UEJF et islamistes vont-ils saisir Interpol pour faire taire Valeurs Actuelles ?

valeursactuellescouvertureL’organe de presse « Valeurs actuelles » est dans le collimateur.

Emprisonner Marianne sous une « vêture » venue d’ailleurs, Niquabiser Marianne, pour alerter l’opinion, devient un délit… raciste.

Poser publiquement ce que l’on estime être les enjeux vitaux d’une société, transformée en laboratoire à grande échelle de projets sociétaux de groupuscules de ministres, d’étudiants encore boutonneux, de « think tank » et de « magistrats », devient un délit.

C’est un délit, quand on veut dire casse-cou, devant des agissements ou des projets de personnages  lâches ou délirants persuadés que la France, -celle qui s’est construite en deux millénaires en produisant les socles de la liberté de conscience (réalisant la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté de croire de telle manière ou d’une autre, la liberté de parole et de brocarder et/ou de réfuter les dogmes religieux, tous les dogmes religieux et leurs « prophètes », quels qu’ils soient)-, est une réalité qui doit accepter de s’effacer.

Le chantage, les menaces d’embrasements et de destructions d’édifices publics ou privés (et les passages à l’acte : Trappes, Amiens, Clichy-sous-Bois, la Villeneuve-de Grenoble…), devraient devenir les déclinaisons légitimes de la liberté religieuse de l’islam se wahhabisant ou se talibanisant. Qu’on veuille bien nous excuser, nous devons rendre à César ce qui est à César : ni les bouddhistes, ni les catholiques, ni les luthériens, ni les évangélistes, ni les loubavitch, ni les fidèles de la fondation Saint Pie V, ni les militants de l’athéisme philosophique n’ont encore envoyé de menaces de cet ordre et de cette ampleur pour obtenir des lieux de culte ou de réunions aux frais des incroyants ou croyants d’autres religions, ou pour imposer leurs normes alimentaires et leurs tabous et/ou leurs choix idéologiques en matière d’enseignement.

C’est donc un autre délit…raciste : que de publier des articles sur ces questions, et le faire savoir en couverture d’un journal. En d’autres termes, la France, celle qui doit remplacer le Pays et le Peuple de Voltaire, c’est celle où la parole libre, où la pensée libre, seront condamnées à mourir ou à recourir aux moyens du samizdat.

Un groupuscule de quelques dizaines d’étudiants, un pseudo syndicat ne représentant guère que lui-même, c’est-à-dire pas grand-chose (l’UEJF), a saisi les tribunaux. Il réclame que s’abattent les foudres de la « justice », sur cet organe de presse…raciste.

Nous voulons alerter ces intransigeants et courageux soldats de « l’antiracisme ».

Une autre cible doit, me semble-t-il, être visée. En effet, deux ignobles racistes tunisiens s’expriment sans retenue dans « Tunisie Secret ». En trois pages ils montrent la réalité esclavagiste du Qatar qui, à coups de millions  d’euros, s’est offert la coupe du monde de football. Ils dénoncent la caisse noire, l’immense armée formée d’une puissante « cavalerie de Saint George », destinée à favoriser l’expansion du Wahhabisme par l’utilisation de l’exportation sous toutes les formes possibles de grandes masses de capitaux (l’exportation du capital, à grande échelle, étant la caractéristique classique principale de l’impérialisme moderne, selon Lénine et Trotski).

La conclusion de ces troubles personnages se devait d’être signalée à nos apprentis policiers de la pensée normalisée. En effet, les deux louches individus écrivent, après avoir rappelé qu’il n’y a pas que les travailleurs venus d’Asie qui se voient réduits au statut d’esclaves dépossédés du moindre droit, par les employeurs et les autorités du Qatar, écrivent : «(…) Zinedine Zidane aurait touché près de 11 millions d’euros pour avoir soutenu la candidature du Qatar. Il n’était pas le seul ! (…) parmi les figures montantes de cette propagande islamo-wahhabite, le Frère musulman Nabil Ennasri, jeune doctorant français d’origine marocaine, qui a consacré son travail « universitaire » au vernissage du tableau qatari en France. Après cette prouesse picturale, il est implicitement candidat en Europe au poste de « prédicateur médiatique », jusqu’alors occupé par Tariq Ramadan qui a été appelé à d’autres fonctions stratégiques auprès de son altesse royale, Cheikha Mozza »(…) Karim Zmerli et Lilia Ben Rejeb /Tunisie-secret.com

Pour revenir à la plainte de l’UEJF, sur le fond, de quoi s’agit-il ?

 La démocratie politique sentirait le ranci, elle devrait disparaître. Procès d’intention ?

