Un arrière-fond théorique et historique explique le projet transhumaniste

Le projet transhumaniste s’inscrit dans un schéma de déconstruction-reconstruction.
À la fin des années 1970, la cybernétique et ses applications diffusent des idées : la société ou l’être humain sont des mécanismes comme les autres, justiciables d’une ingénierie permettant de les remodeler pour mieux les contrôler ou les améliorer selon un dessein précis.
1977 : Vance Packard, sociologue américain, (1914-1996), publie un ouvrage intitulé L’Homme remodelé. Dans son avant-propos, il écrit : « La malléabilité de l’homme, une idée nouvelle ». Puis il commente une citation de Frédéric Skinner, psychologue, penseur américain (1904-1990).

Skinner : « De ce que l’Homme peut faire de l’Homme, nous n’avons encore rien vu ».
Packard : « Cette déclaration fracassante de Skinner relève de l’ambition autant que de la réalité. Mais il est vrai que des tentatives acharnées sont faites actuellement pour remodeler les individus et leur comportement. Leurs implications vont loin et sont souvent inquiétantes. Des ingénieurs de l’homme sont au travail dans toute une série de domaines …. Skinner, de l’université Harvard, a appelé de ses voeux une « technologie du comportement parce que nous avons besoin de réaliser de grands changements dans le comportement humain ». Quelques années auparavant, un groupe de ses disciples, essayant de décrire ce qu’est l’ingénierie du comportement, expliquait : « Nous pouvons mettre en place des techniques capables de produire en masse des êtres humains supérieurs … Nous disposons d’une technologie suffisante pour obtenir le type de comportement que nous désirons ».

Nous sommes ici dans un constructivisme intégral. L’ingénierie sociale considère l’existence entière comme une construction. Tout ce qui est donné, tout ce qui est naturel, peut être déconstruit et reconstruit selon un nouveau plan.
Pour le transhumanisme, tout peut donc être transformé et artificialisé sans dommages. Cela permet de se libérer d’une nature humaine jugée encombrante ou trop limitée.

Ainsi, il y a un schéma général de déconstruction-reconstruction de tous les aspects de la vie. Jean Baudrillard, philosophe français (1929-2007), l’appelait « le crime parfait ». Il dénonçait le fait que cela aboutirait à un simulacre, une vision technologique du monde réel.
Dans la série de films Matrix, le monde réel, détruit et réduit à un désert, est entièrement
reproduit de manière virtuelle et sous contrôle dans un monde informatique simulé.
Dans cette théologie constructiviste, l’univers entier est un édifice, un bâtiment, un temple à reconstruire. La place de grand architecte divin doit être occupée par l’initié qui maîtrise les règles démiurgiques de la démolition contrôlée, et de la reconstruction artefactuelle, artificielle.
Conséquences. L’artificialisation du vivant et non son émancipation.
La gestion rationnelle, numérique, industrielle, standardisée du vivant.
L’appauvrissement de l’existence et de la biodiversité.
Les pathologies physiques et mentales.

Pour fabriquer le consentement à cette dégradation, des sommes colossales sont investies dans tous les domaines de la société : on y impulse des tendances sociétales technophiles et humanophobes.
Des agents de conformité transmettent le message et préparent l’opinion. Exemples.
Les conférences Macy entre 1946 et 1953.
Le rapport Meadows du Club de Rome en 1972.
L’Association transhumaniste mondiale créée en 1998. La branche française Technoprog a tenu son premier colloque à Paris en janvier 2011.
Des essayistes prévisionnistes tels que Jacques Attali, Timothy Leary, Douglas Rushkoff.
Ray Kurzweil, un informaticien, a fixé la date de péremption de l’humain à 2045, quand la « singularité technologique de l’intelligence artificielle aura dépassé celle de l’homme ».
Des médias spécialisés comme La Spirale.org

Ces initiatives sont chargées de diffuser des thèmes viraux, c’est à dire de propager des idées sur le Web sous diverses formes : vidéos, sites internet, personnages récurrents, phrases, mots.
Exemples. L’Humain 2.0 augmenté par la technologie.
Le piratage de l’esprit et du corps. L’eugénisme par le clonage reproductif.
La Procréation Médicalement Assistée, PMA. La Gestation Pour Autrui, GPA.
L’utérus artificiel, ectogenèse. La banalisation de l’avortement.
La banalisation de l’euthanasie. Les organismes génétiquement modifiés végétaux, OGM.
Le métissage génétique entre humains et animaux.
Les hybrides humain-animal-machine mis en scène par des artistes comme Matthew Barney.

