Trump frappe la Syrie en violation de toutes les règles internationales
Pour coller à l’actualité et faire suite à mon article précédent « Les journalistes ont-ils encore une once de fierté » dans lequel je traitais, en exemple, de la fameuse attaque chimique supposée de Bachar Al Assad présumée sur son peuple, mardi 4 avril, je reprends l’actualité de ce jour.
Dans la nuit de jeudi 6 à vendredi 7 avril, le président Trump a ordonné une frappe par 59 missiles de croisière Tomahawk sur la base aérienne syrienne du gouvernorat d’Homs d’où aurait décollé l’avion qui avait provoqué la destruction involontaire d’armes chimiques à Shayrat.
Il semblerait que le président Trump ait été personnellement fortement « ému » par les événements précédents d’utilisation supposée d’armes chimiques qui auraient fait des dizaines de morts sur la base aérienne de Shayrat présumée associée au programme supposé d’armes chimiques de Damas.
Le président Trump affirme avoir agi dans l’intérêt de la sécurité nationale… ?
Vous remarquerez que j’ai souligné plusieurs fois les mots « supposé » ou « présumé » lorsque les médias affirment toujours sans rien savoir.
Pour ma part, je ne crois pas du tout à « l’émotion » de circonstance du chef d’état de la plus grande puissance militaire du monde. Je ne le dis pas dépourvu d’émotions, mais pas dans ce cas.
Je crois surtout à la stupidité, à la malignité et à la fourberie des hommes.
Dans cette histoire, c’est la confrontation USA-Russie qui est en cause.
Les USA ont repris leur grand rêve de grandeur et de domination du monde. La Russie est pour eux un obstacle à ce projet. Les USA veulent une guerre en Europe contre la Russie et donc très loin de chez eux, car ils estiment que leur territoire doit être sanctuarisé et qu’il ne doit jamais être un lieu de belligérances.
Une telle guerre serait d’un grand intérêt économique pour les USA en période de crise de l’emploi et pour leur industrie de l’armement.
La confrontation USA-Russie est le prétexte à toutes les manœuvres politiciennes et stratégiques. Le moyen orient et leur terrain de jeu. Peu leur importe ses populations.
Les USA encouragent tout ce qui peut affaiblir l’Europe obstacle à leur rêve de grandeur, et donc un flux migratoire majeurs de populations violentes de pseudo réfugiés du Maghreb et du moyen orient vers l’Europe.
Dans cette guerre entre la Syrie et certains de ses voisins sont aussi impliqués une pléthore de petits états arabes qui lorgnent sur ses richesses potentielles. Le terrorisme islamique, comme toujours, recouvre des motivations stratégiques et économiques non négligeables dans lesquelles on retrouve le vieux concept du « butin » détaillé et prescrit dans le Coran.
La Syrie est un territoire d’intérêt stratégique majeur et celui qui le tiendra aura le pouvoir militaire dans la région, sur les champs pétroliers (modestes pour la Syrie) et un accès à la Méditerranée. Mais par ailleurs, ont été découvertes récemment des réserves de gaz colossales offshore non encore exploitées au large des côtes syriennes. Une raison de plus de s’emparer de ce territoire.
« Selon une étude de l’US Geological Servey publiée en 2010, le bassin levantin renfermerait 1,7 milliard de barils de pétrole, mais surtout près de 3500 milliards de mètres cubes de gaz naturel. À l’échelle planétaire, ces ressources ne représentent que 1% des réserves, loin derrière les réserves de pays comme l’Iran (18,2%), la Russie (16,8%) ou le Qatar (13,3%). En revanche, pour les Etats qui bordent la Méditerranée orientale, ces ressources sont importantes, car elles sont susceptibles de favoriser leur indépendance énergétique, voire d’en faire des exportateurs d’énergie.
Dans la crise syrienne, l’énergie est un enjeu à deux échelles géographiques. Au niveau de la Syrie d’abord, il s’agit pour les différents acteurs en conflit de s’assurer le contrôle des sites de production pétroliers, situés principalement au nord-est du pays, afin d’en tirer des avantages économiques. Au niveau régional ensuite, les enjeux sont davantage liés au rôle que peut jouer la Syrie dans le transport de l’énergie et permettent de comprendre, en partie, le positionnement des pays voisins dans la crise actuelle. En effet la Syrie, frontalière à l’Irak, à la Turquie et disposant d’une large façade maritime, est un couloir énergétique idéal pour le transit de gaz du Moyen-Orient vers l’Europe. »
http://www.atlantico.fr/decryptage/syrie-guerre-aussi-menee-pour-gaz-2063797.html
La Russie de Vladimir Poutine soutient la Syrie et le régime de Bachar Al Assad.