Notre chef suprême de la normalitude avait, à l’occasion d’un voyage au royaume d’Ennahda, trouvé parfaitement compatible islam et démocratie. Il l‘avait fait savoir, félicitant l’islamisme politique au pouvoir à Tunis qui -selon son propos- pouvait marier : libertés collectives et personnelles et processus de constitutionnalisation de la charia.

Mais les faits, que veut nier l’UEJF, sont têtus ! Les faits réfutent Normal-Premier.

Ils montrent qu’Ennahda (les Frères musulmans au pouvoir en Tunisie) n’est pas plus compatible, avec la démocratie – en tant que système de la liberté politique personnelle et de la liberté politique collective- que Morsi et les siens, et que la constitutionnalisation de la dictature de la charia que les Frères musulmans de la maison-mère avaient mise en route.

Après les quinze millions d’Egyptiens et d’Egyptiennes de tous âges qui ont chassé les islamistes du pouvoir politique en juillet dernier, les Tunisiens se sont engagés sur le même chemin émancipateur.

Ennahda a fait le dos rond. Ennahda a manœuvré ; elle a rusé avec les puissantes aspirations démocratiques pour le retour aux fondamentaux bourguibiens. Ennahda a louvoyé, pour éviter que les Tunisiens de tous sexes et tous âges ne disent aux frères musulmans de Tunis ce qui a été dit en juillet à leurs camarades de parti au Caire (« Morsi dégage ! Frères musulmans dégagez !!).

Ennahda a rusé pour se maintenir au pouvoir.

Elle a été en cela aidée, par des politiciens tunisiens non-islamistes (lâches ou niais) et aussi par des politiciens français, des politiques suicidaires de la démocratie, dont le chicanier groupuscule étudiant n’est qu’un minuscule rameau.

Ennahda a abandonné les salafistes les plus compromis par leurs violences extrêmes contre les Tunisiens ou impliqués dans le soutien multiforme aux djihadistes ayant séquestré le nord-Mali. Ennahda a rusé ; mais chassez le naturel, -ce naturel que « valeurs actuelles » devrait se voir interdit de dénoncer ou montrer, parce que ce serait…raciste-, il revient au galop, au triple galop même.

C’est ainsi que nous apprenons que Tunis (Ennahda) a saisi Interpol. Contre quel criminel et pour quel crime abominable, cette saisine de la police que n’arrête pas les frontières ?!

Le criminel qui doit être coûte que coûte mis hors d’état de nuire est un jeune tunisien de l’étranger qui s’est fait prendre en photo avec…un de ses pieds posé sur un livre…Ohhhh ! Quelle horreur épouvantable ?! Quel horrible crime raciste !!!!

Ce jeune tunisien posait pour Internet, le pied posé sur un livre, et ce livre, c’était… le Coran.

Le coran ?! Ohhhhhhhhhhhhhhhh ! Que dire d’autre ?

Comment ne pas être effrayé et scandalisé par un crime aussi grave : avoir posé un pied sur un livre « saint », et s’être fait filmer dans cette position affreusement criminelle? Ah oui, n’est-ce pas Madame le Garde des sots, il faut sévir !

L’autorité ennahdiste (autorité mariant harmonieusement islam et démocratie, nous a expliqué le chef génial de la normalitude), a bien naturellement réagi comme il se devait, comme elle devait en tant qu’auteur du mariage d’amour de l’islam et de la démocratie: elle a saisi Interpol. Un pareil crime ne pouvant rester impuni. Pensez, poser un pied sur un livre qu’on a acheté ou qu’on vous a donné, et quel livre ?

La démocratie, harmonieusement mariée à la religion islamique avec ses dogmes, requiert : qu’Interpol  devienne une nouvelle police du Saint-Office.

Aujourd’hui, la police transfrontière, la police extérieure du Saint-Office devenu Ennahda au pouvoir, ce devrait être Interpol.

Les tribunaux et les cachots de l’Inquisition, se déclineraient dans tous les pays, dans leurs magistratures, assises, debout ou couchées, comme dans leurs médias normalisés (ainsi le « petit journal » de Canal + du jeudi 26 septembre).

Les cachots de ce nouveau Saint-Office ne seraient plus des souterrains humides et puants, des caves profondes et sinistres, comme celles fermées il y a 201 ans par l’action armée des soldats de Napoléon. Les cachots du nouveau « Saint-Office », ce seraient un des secteurs de mise hors d’état de nuire des actuelles institutions pénitentiaires, en France,  les Baumettes, la Santé et ailleurs.

C’est beau quand même le changement sociétal c’est maintenant, surtout quand le culte du respect craintif et religieux de « toutes les cultures », avec tous leurs dogmes, devient obligatoire, sous peine de poursuites.

Non, vous ne trouvez pas ? Vous êtes… « Racistes », alors ?

Alon Gilad

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