Le transhumanisme n’est pas une émergence spontanée, naturelle. Des minorités agissantes et des réseaux de pouvoir soutiennent ce projet politique arbitraire. Il faut décrypter la logique de ce projet pour comprendre non pas à quoi elle sert, mais à qui elle sert.
En pratique, le lobby LGBTIQ révèle le vrai visage du transhumanisme : il s’agit en fait d’une humanophobie.
Le transhumanisme, le féminisme, la confusion des genres, le lobby LGBTIQ, la protection des minorités, n’auront jamais aucune réalisation positive. Sous prétexte de défendre positivement quelque chose, on attaque en réalité autre chose.
En réalité, le lobby LGBTIQ est hétérophobe.
Le féminisme est anti-hommes. La théorie du genre est anti-hommes et anti-femmes.
La protection des minorités consiste à attaquer la majorité.

Ces diverses idéologies sont là pour attaquer l’Humain sous couvert de projets positifs.
Le transhumanisme véhicule la haine de l’espèce humaine, une haine largement perceptible dans les mouvements politiques qui ont porté la Révolution : les Lumières avec les philosophes du XVIIIe siècle, la Franc-Maçonnerie avec les Initiés, les quatre gauches successives, libéralisme, socialisme, communisme, gauchisme, puis le mondialisme. Macron et ses sbires incarnent cette haine avec détachement et froideur.
Le mythe du Nouvel Homme régénéré par la science et la technique a irrigué tout le fonds idéologique eugéniste des totalitarismes du XXe siècle : communisme, nazisme, capitalisme, fascisme, ainsi que leur esthétique futuriste. Seul le capitalisme a survécu. Il tirait les ficelles des autres depuis le début. Les quatre dérivent des mêmes réseaux de pouvoir, réseaux contrôlés par les mêmes personnes versées dans l’illuminisme et le progressisme scientiste, les mêmes personnes criminelles et mafieuses. Le mondialisme et le transhumanisme actuels rassemblent et lient tous ces mouvements totalitaires et leur esthétique futuriste. En sourdine.

Le mouvement transhumaniste transnational dispose de soutiens puissants. Il se constitue comme un lobby politico-économique aux ramifications tentaculaires. Il construit des passerelles avec les groupes de pression hégémoniques : pro-israélien, LGBTIQ, pharmaceutique, avec le complexe militaro-industriel, notamment dans le domaine des nanotechnologies, l’intelligence artificielle.
L’objectif de ces réseaux d’influence est toujours de se liguer contre leur ennemi commun, l’être humain. Ils ajoutent leurs forces afin d’exercer une véritable terreur intellectuelle et de dicter leurs caprices aux institutions juridiques.
Des lois anti-humaines apparaîtront sous le prétexte de lutter contre la « transhumanophobie », et pour l’égalité humain-transhumain. Des réflexions sont en cours sur un nouveau statut juridique des animaux ou sur le Droit des robots. Des avocats et des juristes posent la question : « Quel statut juridique pour les robots ? »

Les robots remplacent les humains pour effectuer des tâches mécaniques. Mais le projet PETROBOT de la Commission européenne prévoit de confier des tâches de contrôle et de sécurité à des robots.
« Le but est d’élaborer des robots pouvant se substituer aux êtres humains pour l’inspection des cuves à pression et des réservoirs de stockage largement utilisés dans l’industrie du pétrole, du gaz et de la pétrochimie ».
Perspective de chômeurs en plus. Mais la rhétorique anti-humaine consiste à inverser systématiquement les rapports de force. Alors les humains seront accusés d’opprimer les robots. Bientôt des associations « SOS robots battus ».

La discrimination positive des robots leur accordera plus de droits qu’aux humains. Elle se fera sur le modèle juridique et sociétal éprouvé et testé de la discrimination positive des prétendues minorités : préférence aux étrangers sur les nationaux dans le cadre de l’antiracisme, préférence aux animaux sur les humains dans le cadre de l’antispécisme,
Préférence aux handicapés sur les valides dans le cadre de l’anti-discrimination des handicapés …
Sous couvert de protéger les minorités, il s’agit en fait de leur accorder plus de droits qu’à la majorité, donc de reconstituer un système de privilèges. Ainsi, une oligarchie des minorités serait moralement justifiée par la lutte contre les discriminations.
Les nouvelles lois anti-humaines impopulaires seront appliquées quand même par la force, ce qui nous fera entrer dans un fascisme des minorités.

Tous les groupes de pression anti-humains fusionneront dans un seul front commun. Cette fusion se fera sous la houlette de textes ou d’initiatives. Des textes tels que
Manifeste Cyborg de Donna Haraway, professeur à l’université de Californie, née en 1944,
Science, technologie et féminisme socialiste.
Des initiatives comme le colloque international qui se tient à Jérusalem depuis 2008. La liste des intervenants comporte Serguei Brin, entrepreneur américain né à Moscou en 1973, Ray Kurzweil, le pape de cette nouvelle religion, Jacques Attali.