Cela suffit aux USA pour en faire une cible à détruire. C’est pour cela que le président Trump affirme avoir agit « dans l’intérêt de SA sécurité nationale », mais en fait surtout pour l’intérêt de la mainmise des USA sur le territoire syrien.
L’histoire du gazage des populations est juste un enfumage de plus dans le plan de conquête des USA.
Il n’est pas question de ces femmes et des ces enfants que l’on a vus en photo sur tous les médias. Tout le monde se fiche d’eux. Mais il faut maintenir les peuples occidentaux dans l’émotionnel populaire et dans l’indignation pour permettre aux dirigeants de déstabiliser la Syrie d’Al Assad déjà fortement meurtrie pas la guerre et éliminer son chef d’état dérangeant dans les magouilles occidentales.
Croyez-moi les dirigeants européens et américains ne s’intéressent absolument pas aux victimes. D’ailleurs, les USA ont été tout au long de leur histoire les premiers à détruire en masse des populations civiles lorsque ça les arrangeait. Les Européens aussi, d’ailleurs.
De toute façon, on ne fait pas la guerre en gants blancs.
Par ailleurs, il appert de toutes ces manipulations que seule la Russie s’occupe efficacement du seul vrai problème actuel : la destruction de l’Etat Islamique.
L’Europe et les USA n’ont pour seule et unique obsession que l’élimination de Bachar Al Assad.
Ma question sera donc : « Et après ».
Après avoir éliminé physiquement ou politiquement Bachar Al Assad, que se passera-t-il ?
Qui mettra-t-on à sa place et de quel droit ?
Le peuple syrien n’a-t-il pas droit au respect de ses lois, de sa souveraineté et de son autodétermination ?
Qu’en est-il de la « non ingérence dans les affaires des états » si souvent hurlée par les bobos gauchistes ?
Par ailleurs, on n’aura toujours pas réglé le problème de DAECH ou d’ISIS.
On aura toujours un immense secteur géographique en crise et en guerre.
Je vais vous dire, la guerre est loin d’être finie. Les terroristes islamiques ont encore de beaux jours devant eux, dans ces conditions. Et ils continueront, eux, à balancer des armes chimiques sur des populations civiles et à faire accuser les autres, car ils ne sont soumis à aucune règle ni convention internationale sur les armes chimiques.
Dire que le monde est fou et que les humains ont totalement pété les plombs n’est qu’un doux euphémisme.
Toutes ces manigances internationales ne conduiront qu’à un embrasement de tout le moyen orient, incluant l’Iran, l’Afghanistan et les états pétroliers du golfe persique et de la péninsule arabique, dont l’Arabie saoudite qui est le plus grand ennemi de l’Iran.
Ensuite, il est probable que tout le monde s’en mêlera et que nous aurons la troisième guerre mondiale, probablement en partie nucléaire et que, n’en déplaise aux Américains, leur chère sanctuarisation de leur territoire ne sera peut-être pas scrupuleusement respecté par tout le monde.
Le monde islamique en profitera pour régler ses comptes et s’emparer de nouveaux territoires, dans la plus grande barbarie et sans aucun respect pour quelque règle internationale que ce soit.
Les plus importantes réserves pétrolières du monde en 2013 (en barils)
Venezuela 297,599,991,808
Arabie saoudite 267,899,994,112
Canada 173,100,007,424
Iran 154,599,997,440
Iraq 141,399,998,464
Koweït 103,999,995,904
Émirats arabes unis 97,800,003,584
Russie 80,000,000,000
Libye 48,009,998,336
Nigeria 37,199,998,976
Kazakhstan 30,000,001,024
Qatar 25,379,999,744
États-Unis 20,679,999,488
Chine 17,300,000,768
Brésil 13,150,000,128
Algérie 12,199,999,488
Angola 10,469,999,616
Mexique 10,259,999,744
Équateur 8,240,000,000
Azerbaïdjan 7,000,000,000
Oman 5,500,000,256
Inde 5,475,999,744
Norvège 5,366,000,128
Égypte 4,400,000,000
Viêt Nam 4,400,000,000
Indonésie 4,030,000,128
Malaisie 4,000,000,000
Royaume-Uni 3,121,999,872
Yémen 3,000,000,000
Argentine 2,804,999,936
Ouganda 2,500,000,000
Syrie 2,500,000,000
Laurent Droit