que la librairie Duquesne le proposera à la vente comme elle l’a fait pour mes autres livres.

Propos recueillis par Pierre Cassen