L’informatisation de la société ne cesse d’avancer. Le puçage électronique du bétail humain se met en place, pour assurer sa traçabilité complète, avec notamment les injections contre le Covid, la monnaie numérique. La chasse à l’homme est ouverte et le piège se referme sur nous. Notre nature humaine commune est menacée par les tentatives de l’exterminer ou de la réduire en esclavage.
Trois espèces humaines se sont succédé sur la terre depuis l’apparition de l’homme :
les Australopithèques apparus en Afrique il y a de quatre à un million d’années,
les Néandertaliens apparus il y a 250 000 ans en Europe et en Asie,
les Homo-sapiens ou hommes de Cro-Magnon apparus en Europe il y a 40 000 ans avant le début de l’ère chrétienne.
L’espèce Homo-sapiens seule a survécu et peuple tous les continents.

Au XXIe siècle, des apprentis sorciers veulent dépasser l’homme, en finir avec l’homme, et le remplacer par le transhumain, créer un homme nouveau parfait, le « Dernier homme ».
Sans en référer au peuple méprisé et délaissé. Par l’acculturation, l’endoctrinement, la contrainte et la force.
Et les gens acceptent majoritairement cette situation. Par adhésion réfléchie ou irréfléchie.
Conformisme aux cultes gauchistes de l’égalité et du progrès, fausse égalité et faux progrès.
Indifférence. Ignorance. Désinformation surtout.
Désinformation qui relève de l’occultation, de la censure, du mensonge.

L’inflation actuelle des lois sociétales, l’engouement de la gauche caviar et bourgeoise bohème pour le sociétal montrent qu’il s’agit de se débarrasser du face à face avec la mort.
Une loi fixera l’arrêt des soins, donc l’euthanasie, et plus personne ne se posera de questions.
Tout projet de légiférer ce qui n’est pas légiférable, c’est la visée d’une déshumanisation de l’homme, sur fond de totalitarisme.
Il devient urgent de réfléchir à cette question, la déshumanisation de l’homme, la fin de l’homme.

Yuval Noah Harari : « Et si nous réussissons à pirater et RE concevoir la vie, ce ne sera pas seulement la plus grande révolution dans l’histoire de l’humanité, ce sera la plus grande révolution en biologie depuis le commencement de la vie il y a 4 milliards d’années … Pas une conception d’un Dieu quelconque dans les nuages, mais notre conception intelligente ».

Jean Saunier

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15 Commentaires

  1. Nier Dieu en se créant soi même. Ca fait penser à Icare qui s’est fracassé par terre. Dans quel état, l’homme augmenté et en réalité diminué se sortir a-t-il de ce projet infernal? Le plus tôt serait le mieux. Mais la réaction fasse aux horreurs qui auront été entreprises sera sévère. Sur le plan technique avec une probable décroissance et sur le plan idéologique avec organisation politique et sociale diamétralement opposée au transhumanisme et au projet de Davos. Le XXIe siècle aura des airs de “modèle amish” ou ne sera pas.

    • Votre comparaison avec Icare est excellente, Pierre-Louis !

  2. revoir l’excellente série américaine des années 70 : “les envahisseurs” où il était présenté l’envahissement et le remplacement de l’humanité par des extra terrestre . Tout était expliqué , le changement climatique , les essais thérapeutique , les manipulations des médias etc ….à noter qu’il n’y a pas eu de “Appy end” contrairement aux autres production d’Hollywood …

  3. Vos articles sont toujours bien documentés.
    Peut-on le rôle néfaste de la Lucis Trust, de ses filières théosophiques et notamment de Julian HUXLEY (un des frères d’Aldous) qui en fut adepte et et sera derrière le WWF et le bilderberg avec ses complices habituels, Philip d’Edimbourg, Bernhard de Lipp et Rothschild

  4. Le petit peuple qui se croit ” elu” est très jaloux de tous ceux qui ne sont pas comme eux. …c’ est pourtant facile à comprendre !

  5. Texte trop long. J’ai diagonalisé. Une resucée de peurs millénaristes. Ben oui Sapiens n’est pas la fin de l’Histoire puisque l’évolution se poursuit sous la pression de l’environnement qu’il a lui même créé. Ben oui une poignée d’hommes cherche à diriger les masses. C’est toute l’histoire de l’Humanité. Et l’un de ses moteurs ce sont les nations et leur concurrence. Ben non la futurologie n’est pas plus fiable que les prophéties de Nostradamus. Vous cédez au réductionnisme par simplicité et aussi par paranoïa : il n’y a pas de cause ultime comme le NOM (un conte pour enfants qui troue la fouille) mais une logique systémique à l’œuvre. Vous ne subissez pas seulement l’évolution, vous y participez.

    • Ariane Bilheran : “Et la paranoïa, je ne cesse de le démontrer, fonctionne essentiellement par la sophistique du langage, c’est à dire introduit des verrous de la pensée par des néologismes (ex : pansexualisme, parentalité, complotisme, fachosphère, fake news … que personne ne sait définir, des modifications de sens, des jonctions de termes contradictoires, etc … Or tolérer le contradictoire, des désaccords et des idées différentes des siennes, argumenter et contre-argumenter avec des éléments probants qui feront la différence entre le savoir et l’opinion, c’est le lieu même de la démocratie. En revanche, ne tolérer qu’une seule pensée monolithique et idéologique, qu’une seule façon de voir leur monde et de vivre ensemble, sans consulter le peuple, c’est bien l’idéologie chère au totalitarisme”.

      • Ben en fait vous me donnez raison en citant Bilheran. Des concepts plus ou moins poussiéreux et de nouveaux s’entrechoquent sur le champ de bataille du langage pour imposer une vision du monde. Notez que je ne suis pas relativiste. S’il y a bien des dynamiques qui convergent ou divergent, il y a aussi des camps. Je ne prétends pas que le mien est le meilleur, quand bien même il pourrait s’avérer le plus fort. C’est juste le mien et il est logique que je le défende comme tout un chacun. En définitive, chacun voit midi à sa porte et le soleil, indifférent, n’en reste pas moins à son zénith.

      • @Charles DALGER. Si c’est à moi que vous parlez, nous voilà donc d’accord ici. Ça vaut le coup de le faire remarquer. Il faut arrêter d’expliquer tous les malheurs du monde en tentant de les ramener à une cause, si ce n’est unique tout du moins privilégiée, que ça soit les juifs, les homos, … ou même les musulmans. Je n’en suis pas encore rendu à ce genre de pensée simpliste, en ce qui me concerne. Oui les mondialistes ont leur projet comme dirait notre cher président mais ils ne sont pas les seuls. Et au regard de toutes ces volontés qui coopèrent ou s’affrontent, bien malin celui qui saura prévoir le futur et plus encore le façonner à sa guise ou l’éviter.

    • James Warburg, financier américain : “Nous aurons un gouvernement mondial, que cela plaise ou non. La seule question est de savoir s’il sera créé par conquête ou par consentement”.
      Edmond de Rotschild : “Le verrou qui doit sauter, c’est la nation”.
      Nicolas Sarkozy : “On ira ensemble vers ce Nouvel Ordre mondial. Et personne, je dis bien personne, ne pourra s’y opposer”.
      Pierre Bergé : “La patrie est le mot qui nous est le plus odieux”.
      Les négateurs de l’action maçonnique et cosmopolite disent et répètent : “Toujours cette obsession du complot”.
      Devise maçonnique : “Ordo ab chaos” = “L’ordre à partir du chaos”.
      Devise sur le billet de un dollar : “Novus Ordo Seclorum” = “Nouvel Ordre Séculier”.
      Michael Ledeen, de l’entourage de Georges Bush prône “le chaos et l’anarchie pour imposer le Nouvel ordre mondial”.

      • @Jean Saunier. Et alors ? Vous avez l’impression que le « nouvel ordre mondial » penche en faveur de l’Occident. Arrêtez de prendre celui-ci pour le nombril de l’univers. Aujourd’hui il y a aussi la Chine qui a des prétentions d’hégémon. Et vous pensez qu’elle a les mêmes valeurs que l’Occident ? Vous croyez y voir clair alors que vous ne considérez qu’une fraction de l’humanité en passe de perdre son monopole dans maints domaines. Vous êtes à côté de la plaque avec votre ethnocentrisme, j’en ai bien peur. Ce n’est pas une attaque, vu que je serais bien en peine aussi d’appréhender le monde autrement qu’à partir du cadre de pensée occidental. Mais j’en ai au moins conscience.

  6. A écouter l’homo Harari, nous ne sommes plus très loin de l’homme dieu qui ira jusqu’à s’asseoir dans le Temple de Dieu se proclamant lui-même Dieu selon 2 Thessaloniciens 2:4

  7. En pratique, le lobby LGBTIQ révèle le vrai visage du transhumanisme : il s’agit en fait d’une humanophobie. – Je pourrais ajouter des méchancetés, mais il est ESSENTIEL que vous compreniez déjà ce qui précède…

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